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Citations sur Article 353 du code pénal (291)

On a marché dans le vent de la nuit et c'était clair que j'avais rattrapé mon retard, je veux dire, là, dans l'air humide, j'étais aussi soûl que lui, aussi léger que lui, avec l'alcool et le vent qui faisaient comme deux serre-livres qui nous maintenaient droits, parfaitement droits dans la nuit claire.
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Au fond, plus vous faites une chose absurde et plus vous avez de marge de manœuvre, parce que l'autre en face, l'autre, tant qu'il n'a pas mis ça dans sa machine à calculer à lui, tant qu'il n'a pas fabriqué une petite machine à lui pour domestiquer l'absurdité, il est paralysé.
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C'est jamais bon signe de croiser deux fois dans la même journée un type qu'on connaissait pas la veille.
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J'ai rapporte les bouteilles sur la table du buffet et puis voilà, chacun a mange son morceau de brioche et bu son verre de cidre, en ce genre de moment comme on dirait pour faire un sas avant de reprendre la vie normale, quelque chose pour vous sortir de la mort ou de l'idée de la mort, comme si toujours aux enterrements, on plongeait un moment avec eux dans le caveau, nos morts et qu'on avait inventé mille stratagèmes pour ensuite en revenir et se défaire d'elle, la mort toujours, qui semble encore vouloir longtemps coller à nos vêtements.
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Si j'ai compris quelque chose dans cette histoire, c'est bien qu'il y a un moment vos enfants, ils ne sont pas le prolongement de vous. Mais combien d'années il leur faut pour se rendre compte de ça, oh pas tant nous, mais eux, combien d'années il leur faut pour un jour comprendre qu'ils ne sont pas le bras armé de nos rêves et de tout ce que nous n'avons pas fait dans la vie, oui, qu'ils ne sont pas là pour rattraper nos conneries?
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(...)moi non plus je n’ai pas tourné la tête d’un centième vers lui quand dans le silence on partageait bien assez nos pensées, quand le langage lui-même est un luxe inutile, puisqu’il n’y avait rien de plus à dire, rien de plus à comprendre, du moins si comprendre c’est faire une phrase qui justement s’articule et s’éclaire avec des « donc » et des « alors », mais non, comprendre là-dedans, j’ai dit au juge, c’est plutôt ressentir profondément, là, oui, là, et alors j’ai mis le doigt, non pas sur le cœur, non pas sur le front, mais sur l’estomac, là, en dessous du plexus, oui, là, comprendre, ça fait une douleur que les hommes, je vous jure, connaissent depuis l’Antiquité, sans trop savoir jamais si ça brûle ou pique ou détruit.
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En tout cas j'étais bien placé pour le voir arriver, lui, Antoine Lazenec, avec ses chaussures à bouts pointus - je ne sais pas pourquoi j'ai toujours eu du mal avec les chaussures à bouts pointus, les chaussures italiennes qui brillent même sous la pluie, comme si j'avais l'habitude de commencer par les pieds pour aborder les gens, normalement non, mais là, j'étais à tondre la pelouse du parc et donc la tête plutôt basse à surveiller l'avancée de la tondeuse sur le gazon sans trop entendre ce qui se passait autours, et ce que j'ai vu en premier, eh bien ce sont ses chaussures de cuir posées dans l'allée, aussi parce qu'elles étaient si bien cirées et si noires sur le gravier blanc, alors j'ai levé la tête et j'ai vu ce type pas très grand et presque chauve avec une veste noire et puis une chemise un peu ouverte comme un Parisien, et il me regardait sourire, attendant que j'arrête le moteur de la tondeuse.
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Peut-être que la mémoire ce n’est rien d’autre que ça, les bords coupants des images intérieures, je veux dire, pas les images elles-mêmes mais le ballottement déchirant des images à l’intérieur de nous, comme serrées par des chaînes qui les empêchent de se détacher, mais les frottements qui les tendent et les retiennent, ça fait comme un vautour qui vous déchire les chairs, et qu’alors s’il n’y a pas un démon ou un dieu pour vous libérer, le supplice peut durer des années.
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... je sais maintenant, de n'importe où que vous preniez le problème, un fils, il ne peut pas voir cela — votre faiblesse. Un fils, n'est pas programmé pour avoir pitié de vous.
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Il y a toujours cela, un jour et une heure où les choses basculent et alors on ne peut plus rien faire comme si - je veux dire, comme si ça n'avait pas eu lieu. Ce n'est peut-être qu'un grain de plus qui tombe dans le sablier, mais enfin c'est le grain de trop, après quoi plus rien n'est pareil, tout s'écroule ou se succède, les événements tombent les uns sur les autres comme les vers d'un poème.
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