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EAN : 9782070449774
720 pages
Gallimard (07/02/2013)
3.75/5   59 notes
Résumé :

Parce que sa copine d'enfance Kaspara Polichinelli est sur le point de monter Le Roi Lear sur Luna, l'acteur Sparky Valentine se rappelle son bon souvenir et décroche le rôle-titre. Lui reste alors quelques menus problème à régler.

Car comment faire, le voyage de Pluton à la Lune en quelques mois, quand on est fauché comme les blés et condamné à mort par la mafia charonaise ? Pour parvenir à ses fins, Spark devra changer d'identité (et de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Trop long.

Publié en 1998 en VO et en 2003 en VF, le roman se situe dans le même univers que deux autres romans de l'auteur : le Canal Ophite et Gens de la Lune à savoir : de mystérieux envahisseurs ont éradiqué l'espèce humaine de la terre. L'humanité a essaimé dans tout le reste du système solaire, de la lune à Pluton. (Les envahisseurs n'ont aucune espèce d'importance pour l'histoire).

Kenneth "Sparky" Valentine est un acteur de talent qui m'a immédiatement fait penser à Lorenzo Smythe de Double étoile de Heinlein (auteur qui sera d'ailleurs cité à plusieurs reprises dans ce roman). de part son éducation "à la dure" par son père, c'est probablement un des meilleurs acteurs Shakespearien du système solaire. Mais il vivote et végète aux confins du système solaire. Pourquoi ? Agé de plus de 100 ans (mais paraissant 30) il a été une star il y a 70 ans de programmes pour enfants. Que c'est-il passé ? Et pourquoi la mafia charonaise lui en veut-elle ?
A travers une fuite dans le système solaire, accompagné de son Pantechicon, une formidable malle pleine de ressources, toutes ces questions trouveront leur réponse.

Le début de l'oeuvre est tonitruant. L'auteur s'en donne à coeur joie et avec une formidable verve, il s'en prend, dans un mélange intéressant de drôlerie, de burlesque et de réflexion, aux flics, à la bureaucratie, aux riches... La fin du roman est également splendide, explosive et je la trouve, particulièrement soignée et originale, (malgré un petit deus ex-machina).
Tout le problème vient des 500 pages entre ces deux extrémités. Tout est prétexte à notre héros pour disserter sur autant de sujets divers et variés qu'il est amené à rencontrer. Des considérations philosophico-burlesques sur l'éducation, le théâtre, l'abrutissement audio-visuel ect... Ce n'est pas inintéressant, loin de là, mais c'est trop long. Pour un livre de 700 pages, 200 ou 300 de moins en auraient fait une oeuvre plus percutante, plus vivante et donc plus, à mon sens, lisible.
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Délicieusement loufoque !

Ce texte est agréable car il est excessivement réaliste d'un point de vue space opera et dans le même élan il est totalement chargé ( au sens électrique du terme ) , d'humour , de burlesque , d'ironie , ....

C'est la vie de bohème et de bohémien avec une malle pleine de ressources et des brigands du futur qui en veulent aux pauvres artistes .
Dans cet univers , le même que : Les gens de la lune , le canal Ophite ... etc. , dans ce roman les spécificités de cet univers s'appliquent délicieusement au métier de comédien , et , au métier de comédien ( poisson d'eaux troubles ) en fuite accessoirement et en particulier , donc ça paye et cela vaut véritablement le détour .

Cependant , la nature humaine ainsi que la condition humaine , est bien examinée dans ce texte , et il plane ici , sur l'examen de ces registres , un halo Shakespearien qui ne saurait être simplement désopilant , mais bien sûr aussi et également , une charge d'une ironie désabusée , triste et drôle , à défaut d'être mélancolique contre ce sel qui rend souvent la vie si grise ou si noire .. ..

Space opera Shakespearien ?
Oui , il y a de ça , mais c'est du Varley .....
Comme titre on pourrait mettre , la mort aux trousses ou l'humour aux trousses , selon que l'on parle du lecteur ou bien du personnage principal...
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Le système Valentine... Ou le bouquin où tu te plantes de Valentine, tu veux lire une histoire de vampire et tu te retrouves dans un space op décalé...

Oui y a eu une confusion entre "le système Valentine "de Varley et "La trilogie de Timmy Valentine" de Somtow arff...
ça fait un moment que ces deux livres sont dans ma pile à lire et y a donc eu un plantage de ma part...

Pitch:
Kenneth "Sparky" Valentine, est un Acteur, spécialiste dans l'oeuvre du Barde, dans l'oeuvre de Shakespeare... Bon il est aussi un escroc patenté, une sorte de sdf des étoiles.. Une cavale et cela depuis plus de soixante ans, y a sans doute eu une couille dans le potage à un moment, parce qu'il semble plutôt bon le bougre...

C'est un bouquin assez contradictoire, parce que autant c'est intelligent, drôle, et plutôt bien écrit, l'auteur essaie des trucs, brise le quatrième mur et prend le lecteur à parti....
Autant l'intrigue est fine comme du papier à cigarette, ou comme un cheveu ... et se farcir un bouquin de plus de 700 pages pour une intrigue fine comme du papier à cigarette c'est pas que ça coince, mais presque.

Une histoire sans histoire en fait, nan si je trouve ça un peu gonflé au final...
Le titre aurait pu être non pas le système Valentine, mais Autobiographie de Kenneth Valentine dit Sparky ( entre autres)....
Et c'est pas qu'il ne se passe rien, non il s'en passe des choses dans la vie de Valentine, il s'en est passée, et sans doute il s'en passera encore, mais quand même faut pas pousser mémé dans les orties...

Varley est érudit, érudit niveau cinoche, niveau télé, théâtre, niveau SF, niveau plein trucs et il nous en fait en profiter c'est gentil... Un livre rempli de références, d'anecdotes, de renvois et que si tu les as pas ces références ça va te faire vraiment chier... lecteur te voilà prévenu...

Des fois y a un côté j'étale ma science et cela même si c'est drôle, si le ton est acide, un humour noir. D'un côté c'est pas désagréable, l'auteur ne prend pas ses lecteurs pour des débiles... Mais des fois t'as envie de lui dire "C'est bien joli tout ça, mais avancer dans l'histoire tu peux?"
Et en fait non, il ne peut pas vraiment, vu que au final y a pas d'histoire, y a juste Valentine, son chien et le système.. et puis l'Art.
Et en passant une critique sur la société, une réflexion sur l'humain et tout ça...

Mais y a aussi une imagination débordante, ça pourrait être un guide de voyage galactique, Voyage dans le système solaire et les erreurs à ne pas commettre, l'histoire des différentes planètes, niveau geo/socio/techno/ /religion/ne rayer aucune mention ... Et là aussi c'est foisonnant, plein d'idées drôles, sympas ou de dingue....

Mais de mon point de vue tout ça, bin ça aurait été mieux si y avait eu une histoire, une vraie histoire.. et pas ce cheveu...

Parce qu'en plus le pourquoi de la cavale de Valentine (au final le sujet narratif est là.. Mais pourquoi ce mec fuit ?), bin sérieux, ça pouvait pas être grand chose d'autre, donc on peut pas dire que cela m'aie surprise, même si y a des choses qui m'ont surprise dans ce livre, ou que j'avais pas vu venir, mais à mon sens je les ai trouvées assez anecdotiques, par rapport à la taille et au temps de lecture... c'est un peu dommage, la montagne accouche d'une souris.




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Le "Système Valentine" est un petit bijou de littérature décalée.

Certains parleraient de transfixion. Les genres sont nombreux: drame familial, chasse à l'homme, humanité essaimée et multiple, influences diverses depuis Groucho Marx jusqu'à Citizen Kane en passant par un Shakespeare omniprésent.

Le roman alterne moments d'action intense, d'introspection et de flash-backs sur fond de théâtre, de vaisseaux spatiaux, de bagnes, d'une faune frappadingue.

Les genres se mêlent, le lecteur découvre un personnage de plus en plus complexe.

Du grand art, de la lecture agréable, jamais lourde, toujours surprenante, jusqu'au coup de théâtre final qui apporte la petite touche finale.

Magnifique.
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Kenneth Valentine est un acteur fauché. Ces seuls compagnons d'infortune sont un chien et une valise ultra perfectionnée. Il survit en se produisant dans des pièces de théâtre aux confins du système solaire. Mais tout ceci est loin d'être à la hauteur de son talent et de ses ambitions. Lorsqu'il entend parler du casting pour « le Roi Lear » mis en scène par la célèbre Kaspara Polichinelli, il se dit que tout peut enfin changer. Il contacte son amie d'enfance, (qui n'est autre que la grande Polichinelli) pour lui demander le rôle principal. Connaissant son potentiel, elle accepte sur le champ mais à une condition. Que Kenneth soit présent sur Luna (lieu ou sera produit la pièce) avant une date précise. Dans l'absolu c'est dans la poche, mais pour Kenneth la tache va s'avérer plus difficile à gérer que prévu. Pas facile, en effet, de s'acheter un billet pour Luna quand on est fauché et que le point de départ se trouve à l'autre bout du système solaire. Pas facile non plus de faire tout ce trajet avec un tueur charonnais qui vous traque (sachant que les dits charonnais sont connus pour ne jamais renoncer quelque soit les circonstances).
C'est la toute l'histoire ?
Non, bien sur. Derrière tout ça se mêle les flash-back sur le passé du petit Kenneth. Ou l'on apprend, que sous la houlette d'un père tyrannique mais aimant, le jeune acteur en herbe connaît sur le bout des doigts tout le répertoire de Shakespeare des l'age de 8 ans.

Si vous avez l'habitude de dire « Allez, encore un petit chapitre et je m'arrête », la tache ne sera pas facile. En effet, ce petit pavé de plus de cinq cents pages est découpé en seulement 5 chapitres (en l'occurrence 5 actes). Mais cela ne gâche en rien le plaisir de lecture. Il y a suffisamment d'endroit ou poser son « marque ta page » sans perdre le fil de l'histoire.

Le ton léger et plein d'humour de Varley donne un bon vieux coup de fraîcheur a notre SF contemporaine parfois un peu nombriliste. L'histoire, dans les 450 premières pages, est certes très classique, mais Varley s'attarde avec bonheur sur ses personnages. Les flash-back, nous dévoilant peu à peu le profil de Kenneth et des relations très ambigus qu'il développe avec son père.
Seul reproche dans cette partie, le récit tire parfois un peu en longueur (voir même en lourdeur). L'auteur s'attarde sur des descriptions superflues qui n'apporte rien à la trame de l'histoire, mais qui ont le don d'agacer le lecteur.

Heureusement, il y a la fin (non je ne voulais pas dire, je suis enfin arrivé au bout…)
Et quelle fin !!!
La chute est tellement inattendue et bien vue qu'elle fait vite oublier (enfin presque) les quelques lourdeurs du récit.

Il est à noter, également, que « le système Valentine » a reçu le prix du Cafard Cosmique 2004, c'est donc que certains n'y ont pas vue les lourdeurs et longueurs que j'ai mentionnées.

En un mot, lisez-le. Soit vous serez conquis, soit vous en garderez juste un bon souvenir.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Vous ne savez pas ce que le mot terreur signifie vraiment si vous n'avez jamais entendu un bichon gronder. Et après l'avoir entendu, vous n'en n'avez toujours aucune idée. Là-bas, dans le parc, je suis convaincu que tous les écureuils à portée d'oreille étaient pétrifiés par la rigolade.
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Une personne seule est un suspect, pour une mentalité de flic. Deux personnes ensemble, bien entendu, sont probablement en train de comploter quelque chose. Trois c'est une bande, et cinq est une émeute qui ne demande qu'à éclater.
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Il sut également qu'il se préparait de gros ennuis. Mais un mécanisme de défense chez les chiens et les jeunes enfants les empêche de trop réfléchir aux conséquences à venir, une fois qu'il est acquis qu'on ne pourra plus les éviter. Au diable ! Se dit l'Esquive. Si je dois déguster, que le crime mérite la punition, au moins.
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Et ils sont bêtes ! Vous avez entendu parler de l'expédition mirandaise vers le Soleil ? Ils ne craignent pas de se faire carboniser, parce qu'ils débarqueront de nuit !
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Si tu connais ton rôle sur le bout des doigts, alors plus rien ne vaut la peine que tu t'inquiètes. Contente-toi de prendre les choses comme elles viennent. Autrement dit, ne te tracasse pas de ce que tu ne peux pas changer.
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Vidéo de John Varley
SORTIE LE 16 JUIN 2014
Sur une nouvelle planète, il n'y a pas de sentiers battus ; il n'y a place que pour les prouesses, la solitude, les découvertes et l'inconnu. Quel est le lien entre une explosion, un exploit, l'exploration d'un monde nouveau et son exploitation ?
Influencé par Jack Vance, Ursula K. le Guin, Robert Silverberg ou encore John Varley, Alfred Boudry nous livre un roman hommage à l'âge d'or de la science-fiction où l'espace est une invitation à l'introspection.
Exploration Totale nous emmène dans les tréfonds du temps et de notre univers... qu'il soit extérieur ou intérieur.
« Celui qui entre ici ne peut rebrousser chemin pas plus qu'aller de l'avant. Cloué sur place, il est envoûté, trop grand pour l'immensité, trop petit pour le grain de sable qui a sa place dans l'univers... » (B. Traven, le Vaisseau des Morts)
© lepeupledemu.fr
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