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D'un côté, Couyalère, et de l'autre Patacrêpe ! Admirez les noms ! Deux parfaits abrutis qui se complètent pour ne former qu'un seul neurone, et ce n'est pas peu dire ! Dès que l'un des deux ouvre la bouche, on ne peut s'empêcher de sourire face à la niaiserie de ses paroles. Ce qu'il y a de bien avec ces deux idiots, c'est qu'ils ont l'impression de découvrir le monde chaque jour.

Fan de Fluide glacial, j'apprécie tout particulièrement les BD de ce genre. Les dessins, ici, sont à l'image des deux personnages : assez grossiers, peu raffinés. Tout passe dans les mimiques et les regards.

Si vous voulez passer un bon moment, n'hésitez pas !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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C'est con, c'est très con mais de temps en temps, ça fait du bien de la bonne blague pas très subtile, comme une bonne tartine de pâté avec un petit verre de rouge qui tache. Parfois très drôle, parfois au ras des pâquerettes, un peu con quoi, ça reste plutôt agréable à lire et c'est bon pour le moral puisque après on se trouve drôlement intelligent.
C'est là le trait de génie de Tronchet, deux cons, oui deux pour le prix d'un, parce que s'il n'y avait qu'un con, le risque d'identification serait beaucoup trop grand. On risquerait de ramener vite fait la BD là où on l'a trouvée en disant c'est quoi cette BD à la con, c'est n'importe quoi, je suis pas du tout comme ça, en tous cas pas moi, mon voisin à la rigueur... Mais deux cons, aucuns risques, on peut l'afficher tranquille dans la bibliothèque, ça ne peut pas nous con-cerner ;-p
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Crétins, obsédés, et probablement puceaux, voici Couyalère et Patacrêpe.
[ bon app' pour la Chandeleur ! 🤢 ]
A l'instar de leurs noms, leurs idées et échanges sont tout en subtilité et raffinement.
Ça reste propre quand il s'agit de charades, l'un de leurs jeux préférés, mais ça devient vite gras quand l'auteur se lâche sur leur préoccupation numéro 1, à savoir les femmes, et ce qui va avec : seins, fesses, lingerie et perspectives de rapprochement.

J'aurais sans doute apprécié davantage et trouvé la plupart des gags moins pathétiques si les personnages avaient été plus 'stylisés', ou représentés par des animaux, comme Maurice & Patapon (Charb).
Car les deux cons de la série paraissent encore plus lourds et répugnants en salopette ou pyjama rayé de grand-père, assis devant une nappe en toile cirée, ou couchés dans le même lit (quel âge ont-ils ?).
Sans doute parce qu'ils rappellent ainsi les JC Tergal et R. Calbuth de l'auteur, qui ne brillent pas par leur finesse.

Tronchet s'est essayé à d'autres registres que l'humour gras, et ça lui va bien : 'Robinsons, père & fils', 'Le fils du Yéti'...
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Vous avez aimé le personnage incarné par Jacques Villeret dans « le Dîner de cons » ?
Alors vous devriez apprécier ces « Deux cons » !
Patacrêpe et Couyalère surpassent en effet le héros du film de Francis Veber, et pas seulement en nombre.

Ces deux potes ont des idées, plus fixes que lumineuses…
Chacun aime piéger l'autre avec des charades.
Ils sont en outre tous deux fascinés ou attirés par les raviolis, et par les femmes. Faute de succès auprès de ces dernières, ils sont sexuellement frustrés ; ils développent des stratégies d'approche ou de compensation qui nous font sourire, tant elles sont aléatoires, simplistes et inefficaces. Leur naïveté et leurs plans foireux sont surprenants et amusants.

Ces personnages sont caricaturaux, mais illustrent malheureusement une part de la réalité ambiante : regardez autour de vous le nombre de personnes qui prêtent foi aux horoscopes, ou le nombre de fans d'équipe de foot (pas seulement Villeret cherchant à obtenir une adresse auprès d'un ami...).

Cette lecture a été un bon moment de divertissement, chaque historiette m'ayant fait sourire.
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Ce tome est le premier de la série, publié en 2006. le second a été publié en 2018. Il comprend une série de gags sur une partie de page ou plus, réalisés par Tronchet (Didier Vasseur), scénario, dessins, mise en couleurs directe.

Ce tome regroupe 51 gags répartis sur 46 pages de bandes dessinées. Patacrêpe et Couyalère sont deux hommes d'un âge indéterminés, entre 20 et 35 ans à vue de nez, qui vivent dans le même appartement et partagent le même lit. Ils disposent visiblement de leur autonomie financière et ne semblent pas avoir d'attache avec des proches, de la famille ou des copains. Ils réfléchissent à haute de voix sur des sujets très variés, se posant beaucoup de questions, et établissant des constats au travers desquels ils remettent en question ce qui relève su sens commun, mais qui pourrait bien être trompeur. En ouverture, Couyalère met Patacrêpe (occupé à se faire cuire un oeuf) au défi de trouver la réponse à sa charade, se déclarant prêt à manger sa charade et le stylo, si Patacrêpe en trouve la solution. La charade est la suivante. Mon premier est la syllabe inaugurale d'une substitution linguistique dont l'antonyme est syntagmatique. Mon deuxième est la moitié d'un micro-organisme végétatif et parasitaire du pancréas.

Dans le gag suivant, Couyalère réalise un numéro de télépathie qui laisse son compère très impressionné. Cependant dans le gag suivant, Patacrêpe est plus nuancé dans son appréciation de cette capacité extraordinaire quand elle se manifeste sur le quai d'une gare. Il est ensuite question du repas de réveillon, pour lequel Patacrêpe se prête au jeu d'en deviner le menu. Puis c'est à son tour de proposer une charade (en 1 syllabe) à son compère. C'est un échec. Pour la troisième charade, Patacrêpe essaye d'utiliser son don de télépathie pour lire la réponse dans les pensées de Couyalère ; c'est encore un échec. Par la suite, les 2 compères s'attaquent à la question de savoir si 2 seins ne seraient pas un peu redondant, alors qu'il s'en suffirait d'un, puis aux objets qui s'appellent Revient, à et leur lien de parenté entre eux, mais aussi avec Jésus Revient.

La couverture annonce clairement la couleur : 2 individus aux goûts vestimentaires peu heureux, se posent des questions face à l'évidence (visiblement ce sont eux qui sont désignés par le titre) et y répondent de manière logique, mais privée de bon sens. Tronchet est un bédéaste qui a commencé sa carrière au milieu des années 1980 et qui a à son actif des séries comme Raymond Calbuth, Jean-Claude Thergal, Les Poissart. Il est également le réalisateur de le nouveau Jean-Claude (2002) avec Clotilde Courau et Richard Berry. Les sketchs de ce premier album ont bénéficié d'une adaptation au théâtre réalisée par Patrice Rocour & Pierre Gorses, en 2017, avec l'assentiment de l'auteur. Rien qu'en regardant la couverture, le lecteur sait donc ce qui l'attend : des gags dont le comique est généré par la bêtise de 2 individus à l'apparence moche, à l'intelligence visiblement limitée, un grand maigre et un petit un peu enrobé. Très vite, il apparaît que ce choix de morphologie ne constitue pas une référence à Laurel & Hardy, juste un choix pratique pour le différencier facilement.

La couverture constitue une image parlante du type de dessins réalisés par Tronchet pour ces gags. Il caricature ses personnages de plusieurs manières. Ils sont habillés de la même manière, avec un pantalon trop large, remonté tellement haut par des bretelles qu'il donne l'impression d'être une salopette, et remonté tellement haut qu'il laisse les chevilles à nu. Les 2 compères sont affublés d'un pull marin rayé de rouge, évoquant un maillot pour enfant de type Petit Bateau. Enfin leurs chaussures sont à la fois informes et très épaisses, leur faisant des gros pieds, comme s'ils étaient dessinés par un enfant ayant une conscience trop imprécise de son corps. le lecteur observe également que Couyalère comme Patacrêpe n'ont que quelques poils sur le caillou, pour une chevelure plus que clairsemée, impossible à coiffer, impossible à rendre jolie. Pour les rendre encore plus patauds, le dessinateur leur fait des gros doigts, comme des saucisses, là encore indiquant une forme mal dégrossie, primaire, un manque de finesse dans la morphologie, et donc l'utilisation de leur main. Il joue également avec les traits des visages. Couyalère a toujours les dents découvertes, comme si son visage était figé dans un rictus non contrôlé, indépendant de ses émotions. Néanmoins le visage de Couyalère comme celui de Patacrêpe sont très expressifs car l'artiste joue sur la forme des yeux et des sourcils pour transcrire des émotions un peu appuyées, pour un effet comique.

En commençant l'ouvrage, le lecteur découvre un gag en 1 page, sur la base de 9 cases de la même taille. Il suppose qu'il en sera de même pour les suivants, à raison d'un gag par page. Mais en fait l'auteur change le rythme dès la page 2. Il conserve le principe de découper ses planches en 9 cases (parfois, 2 d'entre elles peuvent être réunies en 1 seule), cependant, un gag peut ne comporter que 4 ou 5 cases, et être mis à la suite du précédent, dans la même bande. C'est inattendu que Tronchet brise ainsi l'unité de la page, mais le lecteur s'y fait rapidement. Dans ce genre de bande dessinée (h)umoristique, les décors et les accessoires n'ont souvent qu'une importance très relative, ce qui permet au dessinateur de s'affranchir de les représenter, le comique reposant sur les dialogues des personnages. Ainsi le quai d'une gare n'est visuellement apparent que par le haut-parleur effectuant les annonces, sans aucun autre élément visuel. Au fil des gags, les 2 compères se retrouvent dans leur cuisine (représentée avec le carrelage et l'ameublement), dans leur lit double (qu'ils partagent), devant le sapin de Noël, devant des fonds vides (avec juste une couleur et leur ombre portée), dans leur pièce principale (avec une sorte de bibliothèque dans le fond), devant leur miroir, dans un jardin public, dans une église, devant la porte des vestiaires des femmes à la piscine, devant la devanture d'une pharmacie, dans un pré (à contempler une vache), dans le rayon sous-vêtement féminin d'un magasin, dans la rue, et même sur la plage. Finalement, il y a une variété significative dans les endroits où se retrouvent les 2 compères.

Au fil de ces 51 gags, Tronchet fait discuter ses 2 personnages sur les charades, la télépathie, un cochon d'Inde, la poitrine féminine, la nudité féminine, les sosies, le son de sa voix, la manière de dissimuler son visage pour se rendre anonyme, les petites culottes, les testicules ou plutôt la forme du scrotum, et les raviolis. Dans ce dernier sujet, le lecteur peut reconnaître l'obsession de Raymond Calbuth pour la languette d'ouverture des portions de Vache qui Rit, la fascination irrépressible pour un détail du quotidien, pour un objet tellement familier qu'il est tenu pour acquis et qu'il peut en devenir invisible. Patacrêpe et Couyalère s'interrogent sur le ravioli, et sur la société des raviolis, en appliquant des critères décalés, en leur prêtant une forme primaire de conscience, faisant naître un humour absurde et quelque peu pathétique du fait de l'objet dérisoire sur lequel se focalise l'intérêt des 2 personnages. de fait, le titre est explicite : le comique de ces gags s'exerce aux dépens de 2 personnages. L'auteur les décrit comme des individus idiots, développant des raisonnements futiles et basés sur des idées erronées manquant de bon sens, ainsi que comme 2 inadaptés sociaux, n'ayant pas vraiment atteint l'âge adulte bloqués dans quelques-unes des obsessions de l'adolescence, en particulier celle relative aux femmes. En fonction de la sensibilité du lecteur, il peut s'amuser de cette bêtise sans arrière-pensée, ou au contraire ressentir une forme de gêne à se moquer ainsi d'individus un peu innocents. Dans les 2 cas, il reconnaît implicitement la qualité de ces 2 personnages, incarnant la bêtise en chacun de nous, ainsi que la curiosité insatiable s'exprimant parfois de manière idiote.

Il se produit donc un glissement étrange. La couverture annonce clairement que ces gags ont pour cible la bêtise des 2 personnages et qu'il est attendu que le lecteur se moque d'eux, fasse preuve d'une forme plus ou moins prononcée de méchanceté à leur égard. Tout le monde ne peut pas souscrire à cette forme d'humour à charge, s'exerçant contre quelqu'un. Mais même avec ce point de vue, le lecteur se laisse attendrir par la gentillesse foncière de Couyalère et Patacrêpe, par leur absence de méchanceté, par leur manque d'outil de compréhension pour affronter la complexité du monde. Finalement l'auteur ne se montre pas si méchant que ça vis-à-vis de ses créatures. Il transparaît une affection réelle pour les 2 compères, cherchant à améliorer leur situation, à rétablir la vérité (sur la cause de la disparition des dinosaures), à aider à améliorer la condition des raviolis, et leur amitié réchauffe le coeur. Même s'il est rétif au principe de se moquer d'individus à la comprenette limitée (car on est tous l'idiot de quelqu'un d'autre), le lecteur finit par succomber à la gentillesse sous-jacente de ces gags.
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Avec de tels olibrius, les commentaires "clins d'oeil" sont faciles : " en orbite à une telle altitude, ils n'ont pas finis de tourner !" ou bien "ils sont de classe internationale"...Bêtes, mais pas méchants, volontiers voyeurs, défenseurs des raviolis en boîte, mamellophiles (ou phobes, c'est selon), fétichistes de la petite culotte, ces deux larrons doivent être cousins de Jean-Claude Tergal, autre personnage bien chargé par leur auteur,Tronchet. Comme lui, ils ont "une bonne tête de gagnant" !
Le trait de crayon n'est pas d'une grande finesse (comme les deux quidams), mais ce n'est pas l'intérêt premier de l'album. Celui-ci est remarquable par l'humour, acide, caustique, absurde, faisant mouche presque toujours.
Quoi qu'il en soit, même si on peut toujours être "le con de quelqu'un", cet album décomplexe. Il permet de relativiser son propre niveau sur l'échelle de la connerie. Et donc ça fait du bien...
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Philosophes à leur façon, Couyalère et Patacrêpe ont une logique à eux, tangible mais faillible, toujours à côté de la plaque, ce qui leur donne une poétique surannée. La musique est tenue d'un bout à l'autre, les personnages crédibles et bien présents, on les appréhende, les suit, les comprend jusqu'à anticiper leurs méandres cérébraux.

Même s'il y a toujours plus qu'il n'y parait chez cet auteur (et véritable auteur d'ailleurs, une patte reconnaissable, un univers à lui), je ne suis pas toujours fan de Tronchet quand il prend le trivial comme cheval de bataille ("La Bite à Urbain", "Raymond Calbuth").

Ça n'est pas le cas ici, comme dans "Les aventures de Toi et Moi" ou chez "Jean-Claude Tergal", Didier Tronchet façonne des caractères tellement personnels, abrutis mais suivant leur propre mode de pensée, qu'ils en deviennent chaque fois touchants et criants de vérité. Ce pouvoir d'incarnation est un talent certain qui fait mouche sur moi. J'adhère et ris à gorge déployée !
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Patacrèpe et Couillalère était une ancienne série de Didier Tronchet, avec Dominique Gelli au dessin, avec des personnages animaliers, un cochon et un chien. Deux cons reprend le principe, mais avec des personnages humains qui portent cependant les mêmes noms, Didier Tronchet est seul au scénario et dessin, avec son style brut et expressif. C'est de l'humour façon Fluide Glacial, bête et méchant. Nos deux compères ne sont vraiment pas très malins, obsédés sexuels. C'est une suite de petites histoires courtes, presque pas d'action, juste des échanges de réflexions, avec un sens de la logique qui leur est propre, Ils nous font des démonstrations étayées mais toujours un peu dingues. La bande dessinée porte bien son nom, et c'est drôle, pas au point de se rouler par terre, mais leur argumentation est un petit régal de logique de cinglés qui nous fait passer un bon moment de lecture.
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ces deux drôles de personnages le sont moins lorsqu'ils deviennent trop vulgaires.
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Patacrèpe et Couyalère, deux célibataires inséparables adorent les charades ainsi que méditer sur les boites de raviolis. Tronchet aligne ici des scènettes, parfois à l'humour un peu lourd (dans le même style que Raymond Calbuth).
En dehors des constatations naïves et de blagues douteuses, les seins des femmes exercent sur eux un attrait indéniable et les incite donc à fréquenter les rayons de sous vêtement féminin et les vestiaires des piscines publiques. Et pourtant je n'ai même pas souri à ces sketch...
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