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Piero Gondolo Della Riva (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253139416
183 pages
Le Livre de Poche (16/05/2002)
3.44/5   321 notes
Résumé :
Paris, 1960 : une métropole splendide, étincelante d’électricité, reliée à la mer par un gigantesque canal, sillonnée d’autos et de métros silencieux… Tel est le monde fascinant qu’ont forgé, conjuguant leurs efforts, la Finance et la Technique. Pourtant, cet avenir radieux a son envers. Seuls quelques marginaux, méprisés, bientôt vaincus par la misère et la faim, persistent dans le culte de l’Art et de la Poésie, tandis qu’un état omniprésent organise la distributi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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De Jules Verne, je navais lu jusqu'à présent que 20.000 lieues sous les mers et le tour du monde en 80 jours. Et encore, le premier remonte à mon année de CM2... Histoire de renouer avec l'écrivain, j'ai opté pour un titre un peu moins connu mais qui suscite beaucoup de curiosité : Paris au XXème siècle. L'histoire du manuscrit est en soi toute une aventure. Un des premiers textes de Verne, refusé par Hetzel en 1863 ou 1864, le romancier ne le présenta plus jamais. Il fallu attendre 1992 et l'ouverture d'un coffre hérité (par explosion faute de clé, perdue) pour que l'arrière-petit-fils de Jules découvre le titre. Pour un peu, il disparaissait avec le coffre que tour le monde croyait vide... A quoi tient le destin d'une oeuvre parfois...

Paris au XXème siècle est époustouflant d'anticipation. L'électricité brille partout, la machine remplace le travailleur humain de plus en plus, métros et railways silencieux et aériens parcourent la capitale, les automobiles sillonnent les rues, un système pantélégraphique et individuel relie le monde entier (Internet avant l'heure?), ...
Jules Verne s'est inspiré des dernières inventions à l'époque où il écrivait, dont certaines n'étaient que des essais non appliqués, pour les mettre en scène en extrapolant leur usage futur. Quel visionnaire!

Mais son roman est loin d'être un panégyrique de la technique et de l'industrie. La société qu'il dépeint, toute vouée à l'utilitarisme et à l'accumulation de fortune, laisse un goût d'amertume. Les arts autres que mécaniques ont tous quasiment disparu et avoir l'âme poétique relève presque de l'hérésie. Michel, le jeune héros du roman, en fait les frais lui qui ne rêve que littérature et poésie quand on le voudrait rouage anonyme et satisfait d'une grande banque.

Le pessimisme de Jules Verne face aux changements de mentalité et de société induits par la mécanisation et la généralisation des sciences appliquées transparaît à chaque page. Certes il est compensé par d'ironiques descriptions et par le recours à un humour féroce face à la médiocrité d'esprit des contemporains de son héros (le portrait de son oncle Boutardin et de sa famille est remarquable de ce point de vue).

Paris au XXème siècle offre une lecture surprenante à plus d'un titre. Par les qualités d'anticipateur de l'auteur bien sûr. Mais également par son incitation à jeter un regard sans fard sur le monde qui nous entoure, comme lui l'a fait pour son époque. Il a en effet poussé à l'extrême et dans toutes les directions les volontés d'essor économique - parfois de façon plus ou moins aventureuse (cf. Aristide Macquart dans La Curée de Zola) - et les projets d'urbanisation à grande échelle des débuts du Second Empire. Je dis bravo, Monsieur Verne!
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Écrit vers 1862 !!! le sujet est Paris en 1960 !!! ça ne pouvait que m'intéresser !!!
Ce recueil fut refusé par son éditeur, Hezte !!! ce roman aura attendu 130 ans avant de revoir le jour.
Je me rends compte que nous sommes en 2012 et que je lis un livre d'anticipation écrit en 1862 qui parle de 1960 !!! Il faut tout de même le faire !!!

Mais reprenons de puis le début, Michel Dufrénoy obtient le premier prix de vers latins de la Société Générale de Crédit Institutionnel, fondé en 1937 sous le régime de Napoléon V, créé par le Baron Versompin. En 1960 la Société Générale de Crédit Institutionnel compte pas moins de 157 342 élèves. Ces élèves étudient la science par des moyens mécaniques. Ils avaient sacrifié les belles lettres, les langues anciennes. L'enseignement était plus tourné vers les mathématiques, la mécanique, la physique, la chimie, l'astronomie, les cours industriels pratique, du commerce, de la finance et de l'art industriel. Société Générale de Crédit Institutionnel possèdent des bâtiments immenses, élevés à l'emplacement de l'ancien champs de Mars de Paris.

Nous allons suivre la vie de Michel que la vie ne veut pas de lui, puisque Michel est un artiste qui vit dans ce monde industriel dans lequel il n'est pas bon d'aimer la littérature, la peinture, la poésie... Dans ce monde même Victor Hugo, Lamartine et autre Musset, n'existent plus...
Dans un premier temps Michel arrive à son premier travail. Il est surpris par de très grosses caisses qui ont à leurs base un clavier, comme un clavier de piano. En fait ce n'était que des machines qui permettaient de faire d'innombrables calculs.
Mais rien ne va, il ne s'habitue pas à la machine, il est donc renvoyé... Michel s'aperçoit qu'il ne peut pas être ni un financier, ni un commerçant, ni un industriel... que va-t-il devenir... ???

Les transports étaient divisés en quatre cercles concentriques de voies ferrés qui formaient le réseau métropolitain. Ces raiways existaient depuis 1930. Les trains marchaient à l'aide de l'air comprimé, cette air comprimé était produite par 1853 moulins à vent, établis dans les plaines de Montrouge, refoulaient l'air au moyen de pompes dans de vaste réserves. Il y avait plus de pollution, plus de fumée et il n'y avait plus, non plus, de locomotive.
La lumière dans les rues était produite par des candélabres établis d'après le système way par l'électrisation d'un fil de mercure. Les cent mille lanternes de Paris pouvaient s'allumer d'un seul coup.
Les voitures se mouvaient par une force invisible au moyen d'un moteur à air dilaté par une combustion de gaz, ce qui produisait de l'hydrogène, inventée en 1859.
Les communications étaient faite par la télégraphie électrique. La télégraphie photographique, inventée au siècle dernier, permettait d'envoyer au loin des fac-similés de toute écriture, autographe ou dessin. L'Amérique était à une seconde de la France.

Jules Verne nous transporte dans ce monde où il n'y a plus de campagne à dix lieues autour de Paris, il n'y a plus d'atmosphère. Où faxer et scanner existe... où les voitures roulent à l'hydrogène... un monde bien futuriste pour quelqu'un qui l'a décrit 100 ans auparavant...
J'ai adoré ce petit livre très visionnaire, mais ce que j'ai le plus aimé, se sont les descriptions tellement réalistes qu'elles paraissent tout à fait vraies et font oublier les années entre l'écriture et le nomment de l'action. Ce livre m'a vraiment fait pensé aux descriptions de Bargavel avec « Ravage ».
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Ce roman, écrit en 1862 et refusé par l'éditeur Hetzel, est ressorti des cartons dans les années 90 pour notre plus grand bonheur.
On y trouve le style de Jules Verne avant qu'il n'entame la série des Voyages Extraordinaires qui ont enchanté et enchantent encore des générations entières.
Il y peint Paris en 1960 avec une acuité que l'on mesure encore mieux a posteriori.
Longtemps considéré comme un inconditionnel du progrès technique et fustigé pour sa vision angélique de l'avenir, Jules Verne nous montre ici qu'il n'en est rien, dépeignant les travers possibles des progrès de la technique : Etat tout-puissant et centralisateur, marginalisation des artistes...
Un épisode savoureux à lire et à relire pour compléter sa vision de Jules Verne et de son univers.
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Mais a quelle source Jules Vernes s'est-il connecté pour être si proche de la réalité avec un siècle d'avance ? Sommes-nous dans un roman ou dans un remake de Nostradamus ?
Train, métro, voitures, machines qui ont tout de la photocopieuse ou de l'ordinateur. Augmentation du trafic, Banlieues, retrait du français par rapport à l'anglais. Robots qui arrêtent les voleurs, surveillance des individus par les machines , le grec et le latin à la poubelle ...Fichtre ! N'en jetez plus. Qui peut dire aujourd'hui ce que sera Paris en 2115 ?
J'ai toujours du mal à croire qu'il fut écrit en 1862 !
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Une curiosité dans tous les sens du mot , un court ( il ne semble pas terminé )roman de science fiction (un peu ) de satire sociale de son temps ( beaucoup ) , certaine des avancées techniques de ces années
1860 à jamais avortées s approchent légèrement du réel . Pour la soif de l or des contemporains de Napoléon III , rien non plus de divinatoire l avidité a toujours fait partie de l ADN humain et ce n est pas ici et maintenant que ça changera .Donc un curieux sentiment de malaise en fin de lecture , ce n est pas LE Jules Verne que l on aime d ailleurs son éditeur l avait refusé et l on comprend qu il ait été oublié plus d un siècle dans un coffre fort à la clef perdue . Toutefois un coup de chapeau à l auteur car en 1863 faire à plusieurs reprises l éloge de Victor Hugo sous le règne de Badinguet il fallait oser .
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne plaisante pas, j'argumente ! Tu veux être artiste à une époque où l'art est mort !
- Oh ! mort !
- Mort ! enterré, avec épitaphe et urne funéraire. Exemple : es-tu peintre ? Eh bien, la peinture n'existe plus ; il n'y a plus de tableaux, même au Louvre; on les a si savamment restaurés au siècle dernier, qu'ils s'en vont en écaille ; les Saintes Familles de Raphaël ne se composent plus guère que d'un bras de la Vierge et d'un oeil de saint Jean ; ce qui est peu ; Les noces de Cana t'offrent au regard un archet aérien qui joue d'une viole volante ; c'est insuffisant ! Les Titien, les Corrège, les Giorgione, les Léonard, les Murillo, les Rubens ont une maladie de peau qu'ils ont gagnée au contact de leurs médecins, et ils en meurent ; nous n'avons plus que des ombres insaisissables, des lignes indéterminées, des couleurs rongées, noircies, mêlées, dans des cadres splendides ! On a laissé pourrir les tableaux, et les peintres aussi; car il n'y a pas eu une exposition depuis cinquante ans. Et c'est heureux !
- Heureux, dit M. Huguenin.
- Sans doute, car, au siècle dernier déjà, le réalisme fit tant de progrès qu'on ne put le tolérer davantage ! On raconte même qu'un certain Courbet, à une des dernières expositions, s'exposa, face au mur, dans l'accomplissement de l'un des actes les plus hygiéniques, mais les moins élégants de la vie ! C'était à faire fuir les oiseaux de Zeuxis.
- Horreur, fit l'oncle.
- Après cela, répondit Quinsonnas, c'était un auvergnat. Ainsi donc, au vingtième siècle, plus de peinture et plus de peintres. Y a-t-il au moins des sculpteurs ? Pas davantage, depuis qu'on a planté, au beau milieu de la Cour du Louvre, la muse de l'industrie : une forte mégère accroupie sur un cylindre de machine, tenant un viaduc sur ses genoux, pompant d'une main, soufflant de l'autre, avec un collier de petites locomotives sur ses épaules et un paratonnerre dans son chignon !
- Ma foi ! j'irai voir ce chef-d'oeuvre, dit M. Huguenin.
- Cela en vaut la peine, répondit Quinsonnas. Donc, pas de sculpteurs ! y a-t-il des musiciens ? tu connais, Michel, mon opinion à cet égard ! Donneras-tu dans la littérature ? Mais qui lit des romans, pas même ceux qui les font, si j'en juge par leur style ! non ! tout cela est fini, passé, trépassé !
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M. Stanislas Boutardin était le produit naturel de ce siècle d'industrie; il avait poussé dans une serre chaude, et non grandi en pleine nature; homme pratique avant tout, il ne faisait rien que d'utile, tournant des moindres idées vers l'utile, avec un désir immodéré d'être utile, qui dérivait en un égoïsme véritablement idéal; joignant l'utile au désagréable, comme eût dit Horace; sa vanité perçait dans ses paroles, plus encore dans ses gestes, et il n'eût pas permis à son ombre de le précéder (...).
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- Que désirez-vous, monsieur, lui dit l'employé, chef de la Section des demandes.
- Je voudrais avoir les œuvres complètes de Victor Hugo, répondit Michel.
L'employé ouvrit des yeux démesurés.
- Victor Hugo, dit-il Qu'est-ce qu'il a fait?
- c'est un des plus grands poètes du XIXe siècle, le plus grand même, répondit le jeune homme en rougissant.
- Connaissez-vous cela ! demanda l'employé à un second employé, chef de la Section des recherches.
- Je n'en ai jamais entendu parler, répondit ce dernier. Vous êtes bien sûr du nom ? demanda-t-il au jeune homme.
- parfaitement sûr.
- C'est qu'il est rare, reprit le commis, que nous vendions ici des ouvrages littéraires. Mais enfin, puisque vous êtes certain...Rhugo, Rhugo...dit-il en télégraphiant.
- Hugo, répéta Michel. Veuillez demander en même temps Balzac, de Musset, Lamartine.
- Des savants?
- Non, des auteurs.
- Vivants ?
- Morts depuis un siècle.
- Monsieur, nous allons faire tous nos efforts pour vous obliger ; mais je crains que nos recherches ne soient longues, sinon vaines.
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- Que veux-tu mon ami, nous en sommes arrivés là par la force des choses; au siècle dernier, un certain Richard Wagner, une sorte de messie qu'on n'a pas assez crucifié, fonda la musique de l'avenir, et nous la subissons; de son temps, on supprimait déjà la mélodie, il jugea convenable de mettre également l'harmonie à la porte, et la maison est restée vide.
- Mais, dit Michel, c'est comme si l'on faisait de la peinture sans dessin ni couleur.
- Précisément, répondit Quinsonnas. Tu parles de peinture, mais la peinture n'est pas un art français; il nous vient d'Italie et d'Allemagne, et je souffrirai moins à la voir profané ! Tandis que la musique, la fille de nos entrailles...
- Je croyais, dit Jacques que la musique était originaire d'Italie !
- Erreur, mon fils; jusqu'au milieu du seizième siècle, la musique française a dominé l'Europe; le huguenot Goudimel fut le maître de Palestrina, et les plus vieilles comme les plus naïves mélodies sont gauloises.
- Et nous en sommes arrivés à ce point, dit Michel.
- Oui, mon fils; sous prétexte de formules nouvelles, une partition ne se compose plus que d'une phrase unique, longue, filante, infinie. A l'Opéra, elle commence à huit heures du soir, et se termine à minuit moins dix; pour peu qu'elle se prolonge de cinq minutes, elle coûte à la direction une amende et doubles frais de garde !
- Et cela passe sans protestation ?
- Mon fils, on ne goûte plus la musique, on l'avale !quelques artistes ont lutté; ton père fut du nombre; mais depuis sa mort, il n'a pas été écrit une seule note digne de ce nom ! Ou nous subissons la nauséabonde "mélodie de la forêt vierge", fade, filandreuse, indéterminée, ou l'on produit des fracas harmonieux, dont tu nous as donné un si touchant exemple, en t'asseyant sur le piano.
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Qu'eût dit un de nos ancêtres à voir ces boulevards illuminés avec un éclat comparable à celui du soleil, ces mille voitures circulant sans bruit sur le sourd bitume des rues, ces magasins riches comme des palais, d'où la lumière se répandait en blanches irradiations, ces voies de communication larges comme des places, ces places vastes comme des plaines, ces hôtels immenses dans lesquels se logeaient somptueusement vingt mille voyageurs, ces viaducs si légers ; ces longues galeries élégantes, ces ponts lancés d'une rue à l'autre, et enfin ces trains éclatants qui semblaient sillonner les airs avec une fantastique rapidité. Il eût été fort surpris sans doute ; mais les hommes de 1960 n'en étaient plus à l'admiration de ces merveilles ; ils en profitaient tranquillement, sans être plus heureux, car, à leur allure pressée, à leur démarche hâtive, à leur fougue américaine, on sentait que le démon de la fortune les poussait en avant sans relâche ni merci.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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