Delphine de Vigan, je n'avais jamais lu.
Mon côté râleuse qui se méfie des gens dont on parle beaucoup, ronchonnait sur le fait que forcément, madame
De Vigan devait bénéficier de l'effet "compagne de"
François Busnel: France Inter, presse, téloche... Bref je doutais fortement.
Alors j'ai empoigné
Les heures souterraines (parce que quand même, je n'allais pas tomber dans le panneau et acheter celui dont on parle, d'autant que l'autre est en poche...)
Et là.
Là, j'ai découvert un livre et un auteur.
Les heures souterraines (pour les retardataires de mon espèce), c'est un livre sur l'anéantissement. Au travail.
Comment de tout, par la volonté et le machiavélisme d'un seul, on devient moins que rien.
Dans ce livre on entend tout.
On entend le silence de Mathilde, la douceur de sa personne, le paisible de son cocon. le silence de son bureau. Son nouveau bureau. Sans fenêtre.
Et le bruit s'insinue.
Les toilettes contiguës à son nouveau bureau (écoute: jet d'urine, chasse d'eau, sèche-main), les couloirs et les open-space (les pas des autres, les rires des autres, les copieurs des autres, les sonneries de téléphone des autres), la brasserie (le percolateur, la radio, les autres qui parlent), le métro (les crissements, les portes, le brouhaha).
Le silence des autres.
Ça m'apprendra. A avoir des préjugés. Je me suis pris une 'tite claque. Voilà.
30 novembre 2011 / Challenge 2011-2012
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