MAR AZUL de
PALOMA VIDAL
Deux jeunes filles dialoguent, des dialogues courts sur plusieurs jours. On comprend que l'une d'elle parle de son amoureux, l'autre veut tout savoir. le père de l'une d'elle est parti un jour et l'a laissée avec l'autre jeune fille et sa mère. Un jour l'amoureux passe à la maison, il fait rire tout le monde, la mère l'aime beaucoup. Quelques personnages sont mentionnés, Pata et sa bicyclette volée, le kiosque de Pepa, Leonov, hospitalisée, violée par son père, peut-être. L'amoureux s'est fait renvoyer du Collège Militaire, pourquoi, mystère. Il est parti et elle se sent prisonnière.
C'est la fin des dialogues, décousus, difficiles à suivre et sans logique apparente. Commence alors le récit par la narratrice que nous ne connaissons pas, elle parle d'un deuil, essaye de retrouver l'ordre des événements, souvenirs d'un silence partagé devant la maison de Vicky, qui avait une mère et pas de père alors qu'elle, son père est juste une signature au bas d'une lettre au milieu d'autres lettres qui ne parlent jamais d'elle.
Un roman qui explore le départ, celui du père ou la mort, celle de Vicky pendant la dictature au Brésil, les histoires se dévoilent lentement, et si vous décidez de lire ce livre il est intéressant de reprendre les dialogues après le récit de la narratrice inconnue. Étrange et fascinant.
Paloma Vidal est née en Argentine en 1975 et a vécu au Brésil depuis l'âge de deux ans.