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EAN : 9782352841043
184 pages
Editions du Jasmin (08/03/2017)
4/5   4 notes
Résumé :
Août 2010. Monsieur I débarque sans crier gare dans notre famille. Il a des pouvoirs étonnants. Normal, c’est un djinn. Pendant un an, il restera avec nous. Son objectif ? Redresser notre famille ! Ce n’est pas qu’il soit désagréable, il est plein d’humour et de bon sens. Mais cette année ne s’annonce pas de tout repos, d’autant qu’il nous apprend à nous connaître nous-mêmes et à nous moquer des absurdités du monde.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Charmant, pétillant, « Monsieur I » de Laurent Vignat est l'inauguration de « L'Ere des Petits Riens » le ruban rouge est coupé. L'entrée en scène magique opère son champ d'action. Attention roman thérapeutique en vue !!!!! « Monsieur I » a tout pour lui. C'est un baume de Jouvence exaltant. le lecteur ne lâche pas son livre un seul instant. Il devient l'ombre de ce djiin, apprécie la trame énergisante et douée. Laurent Vignat sait. Il écrit avec volupté, malice. Mais plus que cela encore il offre au lecteur la teneur de l'hédonisme. Ce roman est une boussole. le lecteur choisit le passage langagier pour atteindre cette contemporanéité qui fait du bien et qui relève l'existentialisme à des fins heureuses. le lecteur approuve cette lecture qui, parfois grave pointe du doigt subrepticement là où ça fait mal. Moralisateur mais pas trop, « Monsieur I » est l'emblème de ce qui est bon pour soi et les autres. Monsieur I arrive donc un jour à pas feutrés dans l'antre familial d'un jeune garçon Honoré pour essayer de changer les mentalités, pour aider à retrouver les valeurs même d'une vie allouée à l'humanisme. Ce jeune garçon est un adolescent des plus ordinaires. Ce dernier, narrateur de cette histoire ne voit pas forcément ce que le djiin peut lui apporter de positif. Mais l'histoire évolue et Monsieur I est malin. Ses disparitions vont engendrer des besoins comme s'il était clarté, plénitude et solution. de fil en aiguille Monsieur I va devenir un membre de la famille à part entière. Il va contribuer à l'élaboration d'une fratrie combattante et ouverte au monde qui l'entoure. Laurent Vignat envoie des signaux dans un style à couper le souffle. « Un métier c'est d'abord un langage qui entre en vous. » L'auteur construit donc un monde neuf, sans pathos, mais où le Vivre-Ensemble à toute sa place. « Je vais faire une entorse au règlement. Nous allons passer une journée là-bas, sur la place Tahrir. Voir la « vraie » Egypte. » « Ce n'était pas Disneyland là-bas, mais une révolution avec sa violence, ses cadavres, ses bourreaux. » Monsieur I étant égyptien va propulser cette famille vers son pays d'origine pour donner à voir ce qu'un monde peut avoir d'horrible et forger l'esprit de solidarité dans cette fratrie. C'est ici le point central de ce beau roman, sa touche la plus sensible, en éveil des consciences. le lecteur se métamorphose. Cette histoire palpitante et altruiste a bousculé bien des habitus en lui. Aérien, solaire, porteur et encourageant, ce roman est une soupape de sécurité, un message aux nobles actions et regards. L'illustration de la première de couverture par Marjorie Béal est un enchantement de couleurs, on pressant une belle lecture en devenir. Les majeures Editions du Jasmin ont donné naissance à un éclat de lumière brillant et porteur. A lire d'urgence. Pour tout public.
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Dans Monsieur I, Laurent Vignat nous fait suivre le quotidien d'une famille pendant un an à travers les yeux de son fils adolescent Honoré. Cette année a quelque chose de spécial pour eux puisqu'ils vont être accompagnés tout du long par Monsieur I, un djinn.

Quand j'ai coché ce livre dans l'opération Masse Critique, je ne savais pas ce qu'était un djinn et je ne me suis pas franchement posé la question avant de l'ouvrir. Il s'agit en fait d'une sorte d'ange gardien de la culture musulmane, ce qui je suppose a plus ou moins donné le mot "génie" par la suite. Sauf que là pas de lampe, ni de voeux à exaucer, le djinn est même loin d'être angélique puisqu'il peut aussi s'avérer parfois relativement agaçant.

L'objectif de Monsieur I dans le roman est de redresser la famille d'Honoré qui n'a pas forcément l'impression d'en avoir besoin. Cela permet d'aborder tout un tas de sujets pour chacun des personnages : la maladie, la crise économique, le printemps arabe, etc. Ce sont des sujets qui changent un peu de l'ordinaire pour de la littérature jeunesse. J'ai trouvé le personnage de Monsieur I un tantinet moralisateur sur certains, mais ça ne vient pas pour autant déranger le roman, les autres personnages font la part des choses. C'est d'ailleurs ce qui rend cette famille attachante.

L'écriture de Laurent Vignat est fluide et agréable à lire. Elle sait s'adapter à un public jeune sans pour autant venir détériorer la langue française. J'ai passé un bon moment avec ce roman qui peut être lu dès le collège. La fin est plutôt bien trouvée, je ne l'avais pas spécialement vue venir. 3/5
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Honoré Breton part avec sa famille en vacance dans l'année 2010. Alors qu'ils s'arrêtent en route pour une pause, ils croisent un mystérieux homme nommé Monsieur I qui leur avoue avec tout le sérieux du monde qu'il est un djinn. Djinn, pour ceux qui ne le savent pas, ce sont les esprits dans l'islam, des entités surnaturelles qui veillent sur les hommes. Celui-ci va vite s'intégrer dans la famille et pendant un an va les accompagner et assister à leur vie, sa philosophie va changer leur existence...
Djinn ? Philosophie ? Que du programme ! Et dans un roman jeunesse que j'ai savouré.
Dans cette histoire plutôt originale où le fantastique se mêle subtilement à la réalité, nous suivons la famille de Breton avec son Jiminy Criquet, Monsieur I. Celui-ci est un personne haut en couleur, moralisateur mais avec plein d'humour et de bon sens, et des phrases à méditer sur notre société dont il n'est pas si bienveillant... Il incarne aussi l'oriental philosophe et humaniste qui nous replace dans notre occident.
Dans un roman jeunesse, la philosophie s'y intègre bien tout comme les critiques sur l'injustice, la dictature, la révolte qui sont bien sérieux et percutant. de plus, le contexte du printemps arabe met en valeur ces questions avec surtout cette leçon : ne pas vivre dans la peur. Une leçon trop bien salutaire en ces temps-ci.
Honoré est le profil type de l'adolescent qui découvre la vie, l'amour et la philosophie, un garçon sympathique et réaliste.
Le style d'écriture est fascinant, fluide avec des touches d'humour et qu'on retient facilement.
Quant à la fin, elle est émouvante, bien que bien appuyée sur les sentiments, et nous laisse un peu de tristesse;
En conclusion, un roman étonnant et original à lire, qui donne envie de découvrir un peu plus ce Monsieur I et de résister contre la peur ambiante aujourd'hui.
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Lorsque j'ai choisi ce livre lors de la Masse Critique de Babelio dédiée à la jeunesse, je ne m'attendais pas à lire un roman si adulte, si philosophique. Ce fut une excellente surprise.

Dans Monsieur I, on suit Honoré et sa famille. Un beau jour, ils font la rencontre d'un vieux monsieur, qui s'avère être un Djinn. Il leur annonce qu'il va passer un an avec eux. Monsieur I a pour mission de redresser la famille. Eux ne semblent pas ressentir un quelconque besoin d'être redresser, mais ils n'ont pas le choix. Il sera leur guide spirituel pendant une année.

Je ne connaissais pas spécialement le terme de Djinn, mais on comprend très vite ce qu'il représente. Dans l'Islam, il désigne des créatures dotées de pouvoirs surnaturels. Ici, c'est tout à fait ce que Monsieur I est. Chez nous, on pourrait le définir par Génie (vous savez, le pote bleu d'Aladdin), mais Monsieur I n'exauce pas de voeux, il n'est pas là pour simplifier la vie de cette famille, au contraire il va, par moment, la compliquer.

J'ai vraiment été surprise par le style du roman. Comme​ je le disais plus haut, je ne m'attendais pas à lire un récit si sérieux, avec ce côté philosophique très sympa. C'est assez rare dans les romans jeunesse de croiser un livre comme celui-ci et c'est loin d'être déplaisant. Ça fait même plaisir de voir que les jeunes ne sont pas toujours pris pour des idiots congénitaux.

J'ai vraiment aimé suivre la famille Bredon. Ils sont attachants et normaux. Ils vivent les mêmes choses que nous. À travers eux, l'auteur explore différents thèmes comme la maladie, le deuil, la crise économique ou encore le printemps arabes ... Au contact du Djinn, les personnages vont apprendre beaucoup de choses, sur les autres mais aussi sur eux-mêmes. Ils vont apprendre à voir les choses autrement, à prendre la vie autrement, à faire des choix réfléchis sans oublier parfois d'être spontanés. Cette année avec Monsieur I, va chambouler leur vie mais aussi la rendre plus intéressante et plus en accord avec eux.

Monsieur I fut une belle et agréable​ surprise. Intéressante et accessible aussi bien pour un adulte qu'un adolescent. Elle fait réfléchir sans pour autant nous assommer de mots compliqués ou nous juger à coup de moralités. le personnage de Monsieur I est moralisateur mais pas insupportable. On s'attache à lui et à son caractère particulier.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans cette ruelle en terre battue, c'était une cohue de charrettes à bras, de vélos pourris, de gens en guenilles, d'autres plus élégants, coiffés de petits bonnets rouges, des tarbouches. ça criait, ça interpellait, ça riait aussi. Il y avait là une pauvreté pleine de vie et de démerde, bien loin de celle, silencieuse, abattue, esseulée, que l'on voit dans les couloirs du R.E.R.
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J'aime les mots savants. Lorsque j'en possède un, je possède mieux le monde. Florian, mon meilleur copain, toujours soucieux de sa vie sociale au collège, me dit que je me la pète quand j'en sors un et que ça fait mauvais effet. Je n'insiste pas et planque mon mot comme quelque chose de honteux. Essayez d'expliquer, dans une cour de collège, que manger de mots, c'est manquer de monde ! Que sans un mot précis, unique, pour désigner une chose, c'est le monde entier qui coule à travers les doigts comme une pâte slime.
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C'est vrai que c'est un sacré bazar, le réel. C'est beaucoup plus reposant de vivre dans une seule dimension. Une fois qu'on vous a ouvert d'autres portes, d'autres univers, ça vous colle le tournis, surtout les jours fériés quand un bonne partie de votre famille vient vous rendre visite.
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"Un métier c'est d'abord un langage qui entre en vous."
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