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Maurice Parijanine (Traducteur)Alfred Rosmer (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070364466
704 pages
Gallimard (14/09/1973)
4.13/5   39 notes
Résumé :

"Dites-moi, me demanda Skliansky, qu'est-ce que c'est que Staline ?" Skliansky connaissait par lui-même suffisamment Staline. Il voulait obtenir de moi une définition de cette personnalité et l'explication de ses succès. Je réfléchis. "Staline, dis-je, est la plus éminente médiocrité de notre parti." L'autobiographie lui apparut comme un moyen de poursuivre la bataille... " (Alfred Rosmer).

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lev Davidovitch Bronstein, dit Léon Trotsky, né en Ukraine, l'un des deux acteurs principaux de la révolution d'Octobre (1917) , marxiste, dirigeant de l'internationale communiste en URSS, fondateur de l'armée Rouge lors de la guerre civile, il fut assassiné en 1940 sur ordre de Joseph Staline.
Si l'on veut comprendre un peu mieux l'histoire de l'internationale communiste, son idéal, ses victoires et sa défaite il est intéressant de prendre connaissance de l'autobiographie de Trotsky. Écrit durant « l'exil » forcé de son auteur à Constantinople, cette ouvrage retrace quels furent les faits tels qu'ils les a vécus, connus, dirigés, subis puis combattus.
On comprendra l'échec de la première révolution de 1905, celle dont ont parle peu, de l'embrasement de la révolution d'Octobre, on apprendra l'étonnante épopée ferroviaire qui donna naissance à l'Armée Rouge, on comprendra l'étonnante cartographie des forces politiques européennes en présence. de la bataille radiophonique entre Clémenceau et Trotsky, de l'affaire des télégrammes de Stockholm, des negocations concernant le traite de paix de Brest-Litovsk, de la félonie de Staline et de l'aile droite bolchevique, de la couardise désastreuse d'une sociale démocratie européenne. des visages, des voix , de Rosa Luxemburg, de Larissa Reisner etc...
On verra s'éclairer l'usurpation, la falsification des titres, des noms, des mots.
Dire qu 'au 20e siècle l'Internationale Communiste s'arrêta au dernier souffle de Lénine , que l'élan d'une révolution permanente se brisa lorsque Trotsky fut poignardé à Mexico en 1940, n'est pas faux. Dire que Staline, et il n'est pas le seul, a sali l'idéal communiste, a trahi l'esprit du marxisme, qu'il conspira à détruire la mémoire de la révolution d'octobre, ce n'est pas faux. Dire qu'il établit une épouvantable dictature criminelle nationaliste, hégémonique, panrusse, sans jamais avoir eu l'intention de mener une révolution internationale permettant de libérer l'homme de son exploitation par son travail par d'autres hommes, et cela partout dans le monde, est exact. Dire que Staline a rétabli une société de classes, qu'il a détruit l'esprit des soviets en y instaurant une bureaucratie de privilèges c'est vrai également.
Dire qu'aucun pays d'Europe ne voulu donner asile à Trotsky, et que de ce fait tous ont soutenu la politique stalinienne en rejetant ses opposants, dire que la presse mondiale n'a pas dénoncé les purges iniques et sanglantes menées par le régime stalinien c'est exact.
Dire que l'Europe libérale avait tout intérêt à ce que Staline occupe la place afin que tout esprit révolutionnaire soit maîtrisé et contenu ceci afin d'éviter le déploiement internationnal d'une révolution prolétarienne, c'est certainement vrai également.
Bref l'histoire est complexe, et l'histoire n'appartient pas au Nations, mais aux peuples. Ce en quoi Kissinger avait tord et Howard Zinn a encore raison.
Ouvrir des livres d'Histoire, lire des autobiographie, rappeler la mémoire des faits, des journaux, des films, des radios. Comparés, confrontés, tenter de redonner le visage de sa chair au squelette de l'histoire, en débattre, ne pas juste se contenter de donner une seule face à la vérité. C'est comprendre l'actualité du quotidien, un peu mieux son hérédité, dont nous, les peuples, ne sommes pas responsables, mais forcément, les héritiers.
Un livre passionnant.
« 4 janvier 1923 - Post-scriptum. Staline est trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général. C'est pourquoi je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue de Staline par une supériorité - c'est-à-dire qu'il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. Cette circonstance peut paraître une bagatelle insignifiante, mais je pense que pour prévenir une scission, et du point de vue des rapports entre Staline et Trotsky que j'ai examinés plus haut, ce n'est pas une bagatelle, à moins que ce ne soit une bagatelle pouvant acquérir une signification décisive. » Testament de Lénine, ...extrait.

Astrid Shriqui Garain.
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L'histoire n'est pas toujours écrite par les vainqueurs...
Mais quand c'est un vaincu qui l'écrit, a fortiori lorsqu'il écrit la sienne, il y a peut-être tout autant à être méfiant que dans le cas contraire.
Cette "auto-hagiographie" de Trotski est certes passionnante. Elle est, qui plus est, remarquablement bien écrite et nous entraine, telle un excellent roman d'aventure, sur les traces d'une des plus grandes épopées du XXe siècle. Malheureusement, elle risque bien de ne pas être tout à fait digne de confiance : les récents travaux de Grover Furr, historien américain qui depuis de très nombreuses années s'attache à faire la lumière, à partir d'une étude fouillée et systématique des archives (plutôt que de répéter la légende) sur nombre de mythologies de l'histoire dominante concernant l'URSS (la prétendue répression de masse de 1937-38, le prétendu massacre de l'armée rouge à Katyn, les prétendues révélations du rapport Krouchtchev...). Concernant Trotski, il livre encore beaucoup de preuves qui tendent à montrer que presque tous les écrits du père de l'armée rouge sont mensongers ; en ce qui concerne son rôle comme sur l'histoire de l'URSS qu'il livre. Et que le procès en traitrise qui lui fut fait par les staliniens repose bien sur des éléments de preuve accablants. S'il n'est pas pour autant question de dire que Staline fut (a contrario) un saint, il apparaît désormais indispensable de revoir l'idée de victime que Trotski cultive ici.
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Dans l'avant-propos de Ma vie , Lev Davidovitch Bronstein dit Trotsky, théoricien de la révolution permanente et incarnation de l'internationale communiste, posait comme principe d'abandonner la feinte objectivité de l'historien en poursuivant dans ces pages la lutte de toute une vie. Cette autobiographie est un livre de polémique, un moyen de continuer la bataille avec son arme de prédilection, la plume, alors qu'il se trouve en exil. Règlement de compte donc, défense pro domo aussi.

Le présent livre, qui n'est pas dénué d'une certaine tenue littéraire, rehaussé quelque fois d'une fine ironie, doit donc être, par sa nature même, abordé avec circonspection et un minimum d'esprit critique. A travers ces pages se dégage pourtant l'image d'un homme pénétré de la justesse de ses convictions, d'un être sans beaucoup d'états d'âme non plus. C'est un pavé que les éditions folio ont fait tenir sur près de 700 pages dans une police de caractère terrible, minuscule. Ça ne facilite pas la lecture, surtout que l'intérêt du texte est assez fluctuent. Particulièrement suggestifs sont les évocations des milieux sociaux-démocrates européens et la narration des pourparlers serrés du traité de Brest-Litovsk. Impossible d'oublier aussi la figure de Lénine présenté comme un génie de la stratégie politique. Staline quand à lui, dans l'ombre, attend son heure, étrillé de bien belle façon en être brutal et grossier, avec toute sa cour d'épigones et la machine bureaucratique terrible qu'il a mis en place, impulsant une campagne de calomnie contre Trotsky. Un document précieux, d'une des grandes figures du XXème siècle, pas toujours digeste; disons qu'on approfondit ainsi ses cours d'histoire du temps du collège.
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S'agit-il vraiment d'une autobiographie ? le sujet du livre n'est pas l'homme (dont on ne saura presque rien, sur le plan personnel), mais le révolutionnaire en action. Révolutionnaire, il l'est devenu très tôt, dès l'âge de 17 ans. Arrêté, déporté, évadé, exilé, il ne cesse pas de s'opposer au pouvoir tsariste. Ayant brièvement choisi le camp des mencheviks, il participe ensuite à la révolution de 1905, en première ligne. Pendant la guerre mondiale, expulsé d'Europe, puis revenu en Russie en 1917, il joue un rôle de premier plan à Petrograd, puis fonde l'Armée Rouge et dirige la guerre contre les armées blanches. Homme fort du pouvoir bolchevik, il semble destiné à succéder à Lénine. Mais, mauvais manoeuvrier face à Staline, il se retrouve marginalisé, puis exclu du Parti, enfin expulsé d'URSS. Il publie alors "Ma vie".
Trotski a eu une existence extraordinaire, aventureuse, et cet ouvrage peut presque se lire comme un roman passionnant, si on s'intéresse aux grands paysages historiques. Mais le théâtre de ces aventures, c'est la Révolution dans toute sa grandeur et dans toutes ses horreurs. Beaucoup d'action, de la stratégie de haute volée, mais aussi des arguties politiques, des polémiques, des plaidoyers pro domo. L'homme politique (maintenant déchu) cherche à valoriser son long parcours de lutteur. A la lecture, on peut éprouver une certaine empathie pour lui. Si on se laissait aller, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession. Mais ce serait une grave erreur. Les historiens ont montré que Trotski a été, parmi les révolutionnaires, l'un des plus impitoyables. Le fait qu'il ait terminé sa vie comme victime de Staline ne l'exonère en aucune manière de tous les crimes qu'il a ordonnés.
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Par cette lecture j'ai réellement pu concevoir des idées claires sur le déroulement de la révolution d'Octobre. le rôle des chefs de file les plus éminents semble avoir été d'abord un rôle de publicistes, d'orateurs, puis de généraux. L'auteur lui-même avait beaucoup plus les traits d'un intellectuel que d'un homme d'action... et pourtant...
Au fur et à mesure que l'armée se mutinait, outre que gagner des hommes à la cause révolutionnaire, il fallait tout organiser, tout concevoir selon une logique nouvelle. La plupart des décisions qui ont ensuite enseveli l'URSS dans la lourdeur "géologique" que nous savons, furent donc prises dans l'urgence et sous le feu d'une armée en déroute... La montée en puissance de Staline, représenté comme un traître, qui fut rendue possible par la maladie inattendue de Lénine et son décès prématuré, révèle à quel point le système soviétique fut une création stalinienne.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
On dit de l'enfance que c'est le temps le plus heureux d'une existence. En est-il toujours ainsi ? Non. Peu nombreux ceux dont l'enfance est heureuse. L'idéalisation de l'enfance a ses lettres d'origine dans la vieille littérature des privilégiés. Une enfance assurée de tout et, avec surcroît, une enfance sans nuage dans les familles héréditairement riches et instruites, toutes de caresses et de jeux, restait dans la mémoire comme une carrière inondée de soleil à l'orée du chemin de la vie. Les grands seigneurs en littérature ou les plébéiens qui chantèrent les grands seigneurs ont magnifié cette idée de l'enfance toute pénétrée d'esprit aristocratique. L'immense majorité des gens, si seulement ils jettent un coup d'oeil en arrière, aperçoivent au contraire une enfance sombre, mal nourrie, asservie. La vie porte ses coups sur les faibles, et qui donc est plus faible que les enfants ?...
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« Il y avait chez nous des ouvriers travaillant constamment à l’année, mais en petit nombre. Les autres, —et on en comptait des centaines dans les années de grande culture, étaient des saisonniers, de Kiev, de Tchernigov, de Poltava, qu’on louait jusqu’à la fête du Voile, c’est-à-dire jusqu’au 1eroctobre. Dans les années d’abondance, le gouverne-ment de Kherson absorbait deux outrois cent mille hommes de cette main-d’œuvre. Pour quatre mois d’été, les faucheurs touchaient de quarante à cinquante roubles, nourris, les femmes de vingt à trente roubles. Pour logement ils avaient les champs devant eux ; par temps de pluie, les meules. Pour dîner, du borchtch et de la kacha, pour souper, une bouillie de millet. On ne leur
donnait pas de viande ; on ne leur accordait, comme matières grasses, que des huiles végétales et en
très petite quantité. Ce traitement provoquait parfois un certain mécontentement. Les ouvriers abandonnaient le travail de la moisson, se réunissaient dans la cour, se couchaient sur le ventre dans l’ombre des hangars, levant en l’air leurs pieds nus, crevassés, tout piqués de chaume, et ils attendaient. On leur donnait alors du lait aigre, ou des arbouses ou bien un demi-sac de tarani (vobla
séchée), et ils retournaient à leur travail, souvent en chantant. C’est ainsi que cela se passait dans toutes les entreprises agricoles. Il y avait des faucheurs d’un âge assez avancé, bien musclés, hâlés, qui revenaient à Ianovka dix ans de suite, sachant que le travail leur serait toujours assuré. Ils tou-
chaient quelques roubles de plus que les autres et recevaient de temps
à autre un petit verre de vodka parce qu’ils réglaient le rythme du travail. Certains d’entre eux arrivaient avec leur famille, toute une nichée. Ils venaient de leurs gouvernements d’origine à pied, marchant tout un mois, se nourrissant de quignons depain, passant les nuits dans les marchés. Il y eut un été où tous les ouvriers tombèrent malades, les uns après les autres, d’héméralopie.
Au crépuscule, ils allaient et venaient lentement, tendant les bras devant eux. Un neveu de ma mère
qui était en visite chez nous écrivit à ce sujet un petit article qui fut remarqué au zemstvo
et un inspecteur fut envoyé. Mon père et ma mère furent très vexés de ce qu’avait fait notre « correspondant » que pourtant ils aimaient beaucoup. Lui-même n’était guère réjoui de son
initiative. Pourtant l’incident n’eut pas de conséquences fâcheuses : l’inspection constata que la maladie provenait de l’insuffisance des graisses alimentaires, qu’elle était répandue dans presque tout le gouvernement, car on nourrissait partout les ouvriers de la même façon, et, dans certains endroits, plus mal. À l’atelier, dans la maison des domestiques, à la cuisine, dans les ar-rière-cours, la vie s’ouvrait devant moi plus largement et autrement que dans la famille. Le film de la vie n’a pas de fin et je n’en étais qu’au début. Je ne gênais personne par maprésence, étant petit. Les langues se déliaient sans aucune gêne, surtout en l’absence d’Ivan Vassiliévitch ou du commis qui, tout de même, faisaient à moitié partie des dirigeants. À la lumière du foyer de la forge ou de celui de la cuisine, les parents, père et mère et autres proches, les voisins, m’apparaissaient sous un tout nouveau jour. Bien des choses qui furent dites alors dans ces causeries sont restées en moi pour toujours. Bien de ces choses, peut-être, sont devenues les bases de mes rapports avec la société
contemporaine. « Ianovka, extrait.
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«  La révolution n’apparaît, aux yeux d’un conservateur,comme une folie collective que parce qu’elle pousse aux dernières extrémités la démence « normale » des antagonismes sociaux.
C’est ainsi que des gens refusent de se reconnaître dans une audacieuse caricature. Cependant, toute l’évolution moderne aggrave, tend, aiguise les antagonismes, les rend intolérables et, par conséquent, prépare une situation dans laquelle l’immense majorité « perd la tête ».
Mais, en de pareils cas, c’est la folle majorité qui applique la camisole de force à la sage minorité. Et c’est ainsi que l’histoire peut avancer. Le chaos d’une révolution n’est pas du tout celui d’un tremblement de terre ou d’une inondation. Dans
le désordre révolutionnaire commence immédiatement à se former un nouvel ordre ; les gens et les idées se répartissent naturellement sur de nouveaux axes. La révolution ne paraît être une absolue folie qu’à ceux qu’elle balaie et renverse. Pour nous, la révolution a été l’élément natal, quoique fort agité.
Tout y trouvait son heure et sa place. Certains arrivaient même à vivre encore de leur vie individuelle, à devenir amoureux, à faire de nouvelles connaissances, voire encore à fréquenter les théâtres révolutionnaires. Parvus goûta tellement une nouvelle pièce satirique alors jouée, qu’il acheta d’un coup cinquante billets pour la représentation suivante, dans le dessein de les envoyer à des amis. Il convient d’expliquer qu’il avait touché, la veille, le montant deses droits d’auteur pour ses livres. Il fut arrêté et l’on trouva sur lui cinquante billets de théâtre.
Les gendarmes se creusèrent longtemps la tête pour déchiffrer cette énigme révolutionnaire. Ils ignoraient que Parvus faisait toujours les choses largement », 1905, extrait
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« Au congrès de Londres, je connus de plus près Rosa Luxemburg avec laquelle j’avais été en relations dès 1904. De petite taille, frêle, même maladive, elle avait de nobles traits, de très beaux yeux, qui rayonnaient d’esprit, et elle subjugua
it par la virilité de son caractère et de la pensée. Son style, tendu, précis, implacable, restera à jamais le reflet de son âme héroïque. C’était une créature aux aspects variés, riche en nuances. La révolution et ses passions, l’homme et son art, la
nature, les herbes et les oiseaux pouvaient également faire vibrer en elle des cordes qui étaient nombreuses.
« Il faudrait pourtant, écrivait-elle à Louise Kautsky, que quel-
qu’un me croie quand je dis que c’est seulement par suite d’un
malentendu que je suis prise dans le tourbillon de l’histoire mondiale, et qu’en réalité j’étais née pour paître des oies. »
Mes rapports avec Rosa n’atteignirent aucun degré d’intimité personnelle : nous nous sommes vus trop peu, trop rarement. Je l’admirais en observateur. Et pourtant il se peut qu’alors je ne l’aie pas suffisamment appréciée...
Sur la question dite de « la révolution permanente », Luxemburg défendait la position de principe qui était aussi la mienne. Dans les couloirs, il s’éleva entre Lénine et nous un débat émaillé de plaisanteries sur ce sujet. Les délégués no
us entourèrent en groupe pressé.« Tout ça, dit Lénine à l’adresse deRosa, c’est parce qu’elle ne parle pas assez bien le russe.
— Oui, répliquai-je, mais elle parle bien le marxiste. « 
Deuxième émigration, le socialisme allemand.
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«  Frédéric Engels mourut en 1895.Dans plusieurs villes de Russie,des cercles d’étudiants et d’élèves consacrèrent au disparu des causeries clandestines. J’allais avoir seize ans. Mais je ne connaissais même pas le nom d’Engels et je n’aurais guère pu dire quelque chose de précis de Marx ; à tout prendre, je ne savais encore rien de lui. « , La brisure, extrait.

«  Que cherchais je ? Avant tout, je me cherchais moi même » ma première organisatio révolutionnaire, extrait.

« En février 1897, Vétrova, étudiante des cours supérieurs, emprisonnée dans la forteresse Pierre-et-
Paul, se suicida en mettant le feu à ses vêtements. Ce drame qui n’a jamais été expliqué
secoua tout le monde. Il y eut des troubles dans les villes universitaires. Les arrestations et déportations devinrent de plus en plus nombreuses. J’accédai au travail révolutionnaire avec l’accompagnement des manifestations provoquées par l’affaire Vétrova. » ma première organisation révolutionnaire, extrait.
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Videos de Léon Trotsky (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Léon Trotsky
Zina, Un film (1985) anglais de Ken McMullen L'histoire d'une Antigone moderne, celle de Zina Bronstein, fille de Léon Trotski. Elle s'est suicidée en 1931, juste avant l'avènement du National Socialisme. Avant sa mort, Zina suivait des séances de psychanalyse et d'hypnose, séances au cours desquelles elle se rappelle des incidents de sa vie et de celle de son père. Extrait
>Histoire, géographie, sciences auxiliaires de l'histoire>Biographie générale et généalogie>Politiciens, économistes, juristes, enseignants (844)
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