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Corps et âmes tome 1 sur 2
EAN : 9782253004943
Le Livre de Poche (01/01/1900)
3.92/5   18 notes
Résumé :
Fils d’un grand patron de la médecine, Michel Doutreval renonce à une brillante carrière médicale lorsque son père s’oppose à son amour pour une jeune tuberculeuse.
Marié à Evelyne, Michel, installé dans une bourgade, va défendre une conception de la médecine qui l’oppose aux théories officielles. C’est pour lui le début d’une lutte acharnée contre ses confrères que l’action de ce novateur dérange et qu’il paiera des plus cruelles vexations…
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour ma soeur…

- Kikou ma Pat, comment vas-tu ?
- Hello….Bof bof…….Suis épuisée……
- Ben, au vu de ce qui se passe, je comprends ton état ! Toujours en réa Covid ? Tu tiens le coup ?
- Oui……..Bon, la tension baisse, les rythmes se calment….ce n'est pas comme il y a quelques semaines où je faisais presque 40h en 3 jours…… Quoi de neuf chez toi ?
- Bah, pas grand-chose…je viens de lire un bouquin « Corps et âmes « …de Maxence van der Meersch….
- C'est quoi ce bouquin ? Je ne connais pas …. Il est bien ?
- C'est un roman qui se passe dans le milieu médical dans les années 1930….
- Ooh…..pitié………tu peux m'en parler, mais ne me demande pas de le lire….le milieu médical, c'est bon, hein, j'y suis assez plongée……préfère lire des trucs fantasy genre le Witcher…
- Je sais bien ma Pat !! Bah, la j'ai lu le 1er tome, il y en a encore 1 à lire….
- Ils n'avaient pas encore le Covid à l'époque je suppose….
- Bah non…par contre la tuberculose faisait encore pas mal de ravages………
- Ah oui……..ils avaient aussi des pénuries de masques ? Désolée, c'est plus fort que moi…
- Je pense qu'au vu du contexte de l'époque ils ne manquaient pas forcement de matériel, mais ils ne connaissaient pas encore tous les moyens de protection…Quand tu lis leur façon de faire une autopsie….Oulala !!
- Eurk ! Bon, à l'époque, les médecins c'étaient des demi-dieux c'est ça ?
- Oh oui ma Pat ! On en était encore à l'ère du mandarinat…ça a changé depuis….
- Ouaif….les administratifs mènent la danse maintenant…………je ne fais pas de commentaires…..tu connais mon avis……..
- C'est le même que le mien de toute façon !
- Au fait, il y a au moins des infirmières dans ce bouquin ou c'est de nouveau une ode aux médecins ?
- La soeur du héros est inf, mais c'est vrai, tu as raison, …je crois que j'ai un vieux livre de Cronin qui parle de deux soeurs infirmières, vais le déterrer…..Tu vas pouvoir te reposer prochainement ?
- Je vais essayer…J'espère que ma voisine du bas retravaille enfin……Je ne supporte pas quand elle se plaint sur sa terrasse de son télétravail………….Sinon, je vais finir par avoir un accident d'arrosoir…..
- Bah, elle le mérite un peu, non ? En tout cas, repose toi et prend soin de toi….
- Bisous Nath
- Bisous ma Pat, je t'aime soeurette………….

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On ne lit plus guère Maxence van der Meersch et c'est bien dommage. Cet avocat, mort à 44 ans en 1951 fut un auteur reconnu (Prix Goncourt, prix de l'Académie) des années 1930.
Avec Corps et Ames, paru en 1943 en deux volumes, l'auteur s'attaque à la description du monde hospitalier. Il dénonce les conflits d'intérêts, le népotisme et l'amoralisme d'un monde de mandarins et de notables, tout en mettant en lumière leur dévouement et leur utilité. Michel Doutreval, étudiant en médecine et fils d'un professeur reconnu, se heurte à la réalité de ce milieu et choisit la rupture pour prendre soin de celle qu'il aime.
Certaines pages, par la violence de ce qu'elles dénoncent, fonte penser au Céline de Mort à Crédit. Bien des sujets restent d'actualité, même si le monde a évolué depuis la guerre et que la prise en charge des patients s'est amélioré, au moins en principe. L'auteur prend également fait et cause pour une médecine alternative (il en mourra d'ailleurs, refusant les antibiotiques pour traiter sa tuberculose); certaines pages résonnent étrangement avec les débats de la période Covid.
Au final, j'ai été agréablement surpris par ce premier volume, ouvert un peu par hasard en fouillant dans une pile de vieux livres. La foi catholique de l'auteur (parfois un peu maladroitement amenée) donne une belle lumière sur ce roman ambitieux qui révèle l'humanité du monde médical, pour le pire et le meilleur.


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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
L'un des plus grands biens que puisse faire un médecin, c'est une parole de bonté. Il n'y a guère de métier où le cœur de l'homme vous soit à ce point offert.
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Tu n'as pas le droit de te marier maintenant. Tu n'as pas le droit d'épouser n'importe qui. Tu as un rôle social à jouer, une place à prendre, un rendement à assurer. Tu représentes un capital pour moi, pour tes maitres, pour la société. Tu n'as pas le droit d'amoindrir ce capital. Or tu t'amoindrirais pitoyablement, mon garçon, si tu épousais la première fille venue.
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Reste à savoir si la chirurgie doit s’adapter aux nécessités du dispensaire, ou si plutôt ça ne serait pas au dispensaire à s’adapter aux nécessités de la chirurgie. Médecine d’administration, déjà, mon vieux, médecine étatisée… Ça nous promet du joli pour plus tard. Je plains les malades de ce temps à venir ! Et je plains le médecin aussi ! Parce que tu verras : ce ne sera pas l’administration qui sera au service de la médecine. Ce sera le médecin qui devra s’accommoder des exigences de l’administration !
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La médecine le passionnait, ce Salnikov. Mais une médecine en marche, la médecine de l’avenir. Il fut un précurseur. Hardi jusqu’à la témérité, son rationalisme scientifique précédait tous ses confrères sur les chemins souvent périlleux de la médecine d’avant-garde. Cette audace même lui attirait une clientèle fascinée. Larges amputations, ablations d’organes, greffes, il ne reculait devant rien. Ce médecin eût fait un prince de la chirurgie. Il fut le premier, dans la région, à essayer la résection des filets du sympathique. Les chirurgiens même hésitaient à le suivre, à pratiquer les interventions révolutionnaires qu’il prescrivait. Il s’en exaspérait, il cherchait vainement, de chirurgien en chirurgien, l’homme qu’il lui fallait, qui lui obéît, qui devînt la main savante, infaillible et intelligemment docile de son cerveau.
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Quand on est pauvre, on est timide, on a le souci du travail des autres, on sait le prix du temps.
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Vidéo de Maxence Van der Meersch
La maison dans la dune (1988), extrait.
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