Thorgal c'est un avant et beaucoup d'après. L'avant, c'est la saga devenue culte, celle que je ne me lasse pas de (re)lire, où les dessins typiques de
Rosinski font honneur aux scénarios de van Hamme dont on ne doit plus vanter les talents. Cela dit, pour moi, l'âge d'or de cette BD s'arrête avec La Cage que je considère comme le début de la fin, le passage au premier « après ».
Après une longue phase d'amnésie, notre fameux viking-enfant des étoiles rentre donc au bercail et on se doute bien qu'avec les années et les aventures qui viennent de se passer, l'accueil risque d'être mitigé pour ne pas dire complètement glacial. D'ailleurs, pour une fois, on ne peut pas complètement blâmer Aaricia. J'admets au passage un amour assez limité pour elle et donc, si c'est un excellent personnage semi-principal, à chaque fois qu'elle prend plus de place ou qu'elle donne le ton à un album, je marche moins : pas de chance dans ce cas-ci. Bref, on est en présence d'un tome nécessaire (il fallait bien reréunir ce couple un jour et vu le temps de la dernière séparation, ça n'allait pas se faire « hors-planches ») mais qui m'a franchement ennuyé et où les deux ou trois moments d'action présents ne sont pas arrivés à me réveiller.
Le plus triste sera que depuis lors, pas un des albums ne m'aura emballé comme la vingtaine (quand même) qui a précédé celui-ci et qu'au final, par rapport à la plupart des suivants, La Cage était vraiment un moindre mal tant graphiquement qu'au niveau du scénario.
Chaque année, j'avoue donc espérer ne pas voir de nouveau Thorgal (ou Mondes de Thorgal) sortir pour que s'arrête ce que je considère comme des dégâts.