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Critique de Bernie
L'armée Furieuse, de Fred Vargas
Rayonnage : Romans policiers, Thrillers
Résumé
Alors qu'Adamsberg vient de résoudre le meurtre d'une vieille dame étouffée à la mie de pain par son mari, et que le corps d'un grand industriel est découvert dans une voiture calcinée en banlieue parisienne, une petite dame très discrète vient d'Ordebec lui rendre visite et lui soumettre son inquiétude : sa fille a vu passer sur le chemin, près de chez eux, la légendaire armée furieuse, une armée zombie qui annonce le décès violent de personnages méchants. Et dans le village, l'un de ceux que l'armée a désigné a disparu, probablement tué, comme le laissent penser les indices.
Piqué par la curiosité de ce cas étrange et fantastique, Adamsberg prend le train et se rend en Normandie, près de Lisieux, où se déroulent les faits, pour tenter de démêler l'écheveau de cette énigme...
Mon avis
Fred Vargas avait fait une pause dans l'écriture, mais voilà qu'elle nous revient avec un nouvel opus qui, à mon sens, trouve un nouveau souffle. Je trouvais qu'elle s'épuisait un peu ces derniers temps, mais elle a su se renouveler et nous proposer une intrigue à la hauteur de ses premiers opera.
(Il faudrait d'ailleurs que je vous mette mes critiques de ces autres romans, non ? )
On y retrouve certes quelques clichés, l'opposition police/gendarmerie, par exemple, ou l'irruption du fantastique dans le quotidien banal et tranquille d'un village, qui trouve en partie une explication rationnelle, en partie non.
Il y a aussi un élément que l'on trouve souvent dans les polars : le pouvoir qui cherche à s'opposer au policier, les personnages haut placés qui ne veulent pas le voir résoudre une enquête, de peur de voir où cela les mène. Cette opposition intervient dans le cadre d'une des enquêtes annexes menée par les collègues du commissaire restés à Paris, et il est surprenant de voir que d'un village reculé, un notable local ait tant d'influence pour aider les policiers parisiens.
Mais on aime retrouver l'équipe d'Adamsberg, une équipe un peu bancale, comme le commissaire, où chacun a son talent particulier, qui fait de cette équipe une assemblée de bras cassés à première vue, mais finalement efficace, contre toute attente.
On aime l'antagonisme évident des lieutenants Veyrenc et Danglard, opposés mais néanmoins collègues, forcés à collaborer et à passer outre leurs réticences (enfin, surtout Danglard, le jaloux !), qui amène souvent le lecteur à sourire, mais qui peut aussi forcer à l'admiration.
On aime revoir le fils qu'Adamsberg s'est découvert dans le dernier ouvrage de l'auteur, Un lieu incertain, et l'apprentissage que les deux hommes font l'un de l'autre. Deux taiseux qui tentent de communiquer, de se connaître, c'est une rencontre remplie de silence, de non-communication, et l'on est surpris de voir que finalement, ça marche bien.
On aime retrouver la personnalité nonchalante du commissaire, qui semble s'attacher à des riens, à un pigeon, à un petit voyou, à une famille décalée, sans raison précise sinon son instinct.
En bref, on aime retrouver cette auteure qui n'avait pas fait paraître depuis trois ans, et on espère que la prochaine enquête d'Adamsberg ne saurait tarder...
Lien : http://lesloisirsdebernie.ov..
Rayonnage : Romans policiers, Thrillers
Résumé
Alors qu'Adamsberg vient de résoudre le meurtre d'une vieille dame étouffée à la mie de pain par son mari, et que le corps d'un grand industriel est découvert dans une voiture calcinée en banlieue parisienne, une petite dame très discrète vient d'Ordebec lui rendre visite et lui soumettre son inquiétude : sa fille a vu passer sur le chemin, près de chez eux, la légendaire armée furieuse, une armée zombie qui annonce le décès violent de personnages méchants. Et dans le village, l'un de ceux que l'armée a désigné a disparu, probablement tué, comme le laissent penser les indices.
Piqué par la curiosité de ce cas étrange et fantastique, Adamsberg prend le train et se rend en Normandie, près de Lisieux, où se déroulent les faits, pour tenter de démêler l'écheveau de cette énigme...
Mon avis
Fred Vargas avait fait une pause dans l'écriture, mais voilà qu'elle nous revient avec un nouvel opus qui, à mon sens, trouve un nouveau souffle. Je trouvais qu'elle s'épuisait un peu ces derniers temps, mais elle a su se renouveler et nous proposer une intrigue à la hauteur de ses premiers opera.
(Il faudrait d'ailleurs que je vous mette mes critiques de ces autres romans, non ? )
On y retrouve certes quelques clichés, l'opposition police/gendarmerie, par exemple, ou l'irruption du fantastique dans le quotidien banal et tranquille d'un village, qui trouve en partie une explication rationnelle, en partie non.
Il y a aussi un élément que l'on trouve souvent dans les polars : le pouvoir qui cherche à s'opposer au policier, les personnages haut placés qui ne veulent pas le voir résoudre une enquête, de peur de voir où cela les mène. Cette opposition intervient dans le cadre d'une des enquêtes annexes menée par les collègues du commissaire restés à Paris, et il est surprenant de voir que d'un village reculé, un notable local ait tant d'influence pour aider les policiers parisiens.
Mais on aime retrouver l'équipe d'Adamsberg, une équipe un peu bancale, comme le commissaire, où chacun a son talent particulier, qui fait de cette équipe une assemblée de bras cassés à première vue, mais finalement efficace, contre toute attente.
On aime l'antagonisme évident des lieutenants Veyrenc et Danglard, opposés mais néanmoins collègues, forcés à collaborer et à passer outre leurs réticences (enfin, surtout Danglard, le jaloux !), qui amène souvent le lecteur à sourire, mais qui peut aussi forcer à l'admiration.
On aime revoir le fils qu'Adamsberg s'est découvert dans le dernier ouvrage de l'auteur, Un lieu incertain, et l'apprentissage que les deux hommes font l'un de l'autre. Deux taiseux qui tentent de communiquer, de se connaître, c'est une rencontre remplie de silence, de non-communication, et l'on est surpris de voir que finalement, ça marche bien.
On aime retrouver la personnalité nonchalante du commissaire, qui semble s'attacher à des riens, à un pigeon, à un petit voyou, à une famille décalée, sans raison précise sinon son instinct.
En bref, on aime retrouver cette auteure qui n'avait pas fait paraître depuis trois ans, et on espère que la prochaine enquête d'Adamsberg ne saurait tarder...
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