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Isabelle Hausser-Duclos (Auteur du commentaire)
EAN : 9782253127628
192 pages
Le Livre de Poche (01/09/2010)
4.33/5   435 notes
Résumé :
SIMONE VEIL

UNE JEUNESSE
AU TEMPS DE LA SHOAH

L'idée d'extraire de ma biographie les quelques passages qui peuvent être regardés comme d'utile pédagogie vis-à-vis de la jeunesse d'aujourd'hui m'a paru séduisante.

S.V

Cette édition pédagogique regroupe les quatre premiers chapitres d'Une vie et couvre la période 1927-1954. Ce que Simone Veil a vécu durant ces années - où elle passa d'une enfance proté... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Simone Jacob commence par nous raconter son enfance, passée à Nice, tout en nous décrivant sa famille dont le parcours est jalonné de vicissitudes plus ou moins heureuses jusqu'à l'aube de la 2nde guerre mondiale.
La montée du nazisme et de l'antisémitisme y sont décrites dans leurs différentes étapes (méfiance envers les juifs, leur interdiction d'exercer leur métier,…). Jusqu'en 1943, les juifs se trouvent plus ou moins en sécurité à Nice. Mais durant l'été, les Italiens signent l'armistice et quittent la région. Les Allemands débarquent dans la région et c'est là que le danger les menace fortement : de nombreuses arrestations ont lieu. Pour se protéger, la famille de Simone Jacob se sépare et se dote de fausses cartes d'identité. Mais un concours de circonstance fera qu'ils seront tous arrêtés avant d'être déportés. Commence alors le récit de l'horreur vécue dans les camps de concentration, à un âge, 17 ans, où, normalement, c'est l'insouciance qui domine. Simone Veil, comme tant d'autres, sera confrontée à l'insalubrité des camps, à la déshumanisation et à la perte d'identité. En résumé, il s'agit de conditions tellement inimaginables et impensables que seule une personne les ayant vécues peut raconter.
Simone Veil a survécu à l'horreur des camps, elle y aura perdu sa mère, son père ainsi que son frère. Arrive ensuite l'étape de la reconstruction, comment vivre après cette effroyable réalité ? Simone Veil a eu un parcours hors du commun. Malgré les atrocités vécues, elle a d'abord trouvé le courage et la force de lutter pour sa propre condition féminine (travailler en étant mariée et mère de 3 enfants n'était vraiment pas banal à l'époque) avant de se battre pour celui des toutes les femmes. Son combat restera gravé dans les mémoires et aura permis une énorme avancée pour les femmes.

Un témoignage court mais poignant et efficace.
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Avec beaucoup de pudeur et de dignité Simone Veil nous raconte comment elle a vécu la shoah et comment elle a du ensuite se reconstruire et se construire une vie. Sans adoucir la réalité mais sans aucune haine ou rancoeur elle nous parle de l'horreur, de l'inhumain. Comparativement à certains autre récits j'ai trouvé que le lecteur était relativement épargné alors même que l'on devine qu'elle a vécu des choses insoutenables, tout n'est pas dit. Cette réserve fait de ce témoignage un outil précieux pour aborder cette période de l'histoire avec les adolescents à qui ce livre est d'ailleurs destiné. C'est une bonne entrée en matière grace aux nombreuses notes de bas de pages qui donnent de précieuses informations historiques et qui expliquent le vocabulaire propre à cette période de l'histoire, qui est peu usité dans d'autres contextes. le livre a aussi le mérite de remettre les évènements dans leur contexte historique et de nous parler de l'après guerre. Simone Veil ayant des convictions politiques qui lui sont propres la politique d'après guerre est abordée de son point de vue. Toutefois ça ne gène en rien la lecture puisque l'on distingue bien faits historiques et opinions personnelles.
Au delà de la leçon d'Histoire c'est aussi une véritable de leçon de vie, bien que Simone Veil ait vu le visage le plus sombre de l'humanité, elle véhicule dans ce livre un message d'espoir et martèle sa foi inébranlable en l'humanité. Sa combativité et sa pugnacité sont impressionnantes.
En tant que femme je suis admirative de la façon dont elle s'est battue pour son indépendance et pour exister en tant individu à part entière et pas seulement à travers son mari et ses enfants. Elle a refusé de n'être qu'une victime et une survivante, elle voulait tout et elle s'est battue pour l'obtenir. Choisir entre sa carrière et une vie de famille n'était pas envisageable. A l'époque en tant que femme, juive de surcroît, la lutte a du être acharnée.
Un livre qui se lit très vite, d'autant que Simone Veil écrit vraiment très bien, mais qui laisse une trace.
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La professeure de français de ma fille ayant gentiment scanné les pages de cette édition pédagogique pour ses élèves de 3è, j'ai pu les lire avec émotion pendant cette période de confinement, avant d'aller plus loin dans la lecture complète de l'autobiographie de Simone Veil.

Un formidable témoignage de courage et de résilience, écrit avec pudeur, intelligence et dignité, que l'on doit continuer à transmettre pour ne pas oublier. Savoir et comprendre pour ne plus recommencer, ouvrir les yeux et penser par soi-même, ne pas laisser les monstres utiliser l'ignorance, la haine, le racisme, la méconnaissance de l'autre comme moyens de propager l'horreur. Plus jamais ça !

"Je souhaite solennellement vous redire que la Shoah est "notre" mémoire et "votre" héritage."
Simone Veil, New York, le 29 janvier 2007.

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Personnage au destin exceptionnel
Ce livre "Une jeunesse au temps de la Shoah" est l'extrait d'une Vie édité en 2010. Cette édition pédagogique et autobiographique regroupe les quatre premiers chapitres d'une Vie et couvre la période de 1927 à 1954.

Simone Veil née le 13 juillet 1927 à Nice nous raconte sa vie et son histoire jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle est à peine âgée de douze ans lorsque que la guerre éclate en 1939. Elle mène une enfance paisible à Nice jusqu'en 1944 où elle et sa famille sont déportés dans un camp de concentration. Cette période de sa vie a été très dure : "Rien ne s'efface; les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris, ... non, rien ne peut ni ne doit être oublié." écrit Simone Jacob, de son nom de naissance.

J'ai choisi ce livre car je trouve sa vie très intéressante et grâce à ce récit je suis contente d'en connaitre plus sur sa vie et les exploits qu'elle a accomplis. C'est une femme remarquable.
J'ai tout de même préféré le deuxième et troisième chapitre car c'est à ce moment-là que l'on entre vraiment dans son histoire. Il y a plus d'action dont les détails sont parfois très émouvants avec des paroles fortes : "Nous ne sommes plus des personnes humaines, seulement du bétail. Un tatouage c'est indélébile." Son récit est une vraie leçon de courage et d'espoir.
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C'est l'histoire réelle de Simone Veil qui raconte la jeunesse qu'elle a vécue en tant que juive pendant la seconde guerre mondiale, pour mieux faire connaître aux jeunes d'aujourd'hui une époque très importante de notre histoire qui a tendance à se faire oublier.
Ce qui m'a le plus marqué dans ce livre c'est la rapidité avec laquelle les choses se sont compliquées pour Simone et sa famille, en 1944. Ils sont successivement passés par le Drancy, puis par les camps d'Auschwitz, de Bobrek, de Gleiwitz, et enfin par celui de Bergen-Belsen, où ils ont été libérés le 17 Avril 1945.
Lorsque j'ai lu ce livre, j'ai été choqué et horrifié par l'attitude des nazis. Je me suis rendu compte que les juifs avaient énormément souffert dans ces camps.

Thibault
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
« Un matin, alors que nous sortions du camp pour aller travailler, la chef du camp, Stenia, ancienne prostituée, terriblement dure avec les autres déportées, m'a sortie du rang : « Tu es vraiment trop jolie pour mourir ici. Je vais faire quelque chose pour toi, en t'envoyant ailleurs. » Je lui ai répondu « Oui, mais j'ai une mère et une soeur. Je ne peux pas accepter d'aller ailleurs si elles ne viennent pas avec moi » A ma grande surprise, elle a acquiescé : « D'accord, elles viendront avec toi. » ou encore : « A Bergen-Belsen, le hasard a voulu que je retombe sur la Lagerälteste , cette ancienne prostituée qui nous avait déjà sauvé la vie à Birkenau (…) Elle m'a reconnu tout de suite et m'a dit de venir la voir le lendemain matin, avant que la journée ne commence, ce que j'ai fait. Elle m'a aussitôt placé dans la cuisine des SS (…) »
thibault
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Aujourd'hui, soixante ans après, un nouvel engagement doit être pris pour que les hommes s'unissent au moins pour lutter contre la haine de l'autre, contre l'antisémitisme et le racisme, contre l'intolérance. Les pays européens qui, par deux fois ont entraîné le monde entier dans des folies meurtrières ont réussi à surmonter leur vieux démons. C'est ici, où le mal absolu a été perpétré, que la volonté doit renaître d'un monde fraternel, d'un monde fondé sur le respect de l'homme et de sa dignité.
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Aujourd'hui encore, plus de soixante ans après, je me rends compte que je n'ai jamais pu me résoudre à sa disparition. D'une certaine façon, je ne l'ai pas acceptée. Maman se tient près de moi, et je sais que ce que j'ai pu accomplir dans ma vie l'a été grâce à elle. C'est elle qui m'a animée et donné la volonté d'agir. Sans doute n'ai-je pas la même indulgence qu'elle. Sur bien des points, elle me jugerait avec une certaine sévérité. Elle me trouverait peu conciliante, pas assez douce avec les autres, et elle n'aurait pas tort. Pour toutes ces raisons, elle demeure mon modèle, car elle a toujours su affirmer des convictions très fortes tout en faisant preuve de modération, une sagesse dont je sais que je ne suis pas toujours capable.
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Cette image d'enfant favorite, voire un peu capricieuse, m'a longtemps collé à la peau. À tel point qu'à notre retour de déportation, lorsque ma sœur aînée a revu une amie, celle-ci aura eu l'inconscience de lui lancer :" J'espère qu'au moins la déportation aura mis un peu de plomb dans la cervelle de Simone!" Lorsque Milou m'a rapporté la réflexion, j'ai été abasourdie. Quelle bizarre époque que ces années-là, où les gens n'avaient pas toujours conscience de l'impact de leur propos. Pour tant cette amie ne pouvait ignorer ce que nous avions vécu là-bas. Voulait-elle, comme tant d'autres, nier la réalité parce que celle-ci lui était insupportable ? Peut-être, mais en dépit de l'indulgence dont je suis capable, les remarques de ce genre n'appartiennent pas à la catégorie de celles que j'oublie volontiers.
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La mauvaise conscience générale permet à chacun de se gratifier d'une bonne conscience individuelle : ce n'est pas moi qui suis responsable, puisque tout le monde l'est.
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