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EAN : 9782290351291
128 pages
J'ai lu (10/07/2007)
  Existe en édition audio
3.84/5   1817 notes
Résumé :
"Ton collègue blond est assez emmerdant mais je l'aime bien, et puis il est généreux. Il se pose des questions sans fond, il s'inquiète et ça fait le bruit des vagues. Toi en revanche, tu fais le bruit du vent. Ça se voit à ta manière de marcher, tu suis ton souffle. Ton ami blond voit une flaque. Il s'arrête, examine la chose et il la contourne, il prépare bien son affaire.
Toi, tu ne vois même pas cette flaque mais tu passes à côté sans le savoir, au flair.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (103) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'avais jamais lu du Fred Vargas jusqu'à présent (je sais, honte à moi...surtout en tant que bibliothécaire mais bon, il paraît que l'on ne peu pas tout lire dans une vie alors je compose). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai emprunté cet ouvrage à la médiathèque dans laquelle je travaille car il est composé de trois nouvelles et qu'il est relativement court....ce qui me permet de me faire une brève idée, et, réflexion faite, je cris que lors de mon prochain emprunt dans cette même médiathèque, je vais m'attaquer aux romans de cette auteure). Les trois nouvelles qui composent ce recueil sont respectivement appelées "Salut et liberté", "La nuit des brutes" et "Cinq francs pièce". Leur lien entre elles ? le commissaire bien sûr, Jean-Baptiste Adamsberg, personnage assez original mais auquel je me suis attachée car je l'ai trouvé très humain.

Le contenu ? Des personnes sans importance a priori qui sont se retrouvent soit dans le rôle de victimes soit dans celui de témoin. S'agissant d'enquêtes policières, vous vous doutez bien qu'il y a meurtres. Les protagonistes sont parfois assez loufoques mais 'est ce qui donne son charme à ces dernier, comme ce prétendu clochard qui squatte tous les jours devant le commissariat avec son lampadaire hors d'usage dans la première nouvelle, un dandy en cellule de dégrisement qui refuse de se coucher tant qu'il n'aura pas un cintre pour accrocher son costume dessus dans la seconde et enfin ce sans abri qui ne se déplace jamais sans son caddy prénommé Marcel dans la troisième et dernière nouvelle de ce recueil afin de vendre des éponges. Vous vous demanderez sans doute pourquoi je m'attarde sur eux au lieu de vous parler des meurtres en eux-mêmes ? Tout simplement parce que cela a probablement déjà été dit et redit et que ces trois personnages, avec leur excentricité font qu'ils sont tout simplement uniques en leur genre et qu'ils sont la clé de tout ! Ah non non, ne voue inquiétez pas, je n'ai pas fait un gros Spolier en vous disant qu'ils étaient les assassins, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit mais simplement pour essayer de vous allécher en vous incitant plus que grandement à découvrir cet ouvrage qui vaut plus que le détour !

Une écriture fluide, très agréable à lire et une auteure que je vais dorénavant m'empresser de continuer à découvrir !
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L'homme est assis sur le banc qui fait face au commissariat. Muni d'un porte manteau et d'un lampadaire, il semble à l'aise malgré son dénuement, mais sa présence agace l'inspecteur Danglard, et intrigue le commissaire Adamsberg. Ces deux-là, comme toujours, ne sont pas d'accord sur la manière de traiter le problème. Il se pourrait bien que ce soit le commissaire qui ait raison : cet homme trop visible a quelque chose à cacher.

Noël, la nuit du don, de la grande trêve, les uns attendent la messe de minuit alors que d'autres font déjà la fête, s'empiffrent et s'offrent des cadeaux choisis avec amour. Stop ! Et ceux qui meurent tragiquement vous y avez pensé ? Peut-être pas, mais le commissaire Adamsberg oui, ce soir il veille car le soir Noël comme les autres jours, on tue...

Couché sur son carton cherchant la chaleur d'une bouche de métro, Pi le vagabond vendeur d'éponges a tout vu. La voiture qui s'arrête, la femme au manteau de fourrure blanc qui s'écroule après trois coups de feu. Mais Pi n'est pas prêt à témoigner pour une riche inconnue qui n'a pas eu un regard pour lui. Pourtant il est possible que le commissaire Adamsberg ait une idée qui lui fasse desserrer les mâchoires : une idée généreuse bien sûr, l'homme n'est pas un adepte de la méthode forte, ça tout le monde le sait.

Trois nouvelles pleines d'humanité, pas larmoyantes ni mièvres pour un sou, trois histoires pour s'amuser et méditer, entre autres, sur les préjugés des petits comme des puissants.

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♪ Tellement jolie elle m'ensorcelle
la Seine, la Seine, la Seine ♫

A travers notre belle ville de Paris, coule la Seine et malheureusement parfois un corps inerte d'un homme ou d'une femme qui s'est surement noyé en tombant du parapet d'un pont.

Une histoire toujours tragique même si on a affaire à un suicide. Mais s'il s'agit plutôt d'un accident, voire d'un meurtre, l'histoire prend une autre tournure et la police doit s'atteler même en période de fête à trouver le responsable du dramatique événement.

Dans une des trois nouvelles de « Coule la Seine » écrites par Fred Vargas à des périodes différentes, le commissaire de Police Adamsberg, de garde durant la période de Noel, aura à traiter ce genre d'affaire pas surprenante selon lui.

Coïncidence entre les trois nouvelles (qui n'en est plus une si Vargas le fait volontairement et systématiquement), la coopération d'un délaissé de la société (clochard ou alcoolique ou parfois les deux) à l'enquête s'avèrera à chaque fois indispensable à la bonne résolution des affaires qu'Adamsberg doit mener.

Plus que les intrigues proprement dites, le traitement des personnages avec humour et distanciation m'a particulièrement plu dans un style d'écriture plutôt agréable.

Pour conclure, je précise que « Salut et liberté », » La Nuit des brutes » et « Cinq francs pièce » composent les trois nouvelles de cet ouvrage dont la dernière a été superbement adaptée en Bande Dessinée par Baudoin sous le titre « le marchand d'éponges »(1).

Une belle et agréable lecture qui m'incite grandement à découvrir les autres oeuvres de Fred Vargas.

♫ Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
On s'aime comme ça la Seine et moi ♪
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3 enquêtes qui se tiennent dans 3 nouvelles. le recours à ce type d'écrit plus concis n'enlève rien à la qualité habituelle que l'on trouve dans les romans de Vargas.
Et cela n'empêche même pas quelques messages de passer à propos de notre société de consommation avec les fêtes obligées. Notamment celle de Noël. Sur le choc visuel que nous renvoie les clochards assis dans les recoins des rues désertées et froides, la nuit du 24 décembre....

Adamsberg est toujours l'enquêteur qui prend son temps. Dans la dernière enquête, il prend ce temps nécessaire pour essayer de discuter avec le clochard témoin d'un assassinat. Mais ce dernier demeure enfermé dans son mutisme car personne ne veut acheter ses éponges qu'il vend 5 francs.

Dans ces nouvelles on trouve beaucoup d'empathie de la part de ce curieux enquêteur pour ces vagabonds qui ne demandent finalement qu'un peu d'attention. Comme tout être humain!
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Dans les commissariats il ne se passe pas que des histoires longues et compliquées à résoudre qui pourraient donner lieu à l'écriture de romans. Il y a aussi le tout-venant. Des histoires qu'un limier comme Adamsberg résout en quelques cogitations de son cerveau de flic à qui on ne la fait pas. Avec l'intuition et le sens de l'humain qu'on lui connaît, à défaut de rester lettre morte sur la main courante, ces histoires-là peuvent avantageusement donner matière à l'écriture de quelques nouvelles, que Fred Vargas livre à notre divertissement.

Coule la Seine est un petit recueil de trois nouvelles qui, lorsqu'elles mettent Adamsberg aux prises avec des SDF, la gouaille et le détachement qu'on leur connaît avec ce qui importe au reste du monde, donnent lieu à des joutes désopilantes entre ces derniers et le foutu flicard qu'il reste à leur yeux.

Sur les bords de Seine, avec un Adamsberg au mieux de sa forme, j'ai oublié pendant une heure les contraintes du confinement. Génial.
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Citations et extraits (81) Voir plus Ajouter une citation
Adamsberg ne pouvait pas rester au bureau la journée entière. Il fallait qu'il marche, qu'il regard, qu'il contemple. Sans pour autant en profiter pour réfléchiir de manière cohérente. Poser un problme pour lui trouver une issue était une démarche directe à lquelle il avait renoncé depuis longtemps. Ses actes précédaient ses pensées, et jamais l'inverse. Ainsi avec ce vieux, Vasco de Gama. Il tenait à ce qu'il demeure encore sur son banc, mais il n'aurait su dire pourquoi. Il y tenait, c'est tout. Et puisqu'il y tenait, il devait exister une bonne raison pour cela. Un jour, il saurait laquelle, il n'y avait qu'à attendre qu'elle se manifeste à son heure. Un jour, en marchant, il saurait pourquoi
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Porte de la Chapelle, Adamsberg et Pi considéraient en silence le haut mur pignon d'un immeuble désert et gris.
- C'est à l'état, ça ? demanda enfin Pi.
- Ils n'ont pas voulu me donner le Trocadéro.
- Tu penses
- Tant qu'on peut peindre dessus, dit Adamsberg.
- Oui, un mur vaut un mur.
Pi s'approcha du bâtiment, tâta la surface de l'enduit du plat de la main.
- Je commence quand ?
- Tu auras la peinture et l'échelle demain. Ensuite tu te démerdes.
- Je peux choisir des couleurs ?
- T'es maître à bord.
- Je prendrai des pots ronds. Ca me fera des diamètres.
Les deux hommes se serrèrent la main et Pi fit une grimace.
- Tu n'es pas obligé de le faire, rappela Adamsberg. C'est peut-être une idée à la con.
- Elle me plaît.....
- Qu'Est-ce qui te soucie ?
- Elle sait que c'est moi, Toussaint Pi, qui ai trouvé le salopard qui lui a tiré dessus ?
- Elle le saura.
Adamsberg s'éloigna lentement, les mains dans les poches.
- Eh ! cria Pi. Et vous croyez qu'elle viendra ? .....
Adamsberg se retourna, leva les yeux vers le mur gris, écarta les bras en signe d'ignorance.
- Tu le sauras ! cria-t-il. Et quand tu le sauras, préviens-moi !
Il fit un signe du bras et reprit sa marche.
- C'est toi qui écris l'histoire, murmura-t-il, et moi, je viendrai la lire.
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A Noel, tout le monde s'engueule, la majorité sanglote, une partie divorce, quelque uns se suicident.

Et une toute partie, suffisante pour mettre les flics sur les dents, tue. C'est un jour comme les autres, en beaucoup moins bien.
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Posté sur un banc public, face au commissariat du 5e arrondissement de Paris, le vieux Vasco crachait des noyaux d'olive. Cinq points s'il touchait le pied du réverbère. Il guettait l'apparition d'un grand flic blond au corps mou qui, chaque matin, sortait vers neuf heures et demie et déposait une pièce sur le banc, l'air maussade. En ce moment, le vieux, tailleur de profession, était vraiment fauché. Ainsi qu'il l'exposait à qui voulait, le siècle avait sonné le glas des virtuoses de l'aiguille. Le sur-mesure agonisait.
Le noyau passa à deux centimètres du pied métallique. Vasco soupira et avala quelques gorgées au goulot d'un litre de bière. Le mois de juillet était chaud et, dès neuf heures, il faisait soif, sans même parler des olives.
(Salut et liberté)
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Aussi, si les gens ne faisaient pas toute une histoire avec Noël, il y aurait moins de tragédies. Ils sont déçus, les gens, forcément. Et ça fait des drames.
Seul dans son bureau, le commissaire Adamsberg griffonnait, un carnet calé sur ses cuisses, les pieds posés sur sa table. Il avait pris la garde de nuit avec Deniaut, qui somnolait à l'accueil. C'était le 24 décembre, c'était spécial, tous les autres gars étaient dehors. Ils allaient fêter l'entrée en scène de l'hiver. Une minorité d'entre eux n'aurait raté ça pour rien au monde et une majorité n'avait trouvé aucun moyen d'y échapper.
Pour Jean-Baptiste Adamsberg, c'était différent : il redoutait Noël et il s'y préparait. Noël et sa cohorte d'accidents, Noël et sa légion de drames. Noël, la nuit de brutes.
Forcément.
(La nuit des brutes)
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Videos de Fred Vargas (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fred Vargas
Le livre lu dans cet épisode est « L'Homme aux cercles bleus » de Fred Vargas paru aux éditions J'ai lu. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Martine Bommel - Murua, psychomotricienne et Dominique Samora, assistante sociale éducative de l'hôpital marin de Hendaye AP-HP, ainsi qu'à Claire Grimbert et Patxi Uzcudun du théâtre des chimères de Biarritz.
***
Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine).Le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024.A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
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