AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Paul Rhoads (Auteur de la postface, du colophon, etc.)Arlette Rosenblum (Traducteur)
EAN : 9782266087117
476 pages
Pocket (01/09/2005)
3.51/5   65 notes
Résumé :
Au cours d'une exploration ethnologique, le philosophe Hilyer Fath et sa femme Althéa sauvent de la mort un garçon de six ans, Jaro. Celui-ci est traumatisé par un drame qu'il ne parvient pas à se remettre en mémoire. Le couple adopte l'orphelin et le ramène sur sa planète. Jaro, troublé par des souvenirs fragmentaires et par de curieux messages télépathiques, décide de parcourir l'espace pour retrouver le secret de ses origines.
Pour le garçon et pour S... >Voir plus
Que lire après La mémoire des étoilesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 65 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis

Des universitaires en voyage professionnel récupèrent un orphelin sur un monde qui n'est pas le leur . Il est très vite adopté et l'élevé sur leur monde d'origine
Le roman traite de l'adaptation de l'enfant à son nouvel univers . L'auteur développe son parcours d'enfant jusque sa vie de jeune adulte et il suit une chronologie naturelle .
C'est le déroulé de son enfance , celui de sa formation et de son rapport avec ses parents adoptifs et de substitution qui jouent leurs rôles avec attention et discernement .
On comprend aisément que cet orphelin bien que chanceux , soit soucieux de retrouver aussi les traces de sa parenté par le sang .
Il se tourne donc naturellement vers les Etoiles car c'est le seul moyen de satisfaire sa curiosité et de mener à bien ses objectifs personnels en explorant l'univers et en essayant d'en apprendre plus sur lui-même et sur son passé .
C'est finalement un récit d'orphelin en quête de lui-même , un thème classique de littérature générale , mais ici l'univers de science-fiction colore chaque page du roman .
« La mémoire des étoiles » est bien cachée (sourires) et elle n'est pas facile à trouver . C'est une quête assez dangereuse parfois . Elle est aussi surprenante et pleine de péripéties .Ce cheminement qui s'élance le long des années lumières est une promenade dans la tonalité de l'imaginaire caractéristique de Vance et il est coloré par son style très personnel qui affiche le plus souvent une envergure tranquillement spectaculaire et économe dans l'usage des mots , mais pas économe dans celui des idées. .
Mais bon , on reste dans des problématiques classiques (concernant cette thématique) sur un mode thriller tranquille , posé et fleuve aussi .
Le roman est très dense et c'est agréable si on s'y plait . La patine de Vance y est très affirmée et c'est bien écris , avec des personnages qui ont du sens et l'univers est varié , bien brossé , avec du suspens à certains moments et un risque de drame qui plane et qui fait son petit effet.
Plaisant

Commenter  J’apprécie          470
Je viens de terminer mon premier roman de Jack Vance et je dois avouer que je ne sais pas quoi en penser. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans essentiellement à cause du style. J'ai eu l'impression de lire une énumération interminable de phrases, que ce n'était pas raconté. L'effet s'est estompé mais je n'ai pour le coup pas accroché à l'histoire.

Hilyer et Althéa Fath adoptent un petit garçon, Jaro, qui a été battu à mort. Sa mémoire est en quelque sorte muselée pour lui permettre de récupérer de ses blessures. On sait très vite ce qu'il s'est passé sans comprendre (bien entendu) le pourquoi du comment.

Jusqu'à je me suis profondément ennuyée. Ensuite, j'ai seulement trouvé le temps long. Outre les descriptions de mondes/sociétés (parfois longues et pas toujours compréhensibles), j'ai plus eu l'impression de lire un roman policier. Et les romans policiers ce n'est pas ma tasse de thé sans parler de l'aspect magouilles immobilières.

Le passage le plus intéressant était le procès où tout est dévoilé. Dans l'ensemble, les personnages m'ont laissée indifférente. Il y a juste ce personnage qui m'a trop fait flipper… c'est

Bref, en ce qui me concerne c'était une mauvaise pioche. Ce n'est peut-être/probablement pas le roman par lequel aborder l'oeuvre de Vance (du moins, en ce qui me concerne).





Challenge pavés 2019
Challenge défis de l'imaginaire 2019
Challenge multi-défis 2019
Challenge Jack Vance / Philip K. Dick
Commenter  J’apprécie          476
Un jeune enfant retrouvé battu à mort est sauvé puis adopté par un couple d'universitaire. Jaro, grandit et cherche à savoir d'ou il vient.

Une quête identitaire commence. Jack Vance reprend beaucoup de ses idées déjà développées dans d'autre romans de ses romans : la relation à l'argent, l'estime de soi, la vengeance. Mais également il critique assez bien la société et les strates pouvant la composer.

J'aime ce style de roman ou les travers du monde sont épinglés avec humour parfois satirique mais toujours bon enfant.
J'apprécie également le caractère des personnages principaux de Vance (c'est redondant dans plusieurs de ses romans). le personnage principal est d'une droiture à toute épreuve avec une once de naiveté et une répartie qui fait sourire assez souvent.

J'ai donc passé un agréable moment avec ce roman, même si j'ai trouvé quelques longueurs et parfois des répétitions un peu inutiles.
Commenter  J’apprécie          342
Je voudrais pour une fois commencer ma critique en remerciant chaleureusement et sincèrement Babelio d'exister. Tout ça pour quelques simples raisons! La premières est ce sourire de plaisir que j'ai eu involontairement il y a quelques minutes à l'instant où j'ai pris La Mémoire des Etoiles dans les mains pour le chroniquer ici.
La deuxième est ce regard inhabituel et curieux que j'ai porté il y a deux heures sur les romans de science-fiction présentés à la bibliothèque, moi qui ne suis pas du tout engagée dans ce genre normalement. Enfin parce que cette dernière lecture m'a aussi donné envie de prendre quelques BD de Schuiten qui vont, j'en suis certaine, m'apporter beaucoup de plaisir. Cette curiosité, cet enthousiasme, ce plaisir, c'est Babelio et vous, chers et chères chroniqueurs-euses qui me les apportez, donc merci et merci encore!!
Maintenant, La Mémoire des Etoiles. Ce n'est pas le coup de coeur. J'aurais quelques longueurs à lui reprocher. Et pourtant, quel plaisir j'ai eu à le lire!
J'ai voyagé, grâce à Jack Vance dont la fraîcheur du style et du propos ne rappellent pas qu'il avait 80 ans quand il l'a écrit, au coeur des étoiles et de l'Aire Gaïane. Grâce au couple Fath, ethnologues de leur état, j'ai découvert les moeurs de la planète Gallingale dont les niveaux sociaux placés en échelons à gravir sont les motivations intrinsèques des habitants, ainsi que les us et coutumes des planètes alentour. Grâce aux aventuriers Garlet, Jaro et Skirl, j'ai plongé dans l'univers à la fois raffiné et glauque des Roums de Romarth. Des sociétés toutes différentes et toutes certaines de leur justesse, organisées selon des intérêts hautement critiquables pourtant et rappelant mystérieusement certains aspects de notre bonne vieille planète Terre, à l'origine de ces multitudes de peuples.
Le ton est léger, ironique, malgré certains drames difficiles à assumer. J'ai aimé les tentatives de descriptions ethnologiques présentes jusque dans les notes de bas de page, la fraîcheur de nos jeunes héros et leur intelligence, la découverte des différentes ethnies, le voyage de Jaro à la recherche de ses origines et bien que pas du tout familière de ce genre de littérature, j'ai avalé les quelques 700 pages avec plaisir.
Merci merci Babelio et sa Masse Critique!
Commenter  J’apprécie          272
Bon bah c'est pas bon.
C'est pas bon du tout.
Et ça me désole d'autant plus que Jack Vance est un grand écrivain de science-fiction et de récits de voyage, sans doute le meilleur pour dresser, parfois même en très peu de page, des sociétés baroques, complexes et originales tout en restant cohérentes et complètes. Il y a toujours un dépaysement sous sa plume, même dans le livre dont nous allons parler aujourd'hui. Seulement, voilà : si pour les nouvelles, novelettes, novellas et autres romans relativement courts son style et son intelligence font merveille, dans ces 750 pages on s'enfonce dans un enchevêtrement d'intrigues inintéressantes desservies par des personnages creux sur un rythme bâtard mais le plus souvent géologique, ce qui en fait un Jack Vance au mieux très mineur, au pire franchement mauvais.
La mémoire des étoiles, c'est donc l'histoire de Jaro Fath, enfant amnésique recueilli par un couple d'ethnomusicologues et qui rêve d'aller sillonner l'espace pour retrouver le secret de ses origines. Si l'on excepte la profession des parents, on part donc sur un canevas relativement classique, mais c'est parfois dans les vieilles soupes qu'on fait les meilleures marmites (comme dirait Jacques Prévert), et ce pitch tape pile en plein milieu de ma zone de confort ; ce qui nous donne l'équation suivante : voyage dans l'espace + mystère à résoudre = chouette, une bonne lecture pour l'été.
Seulement, voilà : après 50 pages dans la société tribale où commence l'histoire (qui nous est décrite de manière assez peu élogieuse), nous découvrons Gallingale, le monde des Fath, une oligarchie universitaire régie par différents clubs dont seul le sentiment d'appartenance m'empêche de la considérer comme une société libertarienne / ultralibérale. Comme dans une cour du Roi-Soleil, tous les enjeux y tournent autour du grattage de points auprès de gens et de clubs plus hauts-gradés que vous ; et bien entendu, si vous faites un seul pet qui ne sente pas la violette, vous êtes alors considéré comme un profiteur, un pique-assiette, un michetonneur. Nous pourrions en tirer des récits satiriques tout à fait grinçants, mais l'auteur préfère nous montrer des récits d'amours étudiantes entre Jaro et une jeune cruche pétrie de bonne manière, ou avec Skirlet, la seule clubbeuse qui ait du caractère, malheureusement pas toujours présente. Les noms des clubs sont ridicules, leurs petites intrigues mesquines se déroulent pendant les 300 très longues pages suivantes sans qu'il n'y ait pas un seul élément plus grave qui vienne remettre en question tout ce beau monde. Les indices sur les origines de Jaro sont distillés au compte-gouttes… quand l'intrigue principale n'est tout simplement pas oubliée au profit du reste. Dès lors, les personnages que Vance veut nous dépeindre comme antipathiques le sont effectivement, mais sans être intéressants pour autant ; de temps en temps, une petite blague égaie ce monde absurde, mais bien vite le culte des apparences reprend le dessus et même des personnages bienveillants comme les parents Fath deviennent agaçants à la longue avec leur culte de la non-violence n'admettant même pas l'idée de légitime défense. On se morfond donc en compagnie de bourgeois qui me donnent furieusement envie de faire prendre l'air à ma guillotine.
Il faut attendre de découvrir une société encore plus nombriliste avant qu'on ait enfin les explications attendues. Et attention, hein, un personnage vient les apporter aux héros pour qu'ils n'aient pas à partir à l'aventure, pas question de faire comme sur la quatrième de couverture. La suite n'est quasiment plus qu'un long procès mou et sans surprise entrecoupé de saynètes où l'on nous décrit la vie d'une lointaine planète avec un info-dump particulièrement lourdingue. Je vous épargne les lettres sentimentales que les personnages s'écrivent entre eux, ou encore le coup du frère qu'on croyait mort mais qui était en fait prisonnier du méchant qui n'avait pourtant eu aucun scrupule à tuer un bébé…
C'est également avec des ouvrages aussi longs que l'on se rend compte des faiblesses du style de Vance. Extrêmement simple voire minimaliste pour les descriptions et scènes d'action, il devient soudain monstrueusement alambiqué dès lors qu'il s'agit des dialogues ; et l'on se retrouve avec des phrases telles que « Bannissez d'ici ce démon de turpitude verbale ! » ou des néologismes, des mots rares et des noms propres qui sautent dans tous les sens sans pour autant être toujours compréhensibles ou utiles. Un autre défaut de l'écrivain d'habitude anodin se fait particulièrement sentir sur un livre aussi long : sa fâcheuse tendance à réduire les personnages secondaires féminins à de simples objets sexuels.
Mais vous savez ce qui me chagrine le plus ? C'est que pour cet univers, Jack Vance imagine quantité de musiques différentes, chacune propre à une culture inventée de toutes pièces ; et les parents de Jaro vont les collecter de peuple en peuple, de planète en planète. Il y a quelque chose d'extrêmement poétique là-derrière, et j'aurais été tout bonnement fasciné par une histoire généalogique des musiques du futur (ou, dans de la science-fantasy, un magicbuilding qui reposerait sur des musiques des quatre coins du cosmos) ; seulement cet aspect de l'univers n'est jamais mis au premier plan. Pareil pour l'ambition de Skirlet de devenir détective qui finalement ne sert à rien. Et pareil, enfin et surtout, pour Jaro qui ambitionne de devenir un vagabond cosmique mais qui finit par se ranger sagement dans la société. Bien sûr, il reste un membre atypique, mais il occupe malgré tout une place de choix dans un système hautement méritocratique ; de sorte que nous ne pouvons pas nous empêcher d'envisager ce terrible constat : Jack Vance s'est-il trahi lui-même ?
Pourtant, soyons honnêtes, pour ce qui est d'inventer des sociétés étranges avec minutie, l'auteur s'y prend toujours avec le même soin. de temps à autre, quand il n'est pas occupé avec un dialogue ampoulé, le style balance un trait d'ironie ou un paragraphe de poésie particulièrement bienvenus. Et puis il y a une planète qui s'appelle Morbihan, ce qui ne peut que plaire à mon coeur d'ami des bretons, par Saint-Michel !
Enfin bref, La mémoire des étoiles ressemble moins à du Jack Vance qu'à une caricature de Jack Vance : c'est un roman de gare indigne de ses immenses capacités, et je suis prêt à parier qu'on prend bien plus son pied devant un Guillaume Musso. Seule l'imagination débordante de l'auteur et sa gouaille légendaire font que je ne voue pas cet ouvrage aux gémonies éternelles ; du reste, ce n'est pas ce qui enrichira franchement votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Dès l'origine, les gens venus habiter sur Ushant ont appartenu à une catégorie exceptionnelle: "cultivés, foncièrement individualistes, avec une aversion pour les pullulements et agrégats d'humanité qui naguère les avaient oppressés - par leurs palpitations, respiration et odeur de chair transpirante, désordonnée et bruyante, aussi détestables que leurs hordes d'animaux familiers", comme l'a écrit Ian Warblen, un des premiers colons.
Commenter  J’apprécie          130
"Comment "Cloïs le Cossard" est-il parvenu à ce poste ? Par une pratique assidue de la proctosculation*, à ce qu'on m'a dit. Ainsi qu'en épousant une héritière bercée d'illusions, sans l'avoir informée d'un précèdent..."
Le doyen Hutsenreiter se leva d'un bond et s'exclama : "Où est le moniteur de cérémonies ? Combien de temps va-t-il tolérer cette insane rodomontade ? Nous entendons les roucoulades d'un fou; ne pouvons-nous obtenir un répit ? Moniteur, faites votre devoir, s'il vous plait ! Bannissez d'ici ce démon de turpitude verbale ! "

* Du grec prôktos et du latin osculatio - terme forgé selon l'usage du VSI (Vocabulaire Scientifique International) : prôktos (anus), osculatio (action de baiser).
Commenter  J’apprécie          60
Une société sans rites est comme de la musique jouée sur une seule corde avec un doigt.
Commenter  J’apprécie          310
Skirlet ajouta que, pendant qu'elle méditait sur les conditions d'admission, le nom de "Jaro" s'était imposé à elle et qu'il serait le bienvenu s'il désirait solliciter son admission au club. "Le prestige, naturellement, est automatique, lui précisa-t-elle, puisque j'en fais partie et que nous sommes terriblement exclusifs."
Commenter  J’apprécie          60
Dans le bord extrême de la constellation d'Ophicus, dans le secteur dit Cornu, l'étoile de Robert Palmer, ceinte d'une couronne aux flamboiements vaporeux bleus, rouges et verts, brillait d'un blanc éclatant. Une douzaine de planètes gravitaient dans son orbite comme des enfants lancés dans une ronde échevelée autour d'un Arbre de Mai ; toutefois, une seule, appelée Camberwell, possédait cette gamme restreinte de conditions qui sont favorables à la vie humaine. Cette région de l'espace était retirée : les premiers à l'expolrer avaient été des pirates, des fugitifs et des marginaux auxquels succédèrent des colons d'origines variés, tant et si bien que Camberwell était peuplée depuis de nombreux milliers d'années.
Commenter  J’apprécie          21

Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (214) Voir plus




{* *}