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Laura Derajinski (Traducteur)
EAN : 9782351780466
304 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.73/5   672 notes
Résumé :
Sur les rives d’un lac glaciaire au coeur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd'hui adultes. Mais après trente années d'une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l'accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l'assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l'obsession de son mari, elle le voit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (141) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 672 notes
« On peut choisir ceux avec qui l'on va passer sa vie, mais on ne peut pas choisir ce qu'ils deviendront. »

De David Vann, je n'ai fait qu'une bouchée de Komodo et Aquarium, deux romans certes nature-writing mais qui à mon sens s'attardent davantage à explorer, avec une acuité exceptionnelle, la psyché humaine jusqu'à la folie.

Désolations me laisse sur un sentiment mitigé.

Irène et Gary sont mariés depuis trente ans et parents de Rhoda et Mark. Gary n'a qu'une obsession, construire la cabane de ses rêves sur une île perdue et recluse d'Alaska. Mais on ne s'improvise pas maçon ou charpentier du jour au lendemain. Tandis qu'Irene souffre d'une migraine sans précédent, le couple s'enlise dans les non-dits, les regrets et des pensées de plus en plus autocentrées piétinant l'empathie, l'amour, l'espoir sous des vents des plus glaciaux.

Autour de ce couple gravitent les enfants, surtout Rhoda qui semble être la seule à se préoccuper de ses parents (comme souvent dans une fratrie, il y en a souvent un qui en fait plus que les autres).

L'auteur s'éparpille à mon sens trop autour de ce couple, servant des micro histoires qui desservent la thématique de base. À moins qu'il ait voulu dresser un constat des plus fatalistes des relations sentimentales. Désolations (au pluriel) porte alors bien son nom.

Bien sûr on y retrouve cette fascination pour les grands espaces, ces espaces qui à eux seuls peuvent emprisonner n'importe quel homme sain d'esprit et le rendre fou.

Deux personnages et la nature en reine diabolique c'était largement suffisant pour ma part. L'ambiance aurait pu aussi être davantage travaillée avec une montée progressive et palpable. Les goûts et les couleurs, c'est une affaire bien mystérieuse.
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Gary a un projet fou : construire une cabane en rondins sur Caribou Island, un îlot perdu et isolé, dans la péninsule de Kenai. Une cabane qu'il a imaginée de toutes pièces. Sans même une fondation, pas de plan. Et surtout aucune expérience en la matière. Un projet qui est loin d'enthousiasmer son épouse, Irene. Mais, après 30 ans de vie commune, 30 ans de vie sans éclat, elle ne peut que l'aider et l'encourager. Elle donne ainsi une dernière chance à son couple déjà vacillant, proche de la rupture...
Gary et Irene ont deux enfants, Rhoda et Matt. Ce dernier mène une vie de patachon tandis que leur fille, en couple avec Jim, un dentiste plus âgé de 10 ans, attend impatiemment une demande en mariage. Mais son compagnon ne semble guère pressé et veut encore profiter de ce que peut offrir la gente féminine...

Un îlot isolé, vide de toute âme. Un hiver glacial essuyant vent mordant, pluie cinglante et tempêtes de neige. le couple que forme encore Irene et Gary va, lui aussi, essuyer bien des tempêtes. Des reproches, des moments de solitude, des non-dits et un mal de tête lancinant pour Irene. Un couple complexe qui ne se comprend plus. Autour d'eux, leurs enfants ne sont pas en reste, notamment Rhoda qui oscille entre désillusions et rêves brisés. Cette tragédie ô combien glaçante que nous propose David Vann nous plonge dans une ambiance de plus en plus tendue, glaciale et pesante. Ses personnages, désabusés, désenchantés, aux âmes brisées, aux sentiments obscurs, vont tenter tant bien que mal, au coeur de cette nature omniprésente et tourmentée, d'insuffler la vie. Un roman sauvage, profondément sombre et angoissant servi par une plume lyrique.
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Malgré le froid glacial de l'Alaska dans lequel nous amène David Vann, nous suffoquons dans une ambiance étouffante, oppressante , je dirais même malsaine.
De façon sournoise, le climat entre Irène et Gary se dégrade de plus en plus et le lecteur redoute le pire.
On ne peut s'empêcher de penser au superbe roman Sukkwan Island, dans lequel nous sommes les témoins d'une relation difficile entre le père et le fils. Ici, c'est entre le mari et la femme que la communication ne se fait plus ou de façon cruelle, blessante.
La nature est dans désolations autant importante et présente que dans Sukkwan Island et là encore elle ne sera pas aidante, elle va au contraire renforcer l'hostilité qui règne dans le couple.
David Vann nous dépeint une nature et une nature humaine en parallèle . Si les éléments naturels se déchaînent, tempête, froid, pluie et neige, les rancoeurs, mensonges, reproches, trahisons, égocentrisme caractérisent les relations humaines .
Oui, ce n'est pas un livre optimiste, on s'en doute vu le titre, mais c'est un roman d'une grande qualité qui est très « plaisant » à lire.
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Observez bien le titre ... Désolations (au pluriel ).
Et de désolations, il sera question. de multiples désolations, d'échecs, de couples qui vont mal, de gens au bord de la dépression ou qui s'enfoncent gentiment dans la folie, aidés en cela par la météo pas vraiment clémente et par un isolement difficile à supporter.

On est en Alaska, Irene et Gary ont beau habiter au bord d'un lac, Gary s'est mis dans la tête de se construire une cabane en rondins sur une île , où il a acheté un terrain. le problème , c'est qu'il veut s'y mettre tout de suite, au mépris des conditions climatiques, au mépris de la fatique de sa femme, au mépris de ce qu'elle veut, elle. Et elle, elle n'en veut pas de la cabane .
Seule leur fille Rhoda se doute que ça ne va pas trop dans le couple, seule , elle s'inquiéte. Et pourtant elle devrait aussi se préoccuper de son couple, car le frère de Rhoda a fait la connaissance d'un petit couple de touristes, et la fille est une vraie bombe.
Dans cet espèce de bout du monde qu'est l'Alaska, le problème c'est le choix... Est-on en couple parce qu'on aime, ou est-on en couple parce que c'est la seule personne de disponible ?
L'autre problème de l'Alaska, c'est le temps frigorifique.
Le froid qui pénétre vos vêtements, qui infiltrent les pages de votre livre (malgré votre plaid !), l'eau glacée qui s'infiltre sous vos vêtements, vos extrêmités qui gélent, le vent qui souffle, l'isolement , les portables qui ne captent pas.
Et les mecs qui pétent les plombs à l'aube de la quarantaine ou la cinquantaine . Et les personnages au bord de la folie. Et les traumatismes des parents dont on hérite bien malgré soi et qu'on reproduit...

Terrible... mais beau (littérairement parlant ).
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L'Alaska est une terre des confins, là où les hommes s'échouent ou se relancent. Pour Gary, c'est la terre des échecs. Son mariage avec Irene est en péril, mais jamais le courage ne lui est suffisant pour partir. Son envie d'ailleurs s'incarne dans un rêve vieux de trente ans : une cabane, celle qui aurait dû construire depuis des années. « L'idée était de bâtir une cabane à l'ancienne. Sans assise en ciment, sans permis de construire. La cabane devenue simple reflet d'un homme, à l'image de son propre esprit. » (p. 73) C'est avec des rondins inégaux qu'il décide de bâtir son rêve sur Caribou Island, une île au milieu du Skilak. Il espère apaiser les regrets de toute une vie et surtout oublier l'échec de son couple. « Un réconfort élémentaire, eux deux, le besoin qu'ils avaient l'un de l'autre. Pourquoi n'était-ce pas suffisant ? » (p. 56) Irene ne croit pas à cette folie de bâtisseur. Motivée par une culpabilité mêlée de reproche, et bien que terrassée par d'incessantes et inexplicables migraines, elle choisit d'aider son époux dans son entreprise.
Le couple monte un bivouac sur l'île et s'emploie à construire la cabane, se coupant peu à peu du reste du monde. « Presque un chariot de pionniers d'un nouveau genre, en route vers une nouvelle terre et la création d'un nouveau foyer. » (p. 17) Mais l'hiver est précoce et avec lui se précipitent les doutes froids et les haines pétrifiées. « Quand le lac commencerait à geler, il y aurait une longue période où aucun bateau ne pourrait effectuer la traversée, et la glace ne serait pas assez solide pour leur permettre de traverser à pied. Ils seraient isolés, sans aucun moyen de communication en cas de problème. » (p. 241) La cabane ne sera finalement qu'une tour de Babel : Gary échoue à renouer avec lui-même et tout n'est qu'inachèvement et incapacité. La fin de cette épopée nordique est dramatique, forcément, et éternellement figée dans des neiges mauvaises.
Pendant ce temps Rhoda, la fille de Gary et Irene, court à perdre haleine après un idéal de vie de couple et de mariage. Mais son compagnon Jim, de dix ans son aîné, prend conscience que sa vie ne peut pas se limiter à une seule femme. Son accomplissement passera par la possession et l'expression d'une sexualité sans complexe. Et Rhoda s'engage dans une voie qui pourrait être sans issue, sinon fatale.
L'intertextualité à l'oeuvre dans ce texte est magique. Elle ressuscite les légendes et les épopées scandinaves tout en convoquant les accords parfaits de chansons inoubliables, qu'il s'agisse de «'Suzanne' de Leonard Cohen ou des harmonies des Beatles.
Les éditions Gallmeister publient des oeuvres qui s'inscrivent dans le courant du Nature Writing. Désolations est une magnifique expression de ce courant littéraire. Ici l'Alaska se livre entre immensités glaciales et territoires hostiles. Chacun des personnages part en quête d'une terre meilleure. Mais l'Alaska n'est pas l'El Dorado. Alors se pose une lourde question : peut-on vivre de rêves en Alaska ? La fin de l'été marque le crépuscule de certaines choses et l'on ne sait si ce qui suivra sera une hibernation avant un beau réveil ou une mort sans retour.
Je n'ai pas lu le premier roman de David Vann, Sukkwan Island, prix Médicis en 2010. Pour autant, impossible de passer à côté de tout ce qu'on en a dit. D'aucuns se demandent si le second roman sera à la hauteur du premier. Après lecture du magistral Désolations, je me demande plutôt de quel chef-d'oeuvre je me suis privée en ne lisant pas Sukkwan Island. David Vann a un talent certain pour dépeindre les tourments des âmes livrées aux éléments. L'Alaska ne semble plus si hostile quand on a jeté un regard dans le coeur de Gary ou d'Irene. À se demander comment une telle terre n'a pas pu apaiser tant de haines et de rancoeurs réciproques. Mais la réponse n'est pas là et il n'est pas certain qu'elle existe. Désolations n'est pas une oeuvre à clés : c'est une vue d'hiver à travers une vitre froide. de l'autre côté s'accomplissent des choses grandioses et auxquelles rien ne s'oppose.
J'ai lu ce roman presque d'une traite. La plume de David Vann est hypnotique et elle trace dans les consciences des voies insoupçonnées, qu'on ne peut qu'emprunter au risque de s'y perdre.
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critiques presse (8)
LaPresse
28 novembre 2011
«Le dernier territoire à conquérir» - c'est la devise de l'État de l'Alaska. Ces mots évoquent un pays sauvage, où l'homme - et la femme, parfois - peut se mettre à l'épreuve, se réinventer, oublier son passé. C'est un peu la Californie, version froide, et Dieu sait que les Américains se ruent vers la chance de refaire leurs vies dans un paysage nouveau.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
12 octobre 2011
David Vann se détourne du minimalisme de Sukkwan island, mais instaure le même climat d'angoisse et continue d'exploiter ses obsessions (la famille, l'homme face à la nature et à la mort). Les fils du récit se resserrent aussi sûrement que les maux de tête d'Irène s'amplifient et que les impasses se referment sur les personnages.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
21 septembre 2011
Observateur aigu, d'une précision cruelle, Vann traque le moindre détail, passant avec la même aisance de l'intime à l'immensité éblouissante du paysage dans lequel évoluent les personnages.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeSoir
19 septembre 2011
David Vann n'est pas un humoriste. Mais il possède l'art de sonder les cœurs et les esprits jusqu'à y mettre en évidence les sentiments les moins avouables, ceux que les personnages ne s'avouent pas à eux-mêmes.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
16 septembre 2011
Mécanique parfaitement huilée, rythme soutenu, dialogues qui font mouche: David Vann explore les âmes avec une rare cruauté et un talent qui nous laisse sans voix.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
15 septembre 2011
Une atmosphère noire et glaçante. On ne sort pas indemne d’une telle lecture ; il n’y a pas d’échappatoire possible, la souffrance est bien réelle. Un livre qui fait mal, soulève tant d’émotions et de remises en question qu’il fait vaciller le lecteur tout entier.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LesEchos
13 septembre 2011
Le jeune écrivain américain remue des eaux tout aussi noires, celles qui se perdent sous les glaciers d'un monde à la dérive. Que la nature est belle, mais froide, sous sa plume !
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
03 août 2011
Révélé l'année dernière par Sukkwan Island - prix Médicis et prix des lecteurs de L'Express 2010, près de 140 000 exemplaires vendus -, l'Américain David Vann signe avec Désolations un deuxième roman tout aussi impressionnant, livre magistral sur l'amour et la solitude.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (111) Voir plus Ajouter une citation
Rhoda comprenait désormais comment le mariage pouvait donner une impression de solitude. Un nouveau sentiment qu’elle ne pouvait pas vraiment décrire, ni même cerner. Quelque chose aux confins de son esprit, quelque chose qui lui déplaisait. Elle imaginait de longues périodes pendant lesquelles ils ne se diraient pas grand chose, évolueraient chacun de leur côté dans la maison. Et elle se demanda si les enfants arrivaient à ce moment-là. Avoir un enfant apportait un nouveau centre d’intérêt commun, un nouveau centre d’attention, un endroit pour leur permettre de se retrouver, tous les deux. Peut-être devait-il en être ainsi ? On se consacrait l’un à l’autre jusqu’à décider de se marier, puis on se consacrait ensemble à quelqu’un d’autre. Et que se passait-il ensuite, quand vos enfants avaient grandi, qu’ils étaient partis ? A quoi fallait-il alors se consacrer ? Il y avait quelque chose de terrifiant, à l’idée de ne pouvoir se consacrer à rien. Votre existence ne pouvait jamais être simplement ce qu’elle était. C’était effrayant. personne n’avait envie de cela.
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Elle refusait toujours de le regarder et Gary sentit presque qu’il aurait dû faire un effort en cet instant, dire quelque chose pour combler la distance, faire la paix. Peut-être s’excuser pour la nuit dernière, pour lui avoir dit qu’il pensait mériter une meilleure épouse qu’elle. Mais elle l’avait attaqué la première et il n’avait pas vraiment envie de faire un effort. Il se sentait frigorifié. Il pensa pour une étrange raison à Ariane et au passage de Catulle où dans le cœur de sa promise gît un labyrinthe de chagrin, peut-être parce que les épaules d’Irene étaient voûtées. Il ne voyait pas son visage, mais à la voir scruter ainsi la neige, tout semblait perdu. Il ne se souvenait pas des vers en latin. Ariane regardait Thésée prendre la mer sur son navire, l’abandonner tout comme Énée le ferait avec Didon, et comme Gary envisageait, depuis des années, sans doute même des décennies, de le faire avec Irene. Le temps était peut-être venu de laisser mourir leur mariage. Cela vaudrait peut-être mieux pour tous les deux. Une union mal assortie dès le départ, quelque chose qui avait amoindri leurs existences. Difficile de savoir ce qui était vrai. Une part de lui-même voulait s’excuser, l’entourer de ses bras, lui dire qu’il n’avait qu’elle au monde, mais ce n’était qu’un réflexe, une habitude à laquelle il ne fallait pas se fier.
Je vais scier des rondins, dit-il.
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Les pêcheurs étaient tous si sérieux. Pour Monique, l'intérêt de l'endroit tenait avant tout au paysage : les hautes montagnes luxuriantes, si proches, de chaque côté de la rivière, les courtes vallées parsemées de fleurs sauvages, les parcelles marécageuses où proliféraient fougères, faux arums, moustiques et élans. Pas un pêcheur ne levait les yeux de l'eau, jamais, pas même l'espace d'une seconde.
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Carl cherchait les poissons, sentait qu'il comprenait comment quelqu'un pouvait passer sa vie en mer. Ce n'était pas pour l'argent, ni par désespoir. C'était pour le mystère. Se demander ce qu'il y avait sous la surface, ce qu'il y avait dans le filet. Peut-être n'avaient-ils rien attrapé, peut-être avaient-ils pêché des centaines de saumons. Ils pouvaient tout aussi bien avoir pris dans leurs filets une créature marine bien plus grosse. On finissait par croire aux monstres marins, dès lors qu'on possédait un chalut assez grand. L'océan, une immensité, et ils n'en capturaient qu'une infime partie.
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Ce serait Rhoda qui passerait la porte et découvrirait tout cela. Irène le savait désormais. Elle ne comprenait pas comment elle n'avait pas vu cela plus tôt. Elle se sentit prise au piège. Elle infligeait à Rhoda exactement ce qu'on lui avait infligé. Une journée froide, couverte comme celle-ci, sa mère pendue à une solive dans ses beaux habits du dimanche, une robe beige et crème à rubans achetée dans la ville lointaine de Vancouver, Irène s'en souvenait à présent, des chaussettes blanches, des chaussures marron. Le visage de sa mère, les rides de son visage, la tristesse, le cou grossièrement étiré. Tout ce qui ne pourrait jamais être dit. Irène savait que les choses n'avaient pas été rapides, que sa mère avait eu conscience de ses actes. Avait eu le temps de savoir ce qu'elle infligeait à sa fille.
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À l'occasion de la 45ème édition du festival "Le livre sur la place" à Nancy, David Vann vous présente son ouvrage "La Contrée Obscure" aux éditions Gallmeister.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2880139/david-vann-la-contree-obscure
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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