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4,06

sur 288 notes
Ce qu'il faut à l'homme ?
Toujours plus.
Toujours plus pour lui.
Toujours plus que les autres.

Pourquoi cette âpreté au gain et cet esprit de compétition ? Loi animale de sélection naturelle ? Que le meilleur gagne ?

Dans ce conte (dont je n'ai pas lu le texte original) Leon Tolstoï ne donne pas les raisons de ce travers humain. Il en montre en revanche les paradoxes, l'égoïsme, le ridicule, la vacuité.

J'ai beaucoup aimé cette histoire et sa chute - en particulier la voix sage de la femme qui ne comprend pas cette soif inextinguible et essaie de freiner son époux.

L'adaptation en images me semble très réussie. Je ne sais pas si elle est fidèle au texte d'origine ? Elle donne en tout cas envie de le découvrir.
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Cette bande dessinée s'inspire d'un conte de Tolstoï lui même inspiré du livre IV des Histoires d'Hérodote, ainsi que de récits entendus chez les Bachkirs, peuple vivant entre la Volga et l'Oural, quand l'auteur russe y avait fait des cures de koumys, ce lait fermenté de jument ou de chamelle aux propriétés soi-disant médicinales.
Il est conseillé de ne pas connaître ces versions inspirant la bande dessinée pour en apprécier toute la saveur.
Au niveau graphique, c'est classique mais superbe, calligraphie bien sage mais cyrillicoforme, avec un style bien particulier, enfantin et dynamique qui sied parfaitement au sujet. Mention particulière à la réalisation matérielle : "papier" pas du tout glacé, que j'ai vraiment apprécié au toucher.
Le pire de cette bande dessinée est pour moi sa couverture, quel dommage !
L'histoire ? c'est un conte philosophique, qui en rappelle beaucoup d'autres et qui est traité intelligemment par l'auteur. Libéralisme, collectivisme, les grands classiques de la Russie tsariste et du monde en général...
A la fin, on se découvre presque surpris de trouver tant de modernité dans un récit du dix-neuvième siècle.
A conseiller et offrir sans modération.
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Fable sur un homme tellement avide d'argent qu'il délaissera ses proches et perdra ses valeurs jusqu'au point de non retour. Pacôme vit en Sibérie avec sa femme et son fils. C'est un petit paysan qui va se démener pour avoir encore et toujours plus de terre, sourd à la sagesse de sa femme. Alors quand il apprend que quelque part on peut en avoir beaucoup avec presque rien... L'épreuve ? Délimiter son futur terrain en une journée mais attention de revenir avant le coucher du soleil. Dessins travaillés, jolis décors, un peu sombre à mon goût. Belle adaptation d'une nouvelle de Léon Tolstoï !

Tu peux courir à l'infini,
à la poursuite du bonheur la terre est ronde autant l'attendre ici.
J'veux profiter des gens qu'j'aime,
J'veux prendre le temps avant qu'le temps m'prenne et m'emmène. ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
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Une critique enthousiaste de Sevm57 et hop ! j'emprunte ce roman graphique. Quelle heureuse idée ! Une très belle BD tirée d'un conte de Tolstoï. Très instructive, très réaliste, très pessimiste sur la nature humaine.
La Russie de Tolstoï, les moujiks (paysans), les propriétaires terriens, les conflits pour la terre.... et une fable à la morale réaliste c'est-à-dire cruelle (ou l'inverse !)
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Quelle belle découverte !
Pourtant, s'attaquer à un conte de Tolstoï, ce n'était pas gagné... le contexte : des paysans russes, qui se battent pour davantage de terres, pour leurs bêtes, pour les cultures, mais aussi pour le paraître... le personnage principal a la possibilité de s'enrichir, donc de devenir un exploiteur... Comme dans tous les contes, une morale finale absolument géniale vient clore l'histoire. Et comme souvent dans la littérature russe, les situations quotidiennes cachent des questionnement sur l'humanité en général.

J'ai beaucoup aimé le dessin, parfois pleine page, parfois de petites vignettes sans texte, le tout en couleurs douces, et avec des personnages très bien croqués. le scénario est costaud, le texte agréable, qui sait s'effacer quand il le faut.

Vraiment un coup de coeur, la fin est formidable, cette adaptation est très réussie !
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Un très beau texte à découvrir sous la forme d'une bande dessinée avec une chute qui apporte une morale intéressante.

Une histoire qui résonne avec l'actualité avec ces paysans qui cherchent à survivre et ceux qui souhaitent faire des profits.

De quoi avons nous vraiment besoin pour vivre ?

Un magnifique conte intemporel.
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C'est l'adaptation d'une nouvelle de Léon Tolstoï sur le thème de la possession, de la propriété, et de l'ambition. le titre colle à merveille au récit. On retrouve le ton de Tolstoï, le jeu des dialogues, l'humour basé sur des personnages trop sûr de leurs opinions. le graphisme est simple, le trait vif et dynamique, assez classique, les couleurs naturelles apportent une ambiance rétro, les décors sont simples, le tout est au service de l'histoire. On va plutôt s'attarder sur les caractères des personnages, cabochards, entêtés, égoïstes… avec seulement la femme de Pacôme qui semble plus sage, mais personne ne l'écoute. L'ensemble est construit comme une fable avec une morale finale, drôle et pathétique et qui fait mouche. C'est une lecture très rafraîchissante, et qui fait du bien.
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Je ne connaissais pas le conte original de Tolstoï et n'avait jamais croisé les productions de Martin Veyron au cours de mes lectures.

L'action se déroule en Russie à la fin du XIXème siècle dans un petit village de paysan. Un homme vit, avec sa famille, de son travail dans sa petite ferme et se contente de cette situation où il estime qu'il a assez pour vivre. Son beau-frère, installé à la ville, l'incite à s'agrandir à prendre plus de terre, pour avoir plus de bêtes et donc plus de revenus. le paysan n'est pas du tout convaincu par ce discours.

À cette époque les paysans dépendent de grands propriétaires terriens et il y a parfois des arrangements avec la règle et la loi. Mais la donne va changer quand le fils de la propriétaire des terres décident de reprendre les choses en main et nomme un régisseur pour s'occuper des propriétés de la famille et veiller à ce que les règles soient respecter. Plus question de faire paître ses bêtes sur les terres seigneuriales, plus question de servir dans les vergers.

Le régisseur va veiller au grain et les contrevenants devront payer une amende ou subir la bastonnade. Les conditions de vie se dégradent et entraînent une sourde colère des paysans. Les tensions vont devenir de plus en plus fortes.

Face à ce qu'ils considèrent comme une injustice, ayant appris que le futur propriétaire du domaine serait le régisseur, les paysans se fédèrent et décident d'acheter collectivement ce domaine. Mais tout ne sera pas simple ...

Tolstoï nous entraîne dans les méandres de la réflexion humaine mais aussi dans sa complexité et la difficulté à faire front en semble. les paysans ont l'opportunité d'agir ensemble, de s'émanciper et de travailler collectivement. Si tout le monde est d'accord pour le rachat, c'est une autre paire de manches pour la gestion collective, pour réussir à se mettre d'accord pour les objectifs à tenir et les règles qu'il faut s'imposer. Liberté ne veut pas dire anarchie.

L'auteur nous immisce dans les affres de l'appât du gain, du toujours plus, du toujours mieux au détriment de l'existant. Notre brave paysan va entrer dans cette spirale : toujours plus de terre, toujours plus de personnes à faire travailler, toujours plus d'appât du gain. Il nous montre, en oubliant les valeurs essentielles de solidarité voire d'humanité, comment on peut se couper des autres paysans et même de sa famille.

Notre paysan va consacrer sa vie à agrandir encore et encore son exploitation, n'ayant plus que cet objectif dans la vie. C'est le mirage d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Mais si dans "L'alchimiste" de Paulo Coelho, le héros ouvrira les yeux et saura revenir à l'essentiel et ce qu'il avait sous les yeux, notre paysan sera victime de sa drôle de quête.

Très belle réflexion sur la condition humaine en général et la condition paysanne en particulier. Il ne faut jamais oublier que nous ne sommes que de passage sur la Terre et que nous n'emporterons pas nos possessions, nos richesses lors de notre ultime départ. J'ai adoré la conclusion que je vous laisse découvrir.

Une rencontre avec un livre, c'est une rencontre avec des idées, avec une histoire, avec des personnages mais c'est aussi une rencontre avec un objet.J'ai beaucoup aimé le format proposé et la qualité du papier, très différent de ce qui est proposé généralement.

J'ai beaucoup apprécié le travail graphique de Martin Veyron et son choix des couleurs. On a un peu l'impression de tenir entre ses mains un livre ancien, comme au premier temps de la BD. La variété de la dimension des case, leurs alternance de forme, le fait de ne pas les cerner de noir (si ce n'est parfois grâce aux phylactères), donnent une impression de liberté et d'ouverture.

Ce fut une lecture apaisante avec une dimension de conte philosophique me rappelant "L'alchimiste", "Zadig"... Très belle découverte aussi du travail de Martin Veyron.
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J'ai beaucoup apprécié cette adaptation d'une nouvelle de Tolstoï qui ressemble beaucoup à une autre que j'ai lu récemment "Maitre et serviteur" avec une scène perdu dans la neige à la tombée de la nuit, au même motif de s'enrichir plus vite en faisant sans tarder une bonne affaire. Car il y a toujours une morale sur la convoitise, l'appât du gain, le choix de vie à faire au bon moment.
Le dessin est parfait pour coller à l'époque, à la vie rude des paysans russes, aux problèmes de servitude, à la solidarité entre semblables.
Très belle mise en pages avec une variété de formats qui étonnent et ravissent.
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« Il y a des poursuites du bonheur stupides » (p.106)

Comme celle de vouloir à tout prix s'enrichir et surtout d'être plus riche que son voisin. Ou celle de devenir le plus grand propriétaire terrien alors qu'en fait, un petit lopin de terre convenait très bien.

Le paysan russe de cette histoire vivait heureux au début de l'histoire : il avait un coin de terre, quelques vaches, vivait décemment et avait beaucoup d'amis au village. Et puis, une petite voix perfide, celle de son riche beau-frère citadin, lui insuffle à l'oreille des idées d'expansion : agrandir son domaine, employer des travailleurs pour produire toujours plus. Bien trop tard, le paysan apprendra à ses dépends qu'il est vain de vouloir être le plus grand.

« Ce qu'il faut de terre à l'homme » est un conte philosophique (adapté de Tolstoï) qui dénonce un des traits de caractère destructeur de l'être humain : son ambition démesurée. Toujours plus de richesses, produire toujours plus, au détriment des autres et de la nature. Jusqu'à oublier complètement qui l'ont est et à se détruire soi-même. Alors que finalement, il est possible d'être heureux en se contentant de peu.

Un conte à découvrir aussi pour les planches dont certaines, muettes, représentent de magnifiques paysages ou racontent certaines actions qui ne nécessitent aucune description.

(Découverte n°5 du Sac Mystère n°25 - BD « Ecolos » de la Bibliothèque publique de Huy)
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