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EAN : 9782350872414
205 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (29/08/2013)
2.57/5   23 notes
Résumé :
Depuis son plus jeune âge, l'héroïne de ce roman sait qu'un jour, elle sera canonisée. Elle ignore encore pour quels miracles et quels bienfaits.

Aussi préfère-t-elle mettre toutes les chances de son côté et se consacrer aux autres : à son voisin esseulé, à sa meilleure amie actrice porno, à sa mère en maison de repos.

Et, à Dimitri, prisonnier qu'elle visite chaque semaine dans un parloir étroit.

Une sainte est une fab... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Depuis son plus jeune âge, l'héroïne rêve de devenir une sainte, une vraie. L'idée de se sacrifier et de souffrir pour les autres la séduit et l'enchante. Mais n'est pas sacralisé qui veut ! Alors, pour parvenir à ses fins, la jeune fille multiplie les bonnes actions… Elle s'occupe de sa mère internée en hôpital psychiatrique, lui dérobant au passage quelques billets, elle est à l'écoute et encourage de tout son coeur son amie Marie, secrétaire dans une entreprise de pompes funèbres et actrice porno à ses heures (mais actrice tout de même !), elle garde le chat de son vieux voisin malade et le nourrit… quand elle y pense ! Et en plus de toute cette dévotion, elle rend visite à des prisonniers et leur offre un soutien moral presque désintéressé… En prime, notre future sainte se révèle avoir un don pour raconter des histoires à tout ce petit monde, prêt à écouter la moindre de ses affabulations ! Voilà une héroïne à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession ! Mais gare aux mauvaises surprises…

Emilie de Turckheim nous offre ici un roman étrange et déroutant, un véritable OVNI littéraire, parfois sans queue ni tête, dans lequel évolue une héroïne fantasque, mi- femme, mi- enfant, dont la naïveté et la candeur surprennent et enchantent. Une héroïne qui ne distingue pas le bien du mal et capable de cruauté alors même que ses intentions sont louables. La plume de l'auteur, malgré une certaine distance, révèle admirablement toute la fantaisie du texte, parvenant à surprendre le lecteur par son décalage et son humour acéré. Un texte difficile à classer, loin de tout ce que l'on est habitué à voir dans le paysage littéraire français !
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Un pêle-mêle que vous démêlerez peut-être (ou pas) : une aspirante à la sainteté, du mysticisme, deux jeunes femmes, une mère internée en psychiatrie, un vieux voisin et son chat, un prisonnier et sa visiteuse, une actrice de porno, une femme enceinte, une qui a des ailes qui lui poussent dans le dos, des hallucinations, un peu de péd*ph!l!e. Tout cela rédigé à grand renfort de phrases-listes creuses, et de mots et situations gratuitement crus de temps en temps.

Il m'a fallu du temps pour me retrouver dans ce salmigondis, car oui, malgré mon ennui croissant, je me suis accrochée.

J'ai seulement aimé les parties 'contes', poétiques, symboliques par définition. J'ignore si ce sont des créations de l'auteur.

Lu dans le cadre d'un partenariat "Rentrée littéraire". Je précise que je n'ai pas choisi cet ouvrage, non pas pour cracher dans la soupe mais pour expliquer pourquoi j'ai réitéré avec cette auteur dont je n'avais pas apprécié 'Héloïse est chauve', et avec cette maison d'édition que je fuis après plusieurs déceptions.
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J'ai pour habitude de commencer une année de lectures avec des textes d'auteurs que je ne connais pas. J'ai fait quelques belles découvertes mais je crois n'avoir jamais débuté une année avec un tel navet.

La couverture, le résumé avaient attiré mon attention.

La lecture de ce livre fut un véritable calvaire. Comment vous dire ? du grand n'importe quoi. Une histoire brouillonne, des scènes glauques, des délires stylistiques qui vont de la platitude au grotesque. N'en jetez plus.

Je n'ai jamais été aussi heureuse de venir à bout de ce roman sans queue ni tête.

Ce qui me console c'est que mes futures lectures ne pourront que surpasser celle-ci. Enfin je l'espère...
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J'ai moi même choisi de découvrir cette auteure, dont j'avais entendu parler et que j'avais hâte de découvrir. Alors bien sûr, lorsque le site Libfly organise une nouvelle fois son opération « La voie des indés », je me porte volontaire pour chroniquer le nouveau récit d'Emilie de Turckheim : Une sainte. Dès le début, j'ai été intriguée par l'écriture qui, il faut le dire, est vraiment singulière. Mais au bout de quelques pages, cela m'a vite agacé. Il faut dire qu'il faut s'accrocher pour comprendre où veut en venir l'auteure. le texte est tortueux, j'ai parfois été totalement hermétique à certains passages qui me semblaient un peu trop extravagant d'un point de vue syntaxique. D'ailleurs si de futurs lecteurs lisent cet avis, sachez que vous devrez apprécier les virgules et les phrases à rallonges... Concernant l'histoire, j'ai aimé l'idée de départ, celle d'une femme qui décide plus jeune qu'elle deviendra une sainte. Et heureusement que j'ai aimé certains éléments de cette histoire, car autrement je pense que je ne l'aurais pas fini. Car oui, le récit est intéressant, seulement je n'ai pas été sensible à la manière dont il a été construit.. Même si mon avis est mitigé, je tiens bien sûr à remercier Libfly et les éditions Héloïse d'Ormesson pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Lorsque l'on m'a parlé de ce livre, je me suis dit : ça pourrait être drôle. Un personnage qui a pour vocation d'être sainte, mais qui par ses actes est loin de l'être finalement. Et même avec les meilleures intentions du monde, elle ne fait pas le Bien.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais en tout cas, lorsque j'ai entamé ma lecture, j'ai été dérouté par le style de l'auteur. Il y a déjà cette façon de parler de son personnage principale qui surprend : l'héroïne, pas de prénom, ce qui maintient une certaine distance avec le personnage. de même l'écriture me parait par moment haché, sèche pour raconter des évènements du passé. On a aussi par moment du mal à reprendre son souffle avec des phrases très très longues. En revanche, j'ai aimé les parties où l'héroïne conte des histoires à sa mère, aussi bien pour l'écriture que pour le sens de ses contes faisant écho au récit. Une autre particularité est que les dialogues sont incorporé dans le corps du texte, mais habillement écrit pour que l'on si retrouve.
Les personnages ont aussi leur part de responsabilité dans le fait que cette lecture m'ait dérouté. Il faut dire que l'auteur nous sert un panel de personnages atypique, auxquels on ne s'attache pas, mais qui offre tout de même quelque chose de surprenant. Il y a l'héroïne qui aspire à devenir une sainte. Elle s'avère naïve, à la limite de l'inconscience, et dangereuse pour ceux qui ont le malheur d'être dans son viseur de faiseuse de bonne action. Ensuite, sa mère internée, un peu à l'ouest qui aime quand sa fille lui raconte des histoires de saints. Marie, la meilleure amie de l'héroïne. Enfin je pense aussi au vieux voisin qui en pince pour l'héroïne, et le prisonnier qu'elle visite, malheur à lui.

Comme je l'ai dit au début de l'article, le style de l'auteure m'a déroutée, mais j'ai fini par m'y habituer et suivre le parcours de l'héroïne pour accomplir sa vocation de sainte m'a bien plu, mais arrivé au trois quart du livre, j'ai été lassée de la tournure que cela prenait. J'ai tout de même voulu achever le livre, mais sur la fin je le lisais plus en diagonale. Si j'ai apprécié quelques points, cette lecture sera, malgré tout, une petite déception.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"Le monde prendra fin, il ne restera qu'une minute et la minute s'écoulera, comme les autres, inconsciente d'elle même. Dehors, certains patienteront derrière le guichet d'un bâtiment administratif, ce n'est pas une mauvaise fin. D'autres mangeront une poule au pot avec une gloutonnerie tragique. Une multitude adressera une prière au ciel, dans une multitude de langue. Les plus fous, autrement dit les plus sages, plieront simplement leur serviette de table et diront merci pour tout. Si on me présentait ma dernière minute sur un plateau d'argent, je m'évanouirais d'effroi. Je tiens à la vie, extrêmement.
Qui pense à moi le matin ?"
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Elle ressent du désespoir, le mot n’est pas une broderie. Un désespoir d’une espèce vexante, parce qu’après tout, elle met un pied devant l’autre, l’entreprise peut sembler dérisoire. Elle dresse le bilan de son état : coeur douloureux, suffocation, grande fatigue, envie de pleurer, sentiment de nullité, tentation de l’abandon. Pourtant quand elle baisse les yeux, elle voit ses jambes en action, leur mouvement vite et tenace qu’on ne peut pas confondre avec la lenteur de la marche. L’esprit, celui qui refusait d’abord de courir, dit ceci : Endure et ce sera fini. Adore ta fatigue. Tes pensées molles, crève-les. Cours.
Elle obéit, les dents mordues, elle oublie de respirer, tousse, écrase ses foulées, tient bon. L’âme veille à la course, le corps court. Une modification s’opère, qu’elle ne pourrait pas précisément décrire, et qui ne concerne ni le corps ni l’esprit, mais le champ irréaliste de la foi : elle se croit guérie d’une maladie. La fatigue persiste mais elle n’a mal nulle part, elle ne souffre plus, et ne plus souffrir est une joie. Elle s’imagine que c’est une récompense, que quelqu’un la félicite pour ses efforts. Elle est émerveillée par la régularité de son souffle, qu’elle écoute. Elle se dit qu’elle tire de ce souffle un enseignement. Elle éprouve un sentiment diffus de beauté et de réconciliation. Plus loin, l’épuisement revient. Elle s’encourage, sa patience a grandi. Un point de côté vient attaquer e flanc droit. Elle se concentre sur lui, elle le combat, elle lui demande de s’en aller, elle sait qu’en respirant très profondément, il partira.
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Elle ouvre la fenêtre pour aérer, mais c'est déjà fait, la chambre est rose d'air neuf. Elle bat l'oreiller et la mère dit que ce n'est pas la peine, quelqu'un l'a battu. Elle demande qui a battu l'oreiller et ouvert la fenêtre, l'infirmière peut-être. La mère répond, avec l'air le plus secret du monde, ce n'est pas l'infirmière. La mère se frotte les mains de plaisir, il y a eu une enquête.
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"Pourquoi nous avoir donné un corps, il empire à mesure que l'esprit tâche de s'élever"
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Les histoires arrivent, s'oublient, sont suivies d'autres histoires qui leur ressemblent et font dire aux gens : cette histoire me rappelle une autre histoire. Les histoires nouvelles ravivent un instant et enterrent pour longtemps les histoires anciennes.
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Videos de Emilie de Turckheim (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emilie de Turckheim
L'émission intégrale : https://www.web-tv-culture.com/emission/emilie-de-turckheim-lunch-box-52661.html
Comme elle le dit elle-même, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, la vie d'Emilie de Turckheim s'est toujours construite dans les livres et les histoires, celles qu'on lui racontait comme celles qu'elle s'inventait.
Parallèlement, les souvenirs de sa petite enfance sont liés à ces quatre années pendant lesquelles sa famille s'était expatriée professionnellement aux Etats-Unis.
De retour en France, ses études de droit, de socio ou de sciences politiques n'ont jamais fait dévier la jeune femme de son objectif premier, elle serait écrivain.
A 24 ans, elle publie « Les amants terrestres » suivi rapidement de « Chute libre », « le joli mois de mai » ou « Héloïse est chauve ». Autant de titres, certains primés, qui installent durablement Emilie de Turckheim sur l'étagère des auteurs qui comptent.
Son nouveau roman, qui signe son entrée chez Gallimard, confirme tout le bien qu'on pendait déjà d'elle.
Avec « Lunch box », ses souvenirs d'enfance ne sont pas loin. La lunch box, c'est cette petite boite métallique dans laquelle, chaque matin, toute bonne mère de famille américaine prépare le pique-nique de son enfant, y glissant entre deux tranches de pain de mie et un blanc de dinde, tout son amour et sa tendresse.
Nous sommes donc au milieu des années 80, dans une petite ville cossue de la côte est des Etats-Unis, là où sont installées de nombreuses familles françaises, souvent expatriées pour le business. Dans ce petit monde clos, au nom de la légendaire amitié franco-américaine, on se reçoit avec force effusions mais bien souvent les sourires restent de façade et ne traduisent qu'une partie des sentiments. C'est dans ce décor qu'évolue Sarah, une jeune professeur de musique qui, dans l'école bilingue de la petite ville, est la coqueluche des enfants et de leurs parents car, derrière son côté fantasque, elle n'a pas son pareil pour mettre sur pied les spectacles de fin d'année. Sarah a un coup de coeur pour David, à qui elle donne des cours de piano. Mais il est marié à Solène et leur fille, Laëtitia, est aussi l'élève de Sarah. Bref, rien n'est simple. Pourtant, dans ce décor rêvé de l'american way of life, Sarah a envie d'y croire. En attendant, deux fois par semaine, dans son van, elle accompagne six enfants du quartier à l'école, dont la petite Laëtitia. Mais, comme inévitable, le drame arrive, les sourires s'effacent et le quotidien de cette communauté éclate en mille morceaux.
Habilement construit, en deux temps, après et avant le drame, avec un enchainement implacable que je me garderai bien de vous dévoiler, le roman d'Emilie de Turckheim est une réussite, tant sur l'intrigue que sur la qualité de l'écriture, une histoire cruelle et féroce abordant entre autres les thèmes du deuil, du déracinement, de la fatalité et de la culpabilité.
Les personnages se fissurent au fil des pages, se laissant envahir par la mélancolie et le mal de vivre. Et cette Amérique idéalisée devient un enfer inextinguible où le destin tire les ficelles inexorablement.
« Lunch box » d'Emilie de Thurckheim est publié chez Gallimard.
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