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Critique de Ziliz


Largement autobiographique, le livre de Joseph Goffman, 'Bush Falls', a été très mal accueilli par les habitants du patelin où l'auteur a passé sa jeunesse. Il faut dire que chacun peut s'y reconnaître, et si Joe a pris quelques libertés avec la réalité, on sent bien que certains n'avaient pas besoin de retouches pour apparaître comme de parfaits connards.
Joe avait des comptes à régler ; il reste marqué par des drames dont certains caïds peuvent être tenus pour responsables, plus ou moins directement. Voilà pourquoi il n'a pas remis les pieds à Bush Falls depuis dix-sept ans. Lorsqu'il y revient parce que son père est mal en point, il sent très vite que deux ans après la parution de son livre (un best-seller adapté au cinéma qui l'a rendu riche, en plus - affront suprême !), il n'est pas le bienvenu, c'est le moins qu'on puisse dire…

Après une expérience jubilatoire avec Jonathan Tropper ‘C'est ici que l'on se quitte', j'avais hâte de le retrouver. Mais pas trop tôt, ses romans sont des mondes vivants, réalistes, dans lesquels on a envie de s'attarder, plusieurs semaines après lecture.
J'ai abordé ce ‘Livre de Joe' en pensant que Jonathan allait me faire rire, Jony, Jony. Pas vraiment.
Tropper garde bien cet humour cynique qui donne une vivacité aux dialogues et aux situations, mais le début du roman est lent, et quand l'histoire décolle après cent pages, on comprend qu'on ne va pas être dans la franche déconne.
On retrouve quelques uns des thèmes rencontrés dans 'C'est ici que l'on se quitte' : brouilles familiales, rivalités fraternelles, difficultés à communiquer en famille, bastons entre mecs... Mais le ton m'a paru beaucoup plus grave ici. L'auteur aborde avec talent les thèmes de la sexualité adolescente, des premières amours, des amitiés viriles et des lâchetés ados, de l'homosexualité, de la maladie, du deuil mère-fils...

Les derniers chapitres tombent hélas dans le gnangnan (à la demande de l'éditeur ? en vue d'une adaptation cinématographique ?).
Malgré cette réserve, je me suis régalée, entre sourires et émotion. Et j'ai apprécié la compagnie de Latina pendant cette lecture, pour avancer encore plus vite et échanger des impressions. Merci Cécile !

# playlist : Bruce Springsteen (Backstreets, Glory Days, I'm on Fire, Bobby Jean...), Peter Gabriel (In Your Eyes), Howard Jones (No One is to blame)...
♪♫ 'Bobby Jean' : https://www.youtube.com/watch?v=zCDWTLPAFCM
♪♫ 'Glory Days' : https://www.youtube.com/watch?v=6vQpW9XRiyM
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