Nous voici au VII siècle de notre ère dans la Chine des T'ang, pas loin de la frontière avec la Mongolie et ses Tartares.
Pourquoi sortir la nuit? Passer dans les rues mal fréquentées - car occupées souvent par des étrangers aux moeurs barbares (Ouighours, Tartares) - et surtout pourquoi aller dans un ancien temple dépravé, bouddhiste de surcroit, abandonné depuis 20 ans?
Vous noterez au passage, quelques passages d'intolérance tirés du roman sur tout ce qui n'est pas chinois, comme il était d'usage à l'époque du récit et, vraisemblablement, cela est toujours d'actualité avec le sort des Ouighours.
Vous aurez peur en suivant le fidèle lieutenant Ma Jong, sous les ordres du juge Ti, enquêter dans les quartiers chauds ou fouiller le temple à la recherche d'indices. Un assassin et un fantôme rôdent.
Van Gulik sait distiller le contexte d'alors, du raffinement de la cérémonie du thé à la séance autoritaire de tribunal en passant par la défiance du peuple chinois vis à vis de l'étranger, tout en mêlant trois enquêtes comme il est d'usage dans le roman policier chinois.
La disparition de cinquante lingots d'or destiné à l'Empereur, le message de détresse d'une jeune femme nommée Jade et les meurtres du temple vont faire retrousser les manches, qu'il a longues, du fameux juge.
Une résolution des énigmes qui sera enrichie par les anecdotes du fin sinologue
Robert van Gulik, non seulement féru d'histoire mais aussi, accessoirement, d'érotisme dans la Chine ancienne comme le laisse deviner les dessins qui illustrent les pages.