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Jacques-Henry Bornecque (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070321520
256 pages
Gallimard (26/06/1975)
3.77/5   67 notes
Résumé :
Romances sans paroles... Mélodies douces aux accents tragiques... Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville , chante le poète...

Arthur Rimbaud, l'ange noir, vient alors d'entrer dans la vie de Verlaine... Comme un coup de tonnerre dans une nuit d'été.

Les deux amants s'enfuient, s'appellent, se chassent, se cachent. Leur route est celle de l'errance... Les plaines qu'ils traversent se font interminables, sous un ciel de cuiv... >Voir plus
Que lire après Sagesse. Amour. BonheurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il voulait tant aimer et être aimé, mais fut si souvent déçu.

"A vingt ans, un souffle nouveau,
Sous le nom d'amoureuse flamme
M'a fait trouver belles les femmes
Elles ne m'ont pas trouvé beau."

Amoureux aux relations houleuses et aux choix non fixés, il consommait la fée verte, cette absinthe qui fait tout oublier. Et pourtant, à moins que ce ne soit pour tout celà, la voix qui le traverse se transcrit à travers sa musique:

"Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire"

Exquise, simple, mélodieuse, la vibration monte vers le ciel comme une prière.

"Le ciel est, par dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre par dessus le toit
Berce sa palme.

La cloche dans le ciel qu'on voit
Doucement tinte.
Un oiseau dans l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

-Qu'as tu fait,ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as tu fais, toi que voilà,
De ta jeunesse?"

Sagesse est pour moi l'un des plus beaux recueils de poésie de Verlaine car chaque poème finement ciselé est la plainte cristalline du violon des anges qui décoche sa flèche vers le ciel.
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Sagesse : d'accord, on se régale encore une fois. Amour et Bonheur : Attention ! Titres trompeurs ! Ca devient difficile de suivre les méandres existentiels du poète, tantôt alcoolique, tantôt dans les bondieuseries.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
J'ai la fureur d'aimer. Mon coeur si faible est fou.
N'importe quand, n'importe quel et n'importe où,
Qu'un éclair de beauté, de vertu, de vaillance
Luise, il s'y précipite, il y vole, il s'y lance,
Et, le temps d'une étreinte, il embrasse cent fois
L'être ou l'objet qu'il a poursuivi de son choix;
Puis, quand l'illusion a replié son aile,
Il revient triste et seul bien souvent, mais fidèle,
Et laissant aux ingrats quelque chose de lui,
Sang ou chair. Mais, sans plus mourir dans son ennui,
Il embarque aussitôt pour l'île des Chimères
Et n'en apporte rien que des larmes amères
Qu'il savoure, et d'affreux désespoirs d'un instant,
Puis rembarque.
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La bise se rue à travers
Les buissons tout noirs et tout verts,
Glaçant la neige éparpillée
Dans la campagne ensoleillée,
L'odeur est aigre près des bois,
L'horizon chante avec des voix,
Les coqs des clochers des villages
Luisent crûment sur les nuages,
C'est délicieux de marcher
A travers ce brouillard léger
Qu'un vent taquin parfois retrousse.
Ah ! fi de mon vieux feu qui tousse !
J'ai des fourmis plein les talons.
Debout, mon âme, vite, allons !
C'est le printemps sévère encore,
Mais qui par instant s'édulcore
D'un souffle tiède juste assez
Pour mieux sentir les froids passés
Et penser au Dieu de clémence...
Va, mon âme, à l'espoir immense !
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Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d'animal
Que juste assez pour dire : " assez " aux fureurs mâles.

Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !...

Hommes durs ! Vie atroce et laide d'ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

Quelque chose du coeur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu'est-ce qui nous accompagne
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?
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Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit
Berce sa palme.
La cloche dans le ciel qu'on voit
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse?
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" Je suis venu calme orphelin "

Gaspard Hauser chante :



Je suis venu calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles
Vers les hommes des grandes villes.
Ils ne m'ont pas trouvé malin.



A vingt ans un trouble nouveau
Sous le nom d'amoureuses flammes
M'a fait trouver belles les femmes.
Elles ne m'ont pas trouvé beau.



Bien que sans patrie et sans roi
Et très brave ne l'étant guère,
J'ai voulu mourir à la guerre.
La mort n'a pas voulu de moi.



Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
Qu'est-ce que je fais en ce monde ?
Oh, vous tous, ma peine est profonde,
Priez pour le pauvre Gaspard.


Paul Verlaine, Sagesse, livre III
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