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EAN : 9782080663108
225 pages
Flammarion (08/01/1992)
3.61/5   88 notes
Résumé :
C'est à la veille de la Révolution d'Octobre que Geneviève arrive à Saint©Pétersbourg. Elle a vingt©quatre ans, elle est française, gouvernante des enfants Borissov, et la vie lui semble pleine de promesses.

Elle découvre, à travers ses yeux d'étrangère idéaliste, les premiers mois de l'insurrection bolchevique, le dénuement soudain des familles bourgeoises dépossédées de leurs biens, le danger, mais aussi la fougue qui anime les acteurs de ce drame.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai déjà eu l'occasion de dire ici que le talent d'Henri Troyat est plus touchant encore quand il parle de la Russie ; celle d'avant la révolution d'Octobre… Un sentiment qui se confirme ici avec « La gouvernante française ».

Geneviève est employée par les Borissov, à Saint-Pétersbourg ; gouvernante, elle aura la charge d'enseigner le Français aux enfants ; les Borissov, une famille bourgeoise qui tire ses revenus de la vente de matériel industriel. La vie est douce pour Geneviève, vingt-quatre ans… et une belle rencontre, Maxime, un journaliste un peu idéaliste …
Nous sommes en 1914. Lénine ne va pas tarder à rentrer d'exil. Les prémices de la révolution d'Octobre se font bientôt sentir : tensions en ville, inflation, rationnement…
Un beau texte de la part d'Henri Troyat. Une évocation touchante de sa « chère Russie »…

Un bémol, cependant : on aime généralement Troyat quand il prend son temps, quand il s'attache au détail. Ici, il se fait bref, rapide, évasif. Comme si la trame de l'intrigue avait été habillée à la va vite. On reste sur sa faim. Comme si ce court roman était un épisode non utilisé d'un ouvrage plus important, « recyclé » ici.
Dommage, même si un « Troyat russe » reste toujours un grand moment de lecture.
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Russie 1917 - Voilà trois ans que Geneviève, jeune gouvernante française, est au service de la famille Borissov, lui, riche industriel petersbourgeois, afin de s'occuper des deux enfants. Or, en ce début d'année des troubles éclatent en ville, des troubles de plus en plus importants, les vivres viennent à manquer, la révolte gronde, des fusillades éclatent et tout part à vau l'eau !
Un comité exécutif provisoire est chargé de canaliser la révolution et un Soviet des députés ouvriers de Pétrograd se forme.
Certains sont optimistes. "Un commencement d'organisation se dessine. La Douma et le Soviet ont la confiance du peuple. Ils ramèneront le calme dans les esprits et les soldats rentreront dans leurs casernes". Voeu pieux !
Car les événements se précipitent. le drapeau rouge pavoise, les emblèmes impériaux sont arrachés, des vitrines brisées et le 3 mars Nicolas II abdique en faveur de son frère qui s'empresse de remettre le pouvoir aux mains de la nation. Trois siècles d'autocratie s'écroulent.
Lénine arrive pour exciter la foule "les gouvernements de brigands de France et d'Angleterre ...la sale guerre impérialiste ...le peuple tournera ses armes contre ses exploiteurs capitalistes ... le bourgeois, voilà l'ennemi ...." etc.
Ça, c'est la fin du commencement !
Alors arrive le commencement de la fin.
Prenant la mesure du désastre, la famille Borissov décide de fuir, laissant leur demeure à la garde de la gouvernante. Les gardes rouges envahissent les demeures, les saccagent, s'y installent, la famine et les maladies se propagent, assassinats et règlements de compte se multiplient, les bolcheviks prennent le pouvoir par la terreur alors qu'ils sont minoritaires !
Tout cela est vu au travers du regard effaré de Geneviève, qui, terrorisée n'a plus qu'une idée en tête : regagner la France.
Y-a-t-il dans la relation de l'épouvantable désastre que furent les événements de 1917 des bribes de souvenirs du petit Lev Tarassov, né en 1911, 6 ans seulement au moment où il a quitté la Russie avec ses parents ?
Sans doute et puis également ce que sa famille lui en a conté. On déplore seulement dans le cours de cette lecture, qui est à peine un roman, étant donné que le héros en est la Révolution elle-même, que tous les événements soient si rapidement évoqués, le talent d'Henri Troyat étant tel que l'on aurait aimé qu'il s'attardât davantage sur toutes les péripéties de cette année qui a définitivement changé le visage et le coeur de la Russie.
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Et voilà que passée la soixantaine, je me mets à lire les romans d'Henri Troyat. J'ai bien écrit "à lire" car je n'avais jamais rien lu de cet auteur à ce jour, et il a fallu qu'un ami déménageant, me donne une douzaine de ses oeuvres (entre autres).
Comme quoi il n'est jamais trop tard pour bien faire, et surtout, pour bien lire.
Dans "La gouvernante française", la Russie et ses deux révolutions, février et octobre 1917, vues par Geneviève, la fameuse gouvernante, mais également par ses employeurs, les enfants dont elle s'occupe, le précepteur, neveu de ladite famille, et puis les bolchéviks eux-mêmes.
Une écriture riche et à la fois facile et aisée à lire. Un Troyat touchant quand il parle de son pays, une Russie dont l'histoire et les personnages sont tour à tour tristes, enthousiastes, passionnés, rêveurs.
Je viens de commencer "Ma vie ne sera que mensonge...", 1943 en France.
Et je suis toujours aussi enthousiaste, à la découverte des romans de cet auteur.
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Bon et bien, cela fait trois jours que j'ai terminé La gouvernante française et je me questionne toujours sur l'intrigue du livre et le message que l'auteur cherchait à faire passer... L'histoire est morcelée, abordant plusieurs périodes de la vie de la protagoniste qui n'a pas grand chose pour elle. Elle ne sait pas ce qu'elle veut : sa mère lui manque, dans ce cas pourquoi ne revient-elle pas en France ? Parce qu'elle est amoureuse ! Est-ce une raison suffisante pour rester dans un appartement qu'elle n'aime pas, aux côtés de gens qu'elle n'aime pas, et dans un pays qu'elle n'aime pas ! Son amant lui propose d'autant plus d'habiter chez lui, pourquoi refuse-t-elle puisqu'elle n'est pas bien dans l'ancienne maison de ses patrons ? Parce que « cela ne se fait pas ! ». Ce personnage est sans cesse en contradiction avec ses idées, ses pensées, sa façon de voir les choses. Comment peut-elle s'isoler à ce point ?

Par ailleurs, le développement de l'histoire laisse à désirer... tous les éléments du livre arrivent comme un cheveu sur la soupe. On ne s'y attend pas, mais ce n'est pas une bonne surprise, on est plutôt déçu parce qu'il n'y a pas de profondeur. L'idée exposée est survolée comme si elle était inintéressante alors qu'elle est vraiment nécessaire. Je ne comprends pas vraiment ce qu'Henri Troyat a chercher à nous transmettre dans son travail... Je suis d'autant plus étonnée que j'ai beaucoup aimé les livres que j'ai lu de lui jusqu'ici ! Dans ce cas, que s'est-il passé avec cette lecture ? Je n'en sais rien, mais je sais que je n'ai vraiment pas passé un bon moment.
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Décidément, j'aime beaucoup cet auteur! Deuxième roman, deuxième coup de coeur!

Ce livre est vraiment prenant, il nous fait nous rendre compte de la vie pendant la révolution russe: épisode de l'histoire dont on nous parle mais qui ne nous touche pas réellement étant donné que ce n'est pas "notre" histoire.

Il y a une vraie richesse dans l'écriture que ce soit du point de vue du vocabulaire, du style.

Cet auteur est vraiment une découverte que je ne regrette pas!
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Bien que minoritaires dans le pays, les bolcheviks entendent le diriger à leur guise. Et, comme ils ont pour eux les soldats et les ouvriers, le reste de la population doit se soumettre.
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Il faut, parfois, emboîter le pas aux idéalistes. Ils marchent toujours vers la lumière.
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A la fin du repas, selon l'étrange coutume russe, tout le monde, même les enfants, défilé devant la maîtresse de maison et la remercie pour le déjeuner.
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Je crois qu'il faut initier très tôt les enfants à la litterature.
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« Prise dans un tourbillon, je sens que j’ai perdu d’un seul coup toute raison d’être. C’est un arrachement sanglant, une amputation qui me laissera a jamais infirme. J’imagine Maxime tombant sous les balles d’un peloton d’exécution. Lui si pur, si droit, si intelligent, si enthousiaste, finir abattu comme un chien enragé, cette seule vision me donne envie de hurler, de vomir. Et cet homme, devant moi, qui a l’air d’approuver l’assassinat d’un juste ! Je me raidis, je profère d’une voix blanche :
- C’est ignoble ! »
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