Plutôt que "
pas de traces dans le bush" ( traduction effectivement littérale de "no footprints in the bush")
Michèle Valencia aurait pu donner comme titre français à ce roman " duel au soleil"... Car oui, c'est bien d'un duel qu'il s'agit; peu d'enquête, Bony découvre très vite qui est le responsable de ce qui cloche au domaine des Mc Pherson, dans le pays d'Eau Brûlante. Ce n'est nul autre que Rex Mc Pherson, le fils naturel du maître des lieux, fruit de ses amours avec une aborigène, et qui, du fait du tiraillement entre ses deux origines, est devenu un meurtrier, suivant ainsi un chemin radicalement différent de celui
De Bony.
Duel entre deux - pratiquement, du fait de leur sang mêlé - frères ennemis, et duel entre deux tribus: l'une, les Wandella, acquise au vieux Donald Mac Pherson et donc ensuite à Bony, via leur loyal chef Eau Brûlante ( Writjitandil) qui grandit avec l'éleveur, l'autre, les Illprinka, décrits comme mauvais, brutaux, et dévoués à leur chef et âme damnée Rex Mc Pherson, aviateur meurtrier, ayant l'ambition de s'emparer des biens de son père ainsi que de sa cousine Flora.
Thé, clopes et concours des aborigènes comme des hommes blancs locaux seront nécessaires pour régler le problème de Rex Mc Pherson sans que cela ne s'ébruite et que la mémoire de sa mère aborigène Tarlalin, tendrement chérie par le vieil éleveur, ne soit salie par les agissements de son fils rendus publics.
J'ai l'impression qu'en Australie pullulent quelques unes des bestioles les plus dangereuses du monde, je suis parfois un peu déçue de ne pas les trouver dans les romans d'
Arthur Upfield, mais là j'ai été servie avec le serpent des chénopodes, introduit par une séquence digne d'un documentaire animalier, puis par un récit mythologique.
J'ai trouvé quelques longueurs dans la deuxième partie, mais globalement, ce tome de la série des
Napoléon Bonaparte est un bon policier ( plus proche d'un roman noir d'aventures que d'un whodunit) qui fait passer un bon moment de lecture!