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EAN : 9782953187687
182 pages
Le Fond du tiroir (18/12/2014)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Qui est Hugues Richard ?
Un homme. Un loup. Un enfant perdu. Un musicien. Un monstre. Un fils. Un ami. Un amant. Un orphelin. Un artiste. Un rêveur. Un passionnée. Un audit. Un super-héros. Un désespéré. Un contrebassiste. Un assassin.
Un vironsussi.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Vironsussi est un livre-CD, sept plages enregistrées, six musicales (très belles, de la musique à écouter en lisant ou lors d'une autre activité ou même juste à écouter pour le plaisir, composée par Olivier Destéphany, qui multiplie les talents : compositeur, musicien et écrivain, c'est agaçant ces gens qui savent tout faire...). C'est une énième -mais excellente- variation sur le thème du loup-garou. Excellente parce qu'écrite sous forme de journal d'Hughes Richard. On est donc dans la tête du vironsussi lorsqu'il a ses accès de violence, son sentiment de puissance, d'impunité totale : "Ma puissance nouvelle a dessillé mes yeux. [...] Chacun vise la force, c'est si évident que j'en viens à mépriser aujourd'hui ma bonne conscience simpliste d'hier." (p.92). Mais aussi ses doutes en tant qu'homme, ses questionnements, ses peurs : "Ma raison oscille comme un pendule, de gauche à droite, de la terreur à la folie. Je relis les pages écrites hier, cette logorrhée cynique et démente où je me dis prêt à briser les amarres de mon humanité, à nier tout ce qui fait de moi une créature de raison et d'esprit, et j'en suis effondré." (p.94)
C'est un récit assez dur, mais très joliment mis en mot, je pourrais presque dire en musique, puisque le contexte est musical et la langue itou, même lorsqu'elle ne parle pas directement de musique : "Tous mes sens s'exaltaient et d'abord mon ouïe, qui n'était plus un outil professionnel mais un lien direct avec la vie, un cordon ombilical fiché dans l'oreille ; j'entendais des frôlements, des craquements, des clapotis, des plaintes et des rires, je devinais le mouvement d'un lièvre, d'une chouette, un renard peut-être, j'entendais la mélodie de quelques oiseaux du soir, solistes chacun son tour, qui la voix de dessus, qui le contre-chant, enfin j'entendais la basse continue du vent, souffle léger dans les feuilles et fondement du concert, mon homologue." (p.39/40). On sent que les écrivains sont aussi musiciens -et vice-versa, puisque selon la quatrième de couverture, "Olivier Destéphany est musicien, et un tout petit peu écrivain. Fabrice Vigne est écrivain, et un tout petit peu musicien."

Un mot sur les illustrations de Romain Sénéchal pour finir, elles me rappellent celles que je pouvais voir dans mes lectures adolescentes, à la fois dans les collections de romans policiers ou des romans fantastiques ; elles ont ce côté désuet qui en font tout le charme et collent parfaitement au texte qui s'inspire de légendes anciennes. Excellent travail donc que ce livre, en tous points, que je vous recommande activement, la preuve, je l'ai mis dans mes coups de coeur. A commander sur le site le Fond du tiroir.
PS : dans mon article teaser pour ce bouquin, je disais que la couverture ne serait pas grise comme celle que j'exposais, eh bien, non, elle est fauve ; l'explication est là. Logique et tellement évident, on se demande même après coup -c'est tellement plus simple- pourquoi une telle hésitation.

Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tous mes sens s'exaltaient et d'abord mon ouïe, qui n'était plus un outil professionnel mais un lien direct avec la vie, un cordon ombilical fiché dans l'oreille ; j'entendais des frôlements, des craquements, des clapotis, des plaintes et des rires, je devinais le mouvement d'un lièvre, d'une chouette, un renard peut-être, j'entendais la mélodie de quelques oiseaux du soir, solistes chacun son tour, qui la voix de dessus, qui le contre-chant, enfin j'entendais la basse continue du vent, souffle léger dans les feuilles et fondement du concert, mon homologue. (p.39/40)
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Ma raison oscille comme un pendule, de gauche à droite, de la terreur à la folie. Je relis les pages écrites hier, cette logorrhée cynique et démente où je me dis prêt à briser les amarres de mon humanité, à nier tout ce qui fait de moi une créature de raison et d'esprit, et j'en suis effondré. (p.94)
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Ma puissance nouvelle a dessillé mes yeux. [...] Chacun vise la force, c'est si évident que j'en viens à mépriser aujourd'hui ma bonne conscience simpliste d'hier. (p.92)
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