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EAN : 9782842637354
61 pages
Le Dilettante (28/09/2012)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Ce «cri du canard bleu », prose de 1933 est une envie romanesque laissée à l’état d’esquisse. On y trouve Étienne, qui s’ouvre à la beauté par la voie d’affriolantes affiches où scintillent « Estelle », star des « Ballets féériques ». Beauté que partagent également, sur un plan modeste, Amélie « la vestale des simples marmites » et l’institutrice, Mlle Lantelme, qui lui sera ravi par la plus ravissante des folies, lui transmettant néanmoins, ultime présent, un canar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Écrit en 1933, le cri du canard bleu n'est pas une nouvelle.
C'est un texte magnifique, poétique, peinture d'un lieu reculé, son auberge, une école, la montagne et le portrait d'un jeune garçon, puis jeune homme, Etienne Berger, qui est l'incarnation même de ce lieu magique.
Je ne connaissais pas cet auteur. Ce texte m'a donné l'envie d'en lire plus.
Un vrai bonheur de lecture.
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Court roman supposé dispensable, mais charmant. Supposé dispensable parce que c'est un incontestable fond de tiroir (un roman inachevé comme chez Kafka) ; charmant parce que ce fond de tiroir est plus vialatissime qu'une mercerie brumeuse. On y voit successivement apparaître un adolescent frileux — qui tombera amoureux d'une danseuse vue sur une affiche de cirque —, une institutrice vaporeuse — qui finira en proto hippie égarée dans les champs —, un canard vert qui virera au céruléen, un oncle barbu ET toqué, une publicité pour le Byrrh, le Massif central tout entier — massif et si exotique —. le tout avec ce goût de catalogue Manufrance qui transforme le dispensable en indispensable. Voilà pourquoi Vialatte est grand, et même dans ses fonds de tiroirs. (Disons qu'il est indispensable même lorsqu'il semble dispensable.)
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LE CRI DU CANARD BLEU d' ALEXANDRE VIALATTE
" roman" inachevé ce livre de quelques dizaines de pages écrit en 1933 semble sorti de nul part. Difficile d'en parler tant son univers est inhabituel: ça sent la campagne à l'ancienne c'est peuplé de personnages improbables et pourtant tout cela reste cohérent. On dirait un prestidigitateur qui sort des animaux et des hommes de son chapeau, en l'occurrence un canard bleu. Lisez le c'est unique.
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J'ai choisi fiction pour étiquette car "le cri du canard bleu" n'est pas un recueil de poèmes, ni un roman, ni une nouvelle, pas un conte. Il s'agit d'une fiction d'Alexandre Vialatte dont je n'avais jusqu'à présent rien lu. Pour en parler (de Vialatte et donc...), je préfère laisser la parole à François Feer et à des extraits de sa préface, éclairante: "J'aime la façon dont l'excellent Alexandre pare les "grands" hommes d'inépuisables vertus tout en les habillant pour l'hiver. Je reconnais son sérieux par son usage du dictionnaire, par exemple quand il affirme que la mer est étonnante car tous les poissons ont les yeux écarquilllés...Cet art du dérapage du général au particulier, du trivial au sublime et vice versa, cueille le lecteur à l'estomac, le relève d'un direct dans le noyau suprachiasmatique et le laisse en plein vertige métalogique, terrassé par l'incongruité et secoué de rire par la cocasserie la plus inattendue. Un vialattéen distingué dit qu'il prend le monde par les pieds, mais au niveau des oreilles, et le retourne à l'endroit."
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Un vrai bijou .....juste jubilatoire
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
(L'institutrice) n’était d’ailleurs elle-même que la proie de forces confuses qui la laissaient délirante et tendue comme un médium en pleine inspiration. Elle s’abreuvait de Rousseau et de sombres poètes qui affirmaient d’un ton provocant qu’il fallait vivre de légumes. Elle lisait dans la nature à livre ouvert. Elle parlait de vitamines et protégeait les animaux ; elle lançait les bras au ciel par un réflexe automatique qui comblait les enfants de respect et d’effroi. Elle était abonnée à des brochures suisses qui parlaient de théosophie. Elle avait une âme romantique. Séduite par Jean-Jacques, elle fut sa proie pantelante.
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Ce sont les livres qui font ça, comme à ton oncle. Ça les travaille là-dedans… Et il montrait sa tête en fronçant les sourcils et en soufflant les joues, comme un homme accablé par une chaleur torride.
– Pense voir… Toutes ces lectures…
Ces « lectures » avaient pour lui on ne savait quoi de blâmable : tous ces Victor Hugo, ces journaux, ces grammaires, ces chimies et ces Misérables, tout ça qui tourne dans la tête comme une roue de loterie, chacun tirant de son côté. Ça vous tracasse, ça vous tourne.
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Amélie n’avait pas « le signe » ; elle est l’enfant de tous les jours, la vestale des humbles marmites. Elle a le tort du pain quotidien. Et le vent qui tourmente en son esprit confus les enfants de ces altitudes ne peut pas prendre son parti ; il se fait l’avocat de causes bien trop lointaines, son éloquence est au service de l’horizon. Prestiges des monts, mirages des hauteurs, vous parlez à voix véhémentes…
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La Beauté ne s’explique pas. Elle s’impose, elle vous saisit. Elle vous laisse un signe au passage ; on le reconnaîtra toute sa vie. Elle vous attrape et vous conduit par des chemins qui sont à elle. Quand elle vous lâche, elle vous laisse des bleus sur vos poignets.
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La Beauté se s'explique pas. Elle s'impose, elle vous saisit
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Videos de Alexandre Vialatte (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Vialatte
Emmanuelle Bayamack-Tam et son invité, Frédéric Boyer.
À l'occasion d'une grande journée dominicale qui célèbre à La Criée les 40 ans des éditions P.O.L, Oh les beaux jours ! a convié l'un des grands noms de ce catalogue, Emmanuelle Bayamack-Tam, qui publie aussi des romans noirs sous le nom de Rebecca Lighieri, et dont l'oeuvre, dense et d'une folle liberté, échappe à toute tentative de classification. Récemment couronnée par le prix Médicis pour La Treizième Heure, l'écrivaine reviendra sur les thèmes récurrents de ses romans : la métamorphose, qui parcourt son oeuvre, mais aussi le rapport au corps – notamment lorsqu'il se transforme à l'adolescence –, la famille et le nécessaire requestionnement du rôle qu'on lui alloue dans nos sociétés, la religion et l'appartenance à une communauté, la question du genre et des identités multiples…
L'entretien explorera également le style Bayamack-Tam, sa capacité à mêler les voix en explorant les genres littéraires (poésie, récit, chanson…) jusqu'à les renouveler, son art singulier et assumé de laisser infuser dans ses romans toutes les lectures qui l'ont «enfantée» en littérature. La conversation portera également sur une pièce de théâtre en cours d'écriture, dont nous sommes allés filmer les répétitions, et sur son goût pour le cinéma, en particulier pour les films de Pedro Almodóvar. Il sera aussi question du roman graphique qu'elle a écrit avec Jean-Marc Pontier, et bien sûr de Marseille, ville de ses origines présente dans nombre de ses romans, avec une interview exclusive d'une patronne de bar bien connue des Marseillais…
À ses côtés, pour évoquer la richesse de son travail et sa double identité littéraire, son éditeur, Frédéric Boyer, apportera un éclairage sur cette oeuvre sans pareille.

À lire (bibliographie sélective) — Emmanuelle Bayamack-Tam, « La Treizième Heure », P.O.L., 2022 (prix Médicis 2022). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Arcadie », P.O.L, 2018 (prix du Livre Inter 2019). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Je viens », P.O.L, 2015. — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Si tout n'a pas péri avec mon innocence », P.O.L, 2013 (Prix Alexandre-Vialatte). — Emmanuelle Bayamack-Tam, « Une fille du feu », P.O.L, 2008. — Rebecca Lighieri, « Il est des hommes qui se perdront toujours », P.O.L, 2020. — Rebecca Lighieri, « Les Garçons de l'été », P.O.L, 2017. — Rebecca Lighieri, « Husbands », P.O.L, 2013. — Rebecca Lihieri et Jean-Marc Pontier, « Que dire ? », Les Enfants Rouges, 2019.
Un grand entretien animé par Chloë Cambreling et enregistré en public le 28 mai 2023 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
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