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Critique de Yanoune


Noir roman.. Ou le polar médiéval en plein pays breton.

Pitch:
La Bretagne, 1144, Huelgoat, le Yeûn entre les Montagnes noires et les Monts d'Arée, de nos jours ce sont les marais de Botmeur. Une légende raconte que c'est là où le jugement de dieu s'arrête et où celui du diable commence. Drôlement accueillant, et c'est pas Galeran de Lesneven qui me contredira, lui il vient du pays de Leon (le nord du Finistère), il est chevalier alors quand Broérec un ancien compagnon d'arme le mande chez lui en demandant aide et assistance au nom de la fidélité, bin oui qu'il y va, c'est un chevalier et il a une vieille dette qui traîne en plus....
Seulement tout chevalier qu'il soit, et tout intelligent qu'il soit je ne pense pas qu'il s'attendait à un sac de noeuds pareil et à une telle horreur...

Bon alors je préviens c'est comme le titre, noir... Noir pour les victimes (des mômes et plein), noir pour l'ambiance, de ce cette tonalité que les paysans bretons redoutent et qui arrive "les mois noirs".
Là on est pas dans le roman policier médiéval choubi.. non.

Niveau écriture, on est bien dans le médiéval aussi... et c'est d'ailleurs pas si simple pour plusieurs raisons.

D'abord vu que nous sommes en Bretagne bin paye ta tranche de mots, d'idiomes, etc. Hop, là, dans le texte ( sans note en bas de page pour expliquer pendant la lecture).
Personnellement ça ne m'a pas dérangé parce que je les connaissais, et que je connais très bien les marais de l'enfer, Huelgoat et tout ce coin-là.
Mais pour un néophyte cela pourrait être assez purée de pois, malgré le glossaire de fin, vu qu'au début du roman on ne prévient pas le lecteur qu'il y a un glossaire.

Et il en va de même pour tout le style du roman, médiéval on vous a dit, donc cela est aussi vrai pour tout le texte. Un texte plein de "coutel, broignes, mantel, gaste, conil, bliaud, sente...." vous voilà prévenus, et de nouveau pas d'explications, même si certaines se retrouvent à la fin dans le dit glossaire.

Bon... j'ai eu à un moment de ma lecture de longs soupirs, d'un côté je trouvais que ça avait un côté un peu factice, cette profusion de mots anciens, ce style et cela même si c'était pour soutenir le récit... et d'un autre j'ai décidé de me laisser faire, on verrait bien.
Cela m'a fait penser à la langue qu'utilise Bourgeon dans ses Compagnons du crépuscule, j'ai d'ailleurs souvent pensé à Bourgeon au cours de ma lecture. Mais je dois avouer sans le côté jubilatoire que m'amène Les Compagnons du crépuscule.

D'un autre côté ce roman m'a fait grandement plaisir, mais cela n'avait pas grand chose à voir avec l'intrigue, ni la façon dont il est écrit. Mais plutôt avec le lieu, parce que Huelgoat, Brasparts, Saint-Herbot, et toute cette lande remplie de bruyère j'y ai beaucoup erré et traîné mes guêtres, une gwrac'h comme ils disent.. Donc je ne suis pas du tout objective là-dessus. C'est à prendre en compte au niveau de mes étoiles.

Parce que niveau enquête et bien comme qui dirait, on se doute bien qui sont les coupables et pourquoi...
Un polar, plus intéressant à mon sens au niveau des légendes et des coutumes bretonnes/médiévales, de l'ambiance très bien rendue, que du dénouement véritable.
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