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Texas Cowboys tome 1 sur 2
EAN : 9782800152721
152 pages
Dupuis (24/08/2012)
3.83/5   70 notes
Résumé :
Au Far West comme ailleurs, entre vengeance, fortune et amour, il faut parfois choisir… Harvey Drinkwater, un journaliste de Boston, est envoyé au Texas pour faire un reportage sur le "Hell's Half Acre", le coin le plus dangereux du pays. Il décide de profiter de l'occasion pour se venger de l'ex-mari de sa mère, s'enrichir et trouver une femme. Mais, comme le dit Ivy, l'homme du cru, on ne peut pas venir dans l'Ouest pour la vengeance, la fortune et l'amour. Ça fai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Après mon enthousiasme avec les versions de Lucky Luke par Matthieu Bonhomme, je suis tombé là dessus dans ma médiathèque. Je découvre avec étonnement qu'il n'était pas à ses premiers westerns. Lewis Trondheim au scénario, voilà qui titille encore plus ma curiosité. La couverture nous met tout de suite dans le bain, il s'agit d'une parodie de Comics Western, un genre de bande dessinée inspirée du cinéma, bourré de clichés, un genre de bandes dessinée en noir et blanc, populaire, qui a surtout marché des années 30 aux années 60. On retrouve dans cette histoire, tous les stéréotypes du genre, braqueurs de banques, bagarres dans les saloons, parties de poker, femmes fatales, cavalcades, fusillades… L'ensemble est monté comme une suite de saynètes, pas forcément dans l'ordre chronologique, à nous de reconstituer l'histoire, qui finalement a assez peu d'importance. Chaque chapitre démarre avec une couverture vintage, et les auteurs parviennent en quelques pages à intégrer la quasi-totalité des stéréotypes du western, c'est plutôt un exercice de style, plein d'ironie, d'humour décalé, tout en ne sortant jamais des ornières du genre. le graphisme de Matthieu Bonhomme s'inspire des classiques des années 60, mais avec quelque chose de pétillant en plus, cadrages dynamiques, cinématographiques, soucis du détail, trait soigné. Les couleurs mettent en valeur cette atmosphère, jouant entre l'aspect vintage, en aplats, comme des couleurs vives un peu passées par l'usure.
Ce qu'il faut en retenir, c'est l'ambiance, le style et l'utilisation réjouissante des clichés et des stéréotypes. L'intrigue est volontairement fourre-tout, n'en déplaise à ceux qui en attendent un récit monolithique, moi, au contraire, j'aime ça. À lire au second degré, avec un brin de nostalgie pour la grande époque du western.
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Envoyé par son rédacteur en chef réaliser un reportage au coeur de l'Ouest sauvage, Harvey Drinkwater quitte Boston pour le Texas. La commande de son boss est on ne peut plus claire : « Je veux du sensationnel. Je veux des duels au colt entre cowboys, aventuriers de tout poil, chasseurs de bisons et escrocs à la petite semaine. Je veux des culs-terreux qui se flanquent des peignées pour une éclaboussure de jus de chique sur une botte. Je veux des couteaux plantés dans des mains tenant deux as de coeur. Je veux des cowboys à cheval qui cavalcadent dans des saloons bondés. Je veux tout ça en mille fois plus violent. »

En débarquant à fort Worth, Drinkwater sait ce qui l'attend : « le pire de toute la racaille des ploucs de l'ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche. »

Mais le jeune homme n'est pas là pour jouer au journaliste. Il a accepté le deal pour trois raisons : se venger de l'ex-mari de sa mère, s'enrichir et trouver l'amour. le premier cowboy qu'il rencontre calme ses ardeurs : on ne peut pas venir dans l'ouest pour autant de choses à la fois, il faut en choisir une seul et unique pour rester concentré...

Parce qu'il a avant tout été conçu comme un hommage aux grands classiques, ce western accumule tous les poncifs du genre. Les personnages pittoresques à souhait forment la colonne vertébrale du récit : le blanc-bec naïf, la prostituée joueuse de poker, le shérif corrompu, le bandit cruel, etc. Un univers codifié qui ne constitue que le cadre de départ et que les auteurs s'amusent à modeler à leur guise, en jouant notamment sur la façon dont les éléments s'enchaînent. L'originalité tient donc dans la chronologie aléatoire qui régit l'ensemble de l'album. Les nombreuses intrigues sans lien apparent finissent par se rejoindre, les mêmes scènes sont présentées à différents endroits sous plusieurs angles et selon des points de vue qui varient en fonction des personnages, bref la construction de l'ensemble de l'histoire suit un canevas aussi complexe qu'imparable.

Le dessin de Mathieu Bonhomme, ultra précis et s'appuyant sur une abondante documentation, est volontairement vintage : utilisation récurrente du gaufrier (6 cases identiques par planches) et des effets de trame, mise en couleurs « à l'ancienne » avec un nombre de teintes limité (une quinzaine en tout), on a vraiment l'impression d'avoir sous les yeux une BD des années 60.

Un album à la narration d'une redoutable efficacité qui ne brille certes pas par son scénario mais qui mérite que l'on s'attarde sur son cas, ne serait-ce que pour son incontestable qualité graphique.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Et si l'arrêt (ou plutôt la suspension) de la série Donjon n'avait finalement pas permis à Lewis Trondheim de renouveler positivement sa créativité ? Une nouvelle série déjà bien installée avec Ralph Azham contourne le Donjon pour n'en retenir que l'humour et l'extrême noirceur et ici le tout récent Texas Cowboys en tandem avec Matthieu Bonhomme.
Trondheim s'était déjà frotté au western dans un Lapinot mémorable, Blacktown, qui jouait admirablement avec les codes du genre : la communauté fermée, l'arrivée d'un étranger, le racisme et la violence suscités par son arrivée, etc etc... Ici Trondheim prend ces mêmes codes en les associant avec pertinence aux feuilles de choux qui les premieres les exploitaient. En gros pour faire du bon western, il faut le faire de la bonne manière, sur les bonnes feuilles.
Indéniablement Texas Cowboys est un réussite d'abord formelle : choix du papier, mise en page, format, tout est soigné et permet à l'univers du grand ouest américain de se mettre en place aisément. Ensuite le dessin de Bonhomme est simplement parfait, le choix d'épaissir son trait aère ses planches et souligne plus facilement les ruptures de rythmes qu'impose Trondheim dans son (ses) récit.
Et alors ce western, qu'est-ce qu'il a dans le ventre au final ?
Du bon, du très bon. Il n'y a pas de révolution, Trondheim ne fait pas son Dead Man et même si la scène d'ouverture singe un peu le chef d'oeuvre de Jarmusch, l'auteur s'amuse surtout à contrefaire le genre en associant à ses récits divisés en chapitres le plus de codes typés western possibles.
En bref, du grand Trondheim donc une grande histoire.
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« Au Far West comme ailleurs, entre vengeance, fortune et amour, il faut parfois choisir…

Harvey Drinkwater, journaliste à Boston, est envoyé au Texas pour faire un reportage sur le « Hell's Half Acre », le coin le plus dangereux du pays, « le pire de toute la racaille des ploucs de l'Ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche », dixit le directeur de son journal… Décidé à abandonner le journalisme, il choisit de saisir l'occasion pour se venger de l'ex-mari de sa mère, s'enrichir et trouver une femme. Mais il n'est pas le premier blanc-bec à débarquer dans la « ville des vaches » pour tenter sa chance. Cela fait déjà quatre ans que Betsy Marone plume les visiteurs au poker, et ce n'est pas avec un nom pareil qu'Harvey Drinkwater va impressionner grand monde à Fort Worth. Et de toute façon, comme le dit Ivy, l'homme du cru qu'il a embauché pour le guider dans cette nouvelle vie, on ne peut pas venir dans l'Ouest pour la vengeance, la fortune et l'amour. Ça fait trop. Il faut choisir » (présentation officielle).

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Aout 2010 : Trondheim et Bonhomme faisaient parler d'eux au moment de la publication d'Omni-visibilis… l'album est nominé quelques mois plus tard pour les Fauves d'Angoulême mais il rentrera bredouille. En aout dernier, kbd se charge de réparer cette bévue en publiant sa synthèse :)

Aout 2012 : Trondheim et Bonhomme publient Texas Cowboys, initialement pré-publié dans Spirou en 2011.

Un bon moment de lecture, une ambiance dans laquelle on plonge vite mais dont on ressort facilement et dont il ne reste ensuite… pas grand-chose.

Pourtant, on aura entendu vibrer le son de l'harmonica des vieux westerns sur certains passages, on aura apprécié les quelques références que l'on est en mesure de faire… c'est fonction de sa propre culture cinématographiques. Des angles de vue, des décors et/ou des personnages nous ferons tantôt penser à John Wayne, tantôt à Clint Eastwood ou à d'autres figures emblématiques comme Lucky Luke. On fait un tour d'horizon du meilleur du western. Quelques individus charismatiques se distinguent rapidement dans cette palette de personnage : la sulfureuse Betsy Marone (talentueuse au poker et tueuse hors pair), Sam Bass (hors-la-loi dont la tête est mise à prix pour 5000 $) et le personnage central qui les relient tous : Harvey Drinkwater, petit scribouillard pour un journal de Boston, il remplace au pied-levé un de ses confrères sur le reportage du Hell's Half Acre…

" (…) Hell's Half Acre à Fort Worth. le pire de toute la racaille des ploucs de l'Ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche "

Nous sommes face à un récit choral dont les destinées convergent plus ou moins. le scénario de Lewis Trondheim est bien mené. Rien à redire, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire cet album. Quant aux illustrations de Matthieu Bonhomme, elles campent parfaitement l'ambiance. Pas de fausse note ici, les auteurs connaissent leur sujet et prennent visiblement plaisir à l'explorer, à se l'approprier. L'évolution du personnage principal est intéressante pourtant, entre la mise en place de l'intrigue et son dénouement, le laps de temps qui s'écoule n'est – me semble-t-il – pas très important (quelques semaines tout au plus). Cependant, l'absence de marqueurs de temps dans le récit à tendance à tordre et étirer cette impression de durée, comme si on avait embarqué pour une épopée de plusieurs années.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Un jeune journaliste, Harvey Drinkwater, est envoyé par son patron à Fort Worth pour écrire des articles sur la vie dans l'Ouest sauvage.

Cette BD au dessin soigné et précis, et au format agréable, offre au lecteur une vraie tranche de western : on y retrouve un saloon, des cow-boys, des bandits patibulaires, des armes à feu, et, donc bien entendu, plein de morts. Et il y aussi la superbe Betsy Marone, dont les hommes devraient cependant se méfier. Un petit bémol en revanche concernant la construction de l'histoire, rendue à mon sens un peu confuse par la multiplication des flash-back.
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critiques presse (7)
LaPresse
26 décembre 2014
Dans ce western digne des meilleurs films de Leone, on entend presque la musique de Morricone s'échapper des planches.
Lire la critique sur le site : LaPresse
BullesEtOnomatopees
11 décembre 2012
Ces Wild west stories sont plus qu’un simple délire ou qu’un exercice de style ; ils retracent les destins aventureux que comptait l’ouest légendaire.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Culturebox
19 octobre 2012
Lewis Trondheim a touché dans le mille. Sa maîtrise du genre laisse pantois. Quant au graphisme de Mathieu Bonhomme, il est du même niveau. Sa galerie de cowboys sort tout droit d'un Sergio Leone et sa mise en page en six ou huit cases ne manque pas de rythme. Du grand art. Simplement, un modèle du genre !
Lire la critique sur le site : Culturebox
BDSelection
09 octobre 2012
Composé de neuf chapitres de seize pages conçus comme des comics books, cet album est un vrai régal. […] Sur ce scénario astucieux et riche, Matthieu Bonhomme pose un dessin semi-réaliste au trait alerte également porteur d'une certaine ironie.
Lire la critique sur le site : BDSelection
BoDoi
03 septembre 2012
On dévore ce feuilleton léger et drôle à souhait avec avidité et un permanent sourire aux lèvres.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
27 août 2012
Le contenu est riche et refait vivre avec beaucoup d'acuité les souvenirs des meilleurs westerns. Avec son dessin élégant et juste et des couleurs en aplats dans une gamme chromatique réduite, Matthieu Bonhomme prouve une nouvelle fois son immense talent.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
22 août 2012
C'est une complète réussite qui devrait charmer tout amateur de récits d'aventure, de bons Westerns et d'intrigues à plusieurs voix.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je veux des cul-terreux qui se flanquent des peignées pour une éclaboussure de jus de chique sur une botte [...] Je veux tout ça en mille fois plus violent, parce que c'est ça hell's half acre à Fort Worth, le pire de toute la racaille des ploucs de l'ouest rassemblé sur un espace grand comme le cul d'une mouche.
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Vous pouvez tous aller en enfer. Je vais au Texas.
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Et plus ma tête vaut cher
moins ma vie vaut cher.
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Je veux du sensationnel. Nos lecteurs sont friands de ces tueries entre bouseux.
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Mais comment pourrai-je le reconnaître si je n'ai pas l'avis de recherche ?
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