Troisième numéro du trimestriel Univers, publié par J'ai Lu entre 1975 et 1990 (devenu annuel à partir de 1980), avec au programme:
1 – L'Ultime place (
J.G. Ballard - 1964)
Une nouvelle à l'ambiance irréelle, dans laquelle on suit un personnage ayant perdu sa famille, isolé sur une île au sein de laquelle se dressent d'étranges blocs de béton, par l'auteur de
Crash! et de la Forêt de Crystal.
2 – Evane (
Edwin Charles Tubb - 1973)
Depuis des années, Charles voyage seul dans l'espace avec pour mission de déposer des éléments biologiques sur une planète potentiellement habitable. Un robot, Evane, est là pour lui tenir compagnie... Mais Charles se fait vieux et commence à dérailler un peu...
Une nouvelle à twist particulièrement craignos.
3 - La Fuite du petit chat rouge dans les limbes du désespoir (
Joël Houssin – 1975)
Une nouvelle « coup de poing » allant à 100 à l'heure et fleurant bon le gros bad trip sous acide.
4 – Une histoire d'amour en trois actes (
David Gerrold – 1970)
Le titre résume bien le contenu de la nouvelle, amusante et au final plutôt joli.
C'était bien.
5 – Dans la région encombrée du ciel (Robert Borski – 1974)
(Aucun souvenir de cette nouvelle, fichtre...)
6 – Deux Tristesses (
George Alec Effinger – 1973)
Une des meilleures nouvelles du recueil, divisée en deux parties mettant en scène des personnages tirés d'oeuvres pour la jeunesse.
Dans la première partie, Winnie L'Ourson et ses compagnons se retrouvent au coeur d'une guerre totale alors que leur forêt se fait bombarder...
La seconde partie met en scène Taupe et Ratty, de The Wind in the Willows, retournant chez eux pour ne découvrir que parkings et bétons et autres usines polluantes...
Deux histoires bien glauques et totalement déprimantes. Il n'y a pas à dire, la nouvelle de G.A. Effinger porte très bien son nom...
7 – le Monde du Temps-Réel (
Christopher Priest – 1971)
Un huis-clos complètement paranoïaque sous forme d'expérience scientifique, par l'auteur du Monde Inverti.
Très bon, et plutôt perturbant.
(ça m'a parfois un peu fait penser au
Starfish de
Peter Watts, dans le genre)
8 – Trip (
Jacques Goimard – 1975)
Un texte assez étrange et bourré de clins d'oeils à la SF de l'époque, signé
Jacques Goimard, anthologiste à qui on doit les excellents «
La Grande Anthologie de la Science-Fiction ».
Suivent deux articles, le premier « Vie et mort du "Rayon Fantastique" » revenant sur cette collection parue entre 1951 et 1964, par Georges H. Gallet, l'un de ses directeurs. le second article, « Hifiscifi rencontre les objets vinyliques », par
Jean Bonnefoy, traite de la "musique cosmique du XVIIIe à nos jours" (comprendre, jusque fin 1975, donc), d'
Offenbach à Hawkwind, en passant par Tangerine Dream, Edgar Varèse, Iannis Xenakis, Ash Ra Tempel ou
Popol Vuh...