C'est un roman pour ados très fort sur "l'après". Après une tuerie dans un lycée à laquelle on a survécu.
Comment continuer à vivre...
Matthias refuse de remettre les pieds dans ce lycée et va finir son année scolaire chez ses grands-parents en Italie en suivant des cours par correspondance.
Il ne veut pas aller à la rencontre des jeunes du village, n'est pas d'humeur à aller se balader, n'a plus aucun goût pour la vie.
Les discussions avec Bianca, une voisine solitaire qui lui donne des cours de mathématiques l'apaisent... jusqu'à ce qu'il découvre son passé...
L'émotion à fleur de peau et la maturité qui a prématurément glacé cet adolescent font frissonner.
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La vie de Matthias bascule le jour où un ancien lycéen tue sa prof de math et les 28 autres élèves de la seconde 4.
Pour tenter d'oublier, Matthias part vivre chez ses grands-parents dans un village au sud de l'Italie. Mais va t-il réussir à oublier ?
C'est un roman qui m'a beaucoup touché, et je me suis très vite attachée à l'adolescent. L'auteur a su employé des mots simples, justes et correctes. Elle a su nous montrer la détresse de cet adolescent, qui avait besoin d'énormément de soutien. Par contre, je n'ai pas réussi à comprendre le titre, qui je trouve, ne va pas avec l'histoire. Ce roman est basé sur la détresse de cet adolescent, mais aussi sur ses racines. de plus ce roman reste réel et ne part pas dans des choses incohérentes.
Un livre à lire sans hésitation qui saura charmer le lecteur.
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Matthias prend le train pour aller chez son grand-père en Italie. Nous sommes en pleine année scolaire. Que s'est-il passé ? Matthias cherche non pas à oublier, mais à fuir l'horreur de ce jour où un ancien élève du lycée est venu tirer aveuglément sur les élèves de sa classe. Il est le seul à avoir été seulement blessé. Comment se reconstruire après un tel drame ?
L'auteur exprime avec beaucoup de délicatesse ce que ressent cet adolescent, la manière dont il tente de reprendre peu à peu pied dans la vie, comment il réagit aussi avec agressivité à des scènes anodines. C'est un sujet difficile à traiter mais l'auteur a su le faire avec sensibilité.
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- Pendant des années, j'ai eu peur de toucher au souvenir de ton père, murmura-t-elle. Il me semblait que si j'exprimais mes sentiments à voix haute, le souvenir que j'avais de lui se déformerait et que je le perdrais à jamais. (p.115)
Il s'accouda à la fenêtre et y resta un moment, immobile et désoeuvré. Le mot avenir ne signifiait plus grand-chose dans son esprit. Il s'était cru maître du jeu. Apte à naviguer seul dans un monde qu'il croyait connaître. Et il s'était trompé. D'autres que lui exploitaient des règles qu'il avait sous-estimées. (p.31)
- Il revient, répétait l'infirmière, fière, sans doute, d'avoir assisté à sa résurrection.
Elle se trompait, bien sûr, mais il n'arrivait pas à lui faire comprendre. Le Matthias dont elle parlait ne reviendrait pas. C'était un autre qui était couché dans ce lit. (p.14)
Quelle bêtise d'avoir cru que venir ici l'aiderait à reprendre pied dans la vie ! C'était tout le contraire qui se passait. Il n'était plus à l'abri nulle part et ne le serait plus jamais.
La mort l'avait frôlé de trop près. (p.57)
Il avait fui et dévalé le sentier, sans un regard pour elle. C'était ainsi qu'il se comporterait, désormais. En fuyard, parce que c'était l'unique solution pour se soustraire à la violence du monde. (p.49)