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Phoenix détective du temps tome 5 sur 6
EAN : 9782895684190
Éditions du Trécarré (01/04/2009)
4.67/5   3 notes
Résumé :

Le SENR, Service des enquêtes non résolues, forme des agents spéciaux chargés de voyager dans le temps pour faire la lumière sur certains faits qui sont demeurés des énigmes au fil des siècles.

Pour ces agents, dont le célèbre Phoenix, le plus grand défi consiste à agir discrètement, en évitant les faux pas, afin que le cours de l’histoire ne change pas d’un iota !

Réputé géologue de la région de Québec, Guillaume Francheville... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une façon fascinante de réviser ses connaissances sur l'histoire du Québec en vivant les jours précédant la bataille des Plaines d'Abraham.

Comme c'est le cas pour toutes les aventures de Phoenix, détective du temps, le mystère et l'enquête sont à l'honneur, les références historiques intéressent le lecteur cultivé et le suspense est présent tout au long du roman. C'est vraiment parmi mes séries préférées de romans pour la jeunesse.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Québec, le 6 septembre 1759
Les premiers jours du mois de septembre 1759 avaient été
particulièrement pluvieux à Québec, mais depuis quelques heures,
la pluie avait enfin cessé. Le ciel demeurait menaçant, et le temps
était couvert et frais pour la saison, mais au moins les averses
laissaient un peu de répit aux soldats de la cité qui s’affairaient à
relever les défenses de la ville.
Conduisant un chariot rempli à ras bord de denrées
nécessaires à la colonie, Phoenix savait qu’il serait reçu avec
bonheur par les habitants et les militaires de la ville qui
commençaient à manquer de tout depuis que les armées
anglaises faisaient le siège de la capitale de la Nouvelle-France.
Le SENR lui avait fait endosser l’identité d’un riche négociant
de Montréal, ce qui lui permettrait de se mêler aussi bien aux
bourgeois qu’aux militaires, mais également de côtoyer la
noblesse et les hauts personnages de l’époque, comme l’intendant
François Bigot et son âme damnée, le commissaire général Joseph
Cadet.
Il avait été propulsé dans le passé, avec chargement, carriole
et cheval, à un quart de lieue de Québec, aux petites heures du
matin. Il lança aussitôt son ordinateur à commande vocale pour
s’assurer du bon fonctionnement de celui-ci. «Entrée en fonction,
Politeia!»
Aussitôt l’hologramme verdâtre, prenant l’apparence de
Faustine, sa voisine de palier, apparut.
– Test du sonotone.
– En fonction et opérationnel! répondit l’hologramme.
– Test du détecteur thermique!
– En fonction et opérationnel!
– Test du linguistographe!
– En fonction et opérationnel. Tu parleras le français du
XVIIIe siècle, sans accent! précisa Politeia.
– Parfait. Vérifie tous les circuits auxiliaires. Préviens-moi
aussitôt si tu détectes une anomalie.
Pendant que son ordinateur, caché dans son médaillon en
forme de coquillage, procédait aux multiples vérifications,
l’enquêteur examina sa mise pour vérifier que tout était en ordre.
Il arborait un beau costume bourgeois, c’est-à-dire un
justaucorps sombre, un gilet ocre, une culotte de drap brun, une
chemise de lin immaculée qui descendait aux genoux et était
repliée à l’entrejambe pour former un caleçon, car les sousvêtements
n’existaient pas encore. Phoenix ne trouvait pas cela
très confortable, mais il devait faire avec. Pas question qu’une
seule pièce de ses vêtements ne corresponde pas à ce qui se
portait à l’époque. Les bas de soie blancs qui couvraient ses
jambes jusqu’à mi-cuisse trahissaient son état de riche marchand,
tout comme la bonne qualité de sa veste qui descendait à
quelques centimètres des genoux. Les parements de ses manches
retroussées et de ses poches ainsi que les boutons dorés qui
fermaient le justaucorps lui donnaient un air distingué. Aux pieds,
il portait de bons souliers français de cuir noir à double semelle et
à talons plats en cuir, attachés par des boucles d’argent. Sa
longue chevelure châtain nouée en catogan avait du mal à
contenir ses cheveux rebelles, surtout sa mèche blanche qu’il
repoussa d’un geste machinal sous son chapeau de feutre noir
aux larges bords repliés en tricorne. Jugeant que tout était
conforme à la mode de l’époque, il se hâta vers Québec.
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L’homme dans la trentaine avait l’air d’un coureur des bois
avec son brayet de peau de chevreuil et ses mocassions brodés à
la mode indienne. Des mitasses de drap de laine sombre ceintes
de jarretières de cuir recouvraient ses jambes jusqu’à mi-cuisses.
Sa chemise de chanvre était ceinturée d’une sangle de cuir à
laquelle pendait sa blague à tabac et sa hache. Sur la tête, un
bonnet de laine rouge dissimulait, fort mal, ses longs cheveux
sales.
– Ah! Tu tombes bien, marchand, lui cria l’homme. Viens suismoi,
il n’y a presque plus rien à manger dans la Basse-Ville.
L’homme attrapa les rênes du cheval du côté opposé à
Phoenix et l’attelage se mit en route.
– T’es pas de Québec, toi? T’as l’air perdu, continua son
guide, tout en accélérant le pas.
– J’arrive de Montréal, répondit prudemment Phoenix qui ne
souhaitait surtout pas que son identité fût une cause de méfiance.
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Le détective se figea. L’homme était en train de satisfaire ses
besoins naturels au vu et au su de tous, sans gêne ni pudeur.
Des jeunes gens armés passèrent près de Phoenix en criant et
en se bousculant, glissant dans la boue et se moquant des
passants qu’ils éclaboussaient. Puis, l’arrivée d’un groupe de
soldats le força à s’écarter en vitesse. C’était des militaires du
régiment de Guyenne qui se hâtaient en direction du campement
que Vaudreuil avait dressé près de la rivière Saint-Charles, à la
gauche de celui de Montcalm. En effet, le gouverneur général de
Nouvelle-France venait d’ordonner à ce régiment de quitter les
plaines d’Abraham pour se porter vers une position plus
stratégique, selon lui.
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Cette fois, la puanteur se dégageait de carcasses de porcs, de
chiens et de poules en décomposition. Les animaux avaient
vraisemblablement étaient fauchés par l’artillerie britannique qui
martelait la ville depuis des semaines. Et, comme la plupart des
ordures, ils traînaient là au milieu des viscères que les bouchers
avaient jeté au milieu des rues, en attendant que quelqu’un se
décidât à les jeter dans le Saint-Laurent où toute la ville déversait
ses déchets ménagers. Mais depuis une soixantaine de jours, on
avait d’autres préoccupations que le nettoyage des rues : la ville
était bombardée tous les jours.
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Pourtant, partout autour de lui, des gens s’affairaient. Leurs
visages fatigués gardaient une certaine sérénité. Certains
faisaient la chaîne avec des seaux pour tenter d’éteindre les
incendies allumés par les pots à feux anglais, sous l’oeil sévère
d’un religieux muni d’un ostensoir qui se répandait en prières
pour demander à tous les saints du Paradis de contenir le brasier.
D’autres vaquaient à leurs occupations, comme si la guerre n’était
qu’une parenthèse dans leur quotidien.
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