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La Terre sauvage tome 1 sur 3
EAN : 9782265001381
Fleuve Editions (01/01/1976)
4.39/5   75 notes
Résumé :
Vous suivez l'autoroute, en direction au sud. A pied, bien sûr, parce que la civilisation : kaputt ! En chemin, vous avez votre peau à défendre contre les groupés.
Alors si, en plus, vous tombez sur une fille qui a une idée fixe : aller à Paris...
Paris ! Les rats pesteux, les poches de gaz hallucinogènes, les mares de bactéries... Autant dire l'enfer.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre enfin Éliane Taïeb, plus connue sous ses pseudonymes de Gilles Thomas ou Julia Verlanger, disparue à l'âge de 55 ans, elle a laissé une trace indélébile dans la SF française, elle a notamment inspiré quelques auteurs de littérature SF ou fantastique dont Laurent Généfort et Thomas Geha.
L'autoroute sauvage est le premier tome de la trilogie "La Terre sauvage" dont le contexte se situe dans une France post apocalyptique ravagée par la maladie et la violence.
L'ambiance de ce roman est résolument sombre et brutale, les rares survivants se sont réorganisés de différentes façons, si certains tentent de conserver une forme de vie sociétale, la plupart se sont tourné vers la barbarie où prime la loi du plus fort, des bandes qui pratiquent un cannibalisme assumé et admis par le plus grand nombre. Il existe aussi quelques exceptions, certains ont décidé de vivre seuls, au pire à deux, ce sont des "solitaires" contrairement aux "groupés", ils obéissent à des règles strictes et se reconnaissent et se respectent entre eux, voire s'entraident à l'occasion.
Il s'agit d'un univers qui fait penser à "Mad Max", les voitures et la quête du carburant en moins, ou encore à "Je suis une légende" avec la visite de ruines appartenant à un passé révolu.
Ici la nourriture est la préoccupation principale, et ne pas finir "à la broche" en est une autre, Gérald, le personnage principal, classe les survivants selon certains critères, à savoir, les chefs de groupe, les loups et les moutons, tout un programme.
La femme, à de rares exceptions, sera considérée de par sa faiblesse au mieux comme une marchandise ou un objet utilitaire, une lecture qui ne plaira donc pas forcément aux féministes, à moins de s'adapter au contexte et de se rappeler qu'il s'agit d'un roman "post apo".
L'un des attraits de cette lecture sera justement cette philosophie survivaliste intelligemment décrite et détaillée, Gérald n'est pas un saint, loin s'en faut, cela-dit dans ce monde, il est particulièrement apte à la survie.
Ce qui m'a tout de suite plu dans ce roman, c'est ce style limpide et cette belle écriture ainsi que ce talent à développer un scénario carré et addictif. J'ai littéralement dévoré ce roman qui se révèle finalement plus positif qu'on pourrait le penser de prime abord, écrit il y a plus de cinquante ans, le style est étonnamment actuel et agréable.
A noter que depuis 1986, le Prix Julia Verlanger, sous l'égide de la Fondation de France, récompense chaque année une oeuvre de science-fiction d'aventures, de fantasy ou de fantastique.
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Une Europe post l'apocalyptique , Un texte magistral .
Les dialogues et les monologues ( très nombreux) sont écrits avec brio . C'est le must absolu de la veine de SF populaire . La fameuse littérature de gare de l'époque .
Globalement l'auteur propose une réflexion incisive , assez mordante , très pertinente mais surtout , très éloquente sur la nature humaine. Les personnages sont palpables de réalité et ils affichent des caractères subtilement différenciés .Ils sont donc des gens pas des icônes ou des métaphores .
Ce monde post apocalyptique est d'une présence invraisemblable et il supporte sans problème plusieurs relectures ( j'en sais quelque chose ) . Beaucoup d'actions .. de paysages .. de microsociétés .. Sur un mode haletant . Cet univers , la France métamorphosée par des attaques chimiques dévorantes , n'est plus très douce . C'est un monde aussi crédible et réaliste que effrayant . Cette exploration de cet univers redoutable prends quelquefois des allures d'exode , La route se déroule en compagnie de personnages qui ont le goût de la solitude .
Certains de ces gens savent parfaitement se donner les moyens d'évoluer seuls dans ce monde dangereux. Globalement c'est un univers réaliste , je veux dire que les personnages et l'univers sonnent vrais , mais certains aspects de ce monde sont ponctuellement , relativement fantasques , mais ils le sont avec aplomb et de façons rationnelles .

Par ailleurs , les deux A de Thomas Geha ( intégrales chez rivière blanche ) sont des musts si on apprécie la trilogie de l'autoroute sauvage .
Le tome 2 des hommes sans futur est époustouflant. C'est : Saison de rouille , une pure merveille . Ces tomes se lisent séparément .
La langue de l'autoroute sauvage est truculente , teintée de fréquents » Parigotismes » et Argotismes qui ne rendent pas du tout le texte ringard.
Cette trilogie est aussi un héritage de la période de la guerre froide , où le monde que nous connaissons , à faillit disparaitre à plusieurs reprise. .

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Dans un monde d'homme, il n'est pas étonnant qu'Eliane Taïeb, alias Julia Verlanger, ait connu le succès sous le pseudo de Gilles Thomas, le temps de seize romans, parus entre 1976 et 1982. Une trajectoire courte, mais intense, qui n'est pas sans rappeler celle de Stefan Wul, avec qui Julia Verlanger a d'ailleurs entretenu une correspondance fournie.
La trilogie des Terres Sauvages est sans doute son oeuvre la plus connue, "l'Autoroute Sauvage" ayant maintenant le statut de classique de la SF française, un statut bien mérité selon moi.

Dans un monde post-apocalyptique, une poignée d'êtres humains tente de survivre dans ce qui fût la France. Ravagé par une guerre bactériologique, il y a une génération, le pays est devenu la proie de la terrible peste bleue, qui a décimé une grande partie de la population. Depuis, rats pesteux, mares de bactéries et poches de gaz mortels ce sont multipliés, surtout dans les grandes villes désertées. Les survivants résident donc principalement à la campagne. Au milieux de nombreux petits groupes (désignés sous le vocable "les groupés"), généralement dirigés par des chefs sadiques, violents et cannibales, circulent les solitaires, qui les évitent à tout prix. le réseau autoroutier, et ses abords, est leur terrain de prédilection. Il constitue en effet les routes les plus praticables et les plus sûres, car il est difficile de vous y prendre en embuscade.

Voilà pour le décors, qui sert de cadre à l'histoire de Gérald (tous les personnages ont des noms d'époque, du genre Raymond, Bernard, Josette etc...ce qui donne un côté bien franchouillard, et vu de notre temps, un brin comique à ce récit). Gérald, donc, est un solitaire, ce qui signifie un mec surentraîné, un as de la survie et de l'endurance. Il est franchement macho sur les bords, mais pas insensible pour autant. Et comme il le dit lui-même, l'égalité des sexes, il est parfaitement d'accord, mais il se trouve que dans un monde de survivants un homme c'est plus costaud qu'une femme et puis c'est tout. Je ne spoillerai pas outre mesure , mais il va rencontrer l'amour, quand Annie fera irruption dans sa vie, l'amitié, quand Thomas fera irruption dans sa vie et tout ça...ça vous change quand même une mentalité de solitaire. Au point d'accepter une périlleuses mission à Paris, ville de tous les dangers...

Je ressorts de cette lecture absolument conquis. Tout d'abord parce que Madame Verlanger sait écrire, il n'y a pas de doute là-dessus. C'est bien son style (et la narration à la première personne) qui donne une densité impressionnante à son héros. L'univers décrit est également palpable, l'auteur faisant preuve d'une sorte de sense of wonder réaliste saisissant. La romance entre Gérald et Annie est plutôt bien vue, et bien décrite, ce qui est rare dans une oeuvre de SF. Certes, les rapports homme femme sentent quand même les années 70, mais par ailleurs comment imaginer qu'il en soit autrement dans un monde post-apocalyptique ? Et finalement, par son amour et la force de son humanité, c'est bien Annie qui changera quelque peu Grérald, et non l'inverse (peut-être aussi, dans une vision plus prosaïque des choses, que Julia Verlanger avait bien conscience que son lectorat était principalement constitué d'homme, que ses collègues étaient tous des hommes, et qu'elle était éditée par des hommes).

L'ensemble est rythmé, dense, saisissant. le style est, pour ma part, délicieux (et il faut bien l'avouer, ce n'est pas toujours le cas dans les récits de SF). Je recommande chaudement et m'attelle sans plus attendre à la suite : "la Mort en Billes".

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J'ai quitté le confort de « Malevil » pour arpenter « L'autoroute sauvage ». Ce court roman est considéré par toute une génération comme un joyau français. Je cherchais à tort une première édition – la vulgaire édition Fleuve noir de la collection Anticipation –, mais la rareté en font un produit de luxe. C'est tout à fait par hasard que mon chemin à croiser la réédition “METAL“ de la même maison d'édition (1993).
Ce beau livre de poche possède une double couverture. L'illustration Florence Magnin est bien réalisée et présente un Paris martyrisé (… mais Paris libéré – enfin… je m'égare).

Ce présent ouvrage a été publié sous le pseudonyme de Gilles Thomas, un leurre quand on sait qu'il s'agit en fait d'une auteure plus connue sous un autre nom d'emprunt : Julia Verlanger, de son vrai patronyme Éliane Taïeb. Cette duperie allant même jusqu'à rendre très viril et machiste son écriture.

Il s'agit d'un roman post-apocalyptique donc la destruction massive de l'humanité est due à une guerre chimique et bactériologique. Un virus nommé “Peste bleue“ s'est répandue sur la surface de la Terre. Pour ne rien arranger, un exfoliant ultra puissant a rendu certaines landes stériles, ce qui a créé des déserts. Gildas est un solitaire. Il arpente la France dans l'espoir d'arriver dans le sud avant l'hiver. C'est en passant par une autoroute dévastée qu'il va faire la rencontre d'une jeune demoiselle. Elle, par contre, n'aspire qu'à aller à Paris.

Je peux comprendre l'engouement autour de ce livre qui a bercé toute une génération. Pourtant, j'estime que ce récit est bien surévalué. Il est vrai que l'on a tendance à idolâtrer nos souvenirs d'enfance. Moi-même j'aurais pu en faire autant, mais je n'appartiens pas à cette génération. C'est comme avec le film « Mad Max ». À force d'en faire un emblème, j'ai essayé de le regarder pour la première fois récemment. Je n'ai pas réussi à tenir plus d'une demi-heure.

Le récit de Gilles Thomas (qui est donc le pseudonyme ici employé) possède de très bons points. du début jusqu'à la fin, l'histoire est pleine d'action et on ne s'ennuie pas. On ressent même une certaine sympathie pour ce duo. À cela je pourrai rajouter que l'auteure a réussi à rendre son roman plausible et réaliste.


Mais voilà… le plus gros défaut, à mon sens, est cette narration épouvantable. Elle se fait à la première personne et l'auteure à privilégier le langage familier et très machiste. Pour ceux et celles qui ont gueulé sur la place de la femme dans « Malevil » (par exemple) vont encore une fois s'époumoner. Là, elles n'ont pour rôle qu'écarter les cuisses.
J'ai détesté cette écriture grossière qui m'a empêché d'apprécier ce livre. J'ai trouvé très confus certains passages où je me suis senti perdu. Que dire de l'action complètement gâchée par ce procédé archaïque. Mais le pompon revient aux répliques des méchants. Comme je méprise ces mots à moitié écrits du genre : « pov' typ'» ou « j'vais t' le met' », … Ces phrases qui n'ont aucun sens et qui me font buter sur les mots.
Cela dit j'ai apprécié davantage apprécié cette seconde moitié du livre, dès que nos deux personnages se retrouvent aux portes de Paris.

À ces défauts qui m'ont gêné, j'ai détesté ce simplisme manichéen où les méchants sont des anthropophages. C'est simple, pour un bandit, un voyageur ne sera jamais qu'un morceau de gigot, un bon bifteck. Je veux bien croire que l'humanité a disparu, mais la faune a bien dû se développer ?

Je ressors mitigé de ce soi-disant chef-d'oeuvre. Ce roman aurait pu être très bon car il regorge de très bonnes idées, mais sa réalisation trop populaire – j'attendais pas non plus de belles tournures comme celles de Jean Ray – et familière m'ont donné un arrière-goût désagréable. Cela dit, je lirais bien ses suites.
Dommage, car les éléments post-apocalyptique + road movie + survie sont des ingrédients que j'affectionne.
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C'est un roman du genre post-apocalyptique absolument passionnant. L'histoire se passe en France, une quinzaine d'années après une guerre bactériologique qui a dévasté la civilisation dans le monde. C'est aussi un road movie, plein d'actions, d'horreurs, de bastons, avec un héros très fort, taciturne, genre faux dur, des sentiments, de la cruauté... C'est absolument palpitant, glaçant. le ton est assez brut, et viril. C'est raconté à la première personne, et si ce roman n'avait pas été écrit par une femme, j'aurais dit que l'auteur devait quand même être assez macho. Mais c'est peut-être justement la plume féminine qui apporte un ton si juste, si dûr. le tout est imaginé sans failles et incohérences, même pour un lecteur de 2018 alors qu'il a été écrit en 1976. Ce roman fait partie des bonnes surprises de la collection Fleuve Noir Anticipation.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'ai vérifié, par habitude, mon ceinturon et la position des gaines. Deux couteaux de jet, aux manches équilibrés, un sur la hanche gauche, l'autre sur la droite. Ma troisième lame, un poignard de commando, se trouve sur les reins. Avantage tactique. Lorsque les deux premiers couteaux ont été expédiés à leur adresse, les types d'en face ont tendance à me croire désarmé. Ça les rend confiants. Généralement trop.
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Tu t'entraines tous les jours, même si tu es persuadé que, juste aujourd'hui, tu n'as pas le temps. Sinon, tu remets à demain, puis à après demain, puis à la semaine prochaine, et quand tu as besoin de lancer tes lames, tu t'aperçois que tu es juste un soupçon trop lent, ou maladroit, et tu meurs.
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- Debout. Nous allons vous amener à notre Père en Clarté. Il décidera de votre sort.
Annie s'est levée, et moi aussi. J'avais la tête passablement sonnante, et j'étais bilieux. Très bilieux. Un chef de groupe, ce n'est déjà pas fréquentable, mais un chef de groupe religieux...On allait avoir affaire à un branque, pas de doute.
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La viande humaine, je ne suis ni pour ni contre. Entendez par là que je n'ai jamais tué un type uniquement pour le manger, ou, du moins, que je n'ai encore jamais eu assez faim pour le faire. D'un autre côté, une fois qu'il a été saigné dans la bagarre, ça ne me dérange nullement de le considérer du point de vue alimentaire.
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J'ai piqué un truc, dans les récits de Jo. Au début, quand les épidémies ont commencé à s'étaler partout, ils ont quand même tenté de s'organiser un brin. Et ils ont distribué des masques. Oh ! pas à tout le monde, ils n'en avaient pas assez. Au personnel hospitalier, aux équipes de sauvetage, aux flics, aux troufions, là où c'était le plus utile, à leur idée.
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Les Décastés d'Orion adapté de l'oeuvre de Julia Verlanger par Corbeyran et dessiné par Jorge Miguel.
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