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Le livre d'or de la science-fiction tome 23 sur 46

Jacques Chambon (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266009577
416 pages
Pocket (09/09/1998)
3.9/5   42 notes
Résumé :
Le « livre d’or » présente le panorama complet de la science-fiction classique et moderne à travers les oeuvres, les écoles et les genres qui ont marqué son évolution.
• Chaque volume est consacré à un auteur ou à un domaine particulier, dont il regroupe les nouvelles les plus fulgurantes, les plus illustres ou les plus significatives.
• Un grand nombre de textes présentés dans le « livre d’or » sont inédits en français.
• Chaque volume est en o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voilà que s'achève une nouvelle lecture commune, mais également le très intéressant challenge Vance / K. Dick (merci à Fifrildi pour son excellente organisation).
Cependant, les fins ne sont pas toutes de la même qualité et c'est bien ce qui fait parfois défaut à cet opus de la fantastique collection du Livre d'or de la science-fiction.

En effet, autant j'ai trouvé chaque nouvelle prenante, autant quelques unes m'ont laissé un sentiment de frustration à cause d'une fin rapidement expédiée, et du coup légèrement bâclée.
Mais je ne boude pas mon plaisir d'avoir pu découvrir encore un peu plus le génie de cet auteur pour imaginer des situations et des environnements joliment et rapidement brossés, le tout en parvenant à rendre visuel le décor sans perdre de la qualité dans la description des personnages principaux et des moeurs de la société dans laquelle ils naviguent.

J'ai trouvé fascinant de découvrir Vance, sur deux nouvelles dans un genre que je ne lui connaissais pas. Dans "Personnes déplacées" (si je ne me trompe pas sur le titre exact) nous explorons une histoire très sérieuse, tragique, construite uniquement par un enchainement d'articles de presse ou de courriers de lecteurs afin de critiquer l'horrible traitement que les gouvernements font des réfugiés. Dans la nouvelle suivante, narrant la solitude d'un gardien de phare, Vance accompagne cet homme isolé de tout dans sa propre folie.

Ensuite il y a le papillon de lune, qui propose les premiers pas de Vance dans son univers de la Geste des Princes-Démons, comme l'explique si bien l'éditorialiste.

Et enfin, il termine sur de l'intrigue policière SF comme il sait si bien le faire avec la seconde nouvelle de Miro Hetzel, qui ressemble aussi à la construction de l'intrigue des épisodes du cycle des princes-démons.

Il y a du bon, rien d'excellent, rien de mauvais, des chutes pas toujours réussies, mais au final j'ai grandement apprécié mon aventure dans les différents pays de l'imaginaire de cet immense conteur.
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Le livre d'or de la science-fiction de Jack Vance est un recueil de sept nouvelles du même auteur. Il a été publié en octobre 1980 en France.
Rassemblées par Jacques Chambon, ces nouvelles sont parues entre 1951 et 1977.

Dans le cadre d'une lecture commune sur Babelio avec le challenge Vance/Dick je me lance à la lecture de ce recueil de nouvelles.

La première (Maître de la galaxie – Brain of the Galaxy ou The New Prime 1951) ne m'emballe pas plus que ça, l'histoire est une succession de mises en situation de personnages différents, la fin nous explique tout.

La deuxième (Personnes déplacées 1953) est fort percutante sur un sujet toujours d'actualité. le format de cette nouvelle, une somme d'articles de presse donne un rythme haletant et fort dérangeant de ce que l'homme se voile la face et ne fait pas face à ses responsabilités. Une de mes préférées.

Quand se lèvent les cinq lunes (When the Five Moons Rise 1954) nous ramène aux fantasmes et peurs de l'homme qui se retrouve dans une situation de solitude dans un milieu hostile. Une lecture que j'ai faite en pleine tempête d'hiver, avec le vent et la pluie qui battaient aux fenêtres, situation bien sûre nullement identique, mais j'ai toujours admiré ses hommes, gardiens de phare qui ont affrontés ce genre de situation dans des conditions fort difficiles. On peut comprendre que l'esprit peut se créer ce contexte fantasmagorique.

Le Papillon de Lune (The Moon Moth, 1961) est une nouvelle que j'ai beaucoup aimée sur un monde bigarré, policé, imbu de ses castes que ça en donne un aspect très hétéroclite. J'imaginais bien tous ces personnages avec leurs masques sur le visage. Un petit tour au carnaval de Venise. Et puis l'utilisation d'un langage musical par la population pour exprimer tous les évènements de la vie courante ainsi que des émotions très variées, j'ai trouvé cela très original. Tout en nuance.
En plus une petite intrigue policière, découvrir un méchant. le héros finalement est un petit malin… Une nouvelle exotique que j'ai bien aimée.

le Dernier Château (The Last Castle, 1966)
J'ai trouvé que la mise en place était très longue pour une nouvelle, avec une présentation d'une multitude de personnages , en grande partie des gentilshommes tous bien nés et imbus de leur caste qui considère que tout ce qui se trouve autour d'eux ne peut-être qu'à leur service, pas étonnant que les Meks ce soient révoltés. Beaucoup de personnages pour une intrigue trépidante surtout quand certains de ses héros commencent à se bouger.

Alice et la cité (Assault on a City ou The Insufferable Red-headed Daughter of Commander Tynott, O.T.E., 1974)
Ou quand une jeune fille habituée à être libre, sûre d'elle, bien dans sa peau, se trouve de passage sur une planète, tout à l'opposé de ce qu'elle connaît. Une nouvelle sur l'opposition des urbains et des découvreurs habitués à se débrouiller par eux mêmes. Je dirais qu'Alice est une Fifi Frindacier qui aurait grandit...genre à se sortir d'affaire en toutes circonstances. ;-) En tout cas une jeune fille pleine de ressources.

le Tour de Freitzke (Freitzke's Turn, 1977)
La dernière nouvelle de ce recueil, est un polar Sf où l'on retrouve Miro Hetzel sorte de détective inter-galactique qui résout une affaire pour le moins particulière. A l'occasion il nous fait visiter différents groupes ethniques et spatiaux.

En somme un recueil que j'ai lu à petits pas, je ne suis pas une grande fan du format nouvelles, mais celui-ci m'a permis d'avoir une palette ouverte des talents de Jack Vance, certaines m'ont bien accrochées d'autres moins.
Je préfère le format roman où l'on peut vraiment s'immerger dans le monde et les situations des héros. La trilogie de Lyonesse reste à mon programme pour l'année prochaine.


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« Le livre d'or de la science-fiction : Jack Vance » est un recueil de 7 nouvelles publié en 1980. Dans l'ensemble, les nouvelles sont intéressantes (et l'écriture est belle et riche) mais elles ne m'ont pas « embarquées » comme savent le faire celles de Poul Anderson.

En ce qui me concerne, je trouve que Vance prend parfois trop de temps pour poser son cadre. Il faut parfois avoir bien avancé dans sa lecture pour savoir de quoi il va être question. Il y a aussi les fins qui laissent perplexe.

En quelques mots…

Dans « Maître de la galaxie » il est question des qualités d'un bon dirigeant. La chute est excellente mais les scènes qui se succèdent pour y parvenir n'ont aucun rapport les unes avec les autres.

« Personnes déplacées » propose une réflexion très actuelle et criante de vérité sur le problème des réfugiés. Dommage que la fin ne réponde pas à mes attentes.

« Quand se lèvent les cinq lunes » il se passe des choses très étranges et « il n'est pas raisonnable de croire à quoi que ce soit. » L'ambiance inquiétante est assez bien rendue.

« Le papillon de lune » est une excellente nouvelle. Comment retrouver un dangereux criminel quelqu'un quand tout le monde porte un masque ? La fin aurait pu être meilleure si Je l'ai trouvée un peu bâclée.

« Le dernier château » (prix Nebula 1966 & Hugo 1967) : raconte l'histoire de la révolte des Meks après 7 siècles d'esclavage. À nouveau, une excellente nouvelle un peu gâchée par une fin sabrée.

« Alice et la cité » est une nouvelle très ennuyeuse les 6 premiers chapitres (il y en a 7). Une réflexion (un peu stéréotypée ?) qui oppose la vie urbaine (et ses distractions vide de sens) à celle (non-urbaine) où l'on vit des choses authentiques, qui comptent vraiment. Enfin, je ne suis pas très sûre d'avoir compris le message ?

« Le tour de Freitzke » est une aventure de Miro Hetzel, l'effectuateur galactique. le détective privé va enquêter sur un vol pas banal. Une histoire divertissante et bien ficelée en dépit d'une fin à nouveau décevante.

Voilà qui clôture mes contributions au challenge auteur SFFF 2019 consacré à Jack Vance et Philip K. Dick. Encore une belle année de découvertes mais je préfère de loin Poul Anderson et Robert Silverberg.
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Je ne suis pas très fan du format nouvelle, préférant plutôt une plus longue immersion qu'offre le roman, mais je reconnais que ce livre d'or de la science-fiction sur Jack Vance est un excellent moyen de découvrir le talent de cet auteur.

Ce recueil regroupe des nouvelles écrites entre 1951 et 1977 :
Maître de la galaxie, Personnes déplacées, Quand se lèvent les cinq lunes, le papillon de lune, le dernier château, Alice et la cité et le tour de Freitzke.

Pour ma part, je les ai toutes bien appréciées dans l'ensemble car elles proposent chacune des univers très différents et m'ont toujours tenues en haleine jusqu'au bout. Vance s'essaie aussi bien dans l'enquête policière que dans le combat plus épique ou encore la critique sur les politiques face à une tragédie humanitaire.

Ce qu'il y a de commun, et merveilleux je dois dire, entre ces nouvelles, c'est le cadre magnifiquement inventé et décrit par Vance pour chacune. Je l'avais déjà vu dans le cycle de Lyonesse, je le retrouve ici également : l'auteur prend le temps de nous décrire les personnages, ce qu'ils portent ou mangent, mais aussi les paysages et différents lieux visités.
On peut peut-être reprocher que cela prenne un peu trop de place dans la nouvelle au détriment de la complexité de l'intrigue (quoi que…), mais c'est tellement agréable de découvrir ces territoires imaginaires qui ont l'air si réels par sa plume ! Moi, ça me fait rêver.

A noter également l'excellente préface de Jacques Chambon qui donne un portrait très instructif sur Jack Vance.

Challenge « 2019, l'année Jack Vance - Philip K. Dick »
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Le Livre d'or de la Science-Fiction était une collection de poche éditée entre 1978 et 1987. Chaque livre regroupait des nouvelles d'un des plus grands auteurs du genre. En effet, les écrivains anglo-saxons sont souvent très prolifiques dans la nouvelle !

Maître de la Galaxie : l'auteur nous décrit plusieurs histoires successives, et le lecteur n'arrive pas à faire le lien entre elles… jusqu'à la dernière partie de la nouvelle, qui s'interroge sur les qualités d'un bon dirigeant. Surprenant, bien amené, même si j'ai trouvé la conclusion un brin démonstrative.

Personnes Déplacées : sous forme d'articles de presse, une variation sur un thème toujours d'actualité, mettant en valeur le fait que presque tout le monde s'en fiche. Simple et fort.
Quand se lèvent les cinq lunes : un homme dans un phare est confronté à la solitude et a (peut-être ) des hallucinations. Soit je n'ai pas compris la fin, soit elle est ratée !

Le Papillon de Lune : une nouvelle où on retrouve le Jack Vance qu'on connaît ! Une enquête dans un monde où la population a développé une forme évoluée de l'utilisation du langage et où les personnages importants mettent des masques pour exprimer leur état d'esprit. Un récit intéressant malgré une chute qui aurait pu être plus surprenante.

Le Dernier Château : dans une société très hiérarchisée où les élites sont oisives, les Meks (mécaniciens) sont des non-humains qui soudainement se révoltent, prennent d'assaut les châteaux et massacrent les habitants, humains et non-humains. Jack Vance cherche à dénoncer la déliquescence d'un monde corrompu par la politique et le refus du travail manuel voire du combat. On adhère, ou pas.

Alice et la Cité : nouvelle étonnante de la part d'un Jack Vance que j'ai vu plus misogyne. L'héroïne, parfois un peu crispante, est une jeune fille indépendante confrontée à deux hommes opposés — l'un membre de l'élite et l'autre criminel des bas-fonds — et tous deux aimeraient qu'elle se plie à leurs désirs alors qu'ils ne la considèrent pas comme leur égale. Thème d'actualité.

Le Tour de Freitzke : une enquête de Miro Hetzel qui est un prétexte pour nous faire visiter diverses planètes avec leurs sociétés très différentes les unes des autres. La plume de Jack Vance s'y exprime en toute liberté, arrivant en quelques mots à nous dépayser.

Comme dans tout recueil, les nouvelles sont inégales. Jack Vance nous confirme encore une fois son talent incroyable pour imaginer des univers, mais les fins ne sont pas toujours à la hauteur.

Challenge 2019 Jack Vance / Philip K Dick.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
De l'écrivain de science-fiction, on attend pourtant davantage qu'une interprétation de la réalité pour lui reconnaître ce titre de créateur d'univers - même si, en dernière analyse, son écriture se révèle réglée par un certain point de vue sur le réel qui est, justement, celui de la SF. On lui demande cette chose exorbitante : une réalité toute neuve, inouïe, extrapolée de la nôtre ou créée de toutes pièces, peu importe, l'essentiel étant qu'elle ne nous parle de nous qu'autant qu'elle nous transporte ailleurs. C'est dire qu'en science-fiction la création d'un univers n'engage pas seulement une vision du monde, mais aussi une imagination capable de concevoir des espaces, des créatures, des cultures et jusqu'à ses lois physiques radicalement étrangères, et d'organiser le tout en un ensemble assez cohérent pour emporter l'adhésion du lecteur. Art difficile, véritable démiurgie que peu d'auteurs peuvent se permettre parce qu'il faut à la fois une certaine folie visionnaire et une solide culture scientifique : James Schmitz, Frank Herbert, Ursula Le Guin, Philip José Farmer, tels sont les quelques noms auprès desquels vient se ranger celui de Jack Vance.

(Jacques Chambon)
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Je sais que l'histoire de l'homme ne réside pas dans ses triomphes techniques, ni dans ses meurtres, ni dans ses victoires. Elle est une mosaïque composite faite de milliards de pièces qui sont la façon dont chaque homme agit vis-à-vis de sa conscience. C'est cela, la véritable histoire de notre race.

(Le Dernier château)
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La musique, comme toutes les formes d'expression artistique en fait, est un processus consistant à communiquer consciemment un jugement émotionnel ou un point de vue en termes de symboles abstraits. Je ne pense pas que siffloter une gigue puisse correspondre à cette définition.

(Alice et la cité)
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Une ancienne fontaine s'ouvrait dans le mur proche ; il la contempla d'un air songeur, mais l'eau n'était même plus un souvenir au sein de ces ruelles mortes.
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Ce que vous croyez vouloir n'est que le reflet de vos véritables aspirations.

(Alice et la cité)
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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