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EAN : 9782080644183
235 pages
Flammarion (08/01/1992)
3.69/5   48 notes
Résumé :
Il semble que rien, désormais, ne puisse plus troubler la paix dans laquelle s'est replié Pierre Jouanest depuis la mort de sa femme - une paix mélancolique, égoïste et confortable tout à la fois. Chaque jour, il est à son cabinet parisien, chaque soir i l retrouve sa maison de Milly-la-Forêt.

C'est là pourtant, non loin de ce lieu clos, qu'un accident arrache leur mère à deux enfants, le fils et la fille du jardinier Miguel. Pierre les connaissait à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Henri Troyat est avant tout pour moi le talentueux auteur de deux sagas que j'ai lu il y a fort longtemps : « La lumière des justes » et « Les semailles et les moissons «
Il me restait dans ma Pal quelques livres de cet auteur et il fallait bien que je me lance dans leur lecture une fois pour toutes.
Le pain de l'étranger est l'histoire de Pierre Jouanest, un dentiste qui vit seul depuis plusieurs années suite à son veuvage.
Sans enfants, il vit dans sa petite routine et il faudra que survienne le décès accidentel de sa femme de ménage-gouvernante pour qu'il en sorte. En effet, cette dernière vivait sur sa propriété avec sa famille. Cette famille, Pierre va la regarder différemment, en particulier les deux enfants qui se retrouvent bien seuls sans leur mère. Leur père peine à les soutenir et Pierre va commencer à s'investir dans une relation qu'il n'avait pas prévue.
Une histoire qui aborde des thèmes comme la paternité et l'adoption.
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Henri Troyat est un maître dans l'art de créer des personnages attachants… Ici, il s'agit de Pierre Jouanest, cinquante-trois ans, dentiste ; et veuf depuis peu. En fait, depuis son veuvage, Pierre continue d'exercer à Paris et se réfugie quotidiennement dans sa propriété de Milly-la-Forêt, se renfermant peu à peu sur lui-même, dans un isolement que même Maria, la bonne, son mari Miguel, le jardinier et leur deux enfants ne parviennent pas à distraire...

Il faudra un deuxième drame dans la vie de Pierre pour qu'il finisse par remarquer les enfants et s'y attacher immodérément sans pour autant jeter un oeil sur leur père qui sombrera peu à peu dans l'alcool… jusqu'au drame final…

Un beau roman d'Henri Troyat, qui outre le fait de nous enchanter par sa prose dite « classique » n'en aborde pas moins un sujet brûlant : celui de la paternité ; génétique… par adoption ?

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Encore un roman court et prenant d'Henri Troyat.
Se pose peut-être la question de l'amour filial, et accessoirement de l'adoption - mais pour moi elle n'est qu'un prétexte ou une suite logique dans cette histoire permettant d'arriver au dénouement- mais aussi celle du "souci de bien faire", y compris et surtout dans le domaine des sentiments -familiaux ou privés-, de bien faire sans empiéter sur "l'espace" et le monde de l'autre, sans lui ravir de son amour qu'il peut avoir pour une ou des personnes -en l'occurrence ses enfants- et que l'on voudrait à son tour -et sans le vouloir- à sa place, aimer.
A force de trop vouloir bien faire, même s'il est poussé par des sentiments nobles et sincères, Pierre, veuf depuis deux ans, sans enfant, s'attache à ceux de son jardinier, veuf à son tour depuis quelques mois.
Mais si Pierre est un riche dentiste, son jardinier lui, est un travailleur immigré, rustre et sans éducation. Et la seule chose que voit cet homme, qu'il voit et sent, sans être capable de la juger et de l'analyser à sa juste valeur, est que son employeur veut lui voler l'Amour de ses enfants, et qu'il possède pour cela, des appuis matériels que lui n'a pas.
Ces deux hommes sont dans leur logique d'Amour filial, et chacun ira au bout de cette dernière.
L'image du tilleul coupé entièrement dès le premier chapitre, planera tout au long de ce récit. Comme un signe prémonitoire.
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Le pain de l'étranger est un court roman d'un peu plus de deux cent pages. La mise en place du contexte me plaisait bien. J'ai tout de suite été intéressée par le destin de ce riche veuf vivant en banlieue de Paris dans un grand domaine. Outre Pierre, d'autres personnes habitent le domaine : la domestique et son mari le jardinier, leurs deux enfants, la voisine sympathique et les animaux. Cependant, un événement vient vite troubler la tranquillité des habitants du domaine. Rien n'est plus pareil ensuite même si tous tentent de continuer de vivre le plus normalement possible. L'écriture est simple mais agréable. J'ai relevé de jolies métaphores aussi notamment avec ce fameux mur que Miguel, le jardinier du domaine, construit tout au long de l'histoire.

L'histoire se déroule tranquillement, si bien que je me demandais si elle allait finir de la même façon, c'est-à-dire tout doucement et avec plein de bons sentiments. Je me suis trompée sur toute la ligne. La fin secoue, vraiment. Quelle chute ! Je ne l'avais pas vu venir. Je ne sais pas si c'est une habitude de Troyat de terminer ses romans ainsi mais je le saurai prochainement car j'en ai encore deux qui m'attendent bien patiemment.
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Pierre Jouanest est veuf depuis peu. Pour éloigner sa peine, il s'est installé dans une routine rassurante : son travail de dentiste à Paris, et sa belle maison de Milly-la-Forêt ou il rentre chaque soir.
Lorsque Maria, la femme de Miguel son jardinier meurt accidentellement, il prend conscience du drame qui s'abat sur les deux jeunes enfants du couple, Frederic et Amalia.
Petit à petit Pierre s'intéresse puis s'attache à ces enfants, les prend sous son aile, quitte à exclure Miguel, qui n'arrive pas à surmonter son chagrin et peu à peu sombre dans l'alcool.
Un très beau roman, sur le deuil et l'amour filial entre autres, servi par des personnages forts et entiers, comme le sont souvent les héros d'Henri Troyat.
Une lecture dont on se souvient très longtemps
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ecoeuré de bonheur, la chair affaiblie et le cerveau lucide, il se dit, pour se justifier, que l'oubli est la condition indispensable de toute vie. Nous n'avons qu'une seule toile à notre disposition pour peindre les différentes étapes de notre destin. il est nécessaire, il est sain de recouvrir une couleur par l'autre. Toujours cette notion de santé qui excluait la tentation de la nostalgie.
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Il était sept heures du soir. Les phares de l’auto refoulaient la nuit sur les bas-côtés haillonneux et humides.
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Un moment, il pensa à Miguel, seul dans sa maison subitement désertée. Ne l'avait-il pas brusqué dans on affection et dans on orgueil en insistant pour prendre Frederic et Amalia sous son toit ? Avait-il le droit de s'emparer de ces deux jeunes êtres sous prétexte que leur père ne savait pas s'occuper d'eux ?
Cette idée le tourmenta le temps d'un soupir.
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Comment avait-il pu se désintéresser si longtemps de ces deux enfants qui vivaient tout près de lui ? Etait-ce parce qu'il les savait heureux avec leur mère qu'il ne les voyait pas ? Soudain, il eut l'impression d'avoir perdu une écorce de protection et d'être exposé, pour la première fois, aux intempéries.
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En vérité Pierre ne connaissait ces enfants qu'à travers les propose de sa femme. Ils existaient pour lui das la mesure où Suzanne s'intéressait à eux. Jamais il n'avait tenté de les approcher, de les questionner. Il les plaignit rituellement d'avoir perdu leur mère à un âge si tendre.
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