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Critique de latina


Qui voudrait retourner sur les lieux de son méfait pour prêter le flanc aux personnes lésées ? Joe !

Enfin, il faut dire qu'il n'est pas revenu à Bush Falls, le « bled du Connecticut » où il a grandi, de son plein gré : son frère (qu'il n'a vu que très rarement depuis 17 ans) lui téléphone pour lui annoncer que leur père (qu'il n'a plus vu depuis 17 ans) a eu une attaque.
Donc, obligé d'aller à Bush Falls (qu'il n'a plus vu depuis 17 ans) et de revoir ses anciens « camarades » de lycée (qu'il n'a plus vus depuis 17 ans) qui lui manifestent leur hostilité, évidemment.
Evidemment ?
Evidemment !
Joe a écrit un livre dans lequel il a déversé toutes ses rancoeurs vis-à-vis de son adolescence et des gens qu'il a côtoyés, des évènements qui l'ont marqué. Rancoeurs mais aussi révélations croustillantes. Alors, c'est normal que « les gens » se vengent, chacun à sa façon. Car en plus, Joe est devenu riche à cause de ce fameux déballage.
Donc : retour aux sources, passage à tabac de multiples façons, mais expérience psychologique intense car les contacts renoués avec certaines personnes (qu'il n'a plus vues depuis etc.) dont les membres de l'équipe de basket du lycée local - chacun sait que le Sport en Amérique est roi! - , son ex -petite amie, et son ex-meilleur ami (qu'il n'a plus vu etc.) sont complexes et remuent en lui une vague de souvenirs pour le moins ...difficiles.

Les relations père-fils, les relations entre frères, l'homosexualité et le sida, la mort... sont les thèmes récurrents de ce roman comme toujours très caustique. Jonathan Tropper a l'art de trouver dans chaque situation son côté vaudevillesque/piquant/risible/saugrenu/tragi-comique/caricatural/burlesque (cochez le mot de votre choix), y compris et surtout lorsqu'il s'agit de thèmes graves. le roman est un peu lent à démarrer, la fin qui n'en finit pas est un peu trop sirupeuse à mon goût (ce qui m'étonne de la part de cet auteur, mais peut-être est-ce une farce qu'il a voulu nous faire ?), et tout aficionado de Tropper reconnaitra sans peine ses petites manies, mais mon impression générale est positive, comme d'habitude.

Je terminerai par une citation qui résume à elle seule le climat de cette histoire prenante :
« Etre gay, c'est comme de suivre un cours accéléré sur la nature humaine. Votre premier contact avec la face cachée et peu reluisante des conventions sociales ».

Amérique toute-puissante, pour le Sport et contre le Mal, tiens-toi à carreau ! Jonathan Tropper te bouscule sans honte et sans gêne. Pour notre plus grand plaisir!

(Merci à Canel pour cette lecture commune qui a été un partage bien amusant)
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