Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Boris Vian
Grabriel Trujillo Muñoz,
Mexicali City Blues, Éd. Les Allusifs (3/4 polar), 2009
Voici toute l'histoire : Un pilote (américain) d'hélicoptère, Jesús Bull Aguirre, disparaît avec son appareil et ses deux passagers au-dessus du désert de la Basse-Californie. Sa femme (mexicaine), amie de jeunesse de Morgado (Morgado c'est le héros de cette histoire : avocat-comme l'auteur), lui demande d'enquêter sur cette (triste) affaire. Jesús Bull avait été engagé le Parti naturaliste mexicain, pour faire un recensement des cactus (en voie de disparition) de la région. Morgado découvre vite que ce PNM n'existe pas, et que tout cela cache une affaire de trafic de drogue (et de gros sous), dans laquelle la police est impliquée. Mais que s'est-il passé, qui a trompé qui, qui est mort, et comment ? Morgado a vite l'impression qu'il s'agit d'une mise en scène, mais l'identité des manipulateurs ne cesse d'être remise en cause.
Le tableau étant posé l'histoire se déroule de façon assez limpide mais comme un objet contondant rencontre le crâne de Morgado (page 26) cela jette (un peu) de piment dans l'histoire. Une (grosse) bosse sur la tête, ça n'aide pas à réfléchir!
Comme expérience de lecture de polar mexicain j'en été resté à
Rolo Diez : Chat de gouttière, Poussière du désert ou encore Éclipse de lune.
Alors évidement la mince histoire (le tout tient en 74 pages-j'ai compté) de Grabriel Trujillo Muñoz à du mal à tenir la comparaison.
Le plus énervant c'est que le roman est rythmé par les rêves de Morgado : c'est facile, les rêves, pour expliquer rapidos de comment du pourquoi !
Où alors : je n'ai pas saisi la subtilité du texte ; ce qui n'est pas impossible.
Reste à me plonger dans les autres opus des histoires de Morgado (ce qui est facile vu l'épaisseur des ouvrages) pour ne pas rester sur un sentiments d'inachevé, d'autant que j'aime bien ce que fait cette maison d'édition (notamment la superbe réédition de Je ne voudrai pas crever de
Boris Vian).
Après tout 3 bouquins de 74 pages ça commence à faire un bon gros livre de chevet…
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