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Les Eygletière tome 1 sur 3
EAN : 9782290003442
374 pages
Editions 84 (04/01/1999)
3.88/5   208 notes
Résumé :
Les "Eygletières", c'est le patronyme d'une famille bourgeoise habitant le quartier St Germain des Prés (rue Bonaparte exactement) à la fin des années 50.

Philippe, le père, la cinquantaine triomphante remarié avec Carole la séductrice de 20 ans plus jeune que lui, (et qu'il trompe sans vergogne), ses trois enfants issus de son premier mariage : Daniel le clown de la famille (16 ans), Françoise la fausse coincée (18 ans), et Jean-Marc l’aîné de 20 ans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Henri Troyat est un auteur que j'ai découvert il a quelques années déjà.
Il est vrai que j'avais beaucoup apprécié entre autres deux de ses sagas les plus célèbres « La lumière des justes « et « Les semailles et les moissons ».
Cette fois-ci, Henri Troyat nous emmène dans une trilogie familiale qui se déroule dans les années soixante en France et principalement à Paris.
Le patriarche et père de famille Philippe Eygletiere est le personnage le plus détestable de cette histoire.
Il prêche pour l'infidélité (uniquement masculine bien sûr) et n'éprouve aucun scrupule à imposer sa façon de voir à sa famille, que ce soit envers Carole, sa seconde épouse ou son fils ainé, Jean-Marc.
Son autoritarisme et égoïsme l'empêche de vraiment connaitre et s'intéresser à ses enfants et leurs vies respectives ainsi qu'à leur véritables aspirations personnelles ou professionnelles. Et son épouse Carole semble principalement reléguée au rôle de potiche.
Je continue à apprécier l'écriture de cet auteur prolifique et je vais probablement lire assez vite les deux prochains tomes, histoire de connaitre la suite de ce qui va arriver aux Eygletiere.
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Excellente étude de moeurs d'une famille bourgeoise dont on suit l'évolution de 3 adolescents, élevés par leur père et leur trop séduisante belle-mère, qui mènera cette famille au bord de l'implosion.
Henri Troyat, en 3 tomes, toujours excellent comme il nous y a habitués.
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Les Eygletière : une famille aisée à Paris dans les années 60. Philippe, le père, est divorcé et remarié avec une personne plus jeune que lui. Cela ne l'empêche pas de tromper sa femme et de donner des conseils à son fils aîné pour qu'il suive la même voie que lui, finalement au détriment des deux. La société change et les jeunes filles hésitent moins à avoir des rapports sexuels avant leur mariage. C'est le cas de sa fille et de son autre fils, qui lui se voit même dans l'obligation de se marier. Quand à sa fille, elle va quitter elle aussi l'aisance familiale pour vivre avec un homme plus âgé qu'elle et sans argent. Puis il y a la tante en Normandie qui débarque quand tout va mal... Chacun des personnages s'exprime l'un après l'autre et on sait donc ce qui les torture au fond d'eux-mêmes.
J'avais adoré ce roman alors que j'étais ado mais il ne m'a pas fait le même effet à la relecture. Il a fallu que je lise une centaine de pages avant d'entrer dans leur histoire et j'ai eu des difficultés à m'attacher aux personnages. Ce qui est cependant intéressant, c'est de suivre l'évolution de la société et comment les jeunes passent difficilement de l'adolescence aux responsabilités d'adulte, ce qui est encore vrai aujourd'hui.
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Quel bonheur de lire du Henri Troyat ! C'est si dense, si vrai, si sentimental, si réel, si humain, si familial, si....si...
Et quelle surprise, dès les premières pages, de découvrir que la maison de campagne de la famille Eygletière "la Ferraudière" se situe à Bromeilles (surnommé le Mont St Michel du Gatinais) dans le Loiret.
Henri Troyat y résidait, il était un amoureux de la région. Je pense que même le nom de la propriété (la Ferraudière) était sienne ?
Il cite Puiseaux tout à coté, le Gatinais, La Dame Jeanne de Larchant à proximité, la forêt de Fontainebleau...
J'ai hâte lire la suite. Je me suis attachée dès le premier tome aux personnages de ce récit.
J'ai lu également qu'un film a été tourné suite à la sortie de ces 3 romans. Je ne l'ai pas vu, mais c'est à noter et à découvrir par la suite.
Henri Troyat est à lire, relire, à découvrir, il fait partie de ces grands auteurs indémodables, des piliers de l'écriture...de ceux qui vous marquent pour toujours.

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LES EYGLETIERE

Un appartement, vaste et cossu, en plein coeur de Paris : tentures de soie, meubles Louis XV, deux domestiques. Philippe Eygletière, avocat d'affaires, divorcé et remarié avec une femme ravissante, qui n'a que dix ans de plus que l'aîné de ses fils. Trois grands enfants qui font leurs études.
Leur tante Madeleine, antiquaire en Normandie, qui étouffe d'amour pour eux et accourt dès qu'ils l'appellent à l'aide.
Tout cela semble respectable, solide, rassurant.
Mais le regard du romancier perce les murs comme des parois de verre. Sous les apparences banales, il découvre les fissures d'un ordre social égoïste qui ne survit que par l'hypocrisie et le compromis, le drame des jeunes auquel répond le désarroi des aînés, la violence des passions qui feront voler en éclats les tabous de l morale bourgeoise.
Dans ce deuxième roman consacré aux Eygletière, on voit se déchaîner les égoïsmes, les appétits, les vices des membres de la famille, parents et enfants. Si Jean-Marc tente de mettre un terme à sa scandaleuse liaison avec Carole, sa trop jeune belle-mère, Françoise, en revanche, après un suicide raté, succombe à la passion physique que lui inspire Alexandre Koslov. Daniel, le clair et joyeux Daniel, renoncera à concilier ses études avec son désir de courir les routes et son amour naissant pour la petite Danielle Sauvelot. Quant à Philippe Eygletière, trop égoïste pour comprendre ses enfants, trop sûr de lui pour soupçonner sa femme, trop comblé par l'ordre établi pour s'apercevoir que celui-ci est en train de s'effondrer, il continue à se croire le chef d'une famille qui désormais lui échappe pour glisser vers le chaos.
Il n'a pas suffi que Jean-Marc rompe toute relation avec sa trop séduisante belle-mère pour que la paix revienne chez les Eygletière. Blessé par la trahison de son fils, Philippe Eygletière refuse de le revoir. Mieux encore, le voici prêt à toutes les bassesses pour reconquérir sa femme qui lui fait payer cher ses infidélités passées. Absorbé dans ce combat égoïste, il en oublie ses enfants. Peu lui importe que Daniel, marié et père de famille à 19 ans, vive aux crochets de ses beaux-parents; que sa fille Françoise s'enlise dans une situation absurde entre le cynique Alexandre Koslov et le rejeton de celui-ci, le charmant Nicolas; que Jean-Marc songe à se marier, par faiblesse, avec cette petite snob de Valérie. Les fatigues de l'âge mûr opposées au triomphal appétit des jeunes, l'obsession de la mort, l'agitation de la vie moderne, les sourds craquements d'une charpente sociale vieillie, pourrie, pleine de « malandres », tels sont les thèmes de ce roman amer et fort sur lequel s'achève le cycle des Eygletière.

Lien : http://www.artmony.biz/t1676..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Alexandre Kozlov avait raison ! Chaque être avait le Dieu qu'il méritait. Il existait un Dieu sévère, tatillon et vieux qui habitait l'église et que les fidèles retrouvaient, le dimanche, à la messe ; et un autre Dieu, à l'esprit large, qui vivait dehors. C'était avec ce Dieu-là qu'elle voulait avoir affaire. Lui la comprenait, l'encourageait dans sa folie. Parce que tout ce qui était jeune, insensé, généreux, lui était aimable. Elle détacha les yeux du clocher aux pierres grises et les leva vers le ciel, si vaste, si lumineux que son âme en fut éblouie.
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Un an de vie conjugale insipide, sans brumes, sans tempêtes, sans éclairs, puis la guerre, l'exode. Hubert avait été tué à Dunkerque. Elle ne l'avait appris que trois mois plus tard. Son chagrin lui avait paru conventionnel, comme les condoléances qu'elle recevait. Déguisée en veuve de héros, elle avait l'impression de tromper son monde. De ce mariage, il ne lui restait qu'un petit capital que gérait son notaire et dont les revenus étaient suffisants pour vivre et un nom de famille dont la consonance lui déplaisait : Mme Gorget. Son nom de jeune fille était tellement plus harmonieux : Eygletière !
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Par la fenêtre, elle pouvait apercevoir, derrière un rideau de pluie, la porte de la boutique fermée, avec la pancarte habituelle :
"En cas d'absence, prière de s'adresser en face".
A la devanture, un joli guéridon Louis XVI, un bouquet de mariée sous son globe de verre, des tabatières d'argent, de beaux étains, des flacons et des encriers romantiques en porcelaine de Paris...
Elle aimait les meubles simples, les bibelots naïfs, et ils le lui rendaient bien. Plus elle avançait dans l'existence, plus elle se persuadait que le commerce des choses pouvait remplacer avantageusement le commerce des gens. La matière dite inerte avait, pour ceux qui savaient la voir, la toucher, des réserves de tendresse dont la plupart des humains étaient dépourvus. Il suffisait de se contraindre à une parfaite solitude pour connaitre la récompense d'une conversation à voix basse avec les objets...

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- Le bien et le mal sont des données relatives, dit Alexandre Kozlov. On ne peut opposer Dieu au diable. Il faut les nier l'un et l'autre ou les adorer ensemble. A mes yeux, ils sont comme le côté ombre et le côté lumière d'un même objet. Je considère qu'il est aussi absurde d'aimer Dieu et de détester le diable que d'aimer le côté droit de cette bouteille parce qu'il est éclairé et de détester le côté gauche parce qu'il ne l'est pas. D'autant que, si je déplace cette lampe, ce sera le côté gauche de la bouteille qui recevra la lumière et le côté droit qui plongera dans la nuit. Non ! tout est plus confus, plus complexe que nos maîtres à penser ne le prétendent. Ils construisent des systèmes pour capter l'univers. Mais l'univers fuit à travers leurs axiomes comme l'eau par les trous d'un tamis. Etre en harmonie avec l'univers cela consiste à se laisser guider par son instinct. La seule règle qui compte, c'est de ne pas nuire à autrui. On ne fait pas le mal tant qu'on ne fait de mal à personne !...
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Une fois sous le charme d'une femme, l'homme le plus résolu ne pouvait espérer retrouver dans la camaraderie le bonheur sain et naïf de ses jeunes années. C'était pour lui le début d'une déchéance qui le conduisait à l'égoïsme de l'âge mûr. Jean-Marc plaignait Didier Coppelin de le croire encore capable de fraternité virile, alors qu'il était avili et rongé par l'amour.
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Videos de Henri Troyat (22) Voir plusAjouter une vidéo
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