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4,08

sur 3941 notes
Sale temps pour le commissaire Adamsberg et son adjoint préféré avant de partir en séminaire au Canada. Le tueur au trident vient de réapparaître et avec lui tous les démons de l'adolescence du chef. Quant au capitaine, avec sa peur panique de l'avion, il est convaincu qu'il vit ses derniers jours sur cette terre.

Sur place, ce n'est pas le froid canadien qui va calmer l'angoisse des deux hommes, ni rapprocher le commissaire intuitif et nonchalant de son adjoint précis et rigoureux. Car, malgré l'accueil chaleureux de leurs hôtes, pour eux rien n'est simple.

Une fois de plus Fred Vargas nous fait vivre des moments forts et hors du temps, poétiques malgré les scènes de crimes, avec des personnages décalés mais réalistes. Probablement le secret de la réussite des romans de Vargas qui a inventé brillamment une autre version du roman noir. Un excellent moment.
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J'aime beaucoup cette écriture, fluide, dynamique, riche, qui rend bien l'ambiance et possède une fibre poétique dès qu'elle évoque Adamsberg, "le pelleteux de nuages".
Dépaysement assuré, direction le Québec. Danglard accroche toi, on décolle ! Il fait froid et les écureuils sont sympa là-bas, les cochs… aussi. L'aventure québécoise révèlera des personnages attachants, et permettra à Adamsberg de retrouver également un pan de lui, un double, son double, en luttant contre le Trident.
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Envisageant de me replonger dans l'univers de Fred Vargas, je me suis aperçu qu'il me manquait un opus dans ma bibliothèque... vite achat... vite lecture...le pied !

C'est agréable de retrouver Adamsberg aux méthodes atypiques et à l'esprit cocasse : "et seul Adamsberg était capable de distordre la vie ordinaire pour en extraire ces incartades, ces courts éclats de beauté saugrenue".

Pourtant pas de légendes, ni de surnaturel dans ce roman, mais de la poésie et une histoire foutraque très proche de la vie du commissaire.
En prime, un petit voyage au Canada avec les expressions amusantes, dans ce pays dont un cop dit : "on a pas d'histoire mais on a de la géographie".

Finalement, je l'avais lu... mais c'est toujours un plaisir de relire Vargas !
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Petit Jésus, petit Allah, petit Boudha , faites que l'envie de lire me revienne au plus vite…

Vilain pêcheur que je suis, beaucoup de message pour me souhaiter une bonne année, et moi qui m'enferme dans le mutisme d'une année 2016 d'enculé, ou la fée bonheur a décidé qu'il était temps d'en chier un peu…Beaucoup… passionnément…à la folie…

« Pas du tout » serait le déni volontaire, alors on navigue à prendre l'eau, on écope avec les mains, mais le trou est trop gros, et les mains se fuitent, alors on s'enlise, on rame, on s'accroche, on fatigue, on s'épuise, on se perd, on se mirage, on espère sans espoir, le sable doux, la terre ferme sont encore loin…

Le chant des sirènes se murmure, la musique est douce et lointaine, j'ai froid, j'ai peur, je m'emmerde, je me laisse aller…

Et 2017 se soleille, la séparation est inévitable, la belle veut prendre l'hiver en pleine gueule, le héros a perdu sa couronne, comme deux étrangers ils se perdent, la chute est inéluctable, prévisible, assommante, pleurante de douleur, la fin est proche, c'est triste les mauvaises fins…

Et puis la fée santé s'en mêle, la princesse suffoque, s'écroule, l'embolie se poumonerise, le coeur s'emballe, elle s'essouffle et se demande ce qui se passe…

- Je vais crever…
- Non ma belle au bois perdu, je reste là

Le repos se réfléchit, se questionne, s'existentialise le dénouement, le prince n'a plus de cheveux certes, mais l'amour sur la main, il ne sait pas oublier, apprend à pardonner, le moral trébuchant, il ne flanche pas, son petit trésor a besoin de lui :

- Papa, tu es mon amour
- Et toi tu es mon ange
- Maman est malade
- Maman va bien

Nous sommes deux, on se câline, on se blague, on s'inconditionne à l'amour paternel d'un père pour sa fille, d'une fille pour son père, maman se réa un tube dans le nez, un pot sous le cul, percée à l'eau saline qui se déverse dans son bras… tout va bien…

Le prince cuisine, lessive, étend toute sa féminité au-delà du raisonnable, il a ramassé la couronne pleine de poils, putains de chats, il la pose sur ta tête de façon à masquer cette calvitie en phase terminale, la souffrance des derniers cheveux aussi fins que de la soie, criant famine, plus trop de copains pour se faire des noeuds…

Il relève la tête, mais pas queue, fidèle à ces images d'une libido berné par la solitude, ses mains n'en peuvent plus, elles se gercent à l'eau et au froid… Il voudrait cracher un peu de bonheur sur le sourire d'un cul qui se cambrerait d'une envie levretique à en baiser, crier de plaisir de cette langue gourmande qui ensorcèlerait ses désirs les plus inavouables, quoi queue après un verre ou deux d'eau bénite au coca, les tabous tombent, et les doigts s'agilisent au fond du puits…

Et La princesse rejoint les siens, le prince lui relève la tête du mieux qu'il peut, l'espoir fané d'un printemps qui se guette, pourvu qu'il soit doux…

Bonne année à tous…

Polar de gare, avec le style "Fred Vargas", on aime, on aime pas...Moi je suis pas un grand fan...

A plus les copains
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Adamsberg a passé des années sur les traces d'un mystérieux tueur au trident. Il l'a identifié mais sans jamais pouvoir le confondre.
Les victimes, des jeunes femmes pour la plupart, ont toutes la même triple blessure et à chaque fois un coupable amnésique et hébété est retrouvé à proximité du corps avec l'arme du crime. Faux coupables évidemment, dont le frère d'Adamsberg, Raphaël, condamné à l'exil pour échapper à une inévitable condamnation.

L'assassin étant décédé depuis plusieurs années en ayant échappé à la justice, notre commissaire avait clos le dossier. Mais alors que son équipe s'apprête à s'envoler pour le Québec, afin de faire un stage pratique de prélèvements génétiques, voilà que son regard est attiré par un article de journal concernant le meurtre d'une jeune fille en Alsace, sa blessure portant la marque indéniable du fameux trident, instrument de Neptune...Mais comment un mort aurait-il pu frapper ? Qui pourra suivre Adamsberg dans ce nouveau défi à la logique la plus élémentaire ?
D'autant plus qu'il va se retrouver au Québec pris dans un effroyable piège, viré de la police et recherché pour meurtre.

Tous les personnages sont atypiques et décalés, Clémentine et Josette, charmantes mais perspicaces vieilles dames, les collègues canadiens et leurs tournures de phrases hautes en couleurs, Camille, son amour impossible, Danglart à l'imperturbable logique qui élève seul sa nombreuse marmaille, la méfiante mais fidèle Rétancourt. On découvre un autre Adamsberg, une part de son enfance, son frère presque jumeau, une des clés de son personnage. Et si on traverse plusieurs fois l'océan, on traverse aussi le temps, à la croisée du passé et de la modernité, dans une dimension presque atemporelle, là où s'enracine le bon sens, les meilleures recettes et une certaine forme de générosité...Un excellent Vargas.
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Ca vous tente une petite virée chez nos amis québécois ? OK , leur accent est insupportable mais leur gentillesse bien réelle et promis, juré il n'y aura pas Céline Dion. Vous auriez tort d'hésiter d'autant plus que le voyage se fait avec le commissaire Adamsberg.
Notre Jean-Baptiste préféré est sur les traces d'un tueur qui zigouille ces victimes à l'aide d'un trident, un mode opératoire utilisé dans une dizaine de meurtres sur une période de 1949 à 2003 !!!
Vargas n'a pas son pareil pour installer une ambiance décalée, mélant avec un malin plaisir humour, angoisse, personnages atypiques. Et une nouvelle fois, le charme opère. Adamsberg est vraiment un flic hors norme, dont les pensées et l'intuition sont destabilisants pour ces collègues mais jouissif pour le lecteur.
Vargas signe encore une fois, un polar original et réussi, sa marque de fabrique.
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Une intrigue un peu différente. Un Adamsberg qui doute, se transforme, évolue. Grandit un peu sans doute.

Des personnages tellement forts et vivants qu'on imagine qu'on pourrait les croiser au bord de la route. Non ... En fait non, on n'imagine pas. On aimerait qu'ils existent. A l'instant, là, tout de suite, j'ai même un petit pincement de coeur en pensant que Clémentine, Danglard, Adamsberg et Retancourt n'existent pas. Si ce n'est dans le coeur de tous ceux qui les ont fait vivre quelques instants.

Un Fred Vargas c'est paradoxal. On a envie de le finir vite pour aller au bout de l'énigme mais on le savoure et on déguste cet univers si riche, si imagé. Légèrement décalé ... Franchement barré même par moments.

On a envie que les dragons cotoient les cathédrales et les pylones. On aime les vieilles qui se promènent dans les tunnels en chaussons et les frères qu'on a laissés dans un champ il y a bien longtemps. On aime que la confiance tienne à un mégot écrasé avec le pouce ou les écureuils amoureux.

Un Fred Vargas c'est un moment volé, un espace à part et si elle n'existait pas il faudrait l'inventer.
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Voilà le 5ème opus de la série Adambsberg de Fred Vargas.
Je m'impatientais de retrouver le truculent, Jean-Baptiste Adamsberg. Et je dois vous dire que j'ai apprécié particulièrement "Sous les ventes de Neptune".

Dans ce roman, Adamsberg est à la poursuite d'un revenant surnommé le tueur au trident. Dans cette quête, il va devoir également faire face à ses propres démons. En effet, le revenant en question fait partie du passé d'Adamsberg. L'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui et sa famille. Car le tueur au trident est une vieille connaissance.
Ses failles et ses faiblesses le rendent bien plus humain, pour la première fois, il est en plein doute et loin d'être irréprochable. On se sent encore plus proche et en empathie totale avec cet irrémédiable mais ô combien attachant doux rêveur.
On en apprend beaucoup plus que dans les premiers épisodes sur son passé et sa famille, c'est intrigant et apporte un vrai plus à ce récit.
On retrouve avec plaisir le personnage de Danglard qui devient un personnage bien plus sympa que dans les autres épisodes. Il va jouer un rôle clé et important dans ce récit.
Et puis, il y a des personnages que seule Fred Vargas peut nous inventer. Que dire de la remarquable Violette Retancourt, qui ne va pas hésiter à se mouiller au propre comme au figuré pour le sauver d'un bien mauvais pas. C'est à mourir de rire.
Que dire de Josette, la hackeuse sénior, ridée et tremblotante qui va lui faire emprunter les souterrains du web. Elle est accompagnée de Clémentine, qui va le choyer comme un fils, dans les moments particulièrement difficile.
Et puis, il y a la brigade Québécoise, avec un accent à couper au couteau. Il faut savoir déchiffrer le québécois, les expressions sont uniques ...
Tous ces personnages sont succulents, chacun avec leurs particularités, leurs façon d'être bien à eux.
Fred Vargas est toujours aussi désopilante, ces personnages sont très attachants, il y a des passages hilarants. Tout ce récit est plein d'humour, d'amour et de poésie. On s'y sent très bien et on n'a pas envie de le quitter. C'est tellement doudou !!!!
L'histoire est passionnante du début à la fin, elle nous tient en haleine et on a envie que le commissaire Adambsberg s'en sorte indemne. Et, par moment, on peut en douter.
Il n'y a que Fred Vargas pour écrire ce genre de roman, il faut avoir une imagination débordante ... C'est tout à fait particulier, je n'ai jamais rien lu qui y ressemble ou même qui s'en rapproche.
Ne passez pas à côté de cette lecture, ce serait dommage ...

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Ah, voilà un Vargas bien consistant!
Ce n'est pas avec celui-ci que mon addiction va s'arranger.
ça commence de façon vaguement inquiétante, puis ça s'accélère et ça vous enserre sans plus pouvoir s'en détacher.
Et quelle humanité! Fraternité (au sens littéral), amour, amitié, culpabilité, monstruosité.
La galerie de portraits est encore une fois inoubliable. La panoplie de Québécois aux noms fleuris n'est pas mal. Mais au risque de divulgâcher j'ai un faible pour la hackeuse de 80 ans, en tailleur et baskets, rouges ou bleu et or. Et les talents de Retancourt, façon couteau suisse (très massif le couteau!).
Bon, ben, rien à faire, Adamsberg fait désormais partie de la famille.
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Quand le tueur en série est identifié dès les premiers chapitres du roman, il faut s'attendre à ce que l'auteur nous concocte une traque hors du commun. Fred Vargas a particulièrement soigné celle de Sous les vents de Neptune, un polar qui met sur le grill son héros récurrent, le ténébreux et imprévisible commissaire Adamsberg.

Le tueur est certes identifié, mais il est mort depuis longtemps lorsqu'un crime qui porte sa signature réveille de pénibles souvenirs chez le commissaire. Son équipe le connaît bien désormais, quelque chose le tracasse, mais de là à pourchasser un mort il pousse le bouchon un peu loin le patron. le rationalisme du capitaine Danglard, son adjoint et accessoirement l'encyclopédie de la brigade, est exaspéré.

Quand un flic devient trop gênant, il faut le mouiller jusqu'à le faire inculper. C'est ce qui arrive à Adamsberg. Il sera victime du subterfuge du prédateur insaisissable lequel réussit à lui faire endosser le meurtre d'une jeune fille alors qu'il est avec son équipe en formation aux techniques d'investigations scientifiques auprès de la police canadienne.

C'est à partir de là que Fred Vargas sort le grand jeu. L'exfiltration du commissaire des griffes de la police montée en tunique rouge est d'une cocasserie haute en couleur qui nous fait lui pardonner les invraisemblances. Devenu lui-même fugitif, il trouve refuge dans l'antre parisienne de deux mamies dont une as de l'informatique qui pénètre les réseaux les mieux protégés comme elle entre dans sa boulangerie préférée. Quant au raisonnement intellectuel qui explique le choix des victimes par le tueur, c'est du casse-tête chinois pur sucre. Fred Vargas s'est offert un scenario labyrinthique de haut vol bien décidée à ne pas laisser son lecteur lui voler l'épilogue. Et j'ai bien peur qu'à trop vouloir escamoter son coupable, elle n'ait fini par le perdre.

Ce genre de littérature est difficilement compatible avec l'écriture métaphorique, mais lorsqu'une bonne partie de l'ouvrage se tient dans les cercles canadiens, les archaïsmes de langage de notre bonne vieille langue dont ils ont le secret, combinés aux expressions argotiques de la profession, nous sont un délice de lecture. Cela sauve d'une intrigue quelque peu alambiquée. Un polar plaisant du fait de l'ambiance que Fred Vargas sait restituer de cette brigade taillée sur mesure pour faire se confronter les caractères. Si l'on n'est pas trop pointilleux quant à la crédibilité, c'est une parenthèse de lecture agréable.
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