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Critique de Zora-la-Rousse


Quelle étrange histoire que celle d'Edgar Mint... Voici un roman tour à tour doux, violent et poétique. Un roman à la Dickens, d'une écriture limpide et sans concession.
« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », voilà qui ferait sourire Edgar. Enfant métis d'un père « anglo », cow-boy de pacotille, évaporé dès l'annonce de la grossesse, et d'une mère indienne sombrée dans l'alcoolisme avant même sa naissance, il se trouve déclaré mort après être passé sous les roues d'une voiture de facteur et ressuscité grâce à l'intervention d'un jeune médecin, dont il bouleversera bien malgré lui la vie. Son existence le ballotera d'un hôpital à un pensionnat, à une famille d'adoption, mais l'amènera surtout à se construire, malgré tout, en « résilient ». J'ai d'ailleurs adoré cet aspect « neuropsychologique » de l'histoire, cette forme d'apraxie, liée à son traumatisme, qui l'empêche d'écrire manuellement et l'attache à vie à sa machine à écrire (son Hermès jubilé 2000) pour survivre par la force d'une écriture quasi frénétique et hypnotique ; cette hypermnésie qui l'empêche d'oublier et l'oblige à tout répertorier ; cette particularité à parler de lui à la 3ème personne en alternance avec le « je » narratif, démontrant s'il en était besoin sa vision fragmentée de lui-même … Comment grandir dans cette Amérique glauque et inhumaine où le malheur n'épargne ni Edgar ni ses proches ? Personne n'en sort indemne, certains grandis. Dont moi.
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