Ce n’est pas un voyage.
Plusieurs fois je suis partie
entraînant avec moi des segments
de récits.
Une armée de voix livrées
sur la scène.
Comme à l’intérieur d’un puits.
N’emporte rien avec toi.
Le mot le plus pauvre attend ton retour.
Mort plusieurs fois,
et revenu à la vie.
Une pauvre lueur.
Sans parler d’éternité.
Ainsi, le rêve court dans une chambre
de satin rouge.
Rubans d’histoire. Décor de pluie.
Il n’y a pas d’hôtel pour la solitude :
le sable paraît lointain, la peau s’échange
contre le ciel.
Peau lactée.
Je grandis près de toi. Le matin
ne revient pas.
Hotel Éternité (suite poétique),
dit par Élise Turcotte