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3,79

sur 536 notes
J'ai découvert Olivier Truc en 2017, grâce à une lecture commune sur Babelio, avec le premier tome de la série consacrée à Klemet Nango et Nina Nansen, une lecture qui avait un peu trainé en longueur et qui m'avait laissé une impression un peu mitigée : j'avais trouvé le roman intéressant pour la partie documentaire sur l'histoire et la culture lapone, mais l'enquête proprement dite avait provoqué chez moi un engourdissement progressif, un comble venant d'un thriller.
Alors, me direz-vous, pourquoi, vu la hauteur de mes PAL, me plonger dans le tome 2 de la série et, quelques années après le dernier Lapon, me plonger dans le Détroit du loup ? Peut-être parce qu'après la nuit polaire presque totale, ici, l'auteur nous entraine dans le printemps du Grand Nord, quand le jour n'en finit plus et que la lumière obsède…, peut-être aussi parce que je suis persévérante et que je pensais être passée à côté de quelque chose…, ou parce que je suis Olivier Truc sur les réseaux sociaux et que je le trouve sympathique…

Posons le décor : à Hammerfest, petite ville de l'extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents, le futur Dubaï de l'Arctique, tout serait parfait s'il n'y avait pas quelques éleveurs de rennes et la transhumance... Là, autour du détroit du Loup, des drames se nouent. Alors que des rennes traversent le détroit à la nage, un incident coûte la vie à un jeune éleveur. Peu après, le maire de Hammerfest est retrouvé mort près d'un rocher sacré. Et les morts étranges se succèdent. Klemet et Nina mènent l'enquête pour la police des rennes.

J'avais choisi la version audio, lue par Jacques Frantz, dont j'apprécie beaucoup la voix et les intonations et que je retrouve avec un grand plaisir dans beaucoup de lectures audio.
Expliquons le contexte d'audio-lecture : c'était en septembre dernier, j'étais en convalescence en maison de repos après de gros ennuis de santé et mes capacités de concentration étaient amoindries… J'ai dû m'assoupir souvent, revenir en arrière (ou pas), me perdre un peu dans le récit… Forcément, je n'ai pas pris de notes. Je plaide coupable !
Mais, encore une fois, j'ai appris des choses, notamment sur l'exploitation des ressources en hydrocarbures situées dans les réserves renfermées dans le sous-sol du Grand Nord et sur les convoitises que cela suscite au niveau international.
Deux milieux distincts mais liés sont décrits dans ce roman : les éleveurs de rennes menacés par l'urbanisation et le réchauffement climatique et les plongeurs de l'industrie pétrolière, trompe-la-mort et flambeurs dont l'un d'eux est d'origine sami…

En outre, j'ai apprécié d'en apprendre plus sur le passé de Nina Nansen car, en marge de l'enquête, elle part à la recherche de son père disparu, quête intime qui dévoile des pans de son enfance et de son adolescence.

Je reconnais volontiers, qu'au vu des circonstances, je n'ai sans doute pas tout saisi dans cette sombre histoire de vengeance, mais, une chose est sure, le tome trois de la série est dans ma PAL…

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J'avais beaucoup aimé le premier opus d'Olivier Truc: le dernier Lapon , une histoire originale et totalement dépaysante .

Bien sur, il n'y a plus dans ce second roman la surprise de la découverte de la Laponie et de ces habitants, les sami.

Mais l'intrigue peine à se mettre en place et est plus complexe voire touffue avec toujours les éleveurs de rennes et sa police représentée par le duo Klemet, le Sami et sa coéquipière Nina, des étrangers de tous pays intéressés par les gisements de pétrole , des plongeurs souvent employés par les précédents et envoyés pour des taches difficiles et périlleuses et un promoteur immobilier véreux ...

Et au milieu de tout ce beau monde, des morts plus ou moins suspectes et à priori sans rapport les unes avec les autres.

Nous découvrons l'autre visage de la Laponie avec des nuits très courtes , ce qui entraine également des troubles pour les personnes qui n'y sont pas habituées comme Nina .

La dualité du monde des éleveurs est une fois de plus mis en avant, avec leur difficulté de continuer leur mode de vie nomade au rythme de la migration des rennes dont la liberté gênent de plus en plus la vie citadine et les ambitions d'hommes peu scrupuleux et la tentation pour certains sami de se sédentariser avec des fermes d'élevage .

On sent bien, et cela est poignant, la fin d'une époque avec le peu d'espace laissé à cette culture sami , le constat est finalement plus noir que dans son précédent roman.
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J'étais impatiente de retrouver le tandem Klemet/Nina tant le premier volume de leurs enquêtes "Le dernier lapon" m'avait emballée.

Si j'ai été intéressée par certains aspects de fond (le sort des plongeurs employés par les compagnies pétrolières, les "désagréments" causés aux citadins par les rennes, le sort réservé aux samis dans cette société en mutation) j'ai, par contre, été moins captivée par l'enquête que j'ai trouvée laborieuse et ai mal compris les motivations profondes de Tikkanen (un personnage manipulateur).

Et si l'émotion est aussi au rendez-vous, l'écriture et la connaissance du terrain par l'auteur maîtrisées, je suis restée malgré tout sur ma faim en terminant ce livre.

Un avis mitigé. Mais si la série se poursuit, je lirai volontiers les autres volumes.
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Une histoire confrontant les éleveurs de rennes, la culture sami et la modernité et son développement parfois trop sauvage. Un jour qui n'en finit plus, nous sommes en Arctique , au pôle nord, et nous poursuivons, grâce à Olivier Truc, la découverte d'un mode de vie quelquefois déroutant. La mer de Barents, son gaz, son pétrole. le capitalisme à tout crin et sa recherche de profit pour une richesse universelle, le plein emploi et le mieux-être social. Vraiment ? On y retrouve Klemet et Nina de la police des rennes que nous avions rencontré dans le premier roman d'Oliver Truc, le dernier lapon. Ici, nos deux policiers sont aux prises avec la hargne des urbains que les rennes dérangent, la transhumance de ceux-ci pour de nouveaux pâturages, la spéculation foncière, la convoitise, la cupidité et les grosses compagnies pétrolières et gazières exploitant sans réserve et sans commune mesure les richesses sous-marines du pays toujours pour plus de profits. Ce qu'il y a de plus dans ce titre, c'est Nina Hansen et sa quête du père perdu. Père perdu qui donnera quelques pistes à leur enquête sur la mort par noyade d'un éleveur sami. J'ai aimé en découvrir encore un peu plus sur les samis, sur l'exploitation pétrolière en mer, sur l'urbanisation et le développement de ces petites villes arctiques qui explosent. C'est comme si Truc interview les principaux protagonistes et chacun y va de son point de vue. Je suis également charmée par ce jour polaire, cette lumière qui finit par nous embrouillé. J'aime le rythme et le ton de l'auteur. Je crois bien que nous n'en avons pas fini avec Klemet, Nina, les Sami et les rennes. Merci Olivier Truc pour ces découvertes et cette lecture.
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En Norvège, la longue nuit polaire s'achève… Il est temps pour les éleveurs de rennes de déplacer leurs troupeaux vers de nouveaux pâturages. Suivant les routes ancestrales, un petit groupe de sami part pour l' île de Kvaløya.

Déjà que les cervidés n'y sont pas les bienvenus, leur arrivée coïncide avec une série d'accidents mortels !
Que se passe t-il ? C'est ce que va chercher à comprendre la patrouille P9 de la police des rennes. Il semblerait que la terre, dont les éleveurs ont par tradition le droit d'usage, soit à l'origine de bien des conflits !

Ce polar sort des sentiers battus et transporte le lecteur loin, très loin, dans un univers totalement inconnu et dépaysant. Si l'intrigue policière n'est pas des plus palpitante, le rythme lent sert admirablement le propos de l'auteur.
On assiste à la confrontation de deux mondes : le peuple autochtone face à l' industrie gazière et pétrolière qui défigure le paysage, pollue l'atmosphère et menace l'élevage traditionnel des rennes, au centre de la culture sami.
L'auteur dénonce également l'attitude de la Norvège qui a validé les essais fait sur les plongeurs employés par les multinationales au mépris de leur santé et de leur vie
La description du détroit du Loup donne un vision réaliste de la vie en Laponie, loin des clichés touristiques et de l'image idyllique qu'on peut imaginer.
En conclusion, la lecture du roman d'Olivier Truc est facile, agréable et instructive
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J'ai adoré le dernier lapon du même auteur parce qu'il m'avait fait découvrir la Laponie et les personnages étaient attachants. Pour celui-ci ce n'est pas le cas. Il y a toujours, ce qui est original, les heures d'ensoleillement au début de chaque chapitre. le reste est brouillon, mal construit avec des répétitions. On a, si je me rappelle bien, six morts, certains on ne les retrouve pas dans la suite et donc énigme non résolue. Nous sommes toujours dans les grands espaces, mais également sous mer. Plongeurs, samis et rennes sont omniprésents dans ce roman où politique et agent immobilier n'ont aucun scrupule.
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Ce matin, un Lapon a tué un chasseur…

Ce roman d'Olivier Truc est très dépaysant puisque l'action se déroule dans la ville norvégienne d'Hammerfest, présentée comme la plus septentrionale de notre monde, met en scène les vives oppositions existant entre les éleveurs de rennes sami et le développement économique qui passe ici par l'exploitation off-shore des ressources en gaz et en pétrole, et fait enfin un focus intéressant sur les conditions dans lesquelles des générations de plongeurs ont été sacrifiées sur l'autel visqueux , malodorant mais tellement pratique de l'énergie fossile consubstantiel à notre époque.

Le détroit du loup est d'abord diablement bien construit et enchevêtre avec talent les différents strates de l'histoire : la police des rennes, chargée d'aider les éleveurs à protéger leurs troupeaux, mais aussi de veiller à ce que les rennes n'envahissent pas la ville, l'activité des plongeurs, golden boys du coin, des compagnies pétrolières qui en veulent toujours plus, toujours moins cher, et les éleveurs de rennes, dont le mode de vie et de travail (la transhumance) sont brutalement mis en péril, sans oublier les locaux d'Hammerfest, oublieux de leurs origines sami et soucieux de profiter de la manne pétrolière.

L'auteur nous immerge dans cet univers naturel, magnifique mais violent et presque inhumain avec beaucoup de force et de talent.

Il a par ailleurs la capacité à ancrer son récit dans des réalités dérangeantes : la disparition programmée de modes de vie et l'exploitation outrancière de ressources fossiles dont nous bénéficions quotidiennement.

Certains modes de vie nous dérangent, ne cadrent pas avec un univers délimité, objectif, fait de règles et d'interdits, de droits de propriété exclusifs. Ainsi, l'élevage des rennes, pratiqué dans des univers ouverts, au gré des besoins et des ressources, est difficilement compatible avec les règles modernes, strictes, exclusives, de la propriété.

Ces univers sont-ils forcément irréconciliables ? Olivier Truc esquisse quelques réponses simples, de bons sens : mieux se connaître, se parler, échanger…

Son constat est par contre sans appel concernant le sort des plongeurs de la Mer du Nord, victimes dans les années 70 de la goinfrerie sans nom des compagnies pétrolières et des Etats occidentaux, qui a amené les premières à utiliser des hommes, dont bon nombre étaient français mais peu importe, dans des conditions inhumaines, qui les a laissés soit morts, soit atteints à jamais dans leurs chairs et leur esprit.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Dans les contrées sauvages de Laponie, à l'époque de l'année où le jour ne se couche que quelques heures, nous voici en compagnie de la police des rennes à enquêter sur diverses affaires.
Plusieurs raisons à mon abandon, tout d'abord et principalement la voix du lecteur (j'ai emprunté la version audio de ce livre) soporifique et peu encline à me mettre en condition pour l'histoire. Ensuite, des personnages peu attachants voire pas du tout, sans réelle profondeur, avec des comportements étranges et des réactions contradictoires. Et une action quasi inexistante du moins ai-je trouvé. Alors certes, les grandes étendues nordiques sont attrayantes, les paysages sont splendidement rendus et l'atmosphère prête à la contemplation mais lorsque l'on écoute un polar ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Assez déçue pour cette première découverte de cet auteur dont on m'avait vanté les mérites. Peut-être la version audio ne rend-elle pas service à son style plus lancinant.
Pour les amateurs de grands espaces plutôt que de polars.
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Je pense que, dans la série sur la police des rennes, cet opus est mon préféré!
J'ai beaucoup aimé le rythme, les personnages authentiques, les paysages, les relations entre les policiers et les éleveurs, la relation avec l'environnement, suivre les rennes et leurs éleveurs lors de la transhumance, les problèmes avec les puissants prospecteurs pétroliers indifférents à leur sort....
C'est très bien écrit, c'est abouti, je ne voulais pas le finir et rester encore avec un petit peu avec eux mais je les retrouverai bientôt!
un super moment de lecture!!
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J'adoooooore !
De la neige, des rennes, des rochers sacrés, des conflits d'intérêts, de la poésie, de la neige qui fond, des morts sans en rajouter dans le gore, des paysages à perte de vue, des incompréhensions, de la souffrance, des envieux et des ambitieux, des losers, des jeunes et des vieux, tout un univers différent !
L'intrigue est super bien montée sur fond de politique liée aux intérêts du pétrole, les personnages sont fouillés, avec chacun leur histoire et leur souffrance.
On approche un pays et sa culture dans toute sa richesse et sa complexité.
On est littéralement suspendu à la plume d'Olivier Truc qui ignore la caricature et parvient à éviter l'écueil des méchants et des gentils.
Un polar polaire vraiment génial.
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