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EAN : 9782264069894
288 pages
10-18 (19/01/2017)
3.61/5   37 notes
Résumé :
Avril 1964, le ciel gris sur Florence ne présage rien de bon. Deux fillettes sont retrouvées assassinées, chacune porte des marques d’étranglement et de morsures. Aucun indice, aucune trace, aucun suspect, le commissaire Bordelli piétine. Et pour ne rien arranger, son ami Casimiro s’est évanoui dans la nature après d’étranges découvertes. Les deux affaires sont-elles liées ?

Comme à son habitude, Bordelli est entouré de personnages hauts en couleur :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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J'adorerais rencontrer le commissaire Bordelli.
Déjà, il a un nom fantastique, je me vois bien l'apostropher à haute voix : Booordelliiiiiiiiiiiiiiiii !
Ensuite c'est un bon vivant, il mange plusieurs assiettes de chaque plat, il boit des verres de vin à la chaîne, il aime les soirées entre copains, il picole même des bières qu'il stocke dans les tiroirs de son bureau.
Cette enquête se déroule à Florence en 1964, elle est particulièrement sombre car non seulement elle concerne des meurtres d'enfants, mais les souvenirs du commissaire le ramènent sans cesse à la guerre au cours de laquelle il a vu trop d'atrocités.
Bordelli a une personnalité hors norme, il a pour amis des petits truands, des voleurs à la tire, d'anciennes prostituées et des personnes qu'il rencontre dans le cadre de ses enquêtes.
C'est un homme seul mais pas déprimé pour autant, même si la guerre l'a profondément marqué et que des images viennent régulièrement le hanter.
Les intrigues sont bien construites et l'Italie des années 60 est merveilleuse décrite.

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Une sale affaire (una brutta faccenda) – Marco Vichi- TEA Éditeur.

D'abord il y a Florence, cette merveilleuse ville de Toscane au nom de femme et ensuite le côté vintage des années 60… Mais c'est pourtant le théâtre de meurtres de petites filles étranglées, horriblement marquées par les crocs de doberman et Bordelli va devoir mener ces enquêtes qui commencent vraiment très mal, sans aucune piste et ça piétine, d'autant que son ami Casimiro, un de ses indics, vient de disparaître sans raison et qu'il le croit mort. Il va investiguer également de ce côté-là et ça lui pèse réellement sur le moral. Il a beau convoquer le banc et l'arrière-banc des truands de sa connaissance dont il choisit d'ignorer les petits trafics, rien n'y fait, apparemment du moins puisque s'il a ses méthodes il a aussi son rythme et les connaissances qu'il a tissées dans le passé et qui pourraient bien lui servir.
Il est toujours aussi obsédé par ses souvenirs de guerre contre les nazis et des atrocités dont il a été le témoin et parmi les gens que ses investigations lui font croiser, il croit reconnaître un visage et surtout une caractéristique corporelle qu'il ne peut oublier… Alors il cherche, laborieusement avec la volonté d'arrêter le meurtrier avant qu'il ne recommence. Il a d'ailleurs intérêt à avoir des résultats au plus vite parce que sa hiérarchie s'impatiente.
Heureusement il a des compensations dans sa vie solitaire d'enquêteur, son fidèle adjoint, le Sarde Piras dont il a jadis connu le père au moment de la guerre, les nuages bleus de la fumée de cigarettes, les vapeurs de cognac, la cuisine italienne et surtout l'agréable compagnie et complicité de Rosa, l'ancienne prostituée amoureuse des chats, Diotivede, le légiste et Batto son cuisinier préféré.
Il me plaît bien ce commissaire, toujours un peu en marge des procédures, il fréquente autant les prostituées que les petites frappes, ne dédaigne pas les bonnes choses de la vie et est toujours sensible à la beauté des femmes. Il va d'ailleurs vivre avec l'une d'elles dont il est tombé amoureux au premier regard une intense mais brève histoire d'amour qui lui montre que pour lui aussi le temps a passé, peut-être un peu trop vite. Je ne connais pas son avenir professionnel, mais il me semble qu'il n'est pas un arriviste comme on en croise beaucoup et qu'il n'aura pas de promotion spectaculaire, mais qu'importe après tout !

Roman découvert en italien pour le plaisir de la langue et aussi pour son étude. le style de Marco Vichi est en effet plus abordable pour moi que celui de nombre d'autres auteurs lus dans le texte. Il ménage le suspense jusqu'à la fin.
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Je viens de faire connaissance avec le commissaire Bordelli. Nous sommes à Florence, au début des années soixante. Bordelli ne semble pas être un enquêteur qui suit toujours et nécessairement les règles. Sa vie tout autant professionnelle que personnelle me semble un peu bordélique. Bordelli doit vivre avec ses souvenirs de résistant, de guerre, de nazisme et de fascime. Dans Une sale affaire, une fillette se fait tuer , puis une autre et une autre encore...Le commissaire n'a aucune piste, zéro et il n'en peut plus ! On voit ici que ce policier n'hésite pas à faire copain-copain avec des ou d'anciens truands et il ferme sans gêne les yeux sur leurs petits délits si cela peut le servir. Un de ses bons informateurs-Casimiro- après l'avoir informé d'étranges découvertes , disparait. Et encore là, il fait du sur place. Rien n'aboutit. Toutefois, un visage aperçu dans un jardin lui rappelle quelque chose. Il se rend chez un chasseur de nazis qui saura peut-être le mettre sur une piste...Et puis, il y a ses sympathiques collaborateurs, et puis, il y a même une aventure amoureuse, et puis il y a la cuisine et la gourmandise italiennes...et puis ce n'est pas un coup de coeur mais c'est une bonne lecture !
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Marco Vicchi est un romancier que j'ai découvert tout à fait par hasard avec son précédent titre intitulé le Commissaire Bordelli qui m'avait énormément plu. Je n'ai donc pas hésité à lire le nouveau polar de l'auteur traduit en français.
Autant Maurizzio de Giovanni entraîne ses lecteurs à Naples, Marco Vicchi, quant à lui, plonge ses propres lecteurs à Florence autour de son héros récurrent le Commissaire Bordelli, personnage haut en couleurs, n'hésitant pas à "fricoter" avec deux ou trois petits malfrats (devenus au fil des années ses amis) pour le bien d'une enquête, et, surtout en proie à ses démons.
Au cours de la lecture, on a l'impression que l' enquête piétine, que l'on a affaire à un officier de police incompétent, introverti, mais non, on se rend rapidement compte que l'enquête avance tranquillement au rythme des réflexions ainsi que le policier mène avec les uns et les autres, en rapport ou non avec l'enquête.
Marco Vicchi est, à mon avis, un romancier à suivre.
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Après le commissaire Bordelli, que j'avais trouvé assez fade, Une sale affaire est un roman plus réussi. La double intrigue - l'assassinat de fillettes à Florence et à Sienne et la traque d'en ancien nazi – est crédible, avec un final plutôt original et bien amené. Bordelli fait partie de ces policiers complexes comme on en trouve beaucoup dans le polar d'aujourd'hui : un rien désabusé mais bon vivant (il faudrait créer une catégorie du polar gastronomique avec Montalban Camilleri, Simenon et bien d'autres), hanté par les réminiscences de sa période de partisan, mais les pieds sur terre, solitaire mais fidèle en amitié… Les personnages secondaires sont assez bien vus et Marco Vichi a à coeur d'entourer le commissaire de collègues et connaissances forts différents. A suivre donc avec Mort à Florence.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
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¿ DOLCE VITA ?


...
« Un café, commissaire ?
– Fais-le-moi bien noir. Je me suis goinfré comme un ogre.
– Alors il vous faut aussi une bonne petite liqueur, dit Toto qui prit une bouteille sur l’étagère.
– Tu me raccourcis la vie, mon ami.
– Non, je vous l’adoucis…
– Toujours le même dilemme.
– Mais non, commissaire ! Sentez-moi ça, répliqua le cuisinier avant de lui remplir son verre.
– Viens t’asseoir un moment avec moi.
...




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Sous certains aspects ,elle était fière de sa vie ...Elle prétendait souvent qu'elle n'en avait pas vécu une ,mais trois ou quatre .Enfant,elle avait souffert de la faim et du froid.Plus tard , sa beauté et sa pauvreté avaient attiré sur elle des individus de tous les âges ,jeunes gens vils et vieillards lubriques qui allaient droit au but en ouvrant des portefeuilles bien garnis; "On ne naît pas putain,on le devient",affirma-t-elle avec un sourire dur.
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[...] Bordelli abattit une main sur les photos des fillettes. Jamais il ne s’était énervé à ce point au cours d’une enquête. Il s’employait d’habitude à éviter toute implication émotionnelle et y parvenait plutôt bien. Mais ces [...] gamines lui pesaient sur l’estomac comme un morceau de marbre. À la pensée que l’assassin courait toujours, une rage oppressante le clouait sur sa chaise. Il regarda encore une fois les photos éparpillées sur sa table.
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Un souvenir remonta à la mémoire de Bordelli : Melchiorri l’avait dénoncé au proviseur un jour où il avait séché les cours avec une fille. Cette couille molle n’avait pas changé, il avait toujours la même tête inutile qu’à l’époque et l’air convenable de ceux qui ne s’écartent du droit chemin qu’en cachette. Il votait probablement pour la démocratie chrétienne en se prenant pour un révolutionnaire.
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[...] Nous l’attraperons.
– Quand ?
– Bientôt.
– Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
– Je le sens… nous l’attraperons bientôt.
– Ah ! Si vous le sentez… Magnifique ! »
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