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EAN : 9782226256881
272 pages
Albin Michel (27/08/2014)
3.84/5   109 notes
Résumé :
« Né en 1930 dans le Midi de la France, dans un milieu presque populaire, je suis professeur honoraire d'histoire romaine au Collège de France. Je me suis marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide. J'ai été membre du Parti communiste dans ma jeunesse et j'ai écrit des livres sur des sujets divers. Je vis depuis longtemps dans un village de Provence, au pied du mont Ventoux. »

Souvenirs d'une traversée du siècle, promenade dans l'Antiquité, réfle... >Voir plus
Que lire après Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas : SouvenirsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai découvert Paul Veyne avec « Mon musée imaginaire » livre qui m'avait ébloui (qui est né de cet amour passionné pour l'Italie qu'il nous fait partager, avec bien d'autres, dans ses souvenirs).

Je sors de cette traversée où il nous convie, avec une envie de lire tous les livres de cet homme dont j'ai aimé l'humour, la sincérité, l'érudition, qui garde son étonnement devant le monde, sa jeunesse malgré son âge, les douleurs, les deuils qui ont fait partie de sa vie et qu'ils dévoilent avec pudeur. J'ai aimé son irrévérence vis à vis des universitaires, de l'ordre établi, son anti conformisme, un homme qui ne se prend pas au sérieux, qui admet ses manquements, ses lâchetés et sait rendre hommage avec lucidité à ses amis et aux trois femmes qui ont partagé sa vie.

« Quand des gamins se moquaient de ma bosse au visage, je pensais à part moi que je n'étais pas et ne serais jamais comme eux ; je ne ferais pas un de leurs métiers. Lorsque mon professeur de sixième m'avait révélé l'idéal d'être homme de culture, j'avais senti que c'était là le genre de métier particulier qu'il me fallait. »

Et il a parfaitement suivi cette intuition.
Un livre dont on sort enrichi.
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Quand j'ai refermé cette autobiographie j'ai eu de la gratitude et un regret

La gratitude envers les babeliautes qui ont éveillé mon intérêt pour elle
Le regret de ne pas pouvoir pousser sa porte pour qu'il me raconte plus encore et qu'il me conseille des lectures.

Ce qui caractérise cette autobiographie c'est tout d'abord l'honnêteté intellectuelle de l'auteur qui rend son opinion précieuse parce que l'on n'y discerne pas ce qui pollue beaucoup d'ouvrages du même type, à savoir l'ego envahissant et/ou la peur du qu'en dira-t-on.
Toute chose qui justement peut faire douter de l'objectivité de l'auteur et qui peut faire passer le lecteur à côté du livre.
Ici on se sent en prise directe, la confiance est établie et le doute que l'on peut avoir sur certaines opinions est un doute sain dont on est sûr que l'auteur l'accueillerait avec bienveillance.
La deuxième caractéristique est sans doute l'érudition de l'auteur et les personnes qu'il a côtoyées : Raymond Aron, Michel Foucaud, René Char excusez du peu et d'autres encore.
Enfin les époques qu'il a vécues, qu'il peut analyser avec du recul m'ont permis de changer de points de vue, pas forcément d'opinion, et de ré instiller du doute dans ce que je crois savoir. de la zététique toujours bienvenue.
Et puis je crains que si j'ai autant apprécié ce livre c'est également parce que globalement rien de ce qu'il dit ne m'est complètement étranger ni ne me dérange vraiment.
C'est la part d'inconnu de ce livre : dans quelle mesure un lecteur plus opposé aux idées et analyses de Veyne y trouvera intérêt ?
Je doute que quiconque pense vivre une époque terrible trouvera Paul Veyne aussi sympathique que moi
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L'homme au faciès dissymétrique, spécialiste de l'antiquité gréco-romaine, Paul Veyne, l'homme de société qui se défend, se préserve même, d'être homme public, se confie à coeur ouvert dans ce recueil de souvenirs. Il nous dit tout, ou presque, de sa vie privée.

Il a été "communiste sous protection américaine", anticolonialiste par bon sens, soixante-huitard par sympathie pour une jeunesse utopiste. Il est resté sur la réserve à l'égard des pouvoirs politiques successifs et de l'establishment, y compris et surtout dans son domaine universitaire. Mais toujours bienveillant à l'égard des autres et respectueux des avis divergents.

Outre l'antiquité, dont il s'est fait une spécialité, il nous dit sa passion pour la poésie, René Char en particulier, au point d'en retenir des extraits entiers dès la première lecture. Agnostique sans répulsion pour les dévots, précurseur de l'égalité des sexes, il voue aux femmes de sa vie un amour fidèle, une abnégation sans faille, en particulier envers celle qu'il a connue dans la détresse d'un chagrin muet.

On peut faire référence en son domaine, en être glorifié et connaître une vie privée émaillée de drames. Son mérite aura été de les avoir affrontés sans épanchement geignard, ni trahison des siens, encore moins de soi-même.

Belle leçon de vie de la part de ce personnage atypique, au mental comme au physique. Je l'ai découvert dans un échange avec Emmanuel Carrère au cours d'une émission télévisée bien connue des "accros" de littérature. J'ai aimé son parler franc et direct, aux antipodes de la flatterie de son auditoire. Bien sûr mes connaissances comparées me disqualifient pour juger de ses prises de position historique, mais je n'ai pas été déçu par cet ouvrage à la sa sincérité évidente. Il nous fait comprendre que le temps était venu pour lui de l'écrire. le temps de verser dans la confidence à l'égard de ceux à qui, en professeur émérite, il avait destiné ses doctes ouvrages. Se disait-il qu'il leur devait bien cela, à ses fidèles lecteurs ?

Excellent ouvrage qui me donne le goût de faire connaissance avec ses écrits historiques ceux-là. Peut-être même avec René Char, dont cette citation ne serait sans doute pas pour déplaire à Paul Veyne : "Dès lors que les routes de la mémoire se sont couvertes de la lèpre infaillible des monstres, je trouve refuge dans une innocence où l'homme qui rêve ne peut vieillir."
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Dès les premières pages j'ai pressenti que j'allais « déborder » du livre, et par conséquent j'allais piocher à certains moments dans une vaste base de données qui n'était malheureusement pas mienne.
Il y a certains livres comme celui-ci qui vous ouvrent des portes et aventureux comme nous sommes, nous lecteurs, nous les poussons, les franchissons et… donc ordi allumé, page « Gogolle » à l'écran pour lancer des recherches, je suis prêt à tout, en avant !

« Et dans l'éternité, je ne m'ennuierai pas », en sous titre j'accolerais « La vie est une grande école pour qui sait garder les yeux et les oreilles grands ouverts », je vous présente M Paul Veyne.
La majorité d'entre nous souhaiterait avoir un grand-père qui nous lègue ce spécimen d'écrit pour nous aider à nous construire et pour qu'à notre tour nous puissions transmettre.
Le style est à la hauteur de ce que je m'imagine être un membre honoraire du Collège de France ayant suivi un cursus parmi les plus érudits de sa discipline, mais en gardant la volonté de parler à tous.

Facile à lire, bourrer de repères littéraires mais aussi de lieux, merci « Gogolle », chaque chapitre peut être l'amorce d'un livre. Il s'agit d'un réservoir de savoirs, une invitation à s'ouvrir à la culture. Mais nous y découvrons aussi des moments plus intimes, ses rencontres, sa famille et ses réflexions.
C'est surement vrai, comme l'annonce la première page « tout ce que je raconterai sera exacte », levez la main droite dite….mais « On ne nous dit pas tout… », pudeur de bon aloi, retenue, tout le monde à son jardin secret. Il n'empêche que nous prendrons ce que l'on nous donne, « c'est déjà cela de pris ».

L'auteur a côtoyé des hommes d'exception, à une époque où de grandes transformations sociétales se sont opérées, tout en profitant de l'élan des 30 glorieuses. Un terreau riche pour qui sait s'y lancer et Paul Veyne a su, a pu, y tracer son chemin. de l'école de Cavaillon au collège de France, l'ascenseur social Républicain a joué son rôle.
Le livre commence alors qu'il est enfant, deuxième guerre mondiale, un âge où l'on baigne dans les idées de ses parents, une motivation de plus pour devenir instruit et avoir ses propres opinions.
« Ouvrir un livre c'est tomber dans un autre monde », son sort est scellé il deviendra professeur de lettres antiques.

Une phrase qui est d'actualité pour expliquer l'arrivée au pouvoir du nazisme : « L'égoïsme de classe a fait triompher la peste brune… ».
Au sujet de la religion : « Se considérer comme croyant, faisait partie des convenances ».
D'origine modeste, immigration italienne pour une part, il a cette phrase pour son ascension sociale : « le drame d'être un parvenu dure jusqu'à la mort », terrible cet hermétisme des hautes couches sociales.
A 19 ans, il arrive à Paris, lycée « Henri IV » Prépa École Normale. Son amour vit également à Paris mais étudie en médecine, Simone. Il sera marié trois fois, comme Cicéron, César et Ovide.
Il réussit le concours pour rentrer à l'École Normale. A ce sujet, pour les nombreuses personnes qui n'y ont jamais mis les pieds, nous trouvons moult explications plus intéressantes les unes que les autres.
Il prend sa carte au Parti Communiste sans profonde conviction et fait parti d'un groupe qualifié de joyeux et d'excentrique. Plus tard, il déchirera cette carte lors de l'arrivée des chars soviétiques en Hongrie.
Sorti de Normal, il a une première affectation à l'école française de Rome, son souhait de devenir archéologue professionnel prend forme mais un problème d'orientation lors d'une fouille à proximité d'un mur va refroidir ses ardeurs…

Pour vous laisser le plaisir de la découverte je vous abandonne là ! Vous traverserez encore beaucoup d'aventures, de rencontres en compagnie de Paul Veyne avant de finir ce beau livre (Guerre d'Algérie, mai 68, les amitiés, les maitres à penser …).
Allez un dernier pour la route, mais avec modération alors. J'ai rien entendu… Ouuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
Bien, page 108 vous découvrirez la genèse du titre du livre, l'auteur veut croire à l'immortalité de l'âme mais à peine mort dit-il : « je découvrirai que ce.............................................................».

Allez, il faut le lire maintenant.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Difficile d'imaginer un aussi extraordinaire destin de professeur De Latin et d'histoire romaine ...
Jusqu'ici, je n'avais lu de cet auteur qu'un court ouvrage : « Quand notre monde est devenu chrétien (312 – 394) » publié en 2010, qui m'avait passionnée car le développement à partir de si peu d'adeptes de la religion chrétienne dans notre monde occidental a toujours constitué pour moi une énigme. Je croise à nouveau le dialogue de l'auteur et d'Emmanuel Carrère au sujet du récent roman de ce dernier « le Royaume » … qui traite également de ce "miraculeux" phénomène.
Voilà deux intellectuels minés par le doute.
J'aime le concept de doute.
Raison de plus d'entreprendre la lecture des souvenirs de ce très vieil érudit de l'histoire romaine, Professeur honoraire au Collège de France, ancien de l'Ecole Normale Supérieure qui, au soir de sa vie, décide de confesser ses amours, ses faiblesses, son ingratitude à l'égard notamment de Raymond Aron qui lui ouvrit la voie du Collège de France, avec pudeur, parfois provocation mais toujours une honnêteté confondante.
Paul Veyne, né en 1930, raconte son enfance dans un milieu familial plutôt favorable à la collaboration, parle de sa frousse mais en revanche ne connaît pas le vertige, avoue son indifférence à la musique, la difformité congénitale de son visage qui ne le privera pourtant pas de nombreuses conquêtes féminines. Il développe ainsi une façon d'être ou de paraître non conformiste, destinée à faire écran, à attirer l'attention de spectateur ailleurs que sur sa personne, mais plutôt sur son talent. Malgré son succès de chercheur, il considère toutefois encore comme un drame d'être un « parvenu ».
C'est un chercheur indépendant, il ne supporte pas la contrainte. A l'ENS, il suit Jacques le Goff et l'école des Annales, se lie avec Michel Foucault, auprès de qui il fréquente la « société infernale des folles ». Il explique ce qui le pousse à prendre la carte du parti communiste alors que la politique ne n'intéresse pas plus que le football.
Paul Veyne livre ici une clé pour comprendre l'engagement des intellectuels après-guerre, le rôle prépondérant de Jean-Paul Sartre et Raymond Aron. Il évoque la croyance déchirée, le refoulement du savoir (la réalité soviétique), tout comme les catholiques qui ont du mal à croire en la transsubstantiation dans l'hostie. Comme la moitié des membres du PC, il quittera le Parti au lendemain de l'entrée des chars soviétiques à Budapest en 1956. Mais bientôt, il prend fait et cause pour la lutte du peuple algérien pour son indépendance. Ce vieux monsieur blanchi sous les honneurs de la République des Lettres fut un « porteur de valises », et tient le Général de Gaulle pour le plus grand réformateur de gauche de son siècle : n'a-t-il pas institué le votre des femmes, la sécurité sociale et la décolonisation ?
La dernière partie du livre est beaucoup plus personnelle : une confession entrelaçant la genèse de ses ouvrages et les drames et amours de sa vie personnelle. L'écriture est alerte, pleine d'auto-dérision, et nous fait survoler une époque qui est celle de ma génération, avec des découvertes (pour moi) comme l'indifférence de la plupart des pontes universitaires pour les événements de mai 1968, les grandes mutations sociologiques dont Paul Veyne se réjouit : la libération sexuelle et la tolérance vis-à-vis de l'homosexualité, l'égalité croissante des femmes, il donne enfin l'envie de découvrir l'oeuvre de René Char, Michel Foucault, ce que la recherche fondamentale peut produire de plus élevé et de moins partagé : la recherche pour la recherche, en un mot l'art pour l'art …

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critiques presse (4)
LeFigaro
04 novembre 2014
À l'encontre de tous les esprits courts qui triomphent aujourd'hui, en proclamant que l'argent, le sexe ou le pouvoir font seuls mouvoir nos semblables, il nous rappelle qu'une petite minorité d'esprits, sinon supérieurs, du moins différents, peuvent être mus par un autre idéal: satisfaire ce qui les intéresse.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
19 septembre 2014
Les souvenirs de Paul Veyne, historien de l'Antiquité, sont une savoureuse tranche de vie autant qu'un passionnant document sur la vie intellectuelle en France au XXe siècle.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
08 septembre 2014
L’historien Paul Veyne se retourne sur sa vie, avec une distance troublante.
Lire la critique sur le site : Liberation
LePoint
01 septembre 2014
Il y a tant de fraîcheur, tant d'inconvenance joyeuse, tant de jeunesse intacte et moderne dans les Mémoires que Paul Veyne publie ces jours-ci qu'on aura du mal à se convaincre qu'ils sont signés par notre plus grand spécialiste de l'Antiquité [...].
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Char : un visage buriné, un accent provençal à couper au couteau, une conversation raffinée, un vocabulaire choisi, beaucoup de politesse et un léger parfum d’eau de toilette que l’on percevait par bouffées. Ce colosse colérique et conquérant, aux yeux méditatifs et bons, parlait d’égal à égal aux petits comme aux grands, ne pontifiait pas, était éperdument généreux, violemment sympathique et à peu près invivable.
(...) Un homme reste un homme, disait-il, et n’est poète que par éclairs, dans une solitude sans témoins.
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En fait, tout dans la nature est, je crois, intuition génératrice et pensée en sommeil. En gros, il y a du vrai chez Plotin ou chez Bergson. L’ADN n’est qu’un plan d’architecte : mais qui transporte les cellules là où il faut qu’elles soient placées pour qu’elles bâtissent un estomac, un poumon, un fœtus ? Et qui a tracé le plan ? Oui, des causes finales et formelles existent, mais d’où sortent-elles et à quoi aspirent-elles ?
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La Première Guerre mondiale, avec ses dix millions de morts, était apparue à ses survivants comme un massacre inutile ; ils étaient devenus pacifistes. La Seconde Guerre, avec ses cinquante-cinq ou soixante millions de victimes militaires et civiles, avait révélé jusqu'où pouvait aller l'absurdité de l'histoire ; s'engager, faire que l'histoire prenne un sens devenait un impératif aux yeux de quelques uns d'entre nous.
(...) on a oublié aujourd'hui et on ne s'imagine plus ce que le communisme pouvait signifier alors pour un intellectuel, et sur le plan théorique, doctrinal : les forces historiques (le mouvement économique et social) poussaient l'humanité vers une société égalitaire, sans classes sociales ; tel était le sens de l'histoire.
(...) Comme appartement de fonction, Maurice Thorez disposait d'un six-pièces ; à un modeste camarade qui s'en étonnait, son épouse légitime, Jeannette Vermeersch, répliqua : "Tu ne voudrais tout de même pas que le Secrétaire général de notre Parti habite un galetas ?" On voit ici s'esquisser ce qu'auront été l'URSS et tous les régimes communistes des pays de l'Est : de nouvelles "sociétés de classe", des oligarchies inégalitaires et corrompues où la nomenklatura des membres du Parti aura été la nouvelle bourgeoisie.
On ne saurait croire par ailleurs quel puritanisme rétrograde régnait au Parti. La même Jeannette Vermeersch était farouchement opposée à la liberté de l'avortement.
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Quant à la morale commune de Rome, ce qu’elle stigmatisait n’était pas proprement l’homosexualité, c’était l’« impudicité ». Mais qu’entendait-on par ce mot d’impudicitia ? C’étaient les conduites où un citoyen, un mâle, se prêtait passivement au plaisir d’autrui, au lieu d’être actif pour son propre plaisir. Il était donc « impudique », non pas de sodomiser, mais de se faire sodomiser ; horreur encore pire, le cunnilingus, puisqu’un homme s’y mettait au service du plaisir d’un être moindre que soi-même : une femme.
Toutefois, tout cela demeurait au fond une affaire de statut social. Car, déclara un jour un avocat romain, « chez un homme de naissance libre, l’impudicitia est un crime ; chez un esclave, c’est une chose à laquelle il doit nécessairement se soumettre ; chez un affranchi, c’est un devoir » de reconnaissance qu’il doit avoir envers le maître qui lui a accordé la liberté.
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[Je suis] un solitaire et un rat de bibliothèque, mais qui ne peut respirer s’il ne se sent aimé par une personne du sexe. Un excentrique ? C’est me faire trop d’honneur : je suis un faux bohème qu’attire le romanesque, voilà tout.
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Quel écrivain italien de la Renaissance est-il le fondateur de la science politique moderne ? Son nom a donné naissance à un adjectif, qui pourtant désigne l'inverse de sa théorie…
« le prince » de Machiavel, c'est à lire en poche avec la préface de Paul Veyne, chez Folio.
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