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EAN : 9782266073417
355 pages
Pocket (16/06/1999)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Porté par sa passion dévorante, Paul-Émile Victor, l'une des plus grandes figures de l'aventure extrême, était aussi un homme de réflexion.

Ces deux vocations s'expriment ici sous la forme d'un carnet intime. Le célèbre explorateur raconte en brèves séquences ses découvertes, ses amitiés, mais aussi ses colères, ses doutes et ses espoirs.

Au-delà des souvenirs, il nous livre également une véritable leçon de vie, de liberté, de spiritu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paul-Emile Victor est le fils spirituel du commandant Jean-Baptiste Charcot, le médecin explorateur à bord de son célèbre Pourquoi pas.
Ce livre est une autobiographie intime où l'on croise tout autant les épisodes de sa vie et des poèmes ou des réflexions sur le sens de l'existence.
PEV ou Vic pour les intimes avait des projets pour 500 ans de vie et jusqu'à la fin il s'est efforcé de vivre ses rêves et ses passions.
Dans la lignée des grands explorateurs des siècles précédents et du XXème siècle, il croise la route de grands noms tel qu'Antoine de Saint-Exupéry avec lequel il deviendra ami et sera le témoin de la naissance de Terre des hommes ou du Petit prince pour lequel il contribuera pour le choix des techniques d'illustrations, pendant la guerre, tout deux exilés à New-York.
Ces dernières années à Bora-Bora seront plus discrètes mais tout aussi riches de de ses nombreux projets.
Une belle leçon de vie, d'enthousiasme, d'ouvertures aux autres modes vies (il était ethnologue) jusqu'à prendre pour femme une esquimaude.
Je relis ce livre pour la seconde fois car j'y avais puisé il y a de nombreuses années de belles sources d'inspirations.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Une organisation politique qui considère l'homme comme un pion poussé au bénéfice d'une idéologie est fausse et doit être rejetée.
Une religion qui prône la perfection par la répression des besoins et des joies de l'homme est fausse et doit être rejetée.
Une philosophie qui prétend faire de l'homme un élément de la nature, ni plus ni moins important, ni plus ni moins valable que n’importe lequel des autres éléments qui la composent - crabe ou moustique - est fausse et doit être rejetée.
Une politique de protection de la nature qui a pour but de protéger la nature sans tenir compte de l'homme - qui en fait partie -, c'est à dire contre l'homme, est fausse et doit être rejetée.
[...]
Et lorsque l'on dit, aujourd'hui, que l'homme fait partie intégrante d'un environnement qu'il est en train de détruire, on veut dire qu'il vient de s'apercevoir que cet environnement, dont il ne peut se passer et sans lequel il disparaîtrait, ne comporte que des éléments qui lui sont indispensables : la forêt comme le marécage, la montagne comme la rivière, le blé comme les algues, l'insecte comme l'oiseau, l'aigle comme le lapin, le vautour comme la vache, le loup comme la brebis, le serpent et le crocodile comme le chat et le chien.
Et que l'homme est fonction de tout cela, qu'il ne peut se passer de rien de tout cela, et que sans tout cela, il ne serait plus rien du tout.
Ce qui remet l'homme à sa véritable place et devrait inculquer le respect de tout ce qui l'entoure.
p127 et p129
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Un matin, comme tous les matins, vous partez de chez vous pour votre bureau. mais vous n'êtes pas à votre aise. Quelque chose ne va pas ; mais quoi ? Vous n'en savez rien. Vous allez à votre bureau à pied. Il fait beau. Mais vous n'êtes pas heureux. Un sentiment vous préoccupe. Vous vous creusez la cervelle. A mi-chemin, soudain, vous vous tâtez pour vérifier que votre portefeuille est bien dans votre poche. Il n'y est pas. Voila ce que vous ignoriez, mais que votre inconscient savait. Vous vous demandez alors si vous allez faire demi-tour. mais vous décidez de continuer. Sachant que vous n'avez pas votre portefeuille, vous passez une journée normale car vous vous organisez en conséquence. C'est ça la psychanalyse.
p131
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Une graine a en elle-même tout ce qu'il faut pour faire un arbre, si on lui donne tout ce dont elle a besoin pour cela, la terre et l'eau.
Sans eux l'arbre ne poussera pas.
Il en est de même pour toi.
La terre et l'eau dont tu as besoin, c'est à toi et à toi seul de les donner à ta graine.
Ta terre, ton eau, c'est ton courage et ta volonté.
Sans eux, rien ne poussera en toi...
Le courage et la volonté, ne les cherche pas ailleurs...tu ne les trouveras qu'en toi.
p118-119
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Comme beaucoup d'autres, je n'ai pas entendu l'appel du 18 juin. J'étais à Stockholm comme attaché naval adjoint pour les pays scandinaves lorsque de Gaulle a proclamé : "Nous avons perdu une bataille. Mais nous n'avons pas perdu la guerre."
Cette phrase résume notre existence.
Tout au long de la vie, nous perdons des batailles. L'essentiel, c'est d'avoir, au moment de la mort, gagné la bataille de sa vie.
p133
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- Vous avez entendu Vic ? Votre compatriote "Saint Exoupery" a été descendu pendant un vol au-dessus de la France.
Je me détournai pour cacher mon émotion. Il ne pouvait pas savoir que je venais de perdre un ami. J'ai gardé pour moi ma révolte et mon indignation. Je m'en prenais surtout à Saint-Ex. Je me disais et me redisais en silence, reprenant son expression familière d'affection :
- Le salaud, il avait mieux à faire que de se faire tuer !
Mais je me souvenais aussi qu'il m'avait dit un jour :
- Tu vois Wittou, je ne pourrais pas vivre si mes actes ne correspondent pas à ce que j'écris.
Et ce que j'écris correspond à ce que je pense.
p145
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Videos de Paul-Emile Victor (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul-Emile Victor
Issu de l'école Louis Lumière, Jean-Jacques Languepin se forme au métier de réalisateur lors du tournage de Karakoram (1937) de Marcel Ichac. Suite à cette expérience, il va réaliser des films éloignés des thématiques néo-coloniale et nationaliste, comme Terre de glace (1948) et Groenland : vingt mille lieues sur les glaces (1952), sous la houlette de l'explorateur Paul-Emile Victor. À travers ses films, « il cherche à être un acteur des pays en reconstruction, au sortir de la Seconde Guerre mondiale ». Son cinéma se veut à la fois curieux et bienveillant sur le monde de l'extérieur, à la manière du cinéaste anglais John Noël. Son rôle de cadreur est à dénoter dans le film À l'assaut de l'Himalaya, où il alterne des plans serrés et des plans larges de paysages montagneux. L'ascension est racontée dans son ouvrage Himalaya, passion cruelle (1955) où figure notamment un poème testament de Roger Duplat, alpiniste disparu au cours de l'expédition.
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