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EAN : 9782265097391
336 pages
Fleuve Editions (07/05/2013)
3.5/5   234 notes
Résumé :
Drew Silver n’a pas toujours fait les bons choix. Sa gloire éphémère de batteur dans un groupe de rock – qu’un seul et unique tube a propulsé brièvement aux sommets des charts – remonte à près de dix ans. Aujourd’hui, il vit au Versailles, une résidence qui accueille des divorcés un peu paumés, comme lui. Pour gagner sa vie, il a intégré un orchestre spécialisé dans les cérémonies de mariages. Son ex-femme, Denise, est sur le point de se remarier. Et Casey, sa fille... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
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Silver a connu la gloire et l'amour. Mais aujourd'hui, à 44 ans, il ne lui reste presque rien de tout cela. Sa femme, Denise, qui a obtenu le divorce il y a maintenant 7 ans et 4 mois (à peu près), et dont il semble encore épris, va se remarier avec Rich, un brillant médecin. Il y a 8 ans, son groupe s'est disloqué après un seul album et un unique tube qui a fait d'eux des rocks stars le temps d'un été. Un succès qui, aujourd'hui, lui permet de vivre de ses royalties. En plus de son don de sperme hebdomadaire! Il est le père, le géniteur pour être plus précis, d'une fille, Casey, aujourd'hui âgée de 18 ans, qu'il ne voit quasiment plus. Et il habite une résidence pour hommes divorcés, à Los Angeles, le Versailles, où il passe le plus clair de son temps à mater les petites étudiantes en compagnie de ses comparses, Jack et Oliver, tout aussi paumés que lui. Sa vie va quelque peu prendre un tournant le jour où Casey vient lui annoncer qu'elle est enceinte, et ce uniquement parce qu'elle a moins de scrupules à le décevoir lui, plutôt que sa mère. Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, Silver va être victime d'un malaise suite auquel on va lui diagnostiquer une déchirure aortique. En somme, il va mourir rapidement s'il ne subit pas une opération qui peut le sauver...

Jonathan Tropper met au devant de la scène cet ancien batteur, Silver, qui de bourdes en mauvais choix en passant par des conneries, va se retrouver tout seul, ou presque, dans cet établissement pour hommes divorcés ou ruinés par une pension alimentaire. Silver, qui a le sentiment d'avoir foiré sa vie en long, en large et en travers, va faire un choix surprenant et contestable aux yeux de sa famille. Car, ce qu'il souhaite avant tout, c'est réparer certaines erreurs auprès de siens. Pour ce faire, Jonathan Tropper nous a dépeint une galerie de personnages farfelus, truculents et terriblement attachants, que ce soit Silver; ses amis, Jack et Oliver, tout aussi paumés; Casey, sa fille tombée enceinte par accident; ses parents ou encore son ex-femme. L'auteur traite intelligemment, avec humour et légèreté, des sujets plus ou moins graves, tels que l'amour, la mort, les relations familiales ou la vie. L'on rit, l'on sourit et l'on s'émeut devant ces situations à la fois cocasses, douloureuses, touchantes ou bouleversantes. Truffé de bons mots et de dialogues savoureux, ce roman doux-amer fait la part belle à ces petits riens du quotidien.
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"Une dernière chose avant de partir "où le livre que j'ai attendu 6 mois !
[ Ah , les limites d'une médiathèque ...où quand certains lecteurs se la joue perso et gardent les livres un peu trop longtemps , sans penser aux autres !]
- Est-ce que ce livre a été à la hauteur de l'attente ?
- Oui à 300% ... ( Dés fois babélio devrait inventer les 7 étoiles ...)
Avec Jonathan Tropper, qu'importe le sujet : il écrit "drôle" , il écrit "émouvant " , il écrit "intelligent " .

Silver a 44 ans et a déjà eu 2 vies .
Dans la première , il était batteur dans un groupe de rock au succès prometteur , était marié, et avait une fille .
[ Vous remarquerez que je conjugue les verbes au passé ...]
Dans la deuxième , on va dire que la vie a évolué dans le mauvais sens ... Silver est divorcé , passe ses journées avec deux potes , loosers magnifiques , au bord de la piscine de sa résidence le Versailles, à mater des nanas de vingt ans . Il ne voit plus trop sa fille car il ne s'en est pas vraiment occupé , et sa carrière de future rock star n'est plus qu'un lointain souvenir .
Mais pour l'heure Silver a deux problèmes : sa fille de 18 ans est enceinte et il a fait une attaque . Seule une opération peut le sauver . (Il est à noter que cette opération sera pratiquée par le futur mari de son ex-femme ...)
Mais Silver ne veut pas être opéré , à quoi bon vivre cette vie ... Il a tout raté .
Ce qu'avait mésestimé Silver , c'est qu'en fait , il n'est pas si seul et ♫ qu'il y a trop d'gens qui l'aiment ♫ ...
Entre ses potes divorcés, son ex femme, son père rabin , etc... La vie de Silver est un joyeux bordel qui vous fera rire, pleurer et réfléchir .

C'est magnifique comme toujours avec cet auteur , que je supplie de se mettre au boulot , fissa fissa , afin qu'il nous ponde un nouveau roman , parce que là, j'ai tout lu ...
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J'aime beaucoup lire Jonathan Tropper. Surtout quand il est correctement traduit comme c'est présentement le cas avec Christine Barbaste. Car, les caractères, les émotions, l'humour, sont parfaitement retranscrits en respectant le style de l'auteur et, par conséquent, m'embarquent pleinement dans l'histoire.

"J'y étais" donc bel et bien. Et j'avoue que - moi que les chouineurs patentés ont le don d'agacer - j'avais furieusement envie de hurler à Silver : "Tu comptes te bouger les fesses à un moment ou va t-il falloir supporter ton charisme d'endive jusqu'à la toute fin ?!!!"
Pour ce qui concerne Casey, sa fille, autant j'ai trouvé sa première intervention relativement odieuse, autant j'ai été touchée quand, suivant l'évolution de son personnage, j'ai compris le pourquoi des choses et qui elle était vraiment une fois la carapace tombée. Sacrée petite bonne-femme que cette jeune fille !
Quant aux autres personnages, pourtant très différents les uns des autres, ils sont également si justement dépeints que j'avais l'impression de les connaître et d'être un membre de la tribu.

Bref, un bon moment comme je les aime.
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J'avais envie d'humour et de légèreté, Jonathan Tropper, dont j'ai lu plusieurs romans, ne m'a pas déçue une fois de plus. Quoique... je l'ai trouvé un peu moins tordant, un peu plus « pontifiant » dans le genre feel good, ce que je n'aime pas. Un peu trop « américain », dans le mauvais sens du terme.

N'empêche, j'ai passé un bon moment avec cet énergumène d'une quarantaine d'années à qui on découvre un anévrisme prêt à éclater et qui refuse de se faire opérer car il ne voit pas pourquoi il continuerait à vivre, ayant tout raté : son couple, sa famille, son métier. Et en plus de ça, sa fille, avec qui il n'a d'habitude plus de contact, lui annonce qu'elle est enceinte.
Reclus dans une espèce d'hôtel pour personnes solitaires et désenchantées, il a encore 2 bons amis, mais c'est tout. Mais l'annonce à tous de son refus de continuer à vivre en faisant une croix sur l'intervention chirurgicale va changer bien des choses, à commencer par les rapports entre tous ces gens…

Une dernière chose avant de partir : si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous conseille de ne pas commencer par ce roman-ci, mais par « C'est ici que l'on se quitte » ou bien « Perte et fracas ». C'est hilarant.
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"Si on devait mourir demaaaaain
Qu'est-ce qu'on ferait de plus ? Qu'est-ce qu'on ferait de moins ?"
A cette question scandée par Pascal Obispo et Natasha St Pier, je n'avais jamais tenté d'y répondre.

Jonathan Tropper en fait le sujet d'Une dernière chose avant de partir.
Pour notre plus grand bonheur sa plume acérée est intacte et même si cet opus est un poil au-dessous des précédents, l'on retrouve tous les thèmes universels chers à l'auteur qui contribuent à l'intérêt de cette comédie douce-amère.

Comme à son habitude le romancier américain érafle la famille et les grands sentiments, le tout enrobé d'un humour indomptable, de rebondissements drôles et des réflexions qui ont l'air d'être jetées au hasard, mais qui parfois, ont tout de même fait leur petit chemin dans mon for intérieur.

Il va plus loin avec des questions plus sérieuses comme le suicide, l'avortement et le libre arbitre pas toujours si libre que cela.

D'histoires d'amour mal terminées en passant par des éclats de lucidité suivis de chagrins et de regrets, l'auteur et scénariste passe en revue, en mode accéléré et avec une clairvoyance aux accents de rédemption, les fourvoiements d'une vie et ses conséquences.

On en ressort avec quelques bleus à l'âme par procuration et avec une certaine envie de rattraper le temps perdu.

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critiques presse (1)
LesEchos
26 juillet 2013
A l'arrivée, on goûte ce roman talentueux qui se lit vite et dont les répliques brillantes claquent comme un solo de Fred Astaire.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
La nuit, il se représentait Dieu se mouvant dans la maison comme une brise, pour vérifier que chacun était bien bordé sous ses couvertures, en sécurité. Il se souvient de Lui avoir parlé depuis son lit, toujours en chuchotant, avec une pointe de timidité. Il dénichait les traits de Dieu-Son sourire, Son front plissé-dans les traces de ponçage qui dessinaient des volutes sur le plafond de sa chambre. Quand le radiateur claquait, il imaginait que Dieu remettait en place une brique descellée. A ses yeux, il était moins une déité qu'un majordome/homme à tout faire omnipotent.
En grandissant, Silver jugea que la présence de Dieu devenait trop intrusive. Il ne voulait pas qu'Il écoute ses conversations téléphoniques et s'agaçait du mécontentement qui devait se peindre sur son visage à compter du jour où ses pensées prirent un tour vaguement, puis spécifiquement impur. On pourrait penser que l'omniprésence de Dieu dans les parages aurait constitué un sérieux handicap aux pratiques auto-érotiques d'une vie sexuelle bourgeonnante, mais d'une certaine façon, il n'était pas à la hauteur pour contrecarrer les hormones d'un garçon de quatorze ans. C'est Toi qui a inventé ce truc, lui rappelait Silver en ces occasions où il avait la sensation de se faire prendre la main dans le sac.
Et puis un jour, à la fin de son adolescence, alors qu'il contemplait les traces de papier de verre au plafond, il se souvint, avec une nostalgie mêlée de tendresse, qu'elles lui évoquaient autrefois le visage de Dieu. C'est là qu'il comprit que Dieu s'en était allé, et qu'il était sans nouvelles de Lui depuis quelques années déjà. C'était comme apprendre la mort d'un grand-oncle auquel on n'a plus pensé depuis des années. On s'efforce d'éprouver de l'affliction, on se rabat finalement sur la nostalgie, puis on passe à autre chose, résolu à ne pas s'appesantir sur le fait qu'on demeure un peu perturbé, jusqu'à ce que ce deuil ne soit plus qu'un des multiples fils de tapisserie de pertes et de regrets que nous tissons tous en grandissant.
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- Et toi, pareil [...]. Va te faire foutre, enchaîne Jack, qui est lancé. Va te faire foutre avec ton cancer du cul, tes secrets et tes platitudes de vieillard. Tu as cinquante-six ans, bordel ! Ressaisis-toi. [...] Je n'ai pas de famille. C'est vous, ma fichue famille. Et, croyez-moi, je sais pertinemment à quel point c'est pathétique, mais c'est là que j'en suis. Alors j'en ai ras le bol de vous voir traiter la mort par-dessus la jambe. La mort est la dernière chose à traiter par-dessus la jambe, dans ce monde. Si tous les deux vous m'abandonnez ici, parce que vous êtes infoutus de prendre soin de vous comme des gens normaux, je mettrai un point d'honneur à aller chaque semaine sur vos tombes pour vous pisser dessus.
Il conclut par un hochement de tête emphatique, puis redémarre.
- Je suis désolé, lâche-t-il, comme pris de remords.
- Ne le sois pas, répond O.
- C'était une belle tirade, renchérit S.
- Tu trouves ? Je me disais que j'avais peut-être poussé le bouchon un peu loin, avec l'histoire d'aller pisser sur vos tombes.
- Nan, fait S. C'est pas grave.
- T'es sûr ?
- Ouais. t'étais bon.
- Parce qu'en réalité, c'était une sorte de métaphore, précise Jack.
(p. 309-310)
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À un moment donné, la solitude devient moins un mal qui vous ronge qu'une habitude. Avec le temps, on cesse de contempler son téléphone en s'étonnant de ne pas savoir qui appeler, on arrête d'aller chez le coiffeur, de faire du sport, de penser que demain sera la premier jour du reste de notre vie. Parce que demain sera comme aujourd'hui, qui est comme hier.
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Quand on vit seul, on a tout le temps de réfléchir, on en parvient pas forcément à des conclusions, car la sagesse repose avant tout sur l’intelligence et la conscience de soi et non sur un trop plein de temps libre dont on ne sait que faire. En revanche on devient très fort dans l’art de s’empêtrer dans les méandres du désespoir en moitié moins de temps qu’il n’en faudrait à une personne normale.
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- Tu es en train de me vanter la synagogue comme agence matrimoniale?
- La meilleure qui soit . Crois-tu vraiment que tous ces gens viennent pour prier ? Je prie . Le chantre prie . Eux viennent pour se rencontrer . Bienvenue dans une religion organisée .
- Et Dieu dans tout ça ?
- Dieu ne veut pas que tu sois seul , pas plus que moi .
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