L'impulsion tragique est donnée, une histoire émerge qui tend vers une fin inéluctable, car la coutume ainsi dévoyée infléchit la destinée de celui qui agit ainsi, sa contrefaçon ourdit à chaque fois le drame, suivant une sourde nécessité où se profile le destin.
Les héroines vont donc avoir une histoire singulière, et cette histoire nous est donnée comme un destin d'amour et de mort, chemin de fleurs et de sang, (...) une destinée qui conduit à l'amour manqué ou non partagé, au mariage hors normes, à la trahison de l'aimé, à la mort des amants.
C'était un de ces endroits écartés, situés hors du monde, où l'on trouve à l'ordinaire plus de méditation que d'action et plus d'indolence que de contemplation, où la pensée s'aventure sur un terrain étroit pour aboutir à des conclusions de la plus haute fantaisie, mais où se jouent parfois dans la réalité des drames de dimension et de grandeur sophocléennes, en vertu des passions qui s'y concentrent et de l'étroite interdépendance de la vie de ses habitants.
Les filles ont le Temps à leurs trousses, qui les pousse hors du bois.
Pour l'amour il n'est plus temps, l'amour est resté à la porte, dehors dans le pré, dans le bois, enterré dans le bois, enterré dans les coeurs.("Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés..."chantions-nous enfants).
Les héros et héroines de Hardy, les êtres passionnés qu'il met en scène, maçons, bûcherons, fermières ou ouvrières agricoles, auxquells il faut ajouter quelques jeunes institutrices de villages et filles de pasteurs ruraux qui tous vivent dans l'univers réduit, lointain et particulèrement "arriéré" de minuscules villages, véritables trous perdus à l'écart du monde.
L'été dernier j'ai reproduit fidèlement dans mon carnet des blouses, des guêtres, des houlettes de berger, des meules de foin, une mare où on lave des moutons, une ancienne brasserie, et un certain nombre d'objets qui mériteraient peut-être d'être montrés.
"Le Petit Chaperon rouge dans la tradition orale" d'Yvonne Verdier - "Les Idées claires" sur France