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sur 5189 notes
Lent, négligé, fluctuant, le commissaire Adamsberg, sorte de Colombo français, a un charme qui a tout avoir avec son intelligence, moins avec sa posture. D'ailleurs son adjoint, l'inspecteur Danglard, alcoolique sage et profond, est déconcerté par le comportement de son nouveau chef et par son intuition affirmée, même s'il reconnaît l'efficacité de cette prescience qui le rend si fascinant.

Des cercles bleus, tracés à la craie sur les trottoirs parisiens, sont pris très au sérieux par le commissaire, à la surprise de son adjoint, plus circonspect devant ce qui semble être la fantaisie d'un original. Même quand le corps sans vie d'une femme est retrouvé au centre d'un de ces cercles, les deux hommes n'accordent pas leur différence de perception et de personnalité, Adamsberg comptant sur son intuition et Danglard sur son raisonnement, pour coincer l'assassin.

Des personnages attachants à la présence indéniable, une ambiance naturaliste de commissariat de quartier, une intrigue insolite et des êtres étranges, des dialogues drôles et déphasés, voilà un excellent polar cérébral qui nous égare, nous dépayse et nous fait douter de nos certitudes. Que peut-on rêver de mieux ?
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J'avais lu d'autres romans de Fred Vargas que j'ai appréciés, et je me disais qu' il fallait que je reprenne l'oeuvre de cette grande autrice de romans policiers dans l'ordre afin de mieux cerner les personnages. Après la lecture de l'homme aux cercles bleus, je me dis que j'ai bien fait de lire d'un ou deux autres titres, parce que si j'avais commencé par ce premier roman, je n'aurais sans doute pas lu les autres : que de baratin certes utile pour comprendre les personnages d'Adamsberg et de Danglard, mais surtout un ennui profond durant les deux premiers tiers du livre pour moi qui aime l'action. J'aurais pu m'arrêter avant la fin, mais cette histoire de cercles tracés un peu partout dans la capitale a malgré tout excité ma curiosité et je suis parvenue à accrocher dans les cinquante dernières pages correspondant au dénouement qui s'est bien fait attendre.


Adamsberg fait figure de anti-héros poursuivant ses idées contre vents et marées, pourvu d'un flair hors-norme… Beaucoup trop hors-norme à mon goût : il amène des déductions fort justes que la lectrice que je suis à des difficultés à comprendre parce qu'elles surviennent comme par miracle à partir d'indices inexistants, c'est à se demander si on est en présence d'un policier ou d'un voyant. Ce fait, je l'avais déjà remarqué en lisant une ou deux autres enquêtes. Cela ne m'empêchera toutefois pas de lire d'autres romans de cette autrice qui a fait ses preuves.


Donc à vous qui lisez l'homme aux cercles bleus sans connaître le reste de l'oeuvre de Fred Vargas, ne vous découragez pas si vous n'appréciez pas, l'oeuvre qui suit est riche et de bons moments de lecture vous attendent.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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J'ai décidé de relire toutes les aventures d'Adamsberg. Fred Vargas ayant mis une plombe avant de nous ressortir un nouvel épisode, je voulais me replonger intégralement dans l'atmosphère et dans le caractère du célèbre flic.

Je me rends donc compte que je n'avais même pas donné mon avis sur ce premier opus.

J'aime toujours autant l'univers de Fred Vargas , ses personnages atypiques et parfois déjantés.
L'écriture est agréable un peu atypique aussi, ponctuée d'humour.
Le scénario est prenant avec une intrigue parfois un peu tordue sur la base mais qui se tient parfaitement au final.

C'est une relecture avec un réel plaisir
Et comme souvent le premier tome met en place , et je sais que les suivants ne seront que meilleur.
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C'était mon premier Fred Vargas, je crains que ce ne soit également le dernier…
L'intrigue : la nuit dans Paris, un inconnu trace des cercles à la craie bleue, et place au centre de ceux-ci des objets abandonnés. C'est la première enquête du commissaire Adamsberg, fraîchement muté à la capitale, précédé de sa réputation. Sa méthode (ou plutôt son absence de méthode), c'est l'intuition et la réflexion (enfin…rien n'est moins sûr). Il pressent que cette histoire de cercles va dégénérer. Son adjoint, le logique et rationnel inspecteur Danglard, a bien du mal à s'habituer au personnage.
Le dénouement tombera de nulle part, en tout cas je n'ai rien vu venir. Certains crieront au génie, moi c'est le genre de fin qui m'agace, un peu comme avec Hercule Poirot qui, triomphant, découvre le coupable par la grâce d'un indice que lui seul connaît et qu'il se garde bien de révéler avant la dernière page.
Donc, un peu trop invraisemblable, cette histoire…

Les personnages : décalés, « originaux », odieux ou repoussants, chacun portant ses blessures d'amour ou d'amour-propre, presque tous « à côté de la plaque », presque tous attachants malgré tout.
Mais enfin, un peu trop improbable et excessif, ce casting…

Le style : dès les premières pages, j'ai pensé aux Maigret : c'est lent. de plus, les conversations n'ont rien de sensé et les interrogatoires ne désembrouillent apparemment pas l'énigme. Les introspections et monologues intérieurs sont répétitifs et n'apportent pas grand-chose, sauf renforcer l'idée que les personnages sont des torturés tortueux (ou l'inverse).
Bref, un peu trop confus et rébarbatif pour moi, ce polar…


PS: j'y pense: quelqu'un a compris le pourquoi du comment du refrain "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" ?
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Dans ma série : "I love Fred Vargas", "L'homme aux cercles bleus" fait parti du haut de la liste., d'autant plus que cela coincide avec l'arrivée de Jean-Baptiste Adamsberg et de son adjoint Danglard. L'intrigue est comme toujours originale et troublante. Depuis quelques mois, des cercles bleus apparaissent dans les rues de Paris avec un objet au milieu et une phrase toujours la même
"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" Cela pourrai passer pour un humour spécial mais ça devient franchement flippant lorsque c'est le corps d'une femme que l'on retrouve au milieu d'un cercle. Mais au delà de l'enquête, c'est le plaisir de voir ces deux flics diamétralement différents (l'un est dans la nonchalance, dans la perception des choses, l'autre dans la logique cartésienne). Et, il faut reconnaitre que les joutes verbales ou les silences d'Adamsberg font tout le sel du plaisir de suivre le chemin de ces réflexions. Vargas mène parfaitement sa barque pour ne jamais relacher notre attention. Et puis, on découvre la belle et mystérieuse Camille. L'écriture de Vargas est fluide, poétique, avec une forme de lenteur qui sied parfaitement au Sieur Adamsberg. Si vous aimez les atmosphères étranges et les personnages atypiques, vous vous régalerez.
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Premier volume de la série mettant en scène le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, muté à Paris depuis peu. Un homme étrange, présent sans l'être tout à fait, avec des méthodes particulières ou plutôt une absence de méthode qui au final s'avère efficace ! Nous faisons aussi connaissance avec Danglard, son second, père célibataire de 5 enfants et alcoolique avéré mais d'une intelligence et d'une culture hors du commun. Pour le reste du commissariat ça viendra au fur et à mesure des tomes.

Cette première histoire démarre comme si nous connaissions déjà Adamsberg et son passé, sa petite soeur, son amour pour Camille qui le fuit depuis 10 ans et sa manière de s'être approprié les trottoirs de la ville !

En ce qui concerne l'enquête, des cercles à la craie bleue entourant des objets apparaissent de manière anarchique sur les trottoirs parisiens. Adamsberg sent que quelque chose de grave va arriver, bravant l'incertitude et le doute de ses collègues.

Une brochette de personnages plus étranges les uns que les autres interviennent dans le livre et l'histoire !

Je comprends tout à fait que ce genre de lecture policière puisse d'emblée rebuter car elle sort de l'ordinaire. Les divagations et les errances d'Adamsberg ne sont pas éloignées de l'enquête mais le chemin pour y arriver est tortueux ! J'ai été accrochée à ma première lecture et je relis la série dans l'ordre, j'adore Adamsberg ! Dans les livres parce que dans les téléfilms je trouve qu'Anglade n'est pas assez mystérieux ni introverti pour l'incarner et que du coup ça devient une banale histoire policière à la française !

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Pas mal ce rapport de police de Castreau, très littéraire, un style vaguement ressemblant à celui de Fred Vargas. Elle pourrait le publier en roman.
Castreau s'est même permis de proser autour des profils psychologiques des protagonistes, même de ceux de ses supérieurs. Et je peux vous dire que ça fait bizarre de se voir décrit comme ça. On a tous l'air d'être des hallucinés complètement décalés de la vie planplan des gens normaux. Ça a failli me mettre en colère.

Je ne me suis pas présenté au fait. Je m'appelle Danglard, le principal adjoint du commissaire Adamsberg. A lire Castreau, il n'existe pas duo plus mal assorti. Nos techniques d'investigation sont aux Antipodes. J'aurais beau démonter son cerveau neurones par neurones comme un horloger, je ne comprendrai jamais comment il fonctionne, Adamsberg. Moi je suis un mariage d'Aristote et de Sherlock Holmes, mais moins doué que ses parents. Je ne me base que sur les faits et j'applique la logique cartésienne. Ça évite les erreurs judiciaires. Ok je ne suis pas 100% efficace toute la journée car je ressens l'appel de la bibine ; tout le monde a ses soucis et j'en ai plus que ma part. Mais je suis teigneux, je ne lâche rien.
Adamsberg, lui, c'est… une sorte de boîte noire incompréhensible qui se nourrit des données, laisse son cerveau travailler en arrière-plan et ressort des résultats. Tout à fait comparable aux réseaux de neurones utilisés pour le machine learning. le commissaire vous sort le meilleur résultat possible, mais quant à remonter le fil du raisonnement, tintin ! Bon sang c'est frustrant et vexant !
Et pendant ce temps, lui, il se balade, boit des cafés, interroge ici et là quand il sent « la puanteur de la malignité », dessine sur des bouts de papier posés contre son genou ou regarde dans le vague. Un zombi autiste paraîtrait plus éclairé.
Mais à la sortie : bim, bam, boum, tout est révélé. Un vrai mystère d'Éleusis.

Mais comme chez Vargas, les gens normaux n'existent pas. Tout le monde a un grain de folie dans ce rapport. On se croirait chez Jean-Pierre Jeunet. C'est plaisant, on se croirait dans un conte. Castreau (Vargas si vous préférez) s'y entend pour activer les automatismes des lecteurs et les envoyer dans le mur. Je n'aurais pas participé à l'action, j'aurais été piégé comme un bleu.
Mais CastreauVargas en fait trop sur la prose descriptive du commissaire, de Danglard, de Mathilde, de Charles. Il ajoute sans cesse des chapitres pour refaire un tour autour de leur état d'esprit. Ça finit par être lassant parce que, en attendant, l'investigation reste en rade. Ok, il faut le temps que la boîte noire du commissaire traite les données. Il faut donc des données, donc des morts.
Par rapport au seul Vargas que j'ai lu – Pars vite et reviens tard –, il manque aussi cette dimension Histoire, où les faits ne se comprennent qu'à l'aune de connaissances historiques affutées. Quand on l'attend et que ça ne vient pas, on finit triste.
Et puis CastrasVargeau ne devrait pas écrire sur les amours d'Adamsberg tout aussi issus de la quatrième dimension que le reste. Sa Camille de rêve, c'est son carburant. Sa présence expliquerait presque le fonctionnement de l'esprit du commissaire. Mais on n'a pas à le savoir. D'ailleurs Danglard n'en sait rien. Mais suis-je encore Danglard, ou suis-je à nouveau BazaR ?

Bref un polar halluciné, avec un ventre mou qui a besoin d'exercices de gainage, et un final époustouflant dont on ne comprendra jamais comment la solution est sorti de la tête d'Adamsberg.
Et je m'aperçois que ce billet est halluciné aussi. le vin de Danglard, sûrement.
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Malgré un résumé de quatrième de couverture un peu trop proche avec celui de "Pars vite et reviens tard", que je me souviens n'avoir pas détesté, je me suis laissé tenter.
Et puis "Téléobs", sur cette même quatrième de couverture, promettait :
"Commencez ce livre, vous ne pourrez plus vous l'arracher des mains..."
Comment peut-on s'arracher, soi-même, un livre des mains ?
J'ai essayé. J'ai tenté de nombreuses passes acrobatiques et périlleuses.
J'ai échoué !
Pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en a manqué durant ces 220 pauvres pages.
Je n'aime pas dire du mal d'un livre et je le fais rarement. Mais là...
Le rideau se lève sur une rencontre, très improbable, entre Charles Reyer, un bel aveugle et Mathilde, une originale, océanographe de renom.
Cette rencontre, si prometteuse qu'elle soit au premier abord, se révèle vite, sous la plume de Fred Vargas, incongrue et maladroite.
Le dialogue, tricoté pour l'occasion, est forcé et si peu crédible.
Puis dans les 14 premières pages, à trois reprises, plusieurs personnages, dont le point commun est une présentation qui laisse le lecteur perplexe, se demandent s'ils se trouvent beaux.
Le commissaire Adamsberg, lui, est sylvestre puisqu'il vient des Pyrénées !
L'intrigue, mince et cousue de fil blanc, est truffée de quelques graves incohérences.
L'enquête proposée n'aurait même pas fait lever un sourcil à Sherlock Holmes.
Les personnages sont sans épaisseur aucune.
Le mobile, clef de voute de tout roman policier, se révèle, lui aussi sans intérêt.
Bref, vous m'avez compris, je n'ai pas aimé du tout le livre.
Mais, plus grave, je crois qu'il est vraiment raté !


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« L'homme aux cercles bleus » fut donc mon premier Fred Vargas officiellement lu. J'y découvre donc le commissaire Adamsberg, fraîchement muté de sa province pour la capitale, avec déjà sa réputation qui l'a précédé. J'y croise l'inspecteur Danglard, une éminence de réflexion, nouveau chouchou de l'inspecteur, qui semble par moment plus attiré par la bouteille de vin blanc que par les enquêtes.

Depuis plusieurs mois, les journaux relatent un événement qui amuse les Parisiens : de grands cercles sont dessinés à la craie autour d'objets aussi anodins que variés, et ornés d'une phrase mystérieuse, écrite dans une belle écriture soignée : "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ?".

Beaucoup s'amusent de cette excentricité, certains s'irritent, et Adamsberg s'inquiète. Il perçoit au travers de ce geste anodin les prémices d'une catastrophe et ne retient de ces cercles que la cruauté qui s'en dégage et qu'il est le seul à sentir.

Un excellent polar contemporain, proche de mes quartiers, où l'humour et l'excentricité des personnages donne un cachet authentique et légèrement loufoque à ce roman. Une bonne découverte, en somme. D'autant plus que la plume de Fred Vargas est originale, que les pages se succèdent avec plaisir tout au long du roman, que ses phrases rendent une atmosphère particulière et que cette virée dans les quartiers parisiens me donnent envie de m'y balader avec mon appareil photo pour y saisir quelques instants cocasses à la recherche de cercles bleus et de toutes les trouvailles que je pourrais y dénicher à l'intérieur… le couple Adamsberg / Danglard est marrant à suivre dans leur enquête avec des méthodes d'une autre époque et plutôt atypiques dans la littérature noire d'aujourd'hui…

« L'homme aux cercles bleus », un roman fantasmagorique.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Dernière page tournée de « L'homme aux cercles bleus » et voici mon premier Fred VARGAS terminé ! J'ai enfin fait connaissance avec le commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard dont j'ai tellement entendu parler.

Juste un petit mot sur l'histoire :

La nuit dans Paris, un homme trace des cercles à la craie bleue et place au centre de ceux-ci divers objets abandonnés. A l'extérieur des cercles une phrase, toujours la même : "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" Cela pourrait passer pour l'oeuvre d'un « excentrique » si ce n'est que plusieurs cadavres apparaissent petit à petit. Voici donc notre commissaire Adamsberg, fraichement muté à Paris et son adjoint l'inspecteur Danglard qui se mettent à enquêter sur cette étrange affaire.
Je m'arrêterai là pour l'intrigue maints fois racontée sur le site au vu des nombreuses critiques déjà écrites sur ce livre !

Alors que dire sur cette première lecture : j'ai eu très vite envie de laisser tomber car sincèrement j'avoue avoir été totalement déconcertée par l'écriture de l'auteur.

En premier lieu, des dialogues surréalistes et en total décalage avec l'intrigue ; Puis deux personnages principaux que sont respectivement le commissaire Adamsberg sorte de Colombo à la française, et son acolyte Danglard, policier à moitié alcoolique, mais perspicace, cultivé et élevant seul ses cinq bambins. Duo qui ne manque pas d'intriguer ! Vous rajoutez à cela des personnages secondaires hauts en couleur, vous mélangez le tout et vous vous retrouvez face à un polar à des années lumières de ce que vous avez pu lire jusqu'à présent.

Voilà donc le fameux style "VARGAS" ! Effectivement on aime ou on déteste, c'est compréhensible vue sa manière de traiter l'histoire. Son écriture est particulièrement originale, l'auteur choisit de donner la part belle à ses personnages (et à leur psychologie) plutôt qu'à l'intrigue policière qui somme toute n'est pas particulièrement exceptionnelle.

En ce qui me concerne, je suis assez mitigée. Mais c'est mon premier, alors je reconnais avoir tout de même envie d'explorer à nouveau cet univers « décalé » en me plongeant dans un autre de ces romans policiers.
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