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Albert Bensoussan (Traducteur)
EAN : 9782070358571
416 pages
Gallimard (18/09/2008)
3.28/5   34 notes
Résumé :
Mo Ying est né de l'union très heureuse d'un célèbre chanteur d'opéra et d'une jeune calligraphe. Élevé dans le culte des arts, dans l'attention aux forces de la nature, il est doté d'une intelligence et d'une sensibilité rares. Mais la chine s'apprête à vivre de profonds bouleversements, et la famille sera emportée dans la tourmente. Sans nouvelles de son père, Mo Ying s'exile à son tour, pour essayer de le retrouver. Après de picaresques péripéties, il débarque à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Livre très étrange que voici aux allures parfois de conte tout en mélant des éléments biographiques du grand-père de l'auteure. Pourquoi étrange ? Parce que l'auteure m'a perdue de temps à autre, de part la trame narrative destructurée, notamment dans la deuxième partie, et par le manque d'intérêt de certaines scènes selon moi, mais peut-être cela plaît-il à d'autres lecteurs (des descriptions de sexe m'ont parfois bloquée, par exemple quand elle décrit la personne qui est censée être son arrière-grand-mère "arquée comme une chatte en chaleur")

Néanmoins le roman présente tout de même des choses intéressantes. J'ai aimé que l'auteure se base sur les éléments d'une charade sino-cubaine pour écrire chaque chapitre. le sujet était lui aussi attrayant et non dénué d'intérêt, mélange de parcours un peu initiatique du grand-père le menant de Chine à La Havane, traversant souffrances et difficultés. Il y a même parfois un côté mystique.

J'ai aimé découvrir une petite page de l'histoire avec notamment la malheuteuse réalité des Chinois faits esclaves et embarqués pour l'étranger.
Malgré la difficulté parfois à suivre le récit, j'ai également apprécié le style de l'auteure, qui correspond assez bien à l'idée que je me fais d'une plume sud-américaine (réalisme magique, ambiance si particulière que j'ai déjà pu retrouver chez d'autres auteurs du même continent, etc.)

Petit mot de la fin : j'aime énormément le titre, je le trouve tout simplement magnifique !
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Le fil de cette histoire est tricoté autour d'un jeu de pistes, une "charade sino-cubaine", qui permet au lecteur de ne pas se laisser submerger par l'apparent désordre de la narration de cette histoire de famille, qui se déroule sur une centaine d'années et commence en Chine pour se finir à Cuba.

L'histoire en elle-même est celle, éternelle, des exilés. Poussés hors du nid par la force de l'histoire et le caprice de leur destin, ils fantasment le lieu de leur naissance, le parent de toutes les beautés ou de toutes les horreurs, et entretiennent une relation ambigüe avec leur patrie d'adoption.

Le lecteur suit les pérégrinations du fils parti à la recherche de son père, à une époque où le voyage était encore une aventure spatio-temporelle, où l'on pouvait y perdre la tête, au propre comme au figuré. C'est ce qui est arrivé au père, devenu amnésique au cours de son errance. Et c'est ce qui guette le fils, qui tente de rassembler sa famille éparpillée de la Chine à Cuba et qui, malgré sa sagesse bouddhiste, sombre dans une sévère dépression.

Le ton du récit, tout à la fois romancé et documenté, navigue de l'onirisme à la fantaisie, de la description sans complaisance de la brutalité humaine, jusqu'à la tendresse la plus pure, sans oublier la description faite avec beaucoup d'humour et de précision de la sexualité.

En tant que lectrice, je suis cependant restée un peu au seuil de la porte, déstabilisée par cette histoire ou tout (sentiments, morale, chronologie, histoire politique) se trouve sens dessus dessous ; mais après tout, peut-être ce miroir est celui que tend l'exilé à celui dont la vie a été protégée des ruptures.
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Un roman qui promettait une belle histoire originale, entre Chine et Cuba, et pourtant je suis passée à côté…
Tout commence dans un petit village du Sichuan. Mo Yin naît dans une famille cultivée et lettrée, qui s'appauvrie quand, au fil de la quête de modernisation chinoise, les arts traditionnels ne sont plus valorisés. Son père part alors tenter l'aventure en Amérique. Sans nouvelles, Mo Yin décide de partir sur ses traces, qui le feront traverser la Chine et finir ses jours à Cuba…
Voici l'intrigue racontée linéairement, mais ce n'est pas le cas dans le roman, qui mélange présent et passé au fil des souvenirs de Mo Yin, devenu Maximilio Magio. de même, se mélangent sa propre histoire et celle de son père, ce qui n'améliore pas la compréhension entre tous ces instantanés de vie...

Si j'ai apprécié découvrir l'esclavage et l'immigration chinoise à Cuba au 20ème siècle, je reste un peu sur ma faim, tant en ce qui concerne les détails historiques que l'intrigue même du roman. Je ne me suis pas attachée aux personnages et, même si j'avais toujours envie de savoir la suite pour savoir comment cela allait se terminer pour la famille disloquée, je sais que ce roman ne me marquera pas durablement.
Pourtant, plein d'éléments étaient intéressants, que ce soit le décalage culturel entre la Chine et Cuba, les aspects historiques… mais en raison de la narration décousue, la sauce n'a pas pris chez moi. Ayant envie d'une fresque romanesque, je suis vraiment déçue !!

C'était mon premier de cette autrice cubaine, je ne sais pas encore si j'aurais envie de retenter l'expérience…
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Dans la première partie du livre, Naître, nous découvrons Mo Ying enfant. Ses parents, l'un célèbre chanteur d'opéra, l'autre calligraphe talentueuse. Un couple d'artistes, qui s'aiment follement. Ses deux soeurs, la plus jeune trop sensible au bruit, et la seconde acrobate qui se bande les yeux, pour ne plus voir, dont l'ambition est de voler.
Cette première partie est la construction de Mo Ying. L'héritage de spiritualité, d'arts, de sensibilité.

Mais les choses changent en Chine, et l'art est devenue une menace pour le gouvernement. Pour échapper à ce silence, le père de Mo Ying décide de quitter son pays en quête d'une terre promise.

Seconde partie.
Mo Ying est vieux. Il a cent ans. Et il se tait. Comme une dernière rébellion. Ne plus parler. Il a élevé seul ses enfants, pas aussi bien qu'il l'aurait voulu, alors il a fini par les rejeter. Ne connaît pas ses petits-enfants.
Pourtant, il va croiser la route de l'une d'entre elles, Lola. Et pour elle, il va rompre ce silence. D'abord spirituellement. Se souvenir, raconter comment il est parti de Chine, à la recherche de son père. Comment il a atterri à Cuba, comment il y a vécu.

C'est une quête initiatique, une épopée familiale. On y découvre la vie des chinois à Cuba, qu'ils furent longtemps esclaves en Amérique latine, rejetés, réputés pour porter malheur. Ces deux cultures mêlés, Cuba et la Chine, donnent un roman aux couleurs bien particulières, on en ressort ébloui, par l'écriture de Zoé Valdes, que j'aime énormément, et par toute cette magie.
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Voilà un livre de Zoé Valdés totalement différent des autres; j'avais découvert chez elle une écriture crue comme la chaleur des tropiques et voici qu'elle me déroute par un récit au style délicat d'estampe Chinoise... une autre facette de cette écrivaine à laquelle je voue une admiration sans bornes.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La ruine économique chinoise avait commencé, de toute façon, avec la naissance du siècle. En 1911, la dette publique s'élevait à deux cent millions de dollars en argent, sans compter que depuis bien avant, seulement en droits de douane, on devait quatre cent millions de francs à la France via un consortium franco-russe. L'artisanat du coton roula à terre en un clin d’œil dès l'instant où la Chine s'ouvrit aux marchés étrangers, car cela produisit une affluence désespérante de capitaux occidentaux et japonais. Avec pour résultat un grand déséquilibre entre les conditions de vie des centres industrialisés et celles du reste de la population.
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Nous, les derniers, pourrons éclairer le chemin, que nous vivions ici, là ou là-bas. Car par les "derniers" j'entends ceux qui ont cru et vénéré les arts, la pensée, la poésie, la nature, la culture, la liberté. En un mot, la vie.
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- Jusqu'à voici fort peu, tu n'étais qu'un étranger pour moi.
- Moi, au contraire, je savais que le temps t'avait cachée en quelque endroit sûr.
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J'aime les enfants, mais cela me fait peur de mettre au monde des enfants sur une planète qui se détruit lentement.
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"Il ne parlait politique avec personne, parce qu'il préférait éviter les vaines discussions qui ne pouvaient mener qu'à la rage collective. La politique avait voulu détruire, intentionnellement, la culture des deux pays qu'il aimait le plus, la culture millénaire chinoise, et la culture cubaine, jeune et métisse. Il haïssait le communisme, mais l'avouer représentait un sacrifice pire que de porter la croix du Christ sur ses épaules, sans la récompense d'une résurrection"
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Videos de Zoé Valdés (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Zoé Valdés
Reportage sur la romancière Zoé Valdés dans la chaine France 24.
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