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EAN : 9782020254601
224 pages
Seuil (03/05/1995)
3.06/5   76 notes
Résumé :
Le premier de Didier Van Cauwelaert, retrace l'histoire de lycéens qui monte la pièce de théâtre Johnny got his gun. Quelques jours avant la première, leur metteur en scène disparaît. Emile, un vieux metteur en scène de soixante dix ans, écarté du monde du théâtre, apparaît un jour au milieu d'une répétition et décide de reprendre la direction de la pièce...
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique

C'est le premier roman de l'auteur, écrit à 22 ans.Je suis admirative devant le talent d'écriture dont il faisait déjà preuve.L'humour, la tendre folie des situations et des personnages, la quête d'identité, tous ces thèmes qui sont propres à l'univers de Didier van Cauwelaert étaient en germe.Mais le livre a aussi des aspects négatifs.

Emile, 72 ans, ancien chanteur d'opérette, vit à Nice une retraite trop tranquille, qu'il anime en rendant de menus services aux voisins.Mais voilà qu'un jour, il apprend par hasard que le fils de la boulangère répète une pièce , dans le cadre du club-théâtre de son lycée. Sous le coup d'une impulsion, il le suit et...là commence l'aventure.Devant la débâcle de cette pièce mal jouée, il s'improvise metteur en scène, prétextant même avoir monté des pièces de Beckett.Pour lui, c'est une renaissance, pour les jeunes qui vont passer leur bac, une expérience enthousiasmante. Plus particulièrement pour Sandra, dont l'indifférence toujours souriante cache en fait un grand vide identitaire.

Une galerie de personnages souvent cocasses nous est alors présentée:Trastour, l'original et cruel professeur de provençal, Carême, le jardinier du lycée, qui ne veut pas que cultiver son jardin, n'en déplaise à Voltaire, Norbert, jeune un peu enrobé , amoureux en secret de Sandra...Les professeurs sont épinglés de façon très drôle.Par exemple, Emile venu se renseigner sur la première guerre mondiale, thème de la pièce , laisse le professeur d'histoire très décontenancé: "Dépassée par l'ampleur du programme,elle court après la guerre de 39, désespérément,elle doute d'arriver à l'armistice, et voilà qu'on la ramène en14 !"

Cependant, la dernière partie du livre si elle bouillonne, est aussi brouillonne...Tout part un peu en vrille.La représentation ne se passe pas du tout comme prévu, bon, mais le road-movie ensuite de Sandra et d'Emile ne m'a pas convaincue, les coïncidences peu vraisemblables s'enchaînent, l'atmosphère est même un peu malsaine.

On sent un manque de finesse et des maladresses dans la construction du roman, mais à 22 ans, c'est assez normal ! Reste le ton doux-amer, la tendresse que l'on éprouve tout de suite pour les personnages,l'art d'imaginer des scènes originales et cet humour léger, virevoltant, qui me plait tant chez cet auteur. Et c'est déjà beaucoup...

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Un très joli roman où les enfants grandissent et où les vieillards retrouvent leurs vingt ans... Un bel éloge à la vie où l'on se retrouve, comme souvent avec Van Cauwelaert, entre rire et larmes et avec toujours un tendre sourire en coin...
C'est le premier roman du maître et on y trouve déjà toute l'humanité, l'humour et la magie qui le suivront toujours. Entre drame et comédie, les personnalités se révèlent et nous bouleversent au passage... A lire!
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Que faisiez-vous lorsque vous aviez la vingtaine ? Didier van Cauwelaert, lui, publiait son premier roman « Vingt ans et des poussières ». le début d'une longue série (plus de 40 romans et pièces de théatre à son actif) avec en prime l'obtention de divers prix tout au long de sa carrière, dont le Prix Goncourt en 1994 pour « Un aller simple ».

Emile, 72 ans, ancien chanteur d'opérette, vit à Nice une retraite (trop ?) tranquille, qu'il anime en rendant de menus services aux voisins. Mais voilà qu'un jour, il apprend par le plus grand des hasards que le fils de la boulangère répète une pièce , dans le cadre du club-théâtre de son lycée. Sous le coup d'une impulsion, il le suit et...tout commence. Devant la débâcle de cette pièce mal jouée, il s'improvise metteur en scène, prétextant même avoir monté des pièces de Beckett.

L'aventure s'avère rocambolesque et semée d'embûches. Pour lui, c'est le début d'une véritable renaissance et une expérience enthousiasmante pour les jeunes qui vont passer leur bac.

C'est toujours intéressant de lire les premiers romans de nos auteurs préférés. Comme souligné dans la préface (signée par Didier van Cauwelaert lui-même), les ingrédients qui font le succès de l'auteur sont déjà là. L'humour, la tendre folie des situations et des personnages, la quête d'identité, tous ces thèmes qui sont propres à l'univers de Didier van Cauwelaert étaient en germe.

La galerie de personnages est particulièrement cocasse :Trastour, l'original et cruel professeur de provençal, Carême, le jardinier du lycée, qui ne veut pas que cultiver son jardin, n'en déplaise à Voltaire, Norbert, jeune un peu enrobé , amoureux en secret de Sandra... Malheureusement, ça verse assez rapidement dans le cliché et les personnages évoluent trop peu.
Le roman, déjà court (209 pages), passe du tout au rien, d'une histoire à une autre… la trame du début se termine de manière abrupte, laissant le lecteur sur sa fin.

Malgré un plaisir certain de découvrir la genèse de la plume de Didier van Cauwelaert : on y trouve déjà toute l'humanité, l'humour et la magie qui le suivront toujours. Mignon et drôle mais inégal, donnant l'impression d'un roman brouillon et mal maitrisé. Sur ces deux thèmes centraux, le théâtre au lycée et les relations inter-générationnelles, préférer respectivement « Après l'enfance » et « le quatrième mur »
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Un vieux niçois aide des jeunes à monter une pièce, soi-disant en dix jours, ce qui est totalement incohérent au vu de la foule d'évènements qui accompagnent les répétitions. Puis Plouf, pas de spectacle, on part sur autre chose, un nouveau livre et c'est de pire en pire (une histoire de call girl de luxe mais attention il n'y a aucun sexe en vue, juste un jeune poète tombé d'un château).
Sur les deux thèmes centraux, le théâtre au lycée et l'amour entre jeune et vieux, préférer respectivement "Après l'enfance" et "Harold et Maud"
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A Nice, Émile est un vieux monsieur, ancien metteur en scène. Il vient au secours de la troupe de théâtre du lycée voisin qui tente de monter une pièce pour le spectacle de fin d'année. L'aventure s'avère rocambolesque et semée d'embûches. Parmi les lycéens, se trouve Sandra, avec qui il noue une relation forte et qui l'entraînera plus loin qu'il ne l'imaginait encore possible.
C'est mignon, souvent drôle mais inégal, donnant l.impression d'un roman brouillon, pas vraiment fini. Sympathique, sans plus.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[ Incipit ]

On imagine les rapports entre un écrivain qui n'écrit rien et une comédienne qui ne tourne pas. Sandra a dix-huit ans et ses parents sont photographes. La seule figuration qu'elle ait faite, jusqu'à présent, c'est à la lettre F du Petit Larousse. Le fromager est un arbre d'Afrique, géant, de la famille des malvacées. Sur la photo on la voit, toute petite près d'une racine, pour bien montrer la taille du fromager. Un jour, peut-être, elle crèvera l'écran. En attendant elle est interne, passe son bac dans un mois, et il faut une loupe pour la reconnaître.
Elle est belle, joyeuse, inactive, son insouciance lui tient lieu de talent, et elle déclare à tous les vents qu'elle ne fera jamais rien d'autre que du cinéma. On la plaint, on l'envie, on l'admire. On dit qu'au moins, elle a un but. Dans un monde d'inquiets besogneux, déguiser sa flemme en vocation est le seul moyen d'avoir la paix.
Norbert est amoureux d'elle depuis trois mois. Pour éviter qu'elle ne s'en aperçoive, il la traite avec une indifférence hostile qui lui coûte beaucoup et ne lui apporte rien. C'est un gros garçon costaud, gauche et bourru, toujours assis au fond des classes où il chuchote d'une voix de stentor des commentaires incongrus qui ne font rire personne.
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Le lendemain, on s'est retrouvés sur la terrasse, tout bizarres, tout penauds. On a bu le café sous un platane. On n'osait pas parler d'hier, de crainte que le sommeil ait donné des remords à l'autre. On se regardait. On ne disait toujours rien et peu à peu la nuit revenait entre nous. Son visage se transformait, il y avait dans son regard un mélange de gratitude et d'angoisse. Alors j'ai eu peur de ce que j'avais déclenché. Je me suis sentie prisonnière, mais je l'avais voulu.
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- [...] je te souhaite beaucoup de courage pour ce que tu désires.
Elle sourit dans un soupir.
- Je ne sais pas ce que je désire...
- Il faut encore plus de courage.
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C'est une décoction d'orties. Il se tourne de l'autre côté de l'allée, et se met à peindre un parterre de roses, tige après tige, feuille après feuille. C'est long, mais c'est efficace. Le pou s'imagine qu'il est sur des orties, et il ne revient plus. Évidemment, le jardinier normal, il balance des pesticides. Il faut en avoir lourd sur le cœur pour protéger ses roses en les camouflant
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Il est plus pédagogique de chercher des complexes à qui ne fout rien avec talent que de discuter autour d'un imbécile ou d'un cas social, dont les problèmes peuvent se régler par une sanction ou un soupir navré
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