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Le sphinx des glaces tome 0 sur 3
EAN : 9782253045724
502 pages
Le Livre de Poche (15/10/2003)
3.73/5   170 notes
Résumé :
Jeorling attend avec impatience la goélette l'Halbrane dont on lui a vanté les qualités et surtout celles du capitaine, Len Guy.
Il a en effet décidé de rentrer chez lui, au Connecticut, après des mois passés aux îles de la Désolation.
L'Halbrane arrive enfin... mais le capitaine Len Guy commence par refuser tout net de le prendre comme passager, puis, brusquement, la veille du départ, il change d'avis !
A bord, Len Guy finit par dévoiler à Jeor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 170 notes
Qu'ajouter à vos critiques enthousiastes, les amis ?

Que "Le Sphynx des Glaces" (1897) est EFFECTIVEMENT un magnifique roman d'aventures en tous points digne d'être la très "logique" continuation des toujours étonnantes et très étranges "Aventures d'Arthur Gordon Pym de Nantucket" d'Edgar Allan POE - qui constituait en 1828, à son insu, une sorte de "Tome I" de ce "Diptyque Antarctidien" poesque-vernien...

La verve narrative du "Sphynx" évoque pour nous celle de "L'île au Trésor" ("Treasure's Island", 1881) ou du "Maître de Ballantrae" ("The Master of Ballantrae", 1889) de Robert-Louis STEVENSON... voire même - dans un registre sensiblement plus cruel - celle de "Au coeur des Ténèbres" ("Heart of Darkness", 1899), de "Typhon" ("Typhoon", 1903) ou de "La Ligne d'Ombre" ("The Shadow Line", 1917) de ce bon Joseph CONRAD, qui "avait vécu" avant que d'écrire - tel notre natif de Nantes - afin de ne point risquer d'écrire pour ne rien dire...

Tous les vrais "fans" du Grand Jules VERNE (1828-1905) aiment jusqu'aux grands défauts et petites faiblesses de l'Oeuvre vernienne (Tenez, rappelez-moi le chiffre de ses "Voyages Extraordinaires" : près de soixante-dix, n'est-ce pas ?) ; jusqu'à ses rituels incorrigibles et très naïves maladresses... Parce qu'il y a de la Matière. du total respect pour son lecteur. L'artisan est solide et consciencieux, son positivisme a forgé pour nous un Continent à Rêves à réaliser sans délais...

Bien sûr, une ou deux fois, on sait que l'honnête forgeron s'était un peu "oublié" : et nous avions bien ri de voir combien certains étaient ressortis - fatalement - épuisés voire traumatisés des "ressources" énumératives botaniques et zoologiques de Vingt-Mille Lieues sous les mers" (1865) - Ah, ces imparables techniques de "remplissage énumératif" - à base de cet inépuisable matériau tiré des encyclopédies de son temps : elles ne concernaient évidemment pas que les seuls ballasts du "Nautilus"... "Mais là, non !" (comme disait Coluche) et même "Pôs du tout !"... Ici l'artisan a un long savoir-faire derrière lui et ne renouvellerait jamais les petites facilités du passé...

Et il adore son "modèle", sa base fictive, son plancton nutritif (le roman de Poe), il le soigne, le cite sans cesse, en parle avec un infini respect - par la psyché et la "voix-off" de son narrateur-mécène Jeorling, "l'embarqué pour le Pôle"...

Et "ça" fonctionne et fictionne vraiment ! On se frictionne avec icebergs et icefields... On est prêt à y croire - et même TOUT croire !

Ce Pôle Sud franchi dans la brume.... le magnétisme du Sphynx qui a cloué "ce pauvre Pym" avec son fusil métallique en bandoulière - telle une figure christique ou une mouche agonisant interminablement, pitoyablement engluée dans ce papier tue-mouche jaunâtre de "La campagne" de nos souvenirs... Les frères Capitaines Len Guy (pour la goélette "Hallbrane") et William Guy (pour la goélette "Jane" disparue), Jem West le lieutenant fidèle, ou ce bavard de "boute-en train" de bosseman Hurliguerly, ou encore l'étrange Hunt, nain qui se re-transformera en Dirk Peters, malade de se souvenir qu'il a dû tuer et manger la chair d'un camarade dans le terrible roman de POE...

L'emploi des termes techniques maritimes, ici d'une richesse infinie, ne gêne aucunement la lecture : faisant partie de la technique picturale de toute "Marine"...

Ce Pôle austral du "Sphynx" (roman de l'extrême maturité) est, bien sûr, aux antipodes existentielles de la revigorante fraîcheur narrative du Pôle boréal des "Voyages et Aventures du Capitaine Hatteras"(1864) imaginé par l'alors jeune Verne - roman si justement vanté et célébré par Julien GRACQ... Bref, on ne s'y ennuiera là, non plus, pas une once, au cours de cette longue traversée des 32 chapitres du "Sphynx" (divisé en deux Parties de XVI chapitres dûment titrés à l'Ancienne - encore un plaisir devenu bien rare, de nos jours !).

Et les 68 illustrations de Georges ROUX sont splendides, inoubliables, d'une finesse indescriptibles...

Disons donc encore plus clairement la chose ! Messieurs Jules VERNE,Pierre-Jules HETZEL et Georges ROUX, nous vous disons chaleureusement (pas moins de cent vingt-trois années plus tard) : "Encore merci !" :-)
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Le Sphinx des glaces, déjà un titre improbable, chargé de mystère, qui donne envie de se précipiter vers les pages de ce roman passionnant, puis de ralentir car sa lecture est tellement passionnante qu'il faut prendre le temps pour en savourer toutes les péripéties.

Ce livre ne cause pas de tort aux aventures d'Arthur Gordon Pym, le héros célèbre de Poe, dont l'aventure prenait fin de manière abrupte alors que tant d'événements pouvaient encore être attendus par le lecteur. Non aucun tort, même si Verne a pris le relais de Poe pour finir le boulot.

Et il le fait magnifiquement, en ponctuant les aventures de descriptions abondantes et soignées qui peuvent paraître longues mais qui pourtant me semblent bien servir l'histoire.

L'ambiance est toutefois moins glauque et stressante que celle du roman de Poe, mais les deux écrivains n'ont pas les mêmes objectifs, Jules Verne donnant une impression de cartésinisme et de rigueur, Poe laissant aller ses divagations vers le fantastique avec des scènes assez dures. Verne est bien plus "soft".

Si je préfère le style de Poe, je reste admiratif devant la performance de Jules Verne qui réussit à donner un sens nouveau à une histoire avec cet énigmatique Sphinx des glaces.
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Je poserai en préambule une question essentielle : est-il possible de se dire déçu par Jules Verne sans qu'aussitôt les ombrageuses divinités babéliotes qui hantent ces lieux me vouent à lire du coaching feel-good jusqu'à la fin de mes jours (et mes descendants après moi pendant mille générations) ?
Parce que oui, voilà, pour le dire très simplement, ce Jules Verne-là m'a bien déçu.

On connaît le point de départ : fasciné par le roman d'Edgar Poe, Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, Verne s'est mis benoîtement en tête d'en écrire la suite à soixante ans d'intervalle.
D'où un départ des Kerguelen à bord de la goélette l'Halbrane, et cap sur le grand océan austral à la recherche des éventuels survivants de la Jane (le navire qui, dans le livre de Poe, a recueilli Pym avant de faire naufrage). L'enjeu de cette nouvelle expédition est de démontrer que l'histoire rapportée par Edgar Poe n'a rien d'un roman mais est au contraire parfaitement authentique...

C'est tout de même un singulier défi littéraire que Jules Verne se lance là : mobiliser les ressources de son scientisme pour prouver la véracité d'un roman dont les hallucinations sont étrangères à tout esprit cartésien ! Je ne vois pour ma part aucun hommage dans cette entreprise, mais plutôt une tentative de déconstruction - pour ne pas dire destruction - de l'imaginaire fantasmagorique déployé par Poe (la fin du roman, qui crucifie littéralement Pym sur l'autel de la rationalité, m'a d'ailleurs paru aussi artificielle qu'inutilement cruelle).
Bref, l'Halbrane descend de plus en plus au sud et recueille en effet quelques indices du passage de la Jane. Mais des tableaux extraordinaires qui ont enthousiasmé les lecteurs d'Edgar Poe, il ne reste ici très exactement rien. Pas d'île mystérieuse, pas de peuplade farouche, pas de phénomènes étranges : tout semble avoir été balayé par un séisme bien commode. Ne subsiste plus qu'un océan austral bien morne, même pas foutu de fournir une bonne scène de tempête. Pas d'autre relief que des défilés d'icebergs immaculés et quelques îlots noirâtres, ça et là. Pendant toute la première moitié du roman, il se passe tellement peu de choses qu'on se croirait chez Costa Croisières. La première vraie péripétie du voyage ne survient qu'à la page 321 !
Entre-temps, Verne s'est contenté paresseusement d'égrener des longitudes et des latitudes comme il adore le faire ; il semble prendre un malin plaisir à toujours décevoir l'attente de son lecteur, et moi je me suis ennuyé ferme au milieu de personnages transparents et stéréotypés qui m'ont paru peu dignes de son talent.

Qu'elle était loin, l'inspiration présidant aux Voyages et aventures du capitaine Hatteras... Trente ans séparent ces deux romans, et leur comparaison m'amène à croire qu'en trente ans on vieillit beaucoup.
Hatteras et le Sphinx des glaces : une formidable réussite littéraire au Pôle Nord contre un cabotage poussif au Pôle Sud. Voilà en définitive ce qu'on pourrait appeler des romans des antipodes.
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Je poursuis l'exploration de mon intégrale Jules Verne avec le Sphinx des glaces. LokiPg m'a judicieusement conseillé de lire d'abord les Aventures d'Arthur Gordon Pym d'Edgar A. Poe. De toute évidence, Verne avait beaucoup d'estime pour l'auteur américain (il lui a d'ailleurs consacré un essai – Edgar Poe et ses oeuvres - dans lequel un chapitre entier est consacré aux aventures de Pym mais je ne l'ai pas encore lu).

Avec cette « suite » il a achevé l'histoire de Poe qui se terminait un peu sans se terminer… On peut donc voir le roman de Verne comme une réécriture de celui de Poe.

De nouveaux personnages (dont Jeorling le narrateur) mais aussi des personnages issus de l'histoire originale… Dans l'ensemble, les personnages étaient bien campés.

J'ai surtout aimé les descriptions des lieux et de l'environnement. Il est très facile de s'imaginer à bord de l'Halbrane ou par exemple. Pour l'intrigue je dois avouer que j'ai quand même préféré le livre de Poe et le personnage de Pym, ainsi que l'ambiance, un peu plus inquiétante et glauque. Verne a levé l'aura de mystère… ce n'est pas toujours une bonne chose.

J'ai envie de dire que c'est une fanfiction du 19ème siècle ^_^ j'ai de loin préféré 20.000 lieues sous les mers.

Pour la petite histoire, il existe une suite à ce livre, L'Aimant de Richard Gaitet publié en 2016 par les Éditions Intervalles :

« Roman contemporain d'aventures maritimes, récit d'initiation tragi-comique aux accents surnaturels, L'Aimant poursuit l'histoire d'un titre méconnu de Jules Verne, Le Sphinx des glaces, qui reprenait déjà l'intrigue irrésolue de l'unique roman d'Edgar Allan Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym. La conclusion rocambolesque d'un mystère littéraire au long cours. »



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le sphinx des glaces de Jules verne

Je dois dire que j'ai commencé cette lecture avec appréhension, à cause de l'écriture que l'auteur emploie dans son oeuvre! La conjugaison est souvent au plus que parfait du subjonctif? au futur antérieur ! etc. ...
peut être plus employé au temps d'aujourd'hui! et puis voila je m'y suis fait , et j'ai lu .
Ce n'est pas du Freud quoi!!
Cette conjugaison ,participe à exprimer avec plus de force ,cette relation, pas toujours cordiale entre les héros, avec toujours un petit arrière gout de suspicion entre eux .

Je dirai au sujet du roman : c'est un voyage extraordinaire dans les eaux australes , en Antarctique plus précisément sur une goélette l'Halbrane , avec à bord le Capitaine , Len Guy, le narrateur de toute l'histoire Jeorling, un lieutenant, un maitre d'équipage, un cuisinier, huit matelots (je ne vous dit pas les noms !
plus amplement car vous les découvrirez au fur et à mesure de votre lecture)
Pour construire ce roman Jules Verne à un talent fou, et une langue du XIXème siècle .
Tous les mots qu'il emploie sont juste avec une précision délirante . Aucune erreur.
J'avoue m'être servi du dictionnaire pas mal de fois , car le vocabulaire de la marine autant celui concernant la description de la nature est d'une méticulosité extrêmement précise.
Je suis néophyte en terme de navigation et détails des manoeuvres exécutées sur une Goélette et ce livre est une mine de renseignements sur la marine et surtout la géographie (faire le point avec la longitude et la latitude qui disent avec exactitude ou vous vous trouvez ) .
Une petite carte est dessinée dans le livre , pas mal !.
Si Jules verne ,eut fait ces voyages dans les pôles ,cela ne m'étonnerait pas !
Le plus surprenant c'est que l'auteur prend comme référence un livre écrit
par Edgar Poe
"Aventures d'Arthur Gordon Pym," là aussi je ne vous en direz pas plus ,il y a eu tant de controverses à ce sujet !
Jeorling le narrateur , découvre que ce récit, qu'il croyait fictif, est en réalité authentique.

Bon , la lecture de ce roman est difficile , les langages sont un peu ampoulés mais c'est comme cela
que les personnes parlaient dans ce monde de marins, entre gradés et subalternes , et civils
Une grandiloquence apparait souvent ,mais bon , c'est un enrichissement pour nous de "bon français "c'est l'expression de notre belle langue .
Il y a des temps longs , on s'y habitue, enfin lisez avec délectation, lentement et savourez cette histoire fantastique , extraordinaire , que Jules Verne nous a laissé en lui insérant ( je me répète !)
les héros d'un livre écrit par Edgar Poe et en les transcrivant ici ,non pas comme fiction mais comme réalité!!

PS: de grâce n'appliquez pas un des commandements de Daniel Pennac ""vous pouvez sauter des pages !""
alors se serait la cata , car tout est lié , et , le fil de l'histoire se déroule pour aboutir à .......
Vous le saurez si vous vous donnez la joie de lire jusqu'au bout ce trésor
de voyage extraordinaire
Bonne et studieuse lecture .
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Je ne me lassais pas d'admirer ce spectacle, si remarquablement décrit dans le récit de Arthur Pym- ici des pyramides à pointes aigues , là des dômes arrondis comme ceux d'une église byzantine, ou renflés comme ceux d'une église russe, des mamelles qui se dressaient , des dolmens à tables horizontales , des Kromlechs , des menhirs debout comme au camp de Karnak, des vases brisés, des coupes renversées,- enfin tout ce que l'œil imaginatif se plait parfois à retrouver dans la capricieuse disposition des nuages ... Et les les nuages ne sont -ils pas les glaces errantes de la mer céleste? ....
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La vie à bord était très régulière, très simple et – ce qui est acceptable en mer – d'une monotonie non dépourvue de charme. La navigation, c'est le repos dans le mouvement, le bercement dans le rêve, et je ne me plaignais pas de mon isolement.

[Jules VERNE, "Le Sphinx des glaces", 1897, chapitre IV : "Des îles Kerguelen à l'île du Prince-Edouard" – édition illustrée Le Livre de Poche, page 52]
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Et vous avez envie, s’écria l’aubergiste, de retourner dans votre pays, qui est le mien, monsieur Jeorling, de regagner le Connecticut, de revoir Hartford, notre capitale…

— Sans doute, maître Atkins, car depuis trois ans bientôt je cours
le monde… Il faudra bien s’arrêter un jour ou l’autre… prendre racine…

— Eh ! eh ! quand on a pris racine, répliqua l’Américain en clignant de l’œil, on finit par pousser des branches !

— Très juste ! maître Atkins. Toutefois comme je n’ai plus de famille, il est très probable que je clôturerai la lignée de mes ancêtres ! Ce n’est pas à quarante ans que la fantaisie me viendra de pousser des branches, ainsi que vous l’avez fait, mon cher hôtelier, car vous êtes un arbre, vous, et un bel arbre…

— Un chêne, — et même un chêne vert, si vous le voulez bien, monsieur Jeorling.

— Et vous avez eu raison d’obéir aux lois de la nature ! Or, si la nature nous a donné des jambes pour marcher…

— Elle nous a donné aussi de quoi nous asseoir ! répartit en riant d’un gros rire Fenimore Atkins. C’est pourquoi je suis confortablement assis à Christmas-Harbour. Ma commère Betsey m’a gratifié d’une dizaine d’enfants, qui me gratifieront de petits-enfants à leur tour, lesquels me grimperont aux mollets comme de jeunes chats.

— Vous ne retournerez jamais au pays natal ?…

— Qu’y ferais-je, monsieur Jeorling, et qu’y aurais-je fait ?… De la misère !… Au contraire, ici, dans ces îles de la Désolation, où je n’ai jamais eu l’occasion de me désoler, l’aisance est venue pour moi et les miens.

— Sans doute, maître Atkins, et je vous en félicite, puisque vous êtes heureux… Toutefois il n’est pas impossible que le désir vous attrape un jour…

— De me déplanter, monsieur Jeorling !… Allons donc !… Un chêne, vous ai-je dit, et essayez donc de déplanter un chêne, lorsqu’il s’est enraciné jusqu’à mi-tronc dans la silice des Kerguelen ! »
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Et c'est alors que je me trouvais sous l'emprise d'une sorte d'hallucination, – une de ces hallucinations qui avaient dû troubler l'esprit d'Arthur Pym... Il me semblait que je me fondais dans son extraordinaire personnalité !... Je croyais voir enfin ce qu'il avait vu !... Cette indéchiffrable brume, c'était ce rideau de vapeur tendu sur l'horizon devant ses yeux de fou !... J'y cherchais çes panaches de raies lumineuses qui bariolaient le ciel du levant au couchant !... [...] J'y cherchais le géant blanc, le géant du pôle !...
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Aurait-on pu imaginer plus terrible dénouement à l’aventureuse campagne de l’Halbrane !... Au milieu de ces extrêmes parages, notre unique moyen de transport venait d’être arraché de son élément naturel, emporté par le basculage d’un iceberg à une hauteur qui dépassait cent pieds !... Oui ! Je le répète, quel dénouement ! De s’engloutir au plus fort d’une tempête, d’être détruit dans une attaque de sauvages, d’être écrasé entre les glaces, ce sont les dangers auxquels s’expose tout navire engagé dans les mers polaires !... Mais que l’Halbrane eût été soulevée par une montagne flottante à l’instant où cette montagne se retournait, et qu’elle fût, à cette heure, échouée presque à sa cime, non !
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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