AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les Évangélistes tome 1 sur 3
EAN : 9782878623017
1 pages
Editions Thélème (08/03/2005)
  Existe en édition audio
3.94/5   3735 notes
Résumé :
Un hêtre peut-il apparaitre en une seule nuit sans que personne l’ait planté ?
Oui. Chez la cantatrice Sophia Séméonidis; et elle n'en dort plus.
Puis elle disparaît sans que cela préoccupe son époux.
Après une série de meurtres sinistres, ses trois voisins "dans la merde", aidés par l'ex-flic pourri Vandoodler, découvriront les racines du hêtre, vieilles de quinze ans, grasses de haines et de jalousie.

On retrouve les qualités ... >Voir plus
Que lire après Debout les mortsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (229) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 3735 notes
Trois mecs dans la mouise investissent une vieille bâtisse délabrée.
Trois historiens, compagnons de misère, auxquels viendra rapidement se greffer un ultime larron, ancien flic à la retraite et oncle de l'un de nos trois pieds nickelés.

Ils se lieront rapidement d'amitié avec l'une de leur charmante voisine, la célèbre cantatrice Sophia Siméonidis. Elle est chafouin en ce moment la Sophia, depuis qu'un hêtre, d'un fort beau gabarit ma foi, trône désormais dans son jardin qui n'en comptait encore aucun la veille. le mystère s'épaissit un peu plus lorsque notre Castafiore tourmentée plie les gaules sans laisser de traces. La découverte d'un cadavre calciné achèvera de convaincre ses attentionnés riverains qu'un drame se joue peut-être au royaume du mezzo-soprano.

Cherchez pas Adamsberg, il avait pris son reliquat d'RTT.
Mais peu n'importe, Vargas signe ici un polar riche et dense.
L'interaction entre ces quatre locataires est jouissive au possible tant l'univers qui les sépare semble insondable.

L'auteure affiche une parité de bon aloi en décrivant des personnages féminins éminemment troublants et intrigants.

La plume est brillante et ingénieuse, à l'image de ce polar enlevé qui n'aura finalement eu de classique que sa trame atypique.

Quatre âmes en sommeil, un drame pour les réactiver.
Du très beau boulot !




Commenter  J’apprécie          9712
Une baraque toute pourrie en guise de toit. Qu'importe quand on est dans la merde... C'est dans cette "maison" que vont cohabiter Marc et son oncle Vandoosler, un ancien flic, Lucien et Mathias. Qu'ils soient férus de la guerre 14-18, du Moyen Age ou de la préhistoire, ces trois-là vont être entrainés bien malgré eux dans une bien sombre affaire. En effet, leur voisine et ex-cantatrice renommée, Sophia Siméonidis, remarque un hêtre dans son jardin qui la veille au soir n'y était pas. Inquiète et chamboulée par cet arbre, elle en fait part à Marc, étant donné que son mari n'en a rien à faire. Pour se rassurer, elle demande à ses voisins de vérifier qu'il n'y a rien sous terre en creusant sous l'arbre. Vérification faite et voilà tout le monde rassuré. Mais, dès lors que Sophia disparaît soudainement sans prévenir ses proches, les trois Evangélistes, comme les surnomme Vandoosler, commencent à s'inquiéter, d'autant qu'elle devait s'occuper pour un temps de sa nièce Alexandra...

Un hêtre pour tout point de départ de cette intrigue policière. Se déploient autour de lui Sophia, disparue du jour au lendemain, ces trois bras cassés, toujours dans la merde mais débrouillards, Vandoosler, le flic à la retraite et Alexandra, la nièce de Sophia. Tous vont se démener pour retrouver cette ancienne cantatrice. Les quatre voisins forment un quatuor aussi inattendu qu'improbable mais souvent amusant. L'enquête menée en étroite collaboration avec la police ne manque jamais de rebondissements. Fred Vargas nous offre un polar de bonne facture, avec des personnages attachants et loufoques, et dans lequel on ne s'ennuie guère. Même s'il souffre parfois d'invraisemblances, cette enquête d'amateurs historiens se laisse lire sans déplaisir.

Debout les morts ou une sombre enquête de voisinage...
Commenter  J’apprécie          800
Nouveaux locataires d'une vieille bicoque parisienne, quatre types en perte de vitesse, trois historiens chercheurs plutôt misanthropes et un ancien flic séducteur - qui se sont répartis dans les étages selon la chronologie de leur spécialité : préhistoire, moyen-âge, époque contemporaine, l'ancien commissaire étant relégué dans les combles - vont se trouver à démêler une sombre affaire.

En effet à peine installés les colocataires sont sollicités par leur voisine qui a découvert dans son jardin un nouvel arbre qu'elle n'a pas planté. Si le mari de la dame ne s'en émeut pas, elle, en revanche, est totalement angoissée par cette étrangeté. Grassement payés par elle, bien que réticents mais dans le besoin, ses voisins vont creuser sous l'arbre pour découvrir qu'il n'y a rien. Mais alors que chacun est retourné à ses occupations - peu intenses pour les apprentis terrassiers - la dame disparaît...

Je continue avec toujours autant de plaisir la découverte de l'oeuvre de Fred Vargas. Ici l'enquête menée par des personnages loufoques et sentimentaux est pimentée par leur personnalité liée à leur passion pour une période historique - des héros attachants d'une intrigue construite avec l'humour, la poésie truculente et la finesse imaginative de Fred Vargas. L'irrésistible marque de fabrique d'un parfait rompol.
Commenter  J’apprécie          759
Sophia Simeonidis est une ancienne cantatrice qui vit à Paris.
Elle est mariée à Pierre Relivaux qui semble avoir une aventure.
Elle semble un peu troublée.
Un matin, elle voit un hêtre dans son jardin. Cet arbre n'y était pas la veille.
Trois jeunes messieurs sans travail s'installent dans la maison d'à côté, complètement pourrie.
Sophia leur demande de creuser sous l'arbre mais ils ne trouvent rien.
Ils se retrouvent souvent chez Juliette et Georges qui tiennent un restaurant tout à côté.
C'est Juliette qui donnera l'alerte : Sophia a disparu.
A partir de ce moment, plusieurs personnages entreront en scène.
On soupçonnera le mari, la nièce, les trois amis surnommés les évangélistes.
Un autre meurtre sera commis.
C'est un polar mené de main de maître avec de multiples rebondissements, écrit dans un style très agréable.
A la fin, on croira au titre "Debout les morts" mais on n'est pas au bout de nos surprises.
Je n'en dirai pas plus si ce n'est que c'est mon premier livre de Fred Vargas et sûrement pas le dernier, je l'affirme.
Commenter  J’apprécie          632
Dans toute la production de Fred Vargas, que j'ai tous lu au fil des ans, il y en a deux que j'adore, ou plus exactement qui ont laissé une trace profonde, durable et utile dans mon parcours de lectrice, et "Debout les morts" y figure (en deuxième place, rien n'ayant encore pu détrôner la Camille en bottes de paysan armée de son catalogue de machines agricoles dans "L'homme à l'envers").

Quinze ans après ma lecture, le souvenir de ces trois historiens dans leur maison à trois étages, associé à l'arbre au milieu du jardin, m'habite et me nourrit encore.

Je ne sais toujours pas pourquoi, et ça m'est complètement égal de ne pas le savoir.
C'est toujours là, et c'est encore bon d'y repenser.
Commenter  J’apprécie          647

Citations et extraits (121) Voir plus Ajouter une citation
Lucien, qui avait bu l'équivalent de vingt gobelets en carton, n'avait pas pu passer l'étape des premières marches et dormait sur la cinquième. Marc et Mathias l'attrapèrent chacun par un bras.

Vandoosler, en parfaite forme, avait raccompagné Sophia jusqu'à sa porte et entrait.

- Jolie toile, commenta-t-il. Les trois évangélistes aggripés les uns aux autres et abordant l'impossible ascension.

- Bon sang, dit Mathias en soulevant Lucien, pourquoi l'a-t-on installé au troisième étage ? On ne pouvait pas deviner qu'il pouvait boire comme un trou, dit Marc. Et souviens-toi qu'il n'y avait pas moyen de faire autrement. L'ordre chronologique d'abord : au rez-de-chaussée, inconnu, mystère originel, merdier général, foutoir en combustion, bref, les pièces communes. Au premier étage, légère émergence du chaos, balbutiements médiocres, l'homme nu se dresse en silence, bref, toi, Mathias. Montant plus avant dans l'échelle du temps...

- Qu'est-ce qu'il a à brailler comme ça ? demanda Vandoosler le Vieux.

- Il déclame, dit Mathias. C'est tout de même son droit. Il n'y a pas d'heure pour les orateurs.

- Montant plus avant dans l'échelle du temps, continua Marc, bondissant par-dessus l'Antiquité, abordant de plain-pied le glorieux deuxième millénaire, les contrastes, les audaces et les peines médiévales, bref, moi, au deuxième étage. Ensuite, au-dessus, la dégradation, la décadence, le contemporain. Bref, lui, continua Marc en secouant Lucien par le bras. Lui, au troisième étage, fermant de la honteuse Grande Guerre la stratigraphie de l'Histoire et celle de l'escalier. Plus haut encore, le parrain, qui continue de déglinguer les temps actuels à sa manière bien particulière.

Marc s'arrêta et soupira.

- Tu comprends, Mathias, même si c'est plus pratique de loger ce type au premier, on ne peut quand même pas se permettre de bouleverser la chronologie, de renverser la stratigraphie de l'escalier. L'échelle du temps, Mathias, c'est tout ce qu'il nous reste ! On ne peut pas massacrer cette cage d'escalier qui demeure la seule chose qu'on ait mise dans le bon ordre. La seule, Mathias, mon vieux ! On ne peut pas la saccager.

- Tu as raison, dit gravement Mathias. On ne peut pas. Faut monter la Grande Guerre jusqu'au troisième.
Commenter  J’apprécie          110
Au bout de deux ans, le seul réflexe d'un homme dans la merde est de chercher un autre homme dans la merde.
Car fréquenter ceux qui ont réussi là où vous avez tout raté à trente-cinq ans aigrit le caractère. Au début bien entendu ça distrait, ça fait rêver, ça encourage. Ensuite, ça énerve puis ça aigrit. C'est assez connu.
Commenter  J’apprécie          570
"La connerie militaire et l'immensité des flots sont les deux seules choses qui puissent donner une idée de l'infini."
Commenter  J’apprécie          1411
...] - parce que je préférais laisser croire à l'assassin, quel qu'il fût, que ses plans fonctionnaient. Lui laisser la bride sur le cou, laisser filer la ligne, voir où l'animal, en liberté et sûr de lui, allait réapparaître.
[...] On ne peut pas tout saisir, tout geler, tout surveiller le premier jour d'une enquête.
[...] Laisser l'action se dérouler, les événements se succéder, se précipiter. Et voir comment l'assassin allait en tirer parti. Il faut laisser les mains libres aux assassins pour qu'ils puissent commettre une erreur.
Commenter  J’apprécie          160
Mathias, bien qu’indifférent et plutôt hostile à l’égard de tout ce qui avait pu se passer après 10 000 ans avant J.-C., avait toujours fait une incompréhensible exception pour ce mince médiéviste toujours habillé de noir et d’une ceinture en argent. A dire vrai, il considérait cette faiblesse amicale comme une faute de goût. Mais son affection pour Marc, son estime pour l’esprit souple et incisif de ce type l’avaient obligé à fermer les yeux sur le choix révoltant qu’avait fait son ami pour cette période dégénérée de l’histoire des hommes.
Commenter  J’apprécie          130

Videos de Fred Vargas (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fred Vargas
Le livre lu dans cet épisode est « L'Homme aux cercles bleus » de Fred Vargas paru aux éditions J'ai lu. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Martine Bommel - Murua, psychomotricienne et Dominique Samora, assistante sociale éducative de l'hôpital marin de Hendaye AP-HP, ainsi qu'à Claire Grimbert et Patxi Uzcudun du théâtre des chimères de Biarritz.
***
Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine).Le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024.A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
Suivez le CNL sur son site et les réseaux sociaux :
Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre
+ Lire la suite
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (14019) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Debout les morts

Qui était Sophia Siméonidis ?

une chanteuse d'opéra
une cantatrice
une écrivaine
une comédienne

10 questions
79 lecteurs ont répondu
Thème : Debout les morts de Fred VargasCréer un quiz sur ce livre

{* *}