J'ai lu ce livre pendant mon trajet en avion pour l'Indonésie et je n'ai pas regretté l'entrée en matière. On y trouve des passages intéressants sur l'histoire coloniale de l'Indonésie, l'histoire touristique de Bali, des anecdotes vécu par l'auteur au cours de son voyage et des description trés personnelles de lieux ou de locaux. En résumé, ce livre n'est ni un guide, ni un vrai récit de voyage, ni un livre d'histoire, c'est un mélange plutot bien dosé.
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On ne voyagera plus. On se déplacera « aussi vite que par la pensée », pour ses affaires et pour celles des autres, — et aussi pour le plaisir, mais le plaisir se trouvera dans le lieu où on ira le chercher, et non pas sur le chemin pour y aller, ce qui était le propre du voyage. Rien de plus dépourvu de signification aujourd'hui déjà que les auberges de la route Paris-Nice ou les restaurants des aérodromes de la ligne Paris-Saïgon, autant être arrivé tout de suite.
On continuera à pratiquer l'art de la navigation, pour les plaisirs qu'il donne, mais la voile sur les mers fermées sera préférée à la vapeur ou au moteur sur les océans. Je crois davantage à l'avenir des six mètres qu'à celui des transatlantiques, et au vol à voile qu'à l'aviation de tourisme. Mais cela n'a rien à voir avec ce qu'on appelait le voyage.
Aujourd'hui, j'ai retrouvé la communauté des hommes. Ma prédilection ne s'attache plus aux fauves. Le voilier sur la mer, c'est l'homme qui se sert de la tempête pour aller contre la tempête, et l'oasis c'est le canal d'irrigation ajouté au désert, voilà comment j'aime désormais la nature. Pour moi aussi, « les rages, les débauches, la folie, — tout mon fardeau est déposé... Je sais aujourd'hui saluer la beauté. »